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Chronique de Tramorée tome 6 sur 6
EAN : 9782841726448
384 pages
L’Atalante (22/08/2013)
3.64/5   11 notes
Résumé :
La fin approche. Dans quelques jours, les trois lunes s’aligneront et le dieu Tubilok ouvrira les portes de l’infernal Pratès. La Tramorée sera anéantie. Et c’est une coalition hétéroclite qui court contre la montre pour y faire obstacle.
Mais les dieux ne sont pas des dieux, et quelques audacieux, refusant le destin qui leur est promis, sont décidés à les affronter.
Agarta, c’est l’envers de Tramorée, c’est le monde à l’intérieur du monde, avec sa phy... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si vous aimez la fantasy historique, vous avez certainement déjà entendu parler de Javier Negrete à qui on doit plusieurs romans consacrés à la période antique (« Alexandre le Grand et les aigles de Rome » ; « Seigneurs de l'Olympe »…) mais aussi une tétralogie dans laquelle l'auteur mêle avec maestria fantasy, histoire et science-fiction. Dernier opus de « Chronique de Tramorée », ce cinquième tome (en fait la deuxième partie du quatrième volume) offre une conclusion à l'image de l'ensemble de l'oeuvre : pleine de bruit et de fureur, de scènes épiques ou déchirantes, de rebondissements, de révélations et surtout d'humanité. Nos héros et leur monde tout entier sont sur le point d'être détruits par Tubilok qui a repris le pouvoir sur le panthéon divin à l'origine de la création de Tramorée. Heureusement, ils sont plusieurs à faire route vers Agarta, l'envers ou l'intérieur du monde, afin de tenter de déjouer les plans de la terrible divinité. le problème, c'est qu'Agarta possède ses propres règles et sa propre géographie qui vont s'avérer handicapants pour les protagonistes qui découvrent également avec effarement qu'une armée d'Amazones remontées leur barre le passage jusqu'à leur objectif. Difficile de ne pas ressentir une pointe de nostalgie en refermant cet ultime volume qui a le mérite de ne pas ajouter la frustration à la tristesse. Celui-ci répond en effet de manière très concrète à toutes les interrogations qu'on pouvait avoir concernant la création de la Tramorée, le rôle qu'y jouèrent les différentes « divinités », l'histoire de l'épée de feu et du premier zémalnite, ou encore la nature d'Agarta, du Pratès et de Tartara. Si on devine sans mal que la quête de nos héros sera couronnée de succès, le suspens demeure néanmoins à son comble en ce qui concerne le coût de cette victoire : Qui en paiera le prix ? Va-t-on assister à la disparition de certains personnages ? Ces derniers vont-ils parvenir à mettre de côté leurs inimitiés personnelles pour s'unir face au véritable adversaire ?

Après une transition un peu abrupte lors du troisième tome qui initiait le basculement de la série de la pure fantasy vers de la pure science-fiction, Javier Negrete semble avoir trouvé ici le parfait équilibre entre les deux. Les explications concernant l'origine de Tramorée permettent d'ailleurs de mesurer le degré de construction et l'habilité avec laquelle l'auteur a élaboré son univers au fil des cinq tomes. On repense alors à quantité d'indices disséminés dans les premiers volumes et qui, sur le moment, ont été interprétés comme étant la manifestation d'événements surnaturels alors qu'il s'agissait en réalité de phénomènes purement scientifiques. La juxtaposition de ces deux visions est, dans un premier temps, un peu perturbante, mais on finit par s'y faire et par apprécier la richesse supplémentaire qu'elle apporte à l'univers. C'est d'autant plus facile à appréhender dans ce dernier tome que l'on y retrouve enfin avec plaisir un certain nombre d'ingrédients qui faisaient tout le charme du début de la série (et que l'auteur avait un peu délaissé dans les deux derniers tomes), à commencer par de spectaculaires scènes de combats. S'il n'est pas rare que les romans de fantasy fassent la part belle aux grandes batailles, la série de Javier Negrete est pour sa part portée par un souffle épique qu'il est à mon sens assez difficile d'égaler. Les batailles sont d'autant plus impressionnantes et intéressantes que l'auteur s'inspire pour les mettre en scène de tactiques et d'armements datant de la période antique, et non médiévale comme c'est traditionnellement le cas. le fracas des combats n'en est que plus grand, et le frisson du lecteur plus intense. Pour ce qui est du volet « science-fiction », l'auteur se perd moins dans de grandes explications techniques concernant le fonctionnement de tel artefact ou les causes scientifiques de la création de telle phénomène, ce qui permet au récit de retrouver toute sa fluidité.

Les personnages jouent évidemment aussi un rôle essentiel dans la qualité de l'ensemble de la série. On retrouve donc avec un plaisir intact les différents protagonistes dont on a suivi l'évolution tout au long des cinq tomes : les guerriers Derguin et Kratos, ou encore les magiciens Linar et Mikhon Tick. L'occasion de mesurer le chemin parcouru par chacun et de repenser avec nostalgie à ce qu'ils étaient avant de subir toutes les transformations que leur ont imposé les épreuves qu'ils ont eu à surmonter. La série est aussi marquée par toute une galerie de personnages secondaires inoubliables qu'on ne quitte pas sans une pointe de regret : le grand et « modeste » Barantan, le sage numériste Ahri, sans oublier le Gourdin, Togul Barok, Kybès… On peut également saluer la qualité et l'importance de la place accordée dans cette chronique aux personnages féminins qui sont nombreuses à jouer un rôle déterminant dans l'histoire de la Tramorée : Tanaquil, fière reine des Atagaïres, Aïdé, fille du précédent chef de la Horde Rouge et désormais compagne de Kratos, mais aussi la courtisane Neerya, la jeune Ariel, l'amazone Baoyim ou bien la belle et manipulatrice nymphe Triane. Les « méchants » de l'histoire sont eux aussi très réussis, certains évoluant de telle manière qu'on ne puisse plus les considérer comme tels, d'autres au contraire se manifestant sur le tard, alors qu'on ne s'y attendait pas. Reste à aborder le sujet de la plume de l'auteur dont la qualité vient rehausser celle de tout le reste : la narration est fluide, les scènes de batailles épiques et les dialogues percutants et bien tournés. On sent aussi énormément l'influence des sources et de la mythologie antiques, que ce soit au niveau des éléments qui composent l'univers (les Amazones, des cités-états dont le fonctionnement rappelle celui des cités grecques, des batailles opposant des phalanges…) que du déroulement même de certains événements qui ne sont pas sans rappeler les meilleures tragédies grecques.

Parmi les séries de fantasy les plus marquantes de ces dernières années, les gens sont prompts à citer (à raison) celles de G. R. R. Martin, de Robin Hobb ou encore de Tad Williams. La « Chronique de Tramorée » de Javier Negrete est sans doute beaucoup moins connue, mais elle mérite à mon sens tout autant de figurer aux côtés de ces géants de la fantasy. Amateurs d'Antiquité, de mythologie, de super-héros, de SF, de scènes de batailles époustouflantes, d'aventures palpitantes et de personnages profondément attachants, précipitez-vous sur ce petit bijou qui vous fera passer de merveilleuses heures de lecture dans un monde à mi-chemin entre un passé fantasmé et un avenir inattendu.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Final un peu faiblard pour cette fresque sur la Tramorée, qui déjà commençait à accuser une sérieuse baisse de régime dès lors que Negrete a commencé à faire du mélange de genres (vers la moitié de son épopée, en gros).

C'est lent, et pourtant les dernières étapes de cette lutte entre Derguin/Kratos et Tubilok arrivent somme toute assez vite, un peu comme un cheveu sur la soupe. le combat final est curieusement peu épique, à la limite du décevant. Et rapide avec ça.

Au final on retiendra plein de bonnes idées dans cette chronique de Tramorée, plein de bonnes idées, des développements originaux, des cultures/croyances bien décrites. Mais une action et des personnages qui évoluent sans rencontrer de réel problèmes. Un peu comme si un boxeur pro s'amusait à s'incruster dans une compétition pour débutants, Derguin et Kratos dominent leur catégorie. C'est rigolo, mais ça ne les fait pas trop reluire. A vaincre sans péril, tout ça...
Pourtant, péril il y a puisqu'il nous est écrit, décrit... Mais on n'y croit pas, c'est mal amené, mal expliqué.

Il paraîtrait que Javier Negrete a imaginé cette histoire quand il était jeune... Ca se sent un peu. Un gentil très gentil, des méchants très méchants... Ca manque de nuance. Pourtant, le début de l'histoire est vraiment accrocheur. Jusqu'à ce qu'il se lance dans son mélange fantasy/SF, qui a tendance à annuler le côté original qu'il avait impulsé dans son histoire. Dommage.
Une fin de chronique qui laisse un goût amer.
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Fin du voyage en Tramorée. Cette fin est sans surprise et c'est bien ce qui me dérange dans cette lecture.
Le rythme de ce tome est bon, les batailles s'enchaînent mais le scénario est trop prévisible.
Cela manque franchement de surprises et les personnages sont trop classiques.
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critiques presse (2)
LesVagabondsduReve
01 juillet 2014
Negrete achève en beauté cette Chronique de Tramorée dans un savant mélange de fantasy et de science-fiction, sans jamais céder à la facilité de l’une aux dépends de l’autre. Avec, au final, une écriture très caractéristique qui en fait un auteur d’imaginaire de premier plan et le rend d’autant plus plaisant à lire.
Lire la critique sur le site : LesVagabondsduReve
Elbakin.net
01 octobre 2013
À ceux qui douteraient encore de la qualité de cette saga, on ne peut que les encourager à glisser ces quelques volumes dans leurs PAL et à sauter le pas, car elle le mérite amplement.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’étaient que des rumeurs et des intrigues de palais, des histoires de vengeance, des jalousies et des mesquineries, avec un élan de noblesse à l’occasion. Pour les dieux, ce n’était guère plus palpitant que la danse nuptiale des insectes.
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Toute connaissance est souvenance : apprendre consiste à remémorer ce qu’on a oublié.
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Un bref instant, il vit une inscription en lettres rouges qui brillaient comme des charbons au faible rougeoiement avant de s’effacer.
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Si la réalité diffère de son jugement, et bien tant pis pour la réalité.
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La patrie du brave est partout.
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Vidéo de Javier Negrete
Bande-annonce espagnol du dernier tome du cycle (science-)fantasy "Les Chroniques de Tramorée"
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