Citations de Jean-Baptiste de Panafieu (131)
Chaque espèce est une merveille qu'il nous faut préserver...
Nous avons besoin des êtres vivants. De TOUS les êtres vivants de notre planète.
Manger moins de viande, consommer moins d'énergie, jeter moins de plastique... Voyager moins, et de façon plus responsable...
Tant que nous ne changerons pas nos habitudes de consommation, les lobbies industriels, qui freinent toute décision politique, seront tout-puissants.
Une espèce qui disparaît ne réapparaîtra jamais.
Chaque extinction que nous provoquons nous fait perdre un peu de la beauté du monde.
- Pour se remonter le moral, on peut aussi se dire que ces milliers d'espèces qui vont disparaître n'étaient peut-être pas toutes utiles ?...
- Utiles pour qui ? Pour nous ? Pour la nature ? On a du mal à prévoir les conséquences de l'extinction d'une espèce, même si celle-ci est bien identifiée...
Globalement en 40 ans, nous avons éliminé 50% à 60% de la faune. Et la situation antérieure était déjà très dégradée.
En 40 ans seulement !
A l'échelle de la vie sur Terre, c'est un centième de seconde.
- Je sais que c'est la biodiversité, mais il y a tout de même certaines bestioles dont on se passerait volontiers...
- C'est ce que disent les souris à propos des chats !
Les espèces invasives sont devenues une des principales menaces qui pèsent sur la biodiversité.
En Europe, les 3/4 des insectes volants ont disparu en 30 ans...
Et moins d'insectes, ça implique moins de mangeurs d'insectes : sur la même période, 40% des hirondelles ont disparu.
- Des forêts coupées, des marais asséchés, mais pour faire quoi ?
- Nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre, et chacun d'entre nous occupe de plus en plus de place !.. Nous avons besoin d'espace pour les cultures : les champs de colza, les plantations de palmiers à huile, pour l'élevage et l'aquaculture... Mais aussi pour les logements, les routes, les usines, les entrepôts, les parkings, les mines à ciel ouvert, les puits de pétrole... En France, en 10 ans, l'équivalent d'un département a été couvert de goudron ou de béton.
Des espaces détruits, ce sont des espèces qui s'éteignent !
- Au rythme actuel, la quasi-totalité des récifs coralliens pourraient avoir disparu avant 2050. Ce serait catastrophique pour la biodiversité marine, mais aussi pour les centaines de millions de personnes qui en dépendent pour leur nourriture ou parce que les coraux protègent les côtes de l'érosion.
- Les récifs coralliens ne sont qu'un exemple parmi bien d'autres. La menace la plus évidente, c'est la destruction directe des écosystèmes, en particulier les milieux forestiers...
- Plus de 400 vertébrés se sont éteints en un siècle.
- Seulement des vertébrés ?
- Non, mais les oiseaux et les mammifères sont plus faciles à observer et à compter. Et ils intéressent davantage le grand public que les vers, les escargots et les insectes, dont la disparition passe souvent inaperçue ! Qui s'est ému de l'extinction du perce-oreille géant de Sainte-Hélène ?...
- Quelle horreur !
- Oui, quelle horreur qu'il ait disparu...
(...)
- Il semble que les insectes et les escargots disparaissent encore plus vite que les vertébrés. Même si la chasse ne les concerne pas, ils subissent comme les autres la destruction de leur habitat, la pollution, la concurrence d'espèces importées et le réchauffement climatique. En réalité, ce sont des dizaines de milliers d'espèces qui ont disparu au XXe siècle, et non quelques centaines.
La biodiversité est très élevée aujourd'hui, probablement plus élevée qu'à n'importe quelle autre époque de l'histoire de la Terre.
Et pourtant, elle se trouve confrontée à une menace d'une même ampleur que lors des précédentes crises.
Certains biologistes estiment qu'aujourd'hui, le taux d'extinction est 100 à 1000 fois celui du niveau de base des extinctions, en dehors des crises.
Après 5 extinctions majeures, nous sommes peut-être en train d'assister au début de la sixième !..
En temps normal, une espèce survit parce qu'elle est adaptée aux changements de son environnement .
En période d'extinction massive, il y a une part de hasard.
Les survivants ont eu la chance d'avoir un mode de vie compatible avec les nouvelles conditions de la catastrophe.
Les extinctions de masse ont plusieurs fois rebattu les cartes de l'évolution...
On connaît environ 250 000 espèces fossiles, mais on pense que la Terre a vu naître des centaines de millions d'espèces ! Et 99,9% d'entre elles sont aujourd'hui éteintes...
- Depuis l'origine de la vie, les espèces apparaissent, vivent quelques millions d'années, puis disparaissent !
Le plus souvent, c'est juste par transformation : en évoluant, l'espèce change tellement qu'elle devient une nouvelle espèce...
Ou bien, toujours en évoluant, une espèce peut donner naissance à des formes diverses, qui deviennent autant d'espèces distinctes...
Mais il arrive aussi qu'une espèce disparaisse réellement, c'est-à-dire que tous les individus meurent, sans un seul survivant.
- Pour quelle raison ?
- Parce qu'elle ne supporte pas un changement de son environnement, par exemple un bouleversement climatique ou l'arrivée d'un nouveau PREDATEUR...
- En 1859, Charles Darwin s'inscrit dans le même courant de pensée [que Charles Lyell] lorsqu'il publie son livre "L'Origine des espèces". Pour lui, les plantes et les animaux évoluent lentement, pendant des millions d'années. Ces idées actualistes représentent alors la modernité de la biologie face aux vieilles lubies créationnistes et catastrophistes. Elles finissent par l'emporter chez la plupart des scientifiques.
- Et aujourd'hui ?
- On pense que l'évolution est généralement lente, mais qu'il se produit parfois des catastrophes ! Et que l'extinction des espèces est un phénomène banal dans l'histoire de la vie...
- A court terme, ils [les ours polaires] ne sont pas menacés d'extinction, mais tous les refuges se réduisent. Et il n'est pas du tout certain qu'ils soient capables de s'adapter.
- Et les ours ne sont pas les seuls à être touchés par le changement climatique. Nous sommes ici pour étudier les plantes et tous les autres animaux, sur terre et dans la mer.
S'il y avait des chats ici, ce serait catastrophique pour les oiseaux qui nichent à terre...