Jean-Charles Gaudin

Le suspense devient insoutenable. On a envie de tout savoir. On sent que la résolution est proche (c'est bien normal puisque c'est le dernier tome de cette série).

Alors oui l'enquête est bouclé, on a de la baston, des super pouvoirs, des complots... Mais niveau résolution il nous en manque un peu. La chouette ? Les pouvoirs du super méchant ? Le chaman ? Cette nuit où il a soigné Karen ? Ca aurait été une super conclusion si on avait les réponses à toutes nos questions.

Notre petite bande d'amis est attachante même si ils sont un peu stéréotypés par moment. Les dessins aux couleurs vives donnent un aspect encore plus comics.

Suite de l'adaptation en BD de la saga de Robin Hood. Dans ce deuxième volume, Fitz prend son envol, prend de l'ampleur, le personnage se construit. Son apprentissage de l'art est la pierre angulaire de ce tome, avec dans le même temps, l'évolution de la situation géopolitique du ou des mondes.



C'est plutôt plaisant, ça se lit correctement. Sans doute un petit manque de peps, de passion, mais on ne peut peut-être pas trop en demander pour une telle adaptation.

Ma lecture de cette série de BD va s'arrêter ici, car je trouve que l'histoire est en train de devenir n'importe quoi. De même, les illustrations sont de plus en plus floues ou confuses, je ne sais pas si c'est pour s'ajuster au texte qui l'est tout autant, mais je regrette les superbes illustrations des premiers tomes. Le personnage de Fitz commence également à m'ennuyer drôlement puisqu'il n'évolue plus, il semble atteint d'une léthargie contagieuse envers le lecteur. L'histoire est de plus en plus compliquée à comprendre (du moins pour qui n'a pas lu les romans) et franchement, rien dans cette histoire de"vif" et "d'art" n"attise assez ma curiosité pour subir un autre tome.

Jim et Jenna ouvrent leur nouvelle horlogerie. Tout semble se passer à merveille et pourtant un jour ils disparaissent sans laisser de traces. Ou presque... Ces quelques maigres indices, leurs amis de toujours vont les suivre pour les retrouver.

Ce tome marche en dyptique, si bien qu'il laisse un gout d'inachevé très frustrant. Surtout que l'on va enfin savoir les dessous de ces mystérieux transfert à travers un miroir. Nous allions enfin connaitre comment tout cela avait commencé ... et vlan c'est la fin du tome... Frustrant!

Toute adaptation de romans considérables en "simples" bandes dessinées est toujours à prendre avec des pincettes, mais celle-ci semble à peu près réussie, même si évidemment, d'abord, il ne faut pas s'attendre à voir la même force de narration que Robin Hobb elle-même dans les romans originaux, et ensuite, il vaut mieux attendre la suite (qui reste d'être bien longue à produire...) pour se faire un avis définitif. Mais, dans l'ensemble, le dessin est quelque peu mystérieux ce qui n'est pas pour me déplaire dans ce genre de récits, l'intrigue plutôt bien expliquée et non seulement sous-entendue (ne permettant alors qu'aux purs fans de suivre). Bref, disons que c'est une relativement bonne entrée en matière, en attendant la suite...

C'est la troisième fois en quelques mois seulement que je retombe sur Jeanne d'Arc. C'est fou comme elle inspire les auteurs de bande dessinée. Bien sûr, on va avoir droit en ouverture à la fameuse scène du bûcher. J'avais également lu la série "Garou" et je n'avais pas fait le rapprochement qu'il s'agissait d'une suite.



Je n'ai pas aimé les nombreux flash-back qui font perdre le fil d'un récit déjà assez compliqué comme cela. De bons passages s'alternent avec de plus commun. Le rythme est très lourd avec des dialogues parfois très pesants. C'est beaucoup trop bavard et cela plombe cette œuvre.



Par contre, le dessin sera de grande qualité avec un réel souci du détail du monde médiéval. Il est dommage que le scénario manque cruellement de ce petit quelque chose qui fait qu'on a envie de continuer l'aventure. Cela sera sans moi sans cette fois-ci.

Très déçue par ce nouveau tome.

J'ai trouvé l'histoire un peu confuse. Elle manque un peu de sens. Ou alors j'ai raté quelque chose. Le fait qu'il n'y ait pas vraiment de personnages principaux n'aident pas. Je me pose encore la question de la finalité du récit. Il y a plein de petits bouts de sujets différents, la conquête spatiale, la politique, les androïdes, le fonctionnement de l'Odissey, les terroristes... Sans que vraiment un aspect se démarque. Même la prise d'otages manque de précision.

Je n'ai pas été embarquée. Et difficile de suivre un récit un peu flou sans suivre un personnage en particulier. Ils sont tous lointain, secondaires, personne à qui s'attacher. Du coup ça renforce cette impression de ne pas être impliqué.

Les dessins ne rattrapent pas vraiment. Efficaces et agréables, ils manquent de caractère.

Excellente bande dessinée dans un style 19ème, en pleine révolution industrielle, sous une monarchie, dans une ville ressemblant à New-York pour se situer.

Les dessins sont vraiment top, j’adore le style.

Il s’agit d’enquête policière, avec deux personnages principaux attachants qui n’on jamais été vu ensemble ne serait-ce qu’une fois, mais qui se connaissent très très bien... Jim et Jenna, qui travaillent pour le compte du bureau Royal.

Super moment de divertissement, hâte de re-découvrir la suite.

Je ne relirai pas le roman de Gaston Leroux qui, dans mon souvenir, comporte certaines longueurs, mais son adaptation BD était l'occasion de me replonger dans l'un des premiers "crimes en lieu clos" (avec Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe).



Le graphisme est soigné, dans les personnages comme dans les décors. Le scénario entretient bien le suspense, même si le lecteur est vite dépassé par la multitude d'informations éparses sans lien apparent entre elles, et il faut bien rester concentré lors des explications finales du procès pour bien tout comprendre. Le scénariste a fait de son mieux vu la richesse de l'intrigue!



Celle-ci est menée par le personnage charismatique de Joseph Rouletabille, impressionnant de sagacité pour trouver des indices et faire des déductions ("Vous avez donc une idée sur l'affaire... Pourtant, vous n'avez pas encore pénétré ici!"). "Instinctif et logique", le journaliste entretient l'esprit de compétition avec le policier en charge de l'enquête, Frédéric Larsan ("Je battrai le grand Fred, si fort soit-il"). Son caractère à la fois brillant et arrogant ainsi que ses effets de mise en scène ont clairement inspiré Agatha Christie pour son détective Hercule Poirot!

Cette bande dessinée est une excellente manière de (re)découvrir un classique du roman policier!




Lien : https://www.takalirsa.fr/le-..

Jean Charles Gaudin réalise là une sympathique petite série à destination d'un public adolescent avec tout ce que cela comporte.

Les 5 tomes de cette intégrale ( un bel objet pour pas cher soit dit au passage) se lisent sans rechigner et on entre facilement dans les basques de ces adolescents qui en ont marre du système en place et qui n'aspirent qu'à devenir adultes pour changer tout ça. Les péripéties sont nombreuses, on ne s'ennuie pas trop, sauf parfois lorsque l'auteur s'attarde un peu trop sur les errements de ses personnages. Le seul gros défaut que je noterai réside dans le fait que la donne de départ se perd en route. Qu'en est il du complot et où sont passés les nobles desseins de ces adolescents en mal de reconnaissance sociale? Sans doute perdus quelque part entre leurs intérêts personnels, égoïstes, et les nombreuses, dispensables, inutiles(!?), futiles péripéties, qui n'ont d'autre objectif que de remplir des pages, peut être sous prétexte de filer de l'expérience à ces jeunes fous qui veulent se faire passer pour des adultes, histoire de leur mettre un peu de jugeote là où ils en manquent, et surtout histoire de justifier la fin. Oui car sans trop en dire, cela finit un peu trop bien à mon goût. De plus, certains personnages auraient pu ( dû) avoir une plus grande importance, je pense aux deux antagonistes que sont le sombre et le guetteur, car leur rôle a directement à voir avec le complot.

Reste qu'Angor est truffé d'aventure, d'émotions d'exotisme qui ravira le public ciblé. Si suite il y a, il faudra tout de même veiller à ne pas perdre le lecteur...

Cette paire d'auteurs que sont Gaudin et Peynet a produit une série que j'avais beaucoup aimée à savoir Le Feul. Ils reviennent avec une histoire d'expérience plutôt étrange dans un univers d'hallucinations zombiphiques mêlées à la réalité. J'ai tout de suite apprécié le dessin ainsi que la colorisation qui nous font entrer dans le vif du sujet.



L'intrigue paraît très intéressante mais on nous livre si peu d'éléments que cela en devient frustrant. A titre de comparaison, Bec dans son Prométhée nous livre un mystère dont on saisit les contours même s'il y a une multiplication de faits étranges. Ici, ce n'est pas le cas d'où un sérieux manque de lisibilité.



Tout semble tourner autour d'un personnage alors que la couverture affiche un groupe d'enfants. Il aurait été par exemple intéressant de voir ce que deviennent ces autres protagonistes qui ont subi la même expérience. Un bon point pour un final plutôt flippant.



En conclusion, nous avons là une bonne série qui démarre bien mais dont on attend beaucoup pour la suite. Il ne suffit pas d'une bonne phrase d'accroche. Il faut assurer derrière au risque de décevoir le lecteur fan de série à la X-Files ou autres joyeusetés flirtant avec le fantastique.

Garous ne sera pas le chef d'oeuvre du genre, c'est certain. Cependant, sa lecture s'est avérée assez agréable. Il est dommage que les couvertures qui sont magnifiques ne se traduisent pas dans la bd elle-même par un graphisme du même accabit. Il y a sans doute trop de colorisation et quelques imperfections avec des personnages mal proportionnés.



L'histoire se révèlera au final assez classique. On aurait aimé un niveau qui s'élève un peu (voir beaucoup) de tomes en tomes mais cela ne sera hélas pas le cas ! Le tome 3 me semble par exemple assez répétitif dans le genre "on se mord par la barbichette et tu deviens un garous".



Comme dit, cela reste plaisant malgré tout. Cela ne sera certes pas un indispensable.

J'ai bien aimé cette saga qui fait un peu comics à la française. Cela démarre assez fort avec un premier tome assez crédible où l'on ne voit pas encore les super-héros en action avec leur pouvoir. J'ai apprécié l'évolution des personnages qui ont perdu leurs illusions d'enfant mais qui arrivent à trouver la force pour s'unir à nouveau face au danger.



Les séquences sont habilement découpées afin de suivre le parcours des différents personnages. Le récit avance à petits pas en n'oubliant pas l'aspect psychologique. Ce n'est que dans le troisième tome qu'on va découvrir ce qui s'est passé avec Sam.



Le dessin est net et précis comme je l'apprécie. On entre tout de suite dans l'histoire. Les décors sont assez satisfaisants. Petit bémol sur des couvertures assez trash qui peuvent induire en erreur.



Au final, une série sur 4 tomes qui constitue une assez bonne surprise.

Cette intégrale regroupe les tomes 6 à 8 ainsi qu'un tome 0, de cette série qui se veut dans la pure lignée de ce que proposent les Éditions Soleil.

Cette série d'aventure suit le parcours de Marlysa, qui cache les traits de son visage sous son masque ainsi que ses origines qu'elle ne connaît pas dans un monde fantastique, dont quelques éléments rappellent les récits de cape et d'épées. C'est donc une série consacrée à la recherche de ses origines, mais les tomes regroupés ici ne s'en préoccupe pas plus que cela...

J'apprécie l'effort de Soleil de regrouper ici des tomes qui forment le Cycle de l'Épée. Le tome 6 est un récit à lui seul alors que le Waltras court sur 2.

Ce cycle nous présente une MArlysa qui s'est éloignée de ses amis et qui court l'aventure à travers le monde. Elle s'est forgée une réputation de duelliste, qui parfois la précède dans les villages qu'elle visite.

Le tome 0 offre une aventure qui permet de découvrir Marlysa et ses amis alors qu'ils sont jeunes. L'intérêt réside avant tout dans le souffle léger qu'inspire le récit, et met l'accent sur leur amitié dont on sait désormais qu'elle est de longue date. On comprendra ainsi mieux leurs relations, et cette force qui les unit, malgré les péripéties qui les amèneront loin les uns des autres. Dans cette aventure, on fait également la connaissance d'une étrange mercenaire, qui leur vient en aide, et qui disparaît aussi mystérieusement qu'elle apparaît, mais qui aura su marquer nos esprits comme celui de Marlysa.

La Femme vie offre un récit dans lequel Marlysa se voit "contrainte" de prendre soin d'une très vieille dame, qui semble être l'incarnation du renouveau de la vie. Ce récit se veut une éloge de la vie, et il est intéressant de noter comment l'auteur a construit son histoire, faisant rajeunir la vieille jusqu'à ce qu'elle devienne à nouveau un nouveau né.

Dans le Waltras, Marlysa se voit contrainte ( gràce à un subterfuge scénaristique) de partir à la recherche d'une dague sacrée, et se retrouve embarquée au beau milieu d'une guerre entre amazones, qui se disputent le droit de ressusciter ou non un monstre de légende. Quand son employeur et sa femme s'en mêle; le récit nous emmène dans une fresque aventureuse, mêlée d'horreur, d'érotisme et de mystère.

Les graphismes que propose Jean Pierre Danard sont de toute beauté, les détails et la richesse des décors sont de véritables plaisirs pour les yeux, et contribuent à nous emporter dans l'univers de Marlysa.

Cette série me plaît bien et ne m'ennuie jamais. J'y apprécie particulièrement la légèreté qui s'en dégage mais également le fait que son auteur, Jean Charles Gaudin, ne nous emmène pas dans des aventures à rallonge sans autre intérêt que mercantiles.

En tous cas, j'en profite tant que c'est le cas....

J'ai été plus qu'agréablement surpris par cette aventure. La scène d'introduction nous plonge au coeur d'une histoire d'héroic fantasy où l'enjeu n'est pas "chimérique" : la lutte contre la maladie qui déciment plusieurs peuples de la rivière et notamment les enfants.



Il y a même une approche sociologique assez réussie sur les différents peuples et l'acceptation des différences dans les moeurs et coutumes. C'est vraiment un travail remarquable. La couverture ne m'avait pas particulièrement attiré car je la trouvais assez commune. Mais le fond ainsi que la forme se complètent harmonieusement. Les personnages sont très intéressants. On sort un peu des sentiers battus.



Cette BD un peu méconnue mériterait d'être découverte car elle recèle de véritables richesses qui vont au-delà de ce que vous pouvez en attendre. Avis aux lecteurs: vous ne serez pas déçus! Le dessin et les couleurs sont également très réussis avec une remarquable maîtrise des ombres et lumières.



Excellente nouvelle: le tome 2 a été nominée dans la catégorie "meilleur album" à Angoulême en 2008.



Voilà que le troisième tome vient clore cette histoire passionnante. La fin est magistrale dans le même registre que la conclusion de la planète des singes. On regrette que cela soit déjà terminé tellement que c'était bien. Le Feul a bousculé totalement les stéréotypes de l'héroïc fantasy en y introduisant des sujets sérieux (écologie, tolérance, différence culturelle, croyance...).



Note Dessin: 4.25/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4.25/5

Troisième album de la collection consacré aux aventures de Rouletabille. Ce dernier est moins présent dans l'oeuvre qu'il ne l'était dans les deux précédents albums. C'est selon moi le plus réussi des 3 albums de la BD. Excellent graphisme et mise en couleur très réussie. L'histoire est fidèle à celle du roman que j'avais plus plus jeune. Les dessin de l'opéra sont somptueux.

Un très bon moment.

Voici l’adaptation en bande dessinée de L’Assassin Royal de Robin Hobb. Ce premier tome présente l’univers et les personnages, et particulièrement le personnage de Fitz, une jeune garçon, fils bâtard du Roi Chevalerie. Ce premier opus nous raconte ses premières années à la cour alors qu’il vient d’avoir six ans. Son apprentissage va durer quelques années, avec des enseignements assez variés. Le récit est complet, intéressant. Nous apprenons beaucoup d’éléments sur l’univers, les us et coutumes, ce premier tome permet la mise en place d’un monde plus vaste. Graphiquement, c’est bien réalisé, et les personnages sont particulièrement bien travaillé, malgré leur multitude. Les décors sont beaux mais l’oeuvre met l’accent sur les personnages, qui sont très expressifs.

Un très bon premier album qui met en image l’oeuvre de son auteur, Hobb.
Lien : https://lectureroman.wordpre..

Les périodes de vacances sont propices à la lecture et une bonne excuse pour sortir enfin des ouvrages qui attendent sur les étagères.

J'ai bien aimé suivre l'enquête de ce Habner même si quelques longueurs se sont invitées et auraient pu s'en abstenir. Si sur le fond, cette enquête est passionnante, quelques événements bien dispensables la font traîner en longueur et ont provoqué une certaine lassitude chez moi, voire même l'envie de tourner les pages pour en arriver au bout.

Outre l'enquête qui aboutit finalement sur un élément qui va pour sûr faire évoluer la série, cette bd a de bonnes qualités, mais qui ne sont jamais vraiment exploitées ou développées. La caractérisation des deux personnages principaux en est une, mais leur relation abordée au début, s'efface progressivement au profit du récit, ne se réduisant pratiquement plus qu'aux capacités hors normes de l'elfe et aux qualités du Maître. Dommage!

Le pouvoir d'Habner, qui rappellera aux fans de l'univers Marvel un certain super héros, est plutôt cool, mais là encore, il fait bien pâle figure face à son homonyme marvellien. Il n'est pour ma part pas suffisamment mis en valeur. Le personnage de la jolie bibliothécaire, répondant au doux patronyme d'Aliénor, amenait de la fraîcheur et aurait pu représenter un beau défi à relever pour le Maître Inquisiteur Habner, comme il le commente lui même mais le sort ( les auteurs) en a décidé autrement et cette voie ne sera pas explorée. Dommage! Enfin le récit qui est mené tambours battants. L'auteur ne laisse aucun répit à Habner et Akyleen dès lors qu'ils ont mis le pied dans l'engrenage de l'enquête, laquelle va se révéler beaucoup plus importante qu'elle n'y paraît, débordant largement du simple vol d'un bouquin.

La résolution de celle ci est vite bouclée, au regard des longueurs qu'il a fallu mettre en place pour en arriver là, ce qui rend une grande partie du récit finalement inutile ou du moins superflue. J'ai même le vague sentiment que Jean Charles Gaudin tenait là de bons éléments pour une bonne histoire, éléments qu'il a vaguement développé et finalement (volontairement!) sous exploités...

Année 1916, les couples se font et se défont au rythme de la guerre et des permissions. On suit avec intérêt les histoires et secrets des personnages, avec en toile de fond les horreurs de la guerre.

Il est des livres qu'on lit d'un œil mitigé puis qui vieillissent admirablement bien dans nos têtes avec le temps. Angor n'en fait pas partie. Parce qu'il s'agit d'une série qui, bien que pavée de très bonnes intentions, ne sent vraiment pas la rose.

Parce qu'il s'agit d'adolescents dans un med-fan tout ce qu'il y a de plus classique qui en plus veulent changer leur système méchant et inégalitaire (vous la sentez, la pseudo-dystopie toute pourrave ?). Alors évidemment, il y a des petites trouvailles vestimentaires, mais rien de bien excitant ; on nous raconte qu'il y a un système de castes sans même nous l'expliquer ; et les héros, qui restent quand même parmi les éléments du récit à avoir le plus de points forts sont émaillés de tout un tas de défauts.

Car ils sont joliment dessinés, et vues les embrouilles qu'ils se prennent, on s'attache vite à eux, mais le caractère n'est pas là. Talinn veut devenir soldat pour gravir une caste. Il est caractériel, s'entraîne dur, mais on ne le développe pas plus. Evrane, elle, veut échapper à un futur mariage forcé (oh ! un cliché) et se rebelle contre sa mère (oh ! un autre). Quant à Lorky... Bah... Disons qu'il est en permanence bloqué à trois heures du matin dans sa tête, à fantasmer ses exploits héroïques qui arriveront forcément un jour et les jolies nanas qui lui sauteront au cou sans franchement l'assumer. Le gros point positif, c'est que cette grosse poussée de testostérone est compensée par son amour pour son chien et son comportement légèrement gamin, montrant qu'il oscille avec difficulté entre l'âge mature et celui de l'enfance.

Voilà-t'y pas qu'y s'évadent et que des monstres sont à leur poursuite. Ça alors ! En voudraient-ils au mystérieux atrefact qu'ils ont trouvé juste avant leur départ ? Et dès qu'on découvre ses pouvoirs, on s'aperçoit que ce médaillon permet de changer d'âge. Aucun problème de ce côté-là, c'est un pouvoir original qu'on ne voit, il faut bien l'avouer, pas tous les jours sur les sentiers battus de la fantasy conventionnelle. Reste à savoir si ça va servir à l'intrigue ou si c'est juste une astuce des auteurs pour leur faire faire ce qu'ils veulent sans perdre le public cible...