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Citations de Jean-Claude Perrier (33)


« La chanson est un art mineur », aimait à répéter Serge Gainsbourg, qui se fût préféré peintre ou écrivain, et péchait chaque fois par excès de modestie. Mineure aux yeux de certains, majeure en tant que vecteur de diffusion d’une langue, d’une culture, énorme en termes économiques, la chanson a marqué ce siècle comme nul autre. Elle accompagne nos vies, elle est le reflet d’une époque, des évolutions de la société, des goûts et des mœurs.
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On naît indien, on ne le devient pas, ou avec d'extrêmes difficultés. De même que l’hindouisme, la religion largement majoritaire, ne fait pas de prosélytisme ni n'encourage les conversions.
p13
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Je ne me prends pas pour un penseur ni un philosophe; je suis simplement un citoyen privilégié, engagé dans son époque, qui a l'occasion et le goût de voyager partout, la curiosité insatiable d'aller voir sur place les pays et les gens, et de raconter, de témoigner par écrit.
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J'ai pratiqué, moi, les écorchés à coeur ouvert, les indiens à plumes et à paillettes, les yeux pleins d'ivresse, la cigarette aux lèvres. Apaches vagabonds, assassinés de l'amour, princesses déchues et autres barbares assoiffés. p.149. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
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Toujours ce " choc", mais avec une sobriété, une économie de moyens exemplaires, servi par la toute puissance du noir et blanc.Prinvault, à travers cette cinquantaine de photos, à 34 ans, affirmait sa manière, sa filiation " humaniste " ( Cartier Bresson, Doisneau, Capa, Willy Roniw, Kertesz...), ainsi que son engagement.Photoreporter " débarquant " dans des histoires, certes, mais n'en sortant pas indemne.D'autant que la vie ne s'est pas vraiment montrée tendre avec lui.

( p.77)
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Le 31 juillet 1944, le commandant de Saint Exupéry disparaissait, et l'écrivain entrait dans la légende.
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Ça se travaille l'imaginaire. C'est du muscle! On t'en donne à la naissance, les enfants jouent avec, et les adultes, eux, marchent dessus.p.156. "Les souterrains de Babylone" Lodewijk Allaert.
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Contrairement à ce qu' on pourrait croire, les voyageurs sont souvent de grands mélancoliques, des âmes en peine, à la manière d'un Loti par exemple, ou d'un Chatwin, méditant sur la vanité des entreprises humaines, regrettant des paradis perdus et que les civilisations, si brillantes, fussent-elles, soient, elles aussi, mortelles.
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Du milieu des années 90 au milieu des années 2010, Eric Prinvault a régulièrement montré son travail, soit en solo soit dans des expositions de groupe, ce dont témoignent quelques ouvrages collectifs. A son rythme, tout sauf stakhanoviste, et fidèle à sa vocation première, revendiquée,
" assumer le plus possible d'humanité ", comme disait Gide, et se ranger toujours du côté, aux côtés des plus démunis- immigrés, SDF, Roms, tribus de pêcheurs thaïlandais menacées par la mondialisation...-, montrer leur quotidien, dénoncer le sort qui leur est réservé, essayer de faire bouger les lignes. "Changer la vie", en quelque sorte.

(p. 121)
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On a parfois qualité Gide d'auteur "impossible". Impossible à suivre dans ses nombreuses métamorphoses, dans tous les domaines où il est intervenu. Impossible à résumer, à synthétiser, tant son oeuvre est vaste et diverse, ramifiée. Impossible à ranger dans une case, qu'elle qu'elle soit et même dans une série de cases - il sont nombreux à avoir essayé de l'y faire entrer : en vain, toujours."
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Tu la vois toute cette vie enfermé dans les tours. Tout le magma humain, l'énergie séquestrée, gaspillée. Quel gâchis! On pourrait en faire des choses avec tous ces miracles. p.156. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
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Les livres, pour moi, dès le début, constituèrent un refuge, un rempart contre un monde des adultes qui ne m'inspirait qu'une confiance limitée. Un remède aussi à ma solitude, puisque j'étais un enfant unique pris dans la tourmente d'une famille décomposée [...]. Dès que j'eus appris à lire, le livre m'est apparu comme un frère naturel. Les livres sont mon oxygène, mes guides tout au long de mon parcours. Je suis un voyageur de papier.
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Bombay, Maharashtra. Le taxi fonce dans la nuit, à travers toute la banlieue, et nous entraîne dans une promenade hallucinante au milieu d'un monde grouillant, peuplé de cadavres qui ont l'air fraîchement sortis de terre, et de vaches, les fameuses vaches, maigres et blanches, réduites à l'os, couchées à côté des étalages de fruits éclairés par une lampe à pétrole.
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Ah, que je les aime ces gueules! Ces pépites qui dansent sous les étoiles et se perdent d'un soleil à l'autre pour finir leurs transes recroquevillées comme des déments dans les entrailles d'un bateau ivre. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
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T'as bu et t'as pissé avec l'un d'eux, t'as encore l'haleine d'un de ces types en tête et un jour t'apprends qu'il est mort et que cinq minutes avant sa mort il était toujours vivant. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
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Pourtant peu dogmatiques ni coutumiers des « grands mots », mon grand-père Maurice, poilu rescapé de Verdun, et mon père Lucien, prisonnier de guerre en 1940, ne transigeaient pas avec ces valeurs-là : la France, le devoir, le service de la patrie n'étaient pas chez nous des notions abstraites. On n'avait pas besoin de rodomontades, de prêter serment ni de se gargariser avec « l'identité nationale ». Le patriotisme est chez moi à la fois génétique et culturel, et je me réjouis que le mot ne soit plus tabou aujourd'hui, même s'il est parfois dévoyé. La France n'est grande que lorsqu'elle est ouverte à l'autre, hospitalière ; et malheureuse quand on lui prêche le repli sur soi parce qu'on n'a aucun rêve digne d'elle à lui offrir.
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Les événements sont comme l'écume de l'histoire, des bulles, grosses ou menues, qui crèvent en surface, et dont l'éclatement suscite des remous qui plus ou moins loin se propagent.
Georges Duby
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[ rencontre avec une de ses amies, Catherine Bazou ]

Il m'avait confié que, la première fois, il était à Koh-Lanta dans l'idée de se suicider. Mais il a fait connaissance des Urak Lawoi, il a appris leur langue, a été initié à leur religion animiste. Il voulait "se noyer dans leur vie", disait-il. Du coup, il en "avait oublié de mourir", c'étaient ses mots.

"Ses copains photographes étaient comme lui, des "marginaux", Milo Mirkovacevic, Bertrand Desprez, Eric Pilot...L'idée de "faire carrière" ne les effleurait même pas. Quant à vendre leurs photos et à en vivre... Eric n'y arrivait pas. "Je ne fais pas d'argent sur la misère du monde", répétait-il.

(p. 117)
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Post-Scriptum

Je crois d'ailleurs de moins en moins au hasard, mais qu'il existe des gens ou des choses qui attendent de croiser votre vie, parfois en vain, parfois pour de vrai. Ce fut le cas cette fois. (...)
J'espère du fond du coeur que ce livre aurait plu à Eric, qu'il ne se serait pas senti trahi. Qu'on veuille bien considérer que c'est là le geste d'admiration d'un écrivain pour un photographe qu'il aurait aimé connaître, et l'hommage d'un bipède à un autre, généreux, engagé aux côtés des plus humbles , des plus modestes, des plus fragiles, des sans-voix, surtout les enfants, qu'il photographiait avec une sensibilité et une tendresse palpables.

(p. 169)
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J'aime beaucoup cette image du photographe qui " débarque dans
( une)histoire ", et porte témoignage, par son travail, son art, sur et en faveur de gens dont il a " croisé la route".C'est ce que fait chaque journaliste, avec ses mots ou ses images.C'est ce que je fais ici à mon tour.

( p.71)
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