J'ai pratiqué, moi, les écorchés à coeur ouvert, les indiens à plumes et à paillettes, les yeux pleins d'ivresse, la cigarette aux lèvres. Apaches vagabonds, assassinés de l'amour, princesses déchues et autres barbares assoiffés. p.149. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
Ça se travaille l'imaginaire. C'est du muscle! On t'en donne à la naissance, les enfants jouent avec, et les adultes, eux, marchent dessus.p.156. "Les souterrains de Babylone" Lodewijk Allaert.
Tu la vois toute cette vie enfermé dans les tours. Tout le magma humain, l'énergie séquestrée, gaspillée. Quel gâchis! On pourrait en faire des choses avec tous ces miracles. p.156. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
Ah, que je les aime ces gueules! Ces pépites qui dansent sous les étoiles et se perdent d'un soleil à l'autre pour finir leurs transes recroquevillées comme des déments dans les entrailles d'un bateau ivre. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
T'as bu et t'as pissé avec l'un d'eux, t'as encore l'haleine d'un de ces types en tête et un jour t'apprends qu'il est mort et que cinq minutes avant sa mort il était toujours vivant. "Les souterrains de Babylone", Lodewijk Allaert.
Rencontre animée par Jean-Claude Perrier
Festival Italissimo
Auteur d'une douzaine de livres traduits dans le monde entier, éditorialiste à La Repubblica, Paolo Rumiz est avant tout un écrivain voyageur. Reporter de guerre, investigateur de zones frontalières et de lieux oubliés, il a parcouru des itinéraires merveilleux, inconnus du tourisme de masse. Dans son dernier ouvrage, le Fil sans fin, il poursuit son errance en suivant les disciples de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe : de l'Atlantique aux rives du Danube, un voyage spirituel à travers l'Europe des monastères, à la redécouverte de nos valeurs fondatrices.
Plus d'informations sur le festival
À lire –
Paolo Rumiz, le fil sans fin, voyage jusqu'aux racines de l'Europe,
trad. par Béatrice Vierne, Arthaud, 2022.
+ Lire la suite