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Critiques de Jean-David Morvan (1928)
Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Domique BERTAIL – Jean-David MORVAN - Madeleine RIFFAUD – Eloïse de la MAISON. Madeleine , Résistante, tome 1 : la rose dégoupillée.



Un album splendide et qui nous présente une femme exceptionnelle. Et cette femme est encore parmi nous, à ce jour, quasi centenaire. Elle est née le 23 août 1924 ; elle est dans sa centième année.



Madeleine est fille d’instituteurs et elle est une jeune fille lorsque la deuxième guerre mondiale éclate. Bien qu’atteinte par la tuberculose, cette jeune femme n’hésite pas à s’opposer à l’ennemi qui occupe notre territoire. Le scénario coécrit par Jean-David MORVAN et Madeleine RIFFAUD, témoigne de l’activité de résistante de cette dernière. C’est une combattante et les vignettes de ce documentaire sont superbes. Les traits, les visages, les scènes de la vie quotidienne sous l’occupation décrivent parfaitement la situation.J’aime également ces teintes de bleus qui dominent et sont en adéquation avec les textes, le déroulement des actions, la description in situ de la vie de tous les jours. Sans aucune hésitation, malgré son jeune âge, à peine 17 ans, Madeleine s’engage activement ; elle sollicite son ami pour intégrer un mouvement de résistance. Ce premier tome nous permet de suivre l’évolution de cette jeune femme, depuis son enfance jusqu’aux premières années de la guerre, son entrée en guerre sous le nom de Rainer, pseudo choisi en référence à l’écrivain autrichien qu’elle admire.



Quel destin, quelle vie agitée, quelle femme, énergique, volontaire, libre, engagée. Je ne connaissais pas tout son parcours , poète, journaliste ayant couvert plusieurs pays en guerre, grand reporter. Je vous conseille d’aller jeter un œil à sa biographie sur Wikipédia. Je vais me plonger dans le tome 2 de ses aventures. Je vous invite à vous saisir de cette brillante BD qui nous présente cette femme, une militante défendant âprement sa patrie et qui se met en danger. J’ai apprécié, à la fin du volume les dernières vignettes qui nous expliquent la rencontre de jean-David MORVAN avec notre héroïne. Il a fait preuve de patience et a réussi à convaincre Madeleine. Cette dernière a déjà, au cours de sa vie témoigner auprès de milliers d’enfants, d’adultes, lors de rencontres, de conférences ou d’émissions télévisées. Merci Madeleine et chapeau. Nous vous devons un grand respect. J’ai eu la joie de rencontrer Lucie AUBRAC, et j’ai fréquenté pendant une vingtaine d’années une déportée qui a connu l’enfer concentrationnaire de Ravensbrück dix-sept mois, camp libéré par les russes en 1945. Et elle en est revenue ! Vous êtes de beaux exemples pour notre jeunesse. Félicitations aux auteurs. Bonne journée.

(07/04/2024).
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Les Croix de bois (BD)

Possédant le roman de Roland Dorgelès, qui prend les poussières sur mes étagères (il n’est pas le seul), j’ai décidé de le découvrir au travers de l’adaptation en bande dessinée.



Ma première impression ne fut pas bonne, tant les dessins me déplurent d’emblée.



Les couleurs des uniformes français, presque blancs, les tons brunâtres des décors, passant ensuite sur les uniformes des soldats… bref, les dessins et moi n’allions pas être des grands copains. Il ne me restait plus que le scénario.



Mais que venaient-ils faire dans cette galère ?



Le jeune Dorgelès avait été réformé deux fois pour raison de santé, mais il voulait aller à la guerre, alors il demanda à Clemenceau une lettre de recommandation. Tout le monde, à ce moment-là, la pense courte… La guerre ne sera pas courte et ça, ils ne le savent pas encore.



Lorsque nous arrivons à la partie consacrée aux souvenirs d’enrôlement du journaliste Dorgelès (son nom de plume), les dessins sont différents, plus agréables à regarder, mais une fois que l’on repasse avec son héros, Gilbert Demachy, les dessins redeviennent ceux du début.



Durant tout l’album, il y aura des alternances entre les couleurs brunes et celles qui tireront plus vers le bleu/gris.



N’ayant pas lu le roman, je ne peux pas dire si l’adaptation est fidèle ou pas (*). Hormis les graphismes qui m’ont déplu, j’ai apprécié le reste.



L’adaptation n’est pas faite que de combats, mais d’un habille mélange de ce que fut la vie de milliers de Poilus durant cette guerre : disputes, rires, abattement, moral à zéro, gouaille entre les soldats, les plus anciens qui mettent les plus jeunes au parfum, latrines communes, bouffe de merde, la boue, les poux, les erreurs qui coûtent en vie, les marches harassantes, les vivants qui se protègent derrière des morts…



Pas de censure dans cette bédé, comme il y en avait à l’époque et après la fin de la guerre.



La couverture en dit déjà long : ce n’est pas un soldat super-héros et digne de la propagande qui est représenté, mais un soldat recroquevillé sur lui-même, tentant d’échapper à la Mort, le tout sur un fond de ciel rouge sang, avec des croix de bois brisées et une explosion en arrière-plan.



Si les politiciens (et les galonnés) de l’époque voyaient ça, ils hurleraient, eux qui voulaient montrer le soldat français en vainqueur de l’infâme soldat teuton. Au moins, ceci est plus réaliste que ce qui était imprimé et publié dans les feuilles de choux de l’époque.



Dorgelès dû censurer son roman avant sa publication chez Albin Michel.



Il y a assez bien de texte, la lecture ne se fait pas en une seule fois, il a de quoi nourrir son esprit et j’ai pris mon temps pour la découvrir, tout en sachant que je louperais malgré tout des détails. Puis, il y aura des cases sans texte, parce que les mots ne serviraient à rien.



Une adaptation fort poignante.



(*) Ce n’est qu’arrivé à la fin de la bédé que j’ai appris que celle-ci comportait des scènes qui avaient été coupées lors de sa parution en roman, ainsi que des scènes de vie de l’auteur, Roland Dorgelès.


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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Quel caractère cette petite Madeleine et quelle détermination....

J'ai beaucoup aimé le premier tome de la vie de Madeleine Riffaud résistante.

Déjà petite elle était courageuse et pleine de vie, heureuse avec sa famille.

En 1940 elle va connaitre l'exode et devra fuir. Malade, elle va au sanatorium à Saint- Hilaire -du- Touvet. Elle tombe amoureuse et décide de s'engager dans la résistance. Elle commence par être messagère puis petit à petit obtient des missions plus importantes...

Le dessin est très beau, avec des détails très soignés. L'omniprésence de la couleur gris bleu illustre parfaitement l'ambiance de l'époque et permet au lecteur de s'y immerger complètement. Une belle découverte dont je lirais le deuxème tome sans tarder!
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

C’est l’histoire de Madeleine Riffaud, plus connue sous le nom de code RAINER, qui s’est engagée dans la résistance contre les occupants nazis avant même d’être majeure…



Madeleine vit avec ses parents instituteurs et son grand père qu’elle affectionne beaucoup. Elle a 17 ans lorsque la seconde guerre mondiale va les séparer ; Après avoir contractée la tuberculose, elle est envoyée dans un foyer pour malades dans les Alpes, le sanatorium…

Elle y fait une rencontre qui va enfin concrétiser son souhait d’intégrer activement la résistance…



Cette bd est vraiment passionnante ! Je remercie mille fois Madeleine d’avoir rapporter ses souvenirs, aussi douloureux soient-ils, pour nous les partager et les créateurs de ce livre qui ont su retranscrire son récit avec brio.



Les nuances de bleus de l’album sont très bien choisies pour évoquer le parcours de cette héroïne ; son histoire est décrite avec force et émotions. Les dessins sont vraiment magnifiques.

Quelques poèmes de Madeleine ont été insérés entre les planches ; ils dégagent beaucoup de sentiments, j’ai aimé les décrypter.



Je referme ce bel ouvrage avec beaucoup d’admiration pour Madeleine et tous les résistants ! J’éprouve du respect pour cette femme que je pourrais écouter des heures entières nous conter ses actions pendant la guerre.



J’ai vraiment hâte de lire les tomes suivants. Gros coup de coeur

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Edmund Kemper

Oui, je sais, depuis certains révélations, le nom de Stéphane Bourgoin n’est absolument plus gage de sérieux, vu tout ce qu’il a raconté comme carabistouilles sur son C.V, mais il est directeur de cette collection, donc, pas le choix.



Naît-on serial-killer ou le devient-on à cause de l’environnement dans lequel on a grandi, suite aux brimades et coups sur la tronche reçues ? La question est posée.



Cette bédé qui parle d’Edmund Kemper n’a pas pour vocation de lui trouver des excuses, des circonstances atténuantes, juste d’expliquer ce que ce fut son enfance avant de devenir le serial-killer qu’il est devenu ensuite. Son enfance ne fut pas rose…



Je sais, tous les enfants brimés, battus, abusés ou qui ont tué un chat, un chien, ne deviennent pas des serial-killer, loin de là et heureusement.



ATTENTION, expliquer, tenter de comprendre un assassin ne veut pas dire le pardonner ou l’absoudre, loin de là. Juste tenter de comprendre… Si c’est possible.



Les dessins ne m’ont pas vraiment plu, ni les couleurs dans des tons bruns jaunes que l’on trouve lors de certains passages (ceux dans la prison). Et puis, toutes ces cases utilisées juste pour montrer l’arrivée de Kemper au parloir, le tout sans parole, ça fait perte de temps.



Kemper nous raconte sa vie et surtout ses meurtres comme vous et moi raconterions une histoire banale d’une journée normale de bureau, sauf que lui assassine des femmes, les viole post-mortem, les décapite, les découpe en morceaux, fait l’expérience de cannibalisme. Kemper est un homme de haute stature, on comprend que l’ait surnommé l’ogre.



Afin d’arriver au bout de cette bédé, il vaut mieux prendre du recul, se détacher de tout, sinon, le ton froid utilisé par Kemper pour parler des meurtres risquerait de vous donner envie d’aller voir ailleurs. Ce que j’ai fait souvent, puisque j’ai étalé la lecture de cette bédé sur plusieurs jours.



Non pas que le récit soit dur, j’ai lu bien pire que les meurtres de Kemper, mais jamais ce serial-killer ne fait montre de compassion, de remords, de culpabilité, rien, restant même évasif sur le traitement qu’il a réservé à certaines de ses victimes.



« La fille était hautaine, je n’aime pas les femmes, c’est à cause de ma mère, elle me rabaissait tout le temps »… Voilà quelques phrases derrière lesquelles il se disculpe de tout.



Ok, son enfance ne fut pas facile, loin de là, mais si le problème venait de sa mère, fallait le régler au plus vite et ne pas s’attaquer à des femmes innocentes, exutoire de sa colère, victimes qui n’avaient pas la poigne de sa mère et son emprise sur lui.



Une lecture assez dérangeante, surtout lorsque l’on apprend qu’Edmund Kemper participe à des enregistrements de livres pour aveugles et de l’engouement qu’il suscite auprès de certaines personnes, comme tous les serial-killer, en fait.



Ce n’est pas une lecture qui restera gravée dans ma mémoire, les couleurs jaunes brunes utilisées durant toutes les scènes à la prison m’ont donné mal aux yeux et le ton froid de Kemper m’a donné envie de le coller sur une chaise électrique ou de le frapper à la batte de base-ball…


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Irena, tome 1 : Le ghetto (BD)

Connaissez-vous Irena Sendlerowa?



Née le 15/02/1910 à Varsovie, elle était résistante et militante polonaise . Héroïne oubliée de la seconde guerre mondiale. Elle sauva près de 2500 enfants juifs du ghetto.



Les éditions Glenat ont donc sortis une bd retraçant son histoire. Scénarisée par Jean-David Morvan et Severine Tréfouel. Dessinée par David Evrard et mise en couleur par Walter.



Irena Sendlerowa travaillait au département d'aide sociale. Elle apportait nourriture et vêtements aux habitants du ghetto.

Jusqu'au jour où une femme sur le point de mourir, lui demanda de prendre son fils pour le sauver de cette vie.



Ce fut le déclic pour Irena qui risqua sa vie , accompagnée de ses acolytes, pour sauver ces enfants juifs.

Ils rivaliserent d'ingéniosité pour les sortir. Cachés dans la caisse à outils, dans le camion de nourriture, sous le manteau, sous un tas de corps morts dans un camion.....



Chaque enfant fut confié à une famille chrétienne sous un nouveau nom.

Mais Irena notait sur un morceau de papier le nom d'origine de l'enfant ainsi que son nouveau nom. Dans l'espoir, qu'une fois la guerre terminée, chaque enfant pourrait retrouver sa famille.

Un enfant = un papier.



Nous suivons ainsi son histoire, entrecoupée de scènes de tortures avec la ghestapo et d'autres où elle s'entretient avec son père décédé.



Une bd merveilleusement illustrée, poignante et émouvante.



A mettre dans toutes les mains , à partir de 10/12 ans, pour aborder ce thème douloureux mais nécessaire.



Mes ados ont adorés et moi aussi.



Série complète en 5 tomes.
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Sherlock Fox, tome 1 : Le chasseur

♫ Le plus grand des détectives, Oui, c'est lui, Sherlock Holmes le voici ♫ Il habite Baker Street ♪ Et poursuit Moriarty le méchant…



Vous voici avec la chanson du générique de la série "Meitantei Hōmuzu" ou "Meitantei Holmes" qui mettait en scène un univers où les personnages étaient des animaux.



Holmes et Watson étaient des chiens (madame Hudson aussi) et ça faisait notre bonheur sur Club Dorothée.



Je pensais retrouver cet univers avec Sherlock Fox, mais il n’en fut rien, car si le commissaire Ney Quitsou est surnommé Sherlock Fox en raison de son aptitude à résoudre les crimes, à enquêter sans relâche et parce qu’il est un renard.



La comparaison avec le détective de Baker Street s’arrêtera là, même si notre commissaire a tous les attributs du parfait enquêteur de terrain, qu’il utilise une loupe, examine les indices et explique le chemin de ses déductions en arrêtant le/les coupable(s).



La société dans laquelle évolue les personnages est une société animalière, mais pas dans le sens où nous avons l’habitude de la voir. Ici, elle n’en a pas toujours été ainsi.



Avant, les animaux étaient des animaux, avec leurs instincts propres à leurs races, mais ils ont évolués, ils se sont organisés en société, en ville et ont banni les instincts les plus vils, comme se manger les uns les autres (zoophagie).



Clairement, c’est un album à ne pas mettre dans les mains des enfants, car nos animaux ont aussi supprimé le fait de ne copuler QUE pour la reproduction. Maintenant, ils le font pour le plaisir, entre toutes les races et en pleine rue si besoin est.



De plus, l’ambiance générale de l’album est fort sombre, autant dans les couleurs que dans le scénario. Nous explorons les bas-fonds, nous remontons faire des arrestations dans la haute société, nous avons de la zoophagie (aussi taboue que le cannibalisme ou l’anthropophagie) et une société qui, sous ses airs évolués, ne l’est peut-être pas tant que ça (comme les nôtres).



Mon plus grand bémol sera pour le fait que l’enquête n’est pas résolue dans ce premier tome (qui date de 2014) et que le deuxième tome n’est jamais paru. On reste donc sur sa faim à la fin et ça, c’est quelque chose qui me désole, car j’avais envie de savoir ce qu’il allait se passer ensuite, qui était coupable et de revenir dans cet univers spécial qui m’a plu.



Une bédé policière et animalière fort sombre, au scénario qui promettait bien des choses, qui ne ressemblait pas à ce que nous connaissions dans l’anthropomorphisme, mais comme le tome 2 n’est jamais paru, nous ne saurons jamais le fin mot de l’enquête et nous ne suivrons plus les enquêtes du commissaire Ney Quitsou.


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La Mandiguerre, tome 1 : De vrais boy-scouts

Je suis très emballé par ce monde imaginé par les auteurs : c’est une forme de steampunk, très influencé par Hayao Miyazaki, sans le plagier pour autant, avec une transposition de la première guerre mondiale dans un space opera guerrier. Ce mélange improbable est vraiment bien réussi, avec une introduction façon journaux d’époque. Les personnages sont très inspiré par des personnages de Hayao Miyazaki, et l’ambiance dans la ville nous fait naviguer entre début du XXe siècle, années folle et monde en guerre avec une et dystopie sombre. Un vrai plaisir de lecture.
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La Mandiguerre, tome 3 : Le revers de la méda..

Cette fois-ci on se retrouve sur le front de cette guerre des tranchées façon steampunk, encore plus de space opéra, encore plus de première guerre mondiale, et une fin marquante. J’adore cette série pleine d’imagination, avec des personnages touchants, du rythme de l’action des surprises et de l’émotion.
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Irena, tome 5 : La vie après

Après l'occupation nazie, après la libération musclée, la Pologne vit désormais sous le joug de la dictature communiste. Irena ne relâche pas ses efforts pour sauvegarder ce qui peut l'être chez les enfants dénutri, orphelin, traumatisé...



Cette bande dessinée est un très beau témoignage de ce qu'à pu être le courage et l'abnégation de certaines personnes pendant la guerre et même après. Irena est le parfait exemple d'une Juste qui a risqué sa vie pour aider les enfants, les juifs et l'être humain en général.

Ce tome 5 nous raconte la dernière portion de son combat, puis on la voit plus âgée qui transmet son histoire, son sens de l'amour de la vie et qui nous permet de faire ce si précieux devoir de mémoire pour tout ceux qui ont souffert. Ce qui m'a marqué dans ce tome c'est de ressentir ce profond regret et grande tristesse en elle une fois que l'action retombe. Elle se sent coupable quand elle voit ses enfants traumatisés des camps, leur état de choc post-traumatique. Elle se dit sans cesse aurait-elle pu faire plus? A-t-elle bien agit ? C'est tellement poignant quand on sait, grâce à cette bande dessinée, ce qu'elle a accomplit auprès de tant d'enfant!



Un beau témoignage, qui malgré les dessins enfantins, reste terrible et troublant.
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Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

C'est avec une certaine appréhension que j'entreprends la lecture de ce tome 1 des aventures de Conan aux éditions Glénat. Certes les motivations de Patrice Louinet, directeur de collection avec Jean David Morvan au scénario ( auteur dont j'ai apprécié quelques oeuvres) sentent l'intention louable, mais j'attendais tout de même de voir le résultat sous mes yeux. Notez que j'ai volontairement fait l'impasse sur cette série lors de la sortie des premiers numéros, m'attendant à une énième redite des aventures de Conan, et surtout, l'ayant feuilleté vite fait, plutôt repoussé par les graphismes.

Aujourd'hui mes craintes se confirment concernant les graphismes, pour lesquels je trouve qu'ils ne collent pas du tout à l'univers heroïc fantasy, et même sword and sorcery que l'on connaît de Conan. Que l'on connaisse le Cimmérien par le biais des récits originaux de Howard ( par exemple aux éditions Bragelonne), ou bien des comics de chez Marvel ( Conan et Special Conan), ou bien par d'autres biais encore, on regrettera l'absence de cohérence entre le style de Pierre Alary et le "genre" Conan.

Passé outre ce sentiment partagé entre "j'aime vraiment pas les graphismes" et " je suis tolérant et j'accepte la nouveauté", j'ai passé un très agréable moment de lecture où j'ai retrouvé ce qui me plaît chez le Cimmérien, sa grande liberté et sa capacité à se détacher de tout, pour profiter du moment présent, des bienfaits de la vie, et de laisser, comme le dit, aux érudits, prêtres et philosophes, le soin de méditer sur les questions de la réalité et de l'illusion.

Cet aspect de sa personnalité et qui le caractérise pratiquement exclusivement est très bien en valeur dans ce tome par le scénario qui le montre toujours en opposition avec tout ce qui l'entoure. Et ce tome de commencer et de finir par " j'ai passé un temps considérable parmi vous autres, les civilisés. Pourtant vos manières me sont toujours parfaitement étrangères."

Sa relation avec Bêlit est très bien en image, et ne fait que souligner cet aspect de Conan. je l'ai trouvé juste un peu trop expédié, mais en même temps; il fallait tenir dans un tome!!

Une première expérience avec cette série ( qui n'en est pas une, les tomes pouvant se lire indépendamment les uns des autres, à l'image des nouvelles originales de Howard), qui m'a fait revenir sur mes à priori.

Comme quoi, avec du vieux, on peut faire du neuf, et surtout, cela confirme que les écrits de H E Howard n'ont pas pris une ride ( ça date des années 30, rappelons le tout de même) lorsqu'ils ne sont pas déformés, ré écrits ou complétés d'écrits d'autres auteurs...
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Oms en série, tome 2 : L'exom

Lu dans la foulée du premier tome, après la fuite de Terr, nous vivons dans ce second volet, l’organisation de la révolte, de la résistance. Toujours épique et passionnant.
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Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

Glénat se lance dans l'adaptation du célèbre Conan Le Cimmérien, de Robert E. Howard. Un tome, une histoire, un couple scénariste/dessinateur.



Pour ce premier tome ce sera donc : La reine de la côte noire.

On commence par voir Conan en proie a quelques difficultés administratives qu'il règle d'une manière toute personnelle : un bon coup d'épée en travers de la gorge du juge! Il doit bien sur fuir Argos et se réfugie sur un navire marchand (notez l'exploit de nager en armure sans lâcher ses armes, trop fort ce Conan!). Après quelques escarmouches avec des pirates, Conan va tomber sur plus coriaces : Bêlit, capitaine du bateau pirate La Tigresse.



J'ai été que moyennement convaincu par cette première adaptation. Je ne juge pas bien sur à partir des histories originales, que je n'ai pas lues mais sur l’œuvre BD que je viens de refermer.

Elle a le mérite d'apporter une vraie approche de Conan. On comprend de ce qu'il a de "barbare" en lui car c'est avant tout un guerrier qui n'arrive pas à appréhender les mœurs compliqués des "civilisés" comme on peut le voir avec l'épisode du juge. C'est uniquement un guerrier, il a une vision très "carpe diem" de l'existence. Il croit aux dieux mais de manière cynique sans trop se préoccuper d'eux et de leur au-delà.

L'amour passionné entre lui et Bêlit est plutôt bien rendue. La pirate est une femme forte qui prend finalement très vite l'ascendant sur Conan. C'est elle qui dirige et, poussée par sa cupidité, va faire remonter son bateau jusqu'à une cité maudite que l'on dit pleine d'or.

Au delà de ça il y avait de quoi faire une bonne histoire d'aventure et de chasse au trésor. Mais je trouve que tout est vite passé, sans véritable accroche, sans suspense, sans passion... C'est un peu dommage car j'avais vraiment l'impression que tous les ingrédients étaient présent. Mais il n'y a pas eu assez de développement et de matière. Je trouve que parfois l'enchainement des cases n'étaient pas très adaptés pour qu'on se prenne dans l'histoire, ça manque de transition.



Niveau dessin, ça a un certain charme mais... je trouve que c'est parfois un peu brouillon et que les traits manquent de précision. Sur les gros plans ça va, mais des que l'on s'éloigne ça perd vite en finesse et en relief.
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Mon année, Tome 1 : Printemps

Capucine a 8 ans. C'est une enfant presque comme les autres qui aime les chevaux, son doudou, son jeune chien Garçon et dessiner ceux qu'elle apprécie. Mais Capucine n'est pas tout à fait comme les autres car elle a un handicap même si elle n'aime pas l'entendre dire, elle est trisomique. Ses parents font tout pour l'aider à progresser mais à l'école, la petite fille a beaucoup de retard par rapport aux autres enfants et on demande aux parents d'envisager l'IME. Ce handicap génère beaucoup de tensions au sein du couple et Capucine, très sensible, s'en rend bien compte...



J'ai vraiment beaucoup aimé cette BD sur un thème qui m'est familier, le handicap, je l'ai trouvée très émouvante et réaliste. La petite fille est particulièrement attachante, il y a beaucoup de tendresse dans ce livre. Malgré ses différences, Capucine a une très grande sensibilité et est très intelligente.

Les illustrations m'ont réellement plu également, les couleurs sont tendres, douces, les dessins pleins de détails. A première vue, on pourrait les trouver simplistes mais ils sont originaux de par leur charme un peu suranné inhabituel.

Cette BD nous fait réfléchir également sur le parcours difficile des familles qui ont un enfant handicapé, sur tous les obstacles que la société et l'Education Nationale notamment, dresse devant eux et sur le courage immense qu'il faut jour après jour aux familles.

J'ai un seul regret : que cette BD malgré son titre, ne comporte qu'un tome, je pensais qu'elle avait une suite et apparemment, non. Quel dommage...
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Irena, tome 1 : Le ghetto (BD)

Voilà une BD au sujet intéressant. Très intéressant même. Voilà une BD qui promet et que j’attends au tournant. Pourquoi ? Parce que ce sujet-là (seconde guerre mondiale, shoah…), c’est un sujet qui me tient à cœur. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça, c’est une période de l’Histoire qui m’intéresse beaucoup.



Ici, nous sommes face à une BD qui parle d’une personne qui a réellement existé : Irena Sendlerowa. Je me souviens d’avoir entendu parler d’elle au moment de son décès, et de ce qu’elle avait fait pour aider les juifs du ghetto de Varsovie. Mais mes connaissances à son sujet restaient assez vagues. Cette BD m’a donc permis d’en apprendre un peu plus sur le personnage.



Par contre, j’ai énormément de mal à définir à quel public s’adresse cette BD. Ce qui m’étonne, dans tout ça, c’est qu’elle semble destinée aux enfants. C’est bien, je trouve, d’aborder un tel sujet avec eux. Je dis ça, parce que l’histoire est assez simple, c’est facile à lire, il y a peu de texte, le style de dessins ressemble à ce qu’on peut voir dans d’autres BD pour enfants. Mais ça reste tout de même un sujet relativement dur et je me suis demandé à plusieurs reprises s’il n’y avait pas une incohérence entre le public qui semble visé et ce que cette histoire représente. Il est évident, pour moi, qu’il y a des informations que les enfants ne comprendront pas forcément (j’ai personnellement appris l’existence des Einsatzgruppen qu’à la fac). Et au-delà de ces informations, je ne suis pas sûre qu’ils saisissent toute la portée de cette histoire, tout le contexte. Alors certes, les auteurs sont intelligents, en ce sens qu’ils nous résument pas mal de choses, mais du coup, ça reste des résumés, ça va très vite, je ne suis pas sûre qu’un enfant qui n’a jamais entendu parler du ghetto de Varsovie parvienne à saisir les tenants et les aboutissants de ce qu’il est en train de lire.



Et puis, il y a aussi les dessins. Ils sont forts tout de même. La violence n’est jamais vraiment montrée, toujours suggérée. Cependant, elle est bien là. On voit du sang, on voit des blessés, on voit la méchanceté des nazis. On voit aussi la maladie, l’état de misère extrême dans laquelle vivaient les juifs dans le ghetto. On voit cette pauvre femme de 24 ans qui se meurt et qui semble déjà une vieillarde. Du coup, je m’interroge. Je sais bien que les enfants en voient d’autres, que malheureusement, dans le monde dans lequel nous vivons, ils sont habitués à la violence. Mais est-ce une raison pour la leur montrer de cette façon ? Je veux dire, un sujet aussi grave, avec des images aussi fortes… à ne pas mettre entre les mains des plus jeunes.



A côté de cela, mon esprit de lecteur adulte est tout de même un peu frustré. L’histoire d’Irena est racontée, mais de façon relativement décousue. Nous faisons des sauts dans le temps, certaines choses sont évoquées, mais de façon très succincte. Trop succincte même. Je pense que certaines choses auraient pu être davantage détaillées. Je me console en me disant que ce n’est qu’un tome 1. Peut-être le sujet sera-t-il plus approfondi par la suite ? Je l’espère en tout cas. Parce que pour une BD qui se veut instructive, elle me parait, pour le coup, un peu trop « légère » (en terme de contenu s’entend)

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Madeleine, résistante, tome 2 : L'édredon rouge

Suite des aventures de Madeleine Riffaud, connue dans la résistance sous le nom de code "Rainer".

Un témoignage glaçant de la vie des parisiens sous l'occupation, mais aussi de l'intérieur des réseaux de résistance.

Madeleine a gravi les échelons. Son audace et son courage ont été reconnus, et elle dirige maintenant sa petite cellule.

Cantonnée dans des missions d'écriture et de distribution de tracts, elle n'avait en effet qu'une envie, avoir un rôle plus actif au sein de son organisation.

Mais dans ce milieu, les événements font que les choses changent rapidement, et Madeleine va à son tour les vivre, les subir, en comptant des amis au nombre des victimes de l'occupant, ou de ceux qui ont pris bien du plaisir à collaborer avec l'ennemi.

Dans bien des cas, il valait mieux tomber aux mains de la gestapo que de la tristement célèbre milice française.



Dans ce deuxième récit, on peut à nouveau suivre l'action depuis le cœur même de la résistance. On accompagne Madeleine dans ses missions, de plus en plus risquées, qui une fois entamées, risquent toujours d'être la dernière.

Une série qui, à mon sens, devrait faire partie intégrante des cours d'Histoire...
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Chronique de Serial Lecteur, Le retour de Jean Luc

J’ai beaucoup aimé cet album. Les raisons sont multiples, tout d’abord il y a le graphisme et les couleurs.

Les dessins sont précis et simples tout à la fois, et surtout ils reflètent parfaitement le climat de l’époque.

Je suis tombé sur cette BD un peu par hasard ….

C’est une BD empreinte de poésie mais aussi de nostalgie, c’est la jeunesse d’une future jeune résistante…Elle raconte la vie de Madeleine Riffaud, figure de la Résistance qu’elle rejoint en 1942, à Paris. Elle prend le nom de Rainer en hommage au poète Rainer Maria Rilke. Amie de Pablo Picasso, Paul Eluard et Hô Chi Minh, elle devient grand reporter après la guerre, s’engageant contre le colonialisme. Dans ce premier volume, elle évoque son enfance et son adolescence sous l’Occupation.

A noter qu’au début de l’album, il y a un texte de Madeleine Riffaut qui explique comment elle est devenue auteur de bande dessinée et tout à la fin de l’album, quelques pages qui expliquent comment sa vie a pu être mise en page.

Un premier tome tout simplement passionnant, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre la vie de cette résistante, rien n’est laissé au hasard, tant les décors que les dialogues précis et synchrones avec les situations.

En résumé, une magnifique BD à découvrir
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Helldorado, tome 2 : Esperar la muerte

Il m’a fallu 1 an avant de continuer à lire cette série, tant le premier album ne m’avait pas convaincu.



Ce n’est pas le deuxième qui va me donner envie de poursuivre, même si je vais le faire juste pour avoir le fin mot de l’histoire (en espérant qu’il y en ait un).



Beaucoup de cases sans paroles, dans ce tome 2 et quelques flash-back afin d’en savoir un peu plus sur le passé de la jeune Initsiii, la fille du roi tyrannique des Syyanas (les indigènes qui vivent sur l’île), qui est prête à tout pour venir en aide aux plus malades.



Cette maladie qui ravage les deux camps, ceux des indigènes et des conquistadors, donne des idées au cruel capitaine Abatirso : faire des expériences sur des personnes saines (des indigènes, bien entendu) afin de trouver un antidote à cette horreur qui ravage les corps. Il inventera même un four crématoire pour liquider plus rapidement les plus atteint.



Beaucoup de violences dans ce deuxième album et l’histoire n’avance pas beaucoup… C’est une déception.

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Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

Conan de Robert E. Howard est l'une des œuvres qui a définit le genre de l'heroic fantasy. Différents auteurs de bande dessinée rendent hommage en adaptant les aventures du Cimmérien.



La reine de la côte noire , nouvelle de Robert E.Howard, nous entraine dans une aventure avec Conan où le barbare rencontre Bélit une puissante guerrière qui tombera amoureuse de Conan et qui sera aussi sous le charme de la jeune femme. Les deux amants partent donc en quête d'une civilisation autrefois disparus.



A travers cette aventure nous découvrons que Conan est un personnage tout à faire libre et qu'il ne soumet à aucune règles menant une vie sans se préoccuper de l'avenir. La romance entre Conan et Bêlit est donc intense et fait aussi la part belle au côté fantastique et tragique mais le récit apporte aussi un aspect philosophique a travers les yeux du héros.



Le côté grossier du dessin peut rebuter car on pourrait penser qu'il ne soit pas adapté à l'histoire ce qui est tout le contraire car il possède de belles nuances de couleur et les auteurs utilisent à la fois des couleurs chaudes et froides ce qui est en parfaite corrélation avec les scènes.



Possédant un histoire mature et très rythmée et un brin érotique. Ce tome a tout pour plaire.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Demandez-vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir

Le temps du souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?

Pourquoi ont-ils tué Jaurès?



Je ne connaissais de Jaurès, avant la lecture de cet album, que la chanson de Jacques Brel.

Il était donc temps que je remédie à ce manquement. Mais tristement, je dois dire que je n’en sais pas tant plus.

Jean Jaurès a marqué son époque mais la lecture de cette bande dessinée, un peu difficile à suivre car il y a de multiples retours dans le temps, ne lui rend pas hommage. Pour tout dire, l’assassinat de l’archiduc Franz Ferdinand de Habsbourg au départ et celui de Jaurès au café Croissant en 1914 en final sont mes points forts…

Bien sûr, les magnifiques planches de Rey Macutay qui reproduisent le Paris début 1900 sont exceptionnelles de réalisme. Les dessins sont sublimes et souvent, vertigineux. Une visite au musée Royal de Bruxelles est également bien représentée avec l’exposition des peintres Flamands en 1914 et quelques toiles, avec entres autres, les époux Arnolfini de Jan van Eyck.

Je m’attendais à mieux comprendre ce défenseur des exclus et des persécutés, grand humaniste et fondateur du journal L’Humanité. Le texte est brouillon et on s’y perd facilement.

L’emphase est mis plutôt sur les années 1913 et 1914 et son opposition à la guerre qui s’annonce, son ultime combat. Je reste sur ma faim d’infos mais les yeux remplis de belles images.



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