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Mon année tome 1 sur 1
EAN : 9782505007517
64 pages
Dargaud (13/11/2009)
4.06/5   113 notes
Résumé :
Mon année est une série composée de 4 albums, qui raconte la vie quotidienne d'une famille confrontée à la trisomie de sa fille de 8 ans, Capucine. Dans le tome 1, les parents apprennent que la petite doit quitter l'école "normale" pour intégrer un établissement spécialisé. Le papa, qui refuse de voir le handicap de sa fille, accuse difficilement le coup. Le fait qu'il soit attiré par Mélanie, la psychomotricienne de Capucine, n'arrange pas les choses. D'autant que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Capucine est une petite fille comme les autres... A une différence près: elle a un chromosome de plus que les autres petites filles de sa classe. Elle a 2 ans de retard mais cela ne l'empêche pas de suivre les cours. Rieuse, joueuse, curieuse... et heureuse. Aujourd'hui encore plus que les autres jours puisqu'elle va fêter ses 8 ans. Après un moment passé à jouer dans le sable, sur la plage de Deauville, ses parents l'emmènent faire un tour de poney. Quelle joie, de retour à la maison, de voir que Papy et Mamy sont déjà là. Un grand repas s'organise avec quelques membres de la famille, l'on s'affaire ici et là. Comble de joie pour l'enfant qui reçoit, de la part de son papa, un chiot qu'elle prénomme aussitôt "Garçon". Mais, le lendemain, ses parents sont convoqués chez la directrice. Malgré tous leurs efforts pour stimuler et encourager leur fille et malgré l'attention particulière que lui porte sa maîtresse, la directrice les informe que Capucine prend de plus en plus de retard sur ses camarades de classe et qu'il serait souhaitable de la placer dans un établissement spécialisé. Coup dur pour ses parents, surtout pour son papa, qui acceptent difficilement cette idée...

Cette petite capucine nous émeut avec son "Douroudou" et son "shien", Garçon. L'auteur aborde un sujet certes délicat et singulier, en évitant le pathos et le larmoyant. Cette voix-off, souvent présente, permet de mieux saisir les pensées et émotions de cette petite fille trisomique et l'on saisit ainsi mieux sa vision du monde. Elle comprend les choses sans qu'il y ait besoin de le lui dire, comme par exemple, le chagrin ou les tourments de son papa. Car, l'auteur, en plus de dresser un beau portrait de Capucine, s'est penché sur celui des parents. Comment faire face à une petite fille trisomique? Comment concilier sa vie amoureuse et professionnelle dès lors qu'elle requiert une attention particulière ? Faut-il l'intégrer dans un établissement spécialisé où elle ne côtoiera que des personnes handicapées ou au contraire lui faire suivre un parcours classique? Tout autant de questions qui sont soulevées dans ce premier volet. L'auteur nous livre un album enrichissant et original. le dessin de Taniguchi est d'une précision implacable, tout en finesse et les aquarelles apaisantes.

Mon année, un printemps fleuri...
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Voici un ouvrage fabuleux qui permet au lecteur de dépasser la façade "handicapé" si anxiogène et d'accéder à la vision du monde d'une personne avec ce "quelque chose en plus". Quand un personnage dans l'entourage de l'enfant se met en colère ou exprime des émotions, tout est intercalé entre les bulles "classiques" des dessins aux crayons révélant l'émotion du personnage comme perçue par cette enfant porteuse de Trisomie 21 et qui excelle dans la perception des-dites émotions..
On retrouve de grands lieux de la ville de Reims en version dessinée : la Cathédral de Reims bien sur, mais également un endroit un peu moins connu, un restaurant 2 étoiles : "L'assiette champenoise". La représentation est fidèle. Je pense que des clichés des lieux ont été fournis au mangaka.
L'histoire est pleine de sensibilité et de sentiments. Mais l'originalité ici est de faire partager aux lecteurs le ressenti des gens face à la trisomie 21, mais aussi de faire la petite handicapée face à la réaction et aux paroles de ces gens, de leurs parents en premier.
La couleur est fabuleuse et constitue un réel atout à cette histoire
Cette couleur non seulement ne cache pas les sentiments des personnages, mais vient au contraire les soutenir, les renforcer. Je vous recommande vivement ce livre qui vous surprendra au fil des pages.
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Capucine a 8 ans. C'est une enfant presque comme les autres qui aime les chevaux, son doudou, son jeune chien Garçon et dessiner ceux qu'elle apprécie. Mais Capucine n'est pas tout à fait comme les autres car elle a un handicap même si elle n'aime pas l'entendre dire, elle est trisomique. Ses parents font tout pour l'aider à progresser mais à l'école, la petite fille a beaucoup de retard par rapport aux autres enfants et on demande aux parents d'envisager l'IME. Ce handicap génère beaucoup de tensions au sein du couple et Capucine, très sensible, s'en rend bien compte...

J'ai vraiment beaucoup aimé cette BD sur un thème qui m'est familier, le handicap, je l'ai trouvée très émouvante et réaliste. La petite fille est particulièrement attachante, il y a beaucoup de tendresse dans ce livre. Malgré ses différences, Capucine a une très grande sensibilité et est très intelligente.
Les illustrations m'ont réellement plu également, les couleurs sont tendres, douces, les dessins pleins de détails. A première vue, on pourrait les trouver simplistes mais ils sont originaux de par leur charme un peu suranné inhabituel.
Cette BD nous fait réfléchir également sur le parcours difficile des familles qui ont un enfant handicapé, sur tous les obstacles que la société et l'Education Nationale notamment, dresse devant eux et sur le courage immense qu'il faut jour après jour aux familles.
J'ai un seul regret : que cette BD malgré son titre, ne comporte qu'un tome, je pensais qu'elle avait une suite et apparemment, non. Quel dommage...
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Capucine est une petite fille de 8 ans pas tout à fait comme les autres puisqu'elle est trisomique. Dans ce premier tome, le lecteur apprend à faire la connaissance de cette dernière ainsi que de son entourage : ses parents et grands-parents qui l'aiment plus que tout et l'entourent de tout l'amour possible mais sont parfois dépassés par le situation.
On ressent en effet ce sentiment de colère et d'injustice particulièrement chez le père de Capucine qui, bien qu'il ait pris la décision en commun avec sa femme, à savoir celle de garder cet enfant tout en sachant qu'il ne serait jamais normal, se se parfois désemparé et a même des réactions dures envers sa fille. Capucine, elle, se révolte car elle sent qu'elle est considérée comme une enfant handicapée et qu'elle déçoit ses parents, faute de ne pouvoir progresser dans son comportement et d'améliorer ses facultés mentales.

Cette histoire est très attachante car le lecteur se laisse facilement émouvoir par le personnage de Capucine. Il a envie de s'indigner devant les réactions excessives du père qui n'arrive pas toujours à comprendre sa fille et a faire preuve de patience envers elle mais d'un autre côté, il ne peut pas lui en vouloir. Qui sait comment nous réagirions nous-mêmes en tant que parents face à une telle situation ? Ses sentiments sont simplement humains et l'on ne peut pas l'en blâmer. Il se sent tout simplement perdu et ne sait pas comment le montrer à sa femme, qui a souvent l'impression que celui-ci la dénigre car il a des responsabilités plus importantes qu'elle au niveau de son travail.

Enfin bref, une histoire poignante illustré de dessins sublimes signés Jiro Taniguchi qui ne peut pas laisser indifférent ! A découvrir !
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Bande-dessinée et manga à la fois, grâce à la collaboration des deux auteurs, cette histoire nous fait entrer dans la famille de Capucine, petite fille de 8 ans, trisomique.
C'est le combat de sa famille, pour la faire progresser, pour l'intégrer à l'école. Mais voilà le CP est une étape difficile, car la petite fille ne peut plus suivre l'évolution que l'on demande aux autres enfants. Les parents sont catastrophés car la directrice de l'école veut les diriger vers une école spécialisée pour l'éducation de leur fille.
C'est la maman qui règle la plupart des problèmes, son mari étant très pris par son travail et son entreprise. Ce qui entraîne des conflits dans le couple, car le père n' est pas aussi présent qu'il devrait l'être, la maman assumant la plupart des tâches.
Mais voilà, Capucine est extrêmement sensible et ressent toute la tristesse qui ressort chez ses parents.
Heureusement pour elle, son père va lui offrir un petit chien, qu'elle va nommer « garçon » (et bien parce que c'est un garçon et pas une fille, comme le lui dit son grand-père.) Et ce petit chien, va l'amener à faire de grands progrès par rapport à son ami imaginaire « douroudoudou ».
Je dois dire que ce livre m'a beaucoup touché, de part la qualité du scénario, mais aussi à travers ses couleurs pastels, ses dessins. Il traite aussi de la difficulté des familles à gérer la scolarité de leur enfant, des conflits qui se font jour dans les couples, leur souffrance malgré tout l'amour qu'ils ont pour cet enfant, et tout cela sans patho.
On y ressent une grande émotion, car on vit à travers Capucine, qui est très réceptive à tout ce qui l'entoure, ce sont ses pensées, ses petits mots tous simples, ses émotions qui font mouche dans notre cœur.
Pour vous dire, une belle découverte et un très bon moment en compagnie de la petite Capucine.
A quand la suite, messieurs les auteurs :-)
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - Mon année est la chronique sensible des quatre saisons d'une jeune trisomique, Capucine, et des efforts de sa famille pour l'entourer et la stimuler. Printemps, le premier tome, met en scène la petite fille de 8 ans, la veille de son anniversaire. Tout pourrait être relativement banal si ce n'est que l'enfant accumule du retard, ne pouvant désormais plus suivre une scolarité normale et que la famille semble être sur le point de se désagréger. Le père de Capucine accuse difficilement le coup, d'autant plus qu'il est accaparé par son métier de restaurateur.
Le couple, la famille, le handicap sont ici traités avec justesse. La narration en voix-off se met par moments à la place de Capucine, qui s'exprime à travers des dessins et nous livre ses pensées intimes ; et le lecteur voit le monde à travers son regard et sa logique. Hypersensible, elle ressent les émotions à fleur de peau, devinant la crise qui se joue entre ses parents. Jean-David Morvan s'est documenté et il propose un portrait sans pathos et sans jugement sur le handicap tout en abordant d'autres thématiques qui lui sont directement liées : quelle place pour la vie de couple avec un enfant handicapé ? Quelle place pour la vie professionnelle ? Enfin, le dessin de Taniguchi est particulièrement adapté à cet album « franco-belge ». La colorisation à l'aquarelle et les teintes pastel confèrent toute la douceur nécessaire à l'univers de Capucine. Le lecteur retrouvera également le plaisir « contemplatif » avec des cases tout en longueur qui ouvrent le regard sur la mer, la ville, comme autant de tableaux. Un sujet sensible et un dessin subtil pour une série prometteuse qui invite à la réflexion. Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Paa et Mân, ils me disent que les nuages, des fois, ils ressemblent à des trucs qui existent en vrai.
Un mouton, un lapin, une voiture...
Ça les fait rire, mais moi, même pas du tout.
Je vois bien, quand ils me regardent, ça les rend triste un peu, mais c'est pas ma faute.
Je le fais pas exprès, tu penses.
Moi, je reconnais jamais ce qu'ils disent.
Alors, pour leur faire plaisir, je fais semblant. Ils disent que c'est bien, j'ai progressé, et ils sourient grand. Du coup, ça me fait contente aussi.
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- Il ne faut pas croire que le simple fait de quitter l'école l'empêchera de progresser. Au contraire, les I.M.E. ont des méthodes plus adaptées, qui lui apporteront beaucoup.
La dénomination "Institut Médicoéducatif" fait penser à "hôpital psychiatrique" mais il paraît que, en réalité, c'est tout à fait différent.
Les enfants sont traités au cas par cas, et ils reçoivent une éducation qui correspond à leurs capacités.
- Ecoute je suis fatigué ! Pas la peine de me faire de la retape pour ces... ghettos éducatifs aujourd'hui !
La réalité, c'est que, à part nous, elle ne va plus être entourée que de handicapés... (p.42-43)
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- Ce dont vous devez prendre conscience, c'est que la trisomie n'est pas une maladie, mais un état. Essayez de comprendre à quel point ces deux termes sont différents. La trisomie ne se guérit pas.
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Dis, Roudoudou... Moi, je suis triste, tu sais, beaucoup. Mais il faut que je te dise adieu. Je pourrai plus te parler, parce que, maintenant, j'ai un nouvel ami.
Il s'appelle Garçon, c'est un shien qui existe en vrai.
Il t'aime pas beaucoup, je crois, vu qu'il a tout mâché ton dessin.
Mais n'as pas peur pour moi, hein! il est pas méchant, au contraire.
Juste, lui, il est avec moi tout le temps et pas toi, tu vois.
C'est triste un peu. Mais la vie, c'est pas toujours facile, il dit Paa...
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- Il n'y a pas de "pour une fois"... il n'y en a jamais eu, et il n'y en aura jamais ! Je ne peux pas laisser la moindre chance à son handicap de prendre le dessus !
- Ne sois pas si radical !
- Je suis pragmatique, point ! La petite ne doit pas relâcher ses efforts, quelle que soit la situation.
- Je ne suis pas une handicapée... (p.25)
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Vidéo de Jean-David Morvan
Dans le 171e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Whisky san, que l’on doit au scénario conjoint de Fabien Rodhain et Didier Alcante ainsi qu’au dessin d’Alicia Grande et qui est édité chez Grand angle. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album L’honorable partie de campagne que l’on doit au scénario de Jean-David Morvan qui adapte l’ouvrage de Thomas Raucat, mis en dessin par Roberto Melis et édité chez Sarbacane - La sortie de l’album Jusqu’ici tout va bien, adaptation d’un roman de Gary D. Schmidt par Nicolas Pitz et que publient les éditions Re de Sèvres - La sortie de Sous la surface, le deuxième tome de la série Le lait paternel que nous devons à Uli Oesterle et aux éditions Dargaud - La sortie de l’album Les 100 derniers jours d’Hitler, adaptation d’un ouvrage de Jean Lopez par Jean-Pierre Pécau au scénario, le duo Senad Mavric et Filip Andronik au dessin et c’est édité chez Delcourt - La sortie du premier album sur deux de Quand la nuit tombe, un titre baptisé Lisou que l’on doit au scénario de Marion Achard, au dessin de Toni Galmès et c’est édité chez Delcourt - La réédition en couleurs de l’album Orignal que l’on doit à Max de Radiguès et qui est sorti chez Casterman
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