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Critiques de Jean-François Kervéan (34)
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Animarex

En 1659, Louis XIV a vingt ans et il est amoureux. Celle qui lui a ravi son coeur s'appelle Marie Mancini, elle est italienne, nièce de Mazarin, un peu garçon manqué, peu attirée par les intrigues de la cour.

Marie n'est pas le premier amour du roi. Avant elle, il y a eu Olympe, sa soeur aînée. Mais pour elle, il est prêt à tout, même à demander sa main à l'oncle cardinal. Pourtant, le roi ne s'appartient pas. La raison d'État prévaut sur les raisons du coeur. Louis doit épouser l'infante d'Espagne, il en va de l'avenir de l'Europe. Le jeune roi se résigne, sa belle retourne en Italie.



Cette histoire d'une royale passion devient sous la plume de Jean-François KERVÉAN le prétexte à un exercice de style. Ce n'est pas Louis qui raconte, ce n'est pas non plus Marie, ni même Jean-François qui n'est que le nègre du témoin privilégié de l'histoire, à savoir l'âme du roi (anima rex). Une mise en abîme qui permet à l'écrivain de se mettre en scène assoupi dans son salon parisien ! Le procédé est risqué et je n'y ai malheureusement pas adhéré. A cela, et au ton général du livre. Cette espèce d'irrévérence, de modernité poussée à l'extrême ont pesé sur ma lecture. Et même si je comprends les intentions de l'auteur qui a voulu rendre compte du tourbillon des jeunes années du roi, je suis restée hermétique à sa verve et à son style.
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Barbara, la vraie vie

Une bio patchwork avec cet assemblage de bouts de vie de Barbara que connaît déjà tous ses admirateurs. Des répétitions, aucune émotion, un style qui ne coule pas, manque de passion. De belles pages de photos de la chanteuse. L'impression d'un livre sur commande ou rédigé pour payer des impôts.



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Animarex

Avis de Scarlett (Chroniqueuse chez Léa Touch Book) :



Chouette, un de mes personnages historiques préférés Louis XIV, le grand Louis, le roi Soleil, alors évidemment je ne pouvais passer à coté de cette période ou l’on « commémore » le tricentenaire de sa mort. Mais pour cela, il me fallait une approche nouvelle, originale, et Animarex et Monsieur Kervéan m’ont servi cette petite merveille sur un plateau. Merci à eux.



Le roman est construit sur deux périodes ; tout d’abord les jeunes années de Louis avec l’évocation de certains événements qui ont construits à la fois le monarque et l’homme et ensuite une époque de sa vie de jeune adulte ou les émois amoureux qu’il éprouve pour Marie Mancini se disputent avec les obligations de son statut.



La narration est ainsi faite et si originale qu’on se demande de prime abord qui nous parle et puis au fil du livre on découvre qu’on est très proche de Louis puisque c’est en quelques sortes son âme, sa conscience qui nous interpelle. Elle sait nous conter l’histoire de manière sérieuse, touchante et parfois elle devient facétieuse et drôle. Elle nous mène au gré de la vie du Roi dans les secrets de ce que fut et de ce qui fut l’homme avant le monarque.



L’écriture est imagée, envolée, et d’une sincérité qui rend le roman émouvant. En effet, avec une justesse lyrique et poétique Monsieur Kervéan nous emmène vers un Louis humain qui doit taire souvent ses émotions pour laisser place au souverain. Tout ceci est écrit subtilement avec grâce et parfois un ton résolument décalé et moderne qui donne au récit des étincelles d’une drôlerie rafraichissante.



Le livre nous permet de côtoyer en plus de Louis Dieudonné dans ses premières amours, Mazarin et ses nièces, la reine mère Anne d’Autriche, Monsieur frère du Roi , mais aussi d’Artagnan. Plus surprenant on y croise « l’homme qui dort » le nègre de ce magnifique roman celui qui donne vie et corps à tout cette histoire en fait et puis notre échange se fait bien évidemment avec notre narrateur. (Saviez-vous comment on traduit l’âme du roi en latin : animarex…).



Vous apprendrez aussi ce qu’est le minimum de Maunder , le laine d’arbre, vous vivrez certains événements de ce siècle là grâce à un narrateur appliqué à nous faire vivre l’histoire sans oublier l’Histoire.



Ce livre est un régal, un vrai petit bijou, ne passez pas à coté.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Dix mille et une nuits

*** Paris ... des stars dans les Bains, sexe, cocaïne et des confettis .... ***





Dans les années 80' un lieu, un seul, connu dans le monde entier : Les Bains Douches.

Les Bains, comme on disait à l'époque, lieu de débauche prisé par les stars, et club hyper branché en même temps, a fait de Hubert Boukobza un milliardaire.



Hubert Boukobza, ce juif pied-noir parti de rien, a monté lui-même sa fortune colossale en achetant dans un premier temps une petite pâtisserie en Belgique. Puis a suivi un restaurant dans le marais à Paris, puis deux restaurants, puis trois ... après quelques années toute la rue lui appartenait !



Un jour, il devient le patron des Bains, rue du Bourg-l'Abbé à Paris. Endroit mythique de 1700m2, bars, restaurants, piscines, trois pistes de danse et de nombreux salon VIP ou la coco était le produit phare chez "Hub".

Ce club très particulier du monde de la nuit est très vite devenu la "deuxième demeure" de nombreuses stars et amis(es) du patron. Tout le gratin mondain du cinéma, artistes, gens de la télévision s'y pressait en fin de soirée jusqu'au petit matin.



Dans cette étonnante autobiographie, Hubert Boukobza revient sur ses dix mille et une nuit de folie, de femmes, de lubies et délires de stars gâtées, puis surtout sur le point faible de tous ces gens et surtout lui-même : la cocaïne ... servie dans les saladiers !



Plusieurs personnes ressortent régulièrement dans ce mémoire, les meilleurs amis de Boukobza : Robert De Niro, Jean-Luc Delarue, Mohamed Al-Fayed et Christophe Lambert.

Amitiés, déchirements, traîtrises, alcool et drogue faisant les ravages.



Quelques bons souvenirs en compagnie de Grâce Jones, U2, Bowie, Mick Jagger, Mourousi, et tous les autres ...



Une autobiographie "choc", si bien écrite qu'on troc pour quelques heures notre vie tranquille pour plonger dans un univers sulfureux totalement inconnu.



Hubert Boukobza avait le cœur sur la main ... il l'a laissé s'éteindre il y a un an, en 2018, misérable, vivant dans une chambre, sans le sou et où les excès ont eu raison de lui.

L'homme qui scintillait sous mille étoiles, que les stars adulaient de par sa présence aux soirées mondaines, il avait un carnet d'adresses rempli de soi-disant amis. Mais le patron des Bains est mort seul, ruiné et les amis à paillettes ont également disparus de sa vie, une fois les cartes de platine rendues aux banquiers.



A lire pour passer un moment hors de notre petit train-train quotidien, on y apprend des choses assez croustillantes pour l'époque, mais surtout pour avoir de bons fous rires tant le monde du showbiz est ridicule !



.... Des confettis .... des confettis ....



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La folie du moment

Visite de la boite a livres, pas très loin de chez moi, une jolie petite cabine téléphonique anglaise, mission : y déposer "l'éloge des femmes mures", et repartir avec un trésor.

On y va a deux, en couple, avec ma tendre moitié, ça ne rigole plus. on arpente les étagères, celui-là bof..lui, non..lui ? surement pas..et là, ca y est, ma p'tite femme m'a trouvé la perle , "LE" livre...La folie du moment.

Donc, lecture de la 4eme de couv', Mouais.. ça peut le faire. L'auteur ? un certain Jean-Francois Kervéan. Pour moi.. un célèbre inconnu. Ma femme s'entête : "ch'uis sur qu'il est trop bien !" elle insiste. Plus trop le choix, j'abandonne mes recherches, ce sera lui.



Retour à la maison, sur la route, ma femme lit et relit la 4eme, elle est comme envoutée.

Steve Coleman et son Alto font chanter mes enceintes, "Drop Kick"... c'est méchamment bon. Mon volant se transforme en toms de batterie, le rétro devient une 'ride', la pédale d'embrayage, une pédale de charley, ma femme me hurle d'arrêter tout de suite : "c'est chiant ! te l'ai d'ja dit ! c'est dangereux la batterie en conduisant, en plus j'arrive plus à lire le résumé du livre !".

Pfff!!!...Ca y est, on est arrivés.

je file sur google, histoire de voir un peu ce que Mr Ker...euh..Ker quoi déja ? Kervéan, ah ouais..a fait de beau dans sa vie.

Et la..BINGO !!! je découvre des biographies, des noms : Nabilla ; Loana ; Hervé Vilard ; 4 livres sur Michel Drucker..4 livres..?! ah ouais, quand même. Des romans aussi... sur Louis XIV, un autre sur la Grèce du V siècle avant J-C... oulalalala ! pas du tout ma came ça...Il a été aussi journaliste à 'Gala' ; 'Voici'...Aie!Aie!Aie!..

Il a tout de même remporté des prix, dont un pour le livre que je tiens entre mes mains, mais même avec ces distinctions, j'ai du mal à me rassurer. j'ai comme un mauvais pressentiment. C'est la faute à ma femme. Les reproches commencent a fuser, l'atmosphère s'assombrit, l'orage éclate.

quelques heures plus tard, la tempête passée, le coeur revenu a un rythme normal, je me lance a l'assaut des premières pages, sans trop de convictions. Michel ; Loana et Louis rôdent dans mon esprit.

Page 15... bon bah...! j'aime bien la tournure du texte, phrases courtes, descriptives.

Page 24...ca y est, je suis en prison avec Philippe, notre personnage principal, c'est réaliste... putain !...quatre dans la cellule, ça va être tendu.

les compagnons de galère : le parfumeur, un cambrioleur de parfumeries, expert en fragrances, mais tout aussi calé en serrures. Paulo, les nerfs souvent à vifs, et l'Ethiopien, un grand type perdu, timide et effacé, coffré pour deux barrettes.

Et Philippe, lui, pourquoi est-il la ? Il est accusé d'avoir tué sa femme, poussée par la fenêtre, mais lui, ne sait plus très bien, plus très sur de rien.



enfin voilà...une lecture plutôt sympa et rapide.

il y a une histoire d'amour (peut-être plus), une introduction a l'univers carcéral, du désir, des non-dits, de la repentance et surtout une question...qu'est-il vraiment arrivé à Cécile, la femme de Philippe.

Juste envie d'ajouter que j'ai bien fait de ne pas m'interdire cette lecture suite à mes préjugés de départ, (Loana et compagnie), et que....elle a du flair ma femme !







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Animarex

On connait plus ou moins la grande passion de jeunesse de Louis14 pour Marie Mancini.

Ses amours font souvent l'objet de téléfilms ou de documentaires, et on présente généralement Marie comme son grand amour, la seule femme qu'il aima vraiment.

Sur ce point, le roman ne tranche pas mais choisit de se concentrer sur ces quelques mois où Louis a aimé cette femme.

On le découvre dans plusieurs scènes isolées à des âges différents, puis il la rencontre et va la retrouver régulièrement avant de ne plus penser qu'à elle.



Le choix de l'auteur est original, il me semble, et je n'ai pas vu beaucoup de romans qui s'attachent à cette période finalement.

Mais son originalité va plus loin.

Le roman est raconté par l'âme de Louis 14, une âme intemporelle qui navigue du récit historique à la chambre de l'auteur qu'elle observe pendant son sommeil ou ses heures d'activités.

Elle ne cache rien des errances de l'écriture, des périodes difficiles, de la peur de finir le roman.

C'est original, mais cela permet surtout d'insister sans en avoir l'air sur le caractère fictionnel du récit.

Il n'est pas question ici d'étude historique, mais d'une variation sur un motif bien connu pour l'explorer en profondeur.

Ce dont on parle, c'est réellement de l'âme du roi, de ses détours et de ses errements.



Et effectivement, c'est assez fascinant de découvrir les petites faiblesses des grands personnages historiques, et je me rappelle de l'intérêt toujours grand du public pour les petites histoires quand j'étais guide.

L'auteur joue ici sur cette curiosité pour "le petit bout de la lorgnette" en resserrant l'histoire au fil des pages sur l'histoire de Louis et Marie, sur leur chambre et leurs nuits.

Son écriture sert le propos à merveille, parfois très contemporaine pour rappeler encore une fois qu'il s'agit d'un récit, parfois très romanesque mais toujours tournée vers les pensées de Louis 14.



Il est vraiment dommage que ce livre ne soit pas plus visible parce qu'il le mérite.

J'ai passé un très bon moment dans ses pages, notamment lorsque je passais dans le Louvre le matin pour aller au bureau et que je venais de lire la course de Louis et Marie dans les escaliers de ce même Louvre.

Si vous le croisez, n'hésitez pas, vous plongerez quelques heures dans de bien jolies pages, même si cette histoire est d'une infinie tristesse.
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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La Naissance du sentiment

Chronique de Scarlett (Chroniqueuse sur le blog Léa Touch Book)



Lorsque j’ai un coup de cœur pour un livre, je suis attentive aux futures parutions de l’auteur. Alors comme j’avais totalement « flashé » sur Animarex de Monsieur Kervéan , me voici , me voilà de retour après la lecture de son nouveau roman : La naissance du sentiment. Et oh bonheur suprême ! J’ai à nouveau été emportée, émue et enthousiasmée par son nouveau récit.



Ce livre nous transporte dans la Sparte antique, en Grèce, à l’époque des guerres médiques contre la Perse.



A Sparte on rencontre la famille Carthas , Gorgophonée la veuve altière d’un héroïque guerrier , donne naissance à un fils Aphranax. Celui-ci est souffreteux, on découvrira au fil de la lecture qu’il est asthmatique. Mais à Sparte, cité guerrière, les jeunes garçons à l’âge de sept ans subissent un rite de passage afin de déceler les enfants handicapés. Et ceux qui ne correspondent pas aux attentes de la Cité meurent. Les autres sont pris en main par des éducateurs afin d’être formé à devenir des êtres forts et courageux dans une ville qui prône l’égalité de tous. Si Sparte est comme Athènes le berceau de la Démocratie occidentale, elle est plus rigide et rigoureuse que sa consœur dans ses us et coutumes.



Gorgophonée n’aura de cesse de protéger son enfant et celui-ci passera donc le test maudit avec succès et deviendra un valeureux soldat de l’élite spartiate. Son destin et notre lecture croiseront les chemins de noms illustres durant cette période de l’invasion Perse. On côtoie Léonidas le roi fratricide, célèbre pour son combat héroïque et mythique contre les Perses au défilé des Thermopyles avec ses valeureux 300.



On chemine aussi avec le Roi des Rois Xerxès le Perse, et on perçoit en lisant ses propos, ses pensées de fortes similitudes avec un autre roi qui fera aussi l’Histoire (clin d’œil de Monsieur Kervéan à Louis le grand peut-être…)



On lit avec plaisir leurs aventures dans cette Histoire, dans notre Histoire. On apprend, on se cultive sur une civilisation ancestrale dont nous avons hérité le modèle politique : La Démocratie.

On aime, on souffre, on vit, on passe aussi dans ce roman.



On apprend, qui étaient Démarate, Solon d’Athènes, Lycurgue de Sparte ; ce que sont la ligue hellénique, l’ agögé , l’isonomie et l’errance (ce passage sur l’errance d’Aphranax !!!). Et ces dialogues savoureux entre les uns et les autres, celui notamment entre Xerxès et Démarate sur la vision géopolitique de tel ou tel souverain, sur la liberté ou la féodalité des peuples est un discours éternel qui fait réfléchir. Ps : il y a un petit lexique en fin de livre bien utile .



Et toujours ce même plaisir de lecture. Jean-François Kervéan sublime et transcende des instants de l’Histoire, des personnages mythiques avec une plume habile, fluide et qui joue avec les mots et avec le temps mélangeant parfois un ton volontairement moderne, insolent et drôle au rythme plus ancien de l’histoire. « et de l’Inconnu arrivent les emmerdes d’où nait la métamorphose. Si les métamorphoses venaient en mangeant du melon, ça se saurait ».



Parfois décalé et plein d’humour mais jamais au détriment de l’histoire, le ton, l’écriture est un régal je vous dis !



C’est une merveilleuse histoire à lire, qui va vous permettre de mieux connaître la grande Histoire, l’origine de la Démocratie, des lois qui furent le fondement du mieux vivre ensemble. Sans que cela ne soit barbant un seul instant. Et c’est tellement d’actualité…

Alors n’hésitez pas, si vous aimez être surpris, sourire, apprendre, être ému en lisant foncez….
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Animarex

Connaissez-vous l’histoire d’amour entre Louis XIV et Marie Mancini ? Que la réponse soit oui ou non, vous allez être étonnés par ce roman. En effet, l’auteur apporte une vision originale de l’histoire d’amour entre ces deux personnages historiques. Jean-François Kervéan appose sa patte et prend le parti de les faire découvrir sous un angle différent avec un style bien à lui et une vision unique. Il détruit tous les codes habituellement utilisés pour ce genre d’exercice. L’écriture mérite d’être apprivoiser au début de la lecture car elle peut surprendre. Mais ensuite c’est un régal à découvrir. L’auteur n’hésite pas avec le langage familier mais aussi des expressions, des réflexions et des dialogues bien sentis qui nous offrent des sourires.



Malgré le côté romancé, on apprend des choses, des anecdotes. En effet, c’est aussi un roman historique qui dévoile un pan de l’histoire duquel ne subsiste que peu de preuves. Quelques passages bien mystérieux entrecoupent le fil du récit. Une espèce d’aura, de force supérieure intervient régulièrement. Celle-ci accompagne un homme dont on comprend vite qu’il s’agit de l’auteur pendant l’écriture de son livre. C’est intéressant de découvrir la façon dont il se voit pendant son travail. Il existe un vrai souffle romanesque entre nos deux protagonistes. Il s’agit d’un amour voué à l’échec par la grande histoire qui va forcément les séparer. Ils expérimentent les jeux de l’amour mais Louis XIV n’est pas un adolescent lambda et doit très vite assumer de grandes responsabilités.



Comme vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce roman malgré une certaine perplexité au début de ma lecture. Elle s’efface rapidement grâce au style, au rythme, à l’impertinence, à l’originalité et au souffle romanesque général. Ne vous laissez pas effrayer par Jean-François Kervéan et Louis XIV car ce livre décoiffe.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Barbara, la vraie vie

Une évocation très émouvante de la vie de Monique Serf, devenue Barbara; une partie assez longue du livre se passe sur son enfance, et sur sa période de vache maigre, permettant une meilleure compréhension de l'artiste qu'elle est devenue

j'avais la musique de ses chansons qui me venait régulièrement à l'esprit, accompagnant la lecture
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La Naissance du sentiment

Le lecteur de roman compulsif, celui qui en lit plusieurs par mois, voire par semaine, est toujours étonné de découvrir une oeuvre qui plonge profondément ses racines dans un passé lointain. Il s’agit toujours pour l’écrivain d’une prise de risque considérable car n’est pas historien qui veut et les chausse-trappes sont nombreuses lorsque le récit se trouve immergé dans une époque que l’on ne maîtrise pas tout à fait. L’anachronisme et l’uchronie vous guette sauf évidemment si vous nourrissez depuis des années une véritable passion pour cette période historique. Vous avez fini par maîtriser tous les pièges du récit en immersion.

“La naissance du sentiment” de Jean-François Kervéan appartient justement à cette catégorie de romans dont la narration s’épanouit à des millénaires de notre siècle. “ A Sparte, nul ne sait jamais pourquoi Gorgophonée Carthas quitta le champ social de sa cité. Cet hiver-là fut dur, mais les Spartiates ne craignent pas le froid, la faim, le deuil – ce peuple n’a peur de rien. Chez eux, lorsque le vent cingle depuis les crêtes du Mont Parnon, personne ne couvre ses épaules d’une fourrure; tu te pèles et au bout d’un moment , en vertu du stoïcisme, tu ne te pèles plus.” Les premières lignes annoncent d’emblée le projet littéraire de l’auteur : une plongée dans la Grèce Antique dans la Grèce du Vième siècle avant JC. Chacun connait l’histoire de Sparte, cité guerrière où la faiblesse était considérée comme une tare. Les plus faibles ne pouvaient pas faire de bons guerriers et étaient donc immédiatement éliminés. C’est à partir de ce constat impitoyable que l’écrivain va introduire un domino fautif dans la longue chaîne des causes et des conséquences du mode de vie spartiate : la citoyenne Carthès, veuve et fille de grands guerriers met au monde Aphranax un fils qui présente une malformation invisible : il souffre d’asthme. Carthès va désobéir en cachant à l’autorité cette tare qui devrait coûter la vie à sa progéniture. Mais désobéir dans la Grèce Antique c’est provoquer irrévocablement le destin. Le récit est lancé et il tient toutes ses promesses car Jean-François Kervéan parvient à nous faire pénétrer au sein d’une société obsédée par les codes, qui rejettent les plaisirs et valorisent l’action et le combat pour forger un destin. Celui d’Aphranax va le voir se rapprocher du roi Leonidas qui est le seul à pouvoir l’intégrer au groupe d’élites des 300 meilleurs hoplites mais pour cela il doit passer par l'agögé, ce terrible dressage qui transforme le spartiate en machine de guerre.

“La naissance du sentiment” est un roman fort et puissant qui libère une incroyable énergie et fait la peinture d’une cité dyarchique obsédée par l’égalité des citoyens et terriblement collectiviste. On passe une excellent moment et on apprend beaucoup. Une belle réussite autant littéraire qu’historique.

Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)



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Animarex

Jean-François Kervéan propose une narration originale revisitant le roman historique.

L'auteur s'affranchit des règles du genre en imbriquant le XVIIe siècle dans notre présent.

Il est question de l'âme du roi et de l'écrivain, mais celle-ci disparaît étrangement au fil du récit. Accouchant dans l'épuisement cet ouvrage, reste l'écrivain qui s'invite dans quelques courts chapitres. Autobiographie ?

Si le parti pris est séduisant, je n'ai pas bien perçu l'intérêt de cette comparaison. Quelle relation faut-il faire entre les deux personnages séparés par quatre siècles ?

D'Animarex, je retiens surtout l'incarnation du jeune Louis XIV en homme introverti, vivant avec ses peurs et ses doutes. Un roi amoureux.

La part d'ombre du Roi-Soleil.
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La Naissance du sentiment

La quatrième de couverture nous le précise, mais je peux désormais le confirmer, La naissance du sentiment est bien un roman érudit. La plume de Jean-François Kerveant est distinguée, parfois crûe, mais surtout pleine de sagesse.

Le scénario en devient presque secondaire, tant ce sont les mots qui décrivent les situations qui prennent le pas sur tout le reste. D'ailleurs, il n'y a pas vraiment d'action, ce sont principalement les relations entre les personnages qui sont mises en lumière ici. Principalement la relation entre Gorgophonée et son fils Aphranax qui, séparés par la distance, sont unis par un lourd secret pouvant à tout moment faire basculer la vie du jeune homme.

J'ai appris énormément de choses sur la vie à Sparte, notamment ce côté impitoyable envers les enfants jugés trop faibles. On vise la perfection, la force, la beauté, tout le reste est déprécié et jugé hors-norme. C'est une société très dure, dans laquelle Gorgophonée, qui a perdu son époux à la guerre, doit vivre également loin de son fils. Malgré ses soucis respiratoires, Aphranax souhaite intégrer la prestigieuse armée des 300. Mais très vite, un autre objectif va s'imposer à lui : tuer son rival, qui n'est autre que l'arrogant prince Léonidas. Nous suivons donc par les yeux d'un narrateur omniscient, la vie de Gorgophonée qui tente de gérer sa solitude, et l'apprentissage d'Aphranax. La veuve profite de la compagnie et des conseils avisés d'un vieux diplomate nommé Hypocoon, dont elle repousse incessamment les avances tandis que son fils poursuit ses classes.



Malgré un style complexe, l'humour est au rendez-vous. Mais attention c'est une lecture ardue qui demande énormément de concentration pour être appréciée à sa juste valeur.

Je suis contente d'avoir découvert ce roman, même s'il s'éloigne de mes lectures habituelles, les ouvrages romancés sur la Grèce antique sont si rares qu'il serait bête de passer à côté.
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La Naissance du sentiment

https://dcafeine.blogspot.be/2017/03/la-naissance-du-sentiment-par-jfk.html



L'histoire nous emmène en pleine époque Spartiate. Artys (Historia) Carthas, héros aux tétons saillants et musclé meurt au combat laissant derrière lui sa veuve Gorgophonée (aka Gorge Profonde) et son jeune fils Aphranax au nom déjà prémonitoire pour prévenir les maux de tête.



Seule, elle est contrainte à élever son fils pour le préparer pour l'agogée, rite sélectif et éducatif, afin qu'il puisse devenir la crème de la crème (vanille de préférence) , c'est-à-dire l'un des fiers 300 Hoplite.

Sous la pression d'une société obsédée par codes et des rites élitistes, il y aura de quoi faire car ils cachent un terrible secret qui pourrait coûter la vie à Aphranax ... il est asthmatique ; et dans cette société parfaite, seul les plus forts sont choisis.



L'amour de sa mère , la rencontre de Léonidas seront-ils suffisant ?



Ecrit par Jean-François Kervéan, nègre pour des artistes people éponymes genre Nabila, Drucker, Hervé Villar (que du lourd), ce dernier a également commis l'écriture de certains romans. Alors évidemment les plus vicieux d'entre-vous me diront que ces initiales font très Jacky et Michel et que la destiné de JFK a été assez frontal au niveau des lombaires , loin de moi l'envie de vous contredire ... Prémonitions ? Aucune idée mais dans tous les cas , ce "La naissance du sentiment" à fait naître en moi autre chose qu'une envie assassine ... quoique. :)



Sans langue de bois, ce péplum grec nous transporte dans l'Antiquité avec une fiction dense aux accents politico-romantico-soporifique. Car oui, "La naissance du sentiment" a eu le mérite d'avoir réveillé en moi des sentiments enfuis dans mon tréfonds, un sentiment soporifique (que pensiez-vous?)



Alors je sais qu'il fait partie de la rentrée littéraire, que la couverture annonce une pointe d'humour, que l'auteur a un style certain pour écriture, et il est vrai que le roman est parsemé de notes d'humour qui lui permettent de ne pas trop sombrer dans la frustration de la lecture. Pourtant le sujet aurait pu être plus fin, mieux mené ; le contexte, la complexité de la relation avec sa mère où avec ce Léonidas sur lequel l'on pourrait faire fondre du chocolat sur son torse ... naaan trop facile.



Le roman nous assomme de termes de l'époque qui rebutera les moins érudits d'entre les lecteurs (et croyez moi , nous sommes une armée le glaive tendu), le tout réaménagé avec un langage parfois commun et aux mots savamment menés; Et ce n'est pas le lexique se trouvant à la fin du roman qui me contredira. Trop de termes qui feront que la lecture sera de plus en plus difficile , sans compter l'inaction présente dans la majorité des mots présent à chaque ligne. Un roman voulant contenter trop de lectorat différent et sans prise de risque sur les partis pris.



Pour résumer ? Une histoire de glaive, de yogourt et de noeuds de boudin.



Édité chez Robert , 400 pages, ZZzz (ha ha ) ZZZzzz..!
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De la lumière à l'oubli

A travers d’innombrables anecdotes et portraits - des idoles des sixties à la tournée "Age tendre et têtes de bois", de Bébel à Renaud, de Jacques Martin à Pascal Sevran, de Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal -, il rend compte des sentiers escarpés de la gloire et de la reconnaissance.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Rappelle-moi

Si le livre est parfois émouvant dans son rapport à son frère, et aux souvenirs qu'il a eu avec ce frangin dont il était si proche, cet ouvrage est assez inférieur aux biographies de souvenirs de stars des médias. je voulais en savoir plus sur l'homme qu'il aille au dela de son image de gendre idéal, d'animateur si gentil,mais la plupart du temps, on reste à la surface, avec juste une ou deux ancedotes pas trés croustillantes sur les stars du show bizz.

Pour en apprendre plus sur l'homme, le livre de sa prétendue maitresse Calixte Belaya était bien plus interessant
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L'âme du roi

Attention, ce livre est en doublon dans la base Babelio.

Le livre a été édité avec "Animarex" en titre.

J'ai une édition avec en titre "L'âme du roi" et en sous-titre "Animarex".

Mais il s'agit du même roman.

Pourquoi 2 titres différents ?

Les critiques sont sur la page :

https://www.babelio.com/livres/Kervean-Animarex/748625
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La Naissance du sentiment

Intéressant pour mieux connaître la civilisation de Sparte.



On en apprend beaucoup sur le mode de pensée de Sparte, cas à part, si éloigné de l’image habituelle qu’on a de la Grèce antique. C’est le point fort.



Ensuite, de nombreux passages du roman sont bien écrits et intéressants mais l’auteur aime un peu trop étaler son érudition, cela peut lasser (bien que le lexique explicatif en fin d’ouvrage soit vraiment remarquable).



Aussi il s’amuse à changer constamment de niveau de langue, allant dans le même paragraphe du registre le plus recherché jusqu’aux termes les plus orduriers, cela peut plaire et faire rire un moment... ou pas plus que ça !

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La Naissance du sentiment

Si, comme moi, vous avez gardé, grâce à vos cours sur l’antiquité grecque, une image assez positive de cette période de l’histoire, avec, peut-être une petite préférence pour Spartes qui semblait plus guerrière et plus héroïque qu’Athènes, lisez vite ce roman , cela vous redonnera des idées un peu moins romantiques de la réalité spartiate . Bien sûr, vous vous souvenez de cet enfant spartiate qui avait préféré se faire dévorer les entrailles par un petit renardeau plutôt que d’avouer qu’il le cachait sous sa tunique. Mais si c’est votre seul souvenir, je vous promets quelques découvertes bien au-delà de cette anecdote. Si les Spartiates étaient invincibles, ils le doivent à des pratiques très particulières. Dès la naissance, à la moindre « tare », on éliminait les bébés, mais cela ne suffisait pas, vers deux ans on présentait l’enfant à un conseil de sages qui jetait dans un précipice tout enfant un peu bossu, ou ayant des jambes tordues ou qui semblait ne pas bien voir, ne pas entendre correctement, ou déficient intellectuellement … À contrario, tous les ans on pratiquait la nuit de la Cryptie, c’est à dire que durant une nuit entière les citoyens de Spartes avaient le droit de tuer tous les Hilotes (c’est à dire leurs esclaves) qu’ils voulaient . Si j’ai dit « à contrario » c’est que cette fois les Spartiates choisissaient de préférence les hilotes les plus courageux et les plus intelligents de façon à tenir en respect une population beaucoup, beaucoup plus nombreuse qu’eux. Jean-François Kervéan sait nous faire revivre ces meurtres avec force détails, j’ai rapidement été submergée par une impression de dégoût . Comment cette antiquité grecque qui était pour moi un bon souvenir a pu générer autant d’horreurs ? La partie consacrée à la formation du jeune Spartiate (Agogée) est de loin ce qui m’a le plus intéressée, car pour ceux qui ont survécu à la naissance puis à la présentation, il reste une épreuve , celle de « L’Errance ». Avant de devenir adulte un jeune doit rester une année entière à survivre dans la nature sans l’aide de quiconque. Il doit chasser et se nourrir de ce que la nature peut lui offrir à moins qu’il soit lui-même la proie de prédateurs plus forts que lui. Ensuite, il sera citoyen de Spartes et fera partie de l’armée invincible. L’organisation de la vie de la cité est aussi originale et plus sympathique. Tous les Spartiates sont égaux et ont tous les mêmes droits. Bien sûr, il y a les esclaves pris dans les populations vaincues et asservies mais sinon l’égalité est parfaite. Il y a deux corps de dirigeants les « gérontes » des hommes âgés qui resteront jusqu’à leur mort dans une fonction de conseil et cinq « éphores » élu pour un an au sein de l’assemblée. Tous les Spartiates peuvent appartenir à l’assemblée et y prendre la parole. Le roi n’a pas plus d’importance qu’un autre citoyen. Le roman se situe lors des guerres Médiques contre le roi de Perse, Xerxès 1°. La description de l’opposition entre les deux civilisations et de la guerre m’a moins passionnée. Et puis, il est grand temps que je parle du style de cet auteur. Je ne comprends pas toujours le pourquoi de ses formules. Je sens bien qu’il a voulu désacraliser une certaine représentations de l’antiquité grecque mais parfois, je ne le suis pas dans ses descriptions de héros presque toujours ivres ou drogués qui pètent et « s’enculent » à qui mieux mieux . Cette réserve ne m’a empêchée d’apprécier toutes les réflexions qui sous-tendent ce projet de livre :



Pourquoi finalement c’est la royauté qui a perduré pendant deux millénaires et pas la démocratie,

Pourquoi toutes les tyrannies ont-elles adulé Spartes ?

Est ce que ce système pouvait durer ?

Pourquoi les sentiments ne sont pas compatibles dans un tel système.

Mes réserves viennent du style de l’auteur mais je suis ravie d’avoir lu ce roman car j’ai vraiment beaucoup appris sur cette période et surtout corrigé beaucoup d’idées fausses .
Lien : https://luocine.fr/?p=12668
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Dix mille et une nuits

Ouvrage intéressant sur un milieu particulier , celui de la nuit à Paris dans les boites de nuit à la mode dans les années 80.

On les a fréquentés ou pas , on les aime ou pas ? Pas grave, c'est un document singulier fourni par un représentant reconnu de cette vie là .

Les Bains-Douches, un nom qui a marqué Paris, où quantité de stars du show bizz , de la musique et des médias ont défilé , dansé, se sont montrés aussi et ont erré parfois dans des mondes éthérés.

Chronique sans fard et sans concession de ces lieux mythiques malgré tout, livrée ici par l'auteur.

Amitiés, trahisons, magouilles et aussi débauches de toutes sortes pouvaient se révéler à l'intérieur de ces établissements de nuit.



Se lit avec plaisir et facilité .

A découvrir .
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Animarex

Aspect méconnu pour moi de la vie de Louis XIV.....
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