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3.46/5 (sur 273 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 12/08/1954
Biographie :

Gilles Martin-Chauffier est un écrivain français, primé à plusieurs reprises et notamment lauréat du Prix Interallié en 1998. Il est connu sous le pseudonyme de Gilles Hemsay.

Gilles Martin-Chauffier est d'origine bretonne, issu d'une famille Vannetaise. Journaliste à Paris-Match, il se révèle également romancier et essayiste.

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (135) Voir plus Ajouter une citation
« N'oublie pas. Les pauvres ne souffrent pas seulement de leur manque de richesses. Ce qui les heurte, c'est le manque de respect. Ils n'en peuvent plus de cette caste malveillante qui les vole et se drape dans la morale républicaine. Garde-le toujours à l'esprit quand tu entendras Cicéron apostropher l'Histoire. »
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Je vous entends déjà : «Parler ainsi d'Aristote ! Mais pour qui se prend-il ? » Pour un de ses lecteurs, voilà tout. Ce cuistre confondait dialectique et bavardage. Sentencieux et ennuyeux, ses textes sont bons à ranger dans un tiroir. Les étudier, c'est allumer une bougie en plein jour. Sans jamais un trait de cette ironie que j’apprécie tant chez Socrate. Ne parlons pas de son écriture. On dirait une statue qu'on a omis de polir. C'est le style «pas de style».
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Personne n'a assassiné la République, elle s'est suicidée. De Catilina à César et de Publius à Marc-Antoine, Cicéron peut bien avoir désigné cent fois ses meurtriers au Sénat, c'est son poignard à lui qu'elle s'est enfoncé dans le cœur. Une fois débarrassé de Marius, Sylla avait dit qu'un roi valait mieux qu'une mauvaise loi. Jamais Cicéron ne voulut l'admettre et il refusa jusqu'au bout de réformer un Etat injuste. Il préférait la guerre civile à l'amendement des institutions. Pompée fût son premier glaive, Octave le second. Cela continua après sa mort. À la bataille de Philippes, en l'an 711 (42 avant J-C), Octave et Marc-Antoine tuèrent Brutus et Cassius. Plus tard, à Actium, en l’an 722 (31 avant J-C), Marc-Antoine à son tour quitta la scène. Alors seulement les Romains en eurent assez. Pour la quatrième fois en cinquante ans, ils avaient sacrifié des dizaines de milliers de leurs fils. Auguste n’eut qu'à frapper sur la table pour instituer son régime. Les portes de l'ère impériale s'ouvrirent sans même grincer.
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(Cicéron) savait tout sur tous, analysait chaque prise de position, lâchait mille flèches, ne voyait partout que des médiocres, possédait la vérité. Au lieu d’agir, il expliquait. Le propre des lâches. L'égalité et la justice étaient le cadet de ses soucis. Il parlait de sauver la République sans jamais évoquer le peuple qui l’habite. Un vrai cas d'école pour observer l'élite qui présente la patrie comme un patrimoine sacré à ceux qui n’ont rien.
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Rome sait aussi bien se faire aimer que craindre. Autant que latine, la Ville se rêve universelle. Une fraternité que la Grèce n’a jamais connue, ni même imaginée. Et que j’ai mis plusieurs mois à comprendre. Être grec ne faisait pas de moi un étranger. On est romain si on se comporte en romain. Dans mon cas, le terme «Athénien» indiquait moins ma nationalité que mon caractère. Avec une telle origine, j'étais sûrement une machine à citations, phraseuse et coupeuse de cheveux en quatre. Pas forcément un défaut pour un professeur ou un avocat, les deux domaines où je me faufilais. Personne ne m'enjoignait jamais de «rentrer chez moi», défi que les Athéniens lancent sans cesse aux visiteurs. Nul ne songeait à m'empêcher de creuser mon lit loin du Pirée. J'ai commencé à me sentir chez moi sur l'Esquilin. Arrêtons d'assimiler exil et douleur. C’est un procédé pour mauvais poète.
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Monsieur savait tout, comprenait tout, tranchait de tout. Il était à Alger à titre officiel, comme chef de cabinet du garde des Sceaux, François Mitterrand- ou sous-chef, il a été évasif; cela n’avait d’ailleurs aucune importance car, comme tous les proches du pouvoir, il s'attribuait chacune de ses décisions. C’est fatal: dès qu’ils sont dans la soute, ils se prennent pour le moteur.
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Réduite à une façade en carton, la République masquait le pouvoir de trois hommes qui attendaient, chacun dans son repaire, d’éliminer les deux autres. Caton vociférait, Cicéron intriguait et, à des dates aléatoires, des élections avaient lieu pour remplacer questeurs ou censeurs mais plus rien ne suivait le cours régulier de la vie démocratique instituée depuis des siècles.
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Entre Hitler et ma belle-mère, nous n’avions pas le choix. Quant à savoir lequel des deux était mon pire adversaire, à l’époque, j’avais un doute. L’Allemand n’avait pas encore donné toute sa mesure. La Bretonne, elle, ne m’avait rien laissé ignorer de ses talents.
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J'ai peur que la sagesse grecque ne serve guère à Rome. Toute notre philosophie date d'un temps très antérieur à vos Jeux. Elle prend pour évident que l'homme a des sentiments. Songez à Clytemnestre et au frère d'Antigone. Eschyle et Sophocle écrivaient une pièce lorsqu'on sacrifiait une personne. Face à ces hécatombes, leurs raisonnements n'ont plus de sens. En leur temps, ceux qui allaient mourir avaient un nom. Chez vous, ils n'ont plus qu'une marque ou un numéro.
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Nous faisions tous les deux l’amour pour la première fois. Quand Blaise a prononcé tout bas un mot dans le creux de mon oreille, il a murmuré: «Tu sais, je suis vierge.»Toujours dans un songe, j’ai juste répondu: «Pas moi, je suis capricorne.» Et je l’ai serré à l’étouffer.
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