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Critiques de Jean Guéhenno (19)
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Changer la vie - mon enfance et ma jeunesse

Ouvrage de souvenirs d'enfance et d'adolescence qui est un prétexte pour l'auteur à repenser sa vie d'homme.

Issu du milieu ouvrier, il explique toutes les difficultés rencontrées pour accéder jusqu'au bachot (on dit maintenant le bac) et occuper plus tard un poste de professeur.

Les ouvriers lui reprochent sa trahison (de classe) et son orgueil (vouloir devenir un Monsieur). Pour les bourgeois il ne restera toujours pour eux qu'un fils d'ouvrier.

Malgré tous ces obstacles, Jean Guéhenno garde sa foi dans le genre humain. Son livre, rempli d'humanisme et d'espoir est un réel plaisir de lecture. Ouvrage d'introduction pour tous les lecteurs qui voudraient faire connaissance avec cet écrivain.

Son dernier conseil, écoutons-le : " On ne change pas sa vie à soi seul et qu'il faut, pour la changer, changer aussi la vie des autres ".

Cette phrase est retranscrite à l'encre bleue sur la page de garde de mon exemplaire. En dessous, comme un hommage, une trentaine d'amis ont apposé leur signature.

Ce livre fut un cadeau pour Maurice (qui est-il ?) un 10 juillet 1962.

Septième tirage de l'édition originale de chez Grasset, une reliure, avec un dos en cuir blond, l'habille.

Maurice avait fait le bien autour de lui et ses amis avaient voulu lui dire merci.

Mais les années passent...

L'été dernier j'ai acheté cet ouvrage, dans un vide grenier, pour une somme dérisoire.

Maurice est mort, ses amis aussi.

Personne n'a songé à garder un souvenir de lui.

Parfois je me prends à penser à Maurice.

Parfois je me surprends à pleurer sur tous ces livres abandonnés.
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Journal des années noires (1940-1944)

Pourquoi j'ai voulu relire ce livre ?

Dès le moment où j'ai attrapé des boutons en voyant la dernière couverture de chez Folio.

Sur mon édition en Livre de Poche, en couverture, défilent au cœur de Paris, des soldats allemands membres d'une fanfare. Ce sont les années noires. Quand Gallimard se détache de Hachette, pour créer la collection Folio, ce titre est repris avec une couverture similaire (toujours des soldats allemands qui défilent dans Paris en musique).

Mais sans doute que cela gène un peu aux entournures quelques personnes, qui sont prêtes à modifier la couverture afin de gommer une partie de notre histoire ?

Quel est le martien, chez Gallimard, qui a pris cette décision de mettre en couverture des jeunes gens (sans doute des FFI) qui se baladent tranquillement dans une rue (plus de notion de lieu, exit Paris) pour illustrer un journal des années noires 1940-1944 ? Ne sait t'il pas que la France a connu l'occupation des troupes allemandes pendant cette période ? N'a t'il pas lu ce livre, pour ne pas s'apercevoir que ces jeunes gens sont "évoqués" cinq pages avant la fin quand le général Leclerc entre dans Paris ?

Je déteste les falsificateurs de l'histoire.

Alors faites moi plaisir, si ce livre vous tente achetez une ancienne édition.

Car il mérite d'être lu par toute personne qui veut comprendre ce que furent ces années là, en comprendre l'atmosphère.

Jean Guéhenno n'est pas un virtuose de la plume (bien que professeur). Parfois il pontifie se croyant devant ses élèves, mais cela ne dure jamais longtemps. Il sait truffer son récit d'anecdotes qui rendent le livre agréable et son témoignage est au plus près des événements.

J'avais lu ce livre avec bonheur, il y a plus de vingt ans. J'ai pris quelques rides, pas lui.

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Carnets du vieil écrivain

« Carnets du vieil écrivain ». Grasset, 1971

En fait, l’idée d’un tel ouvrage « de fin de vie » (Jean Guéhenno est né en 1890) germe dans son esprit vers 1954. Il indique alors travailler à « Confessions du vieil écrivain » ; confessions, carnets…



Jean Guéhenno, spécialisé dans l’autobiographie ? En quelque sorte, oui, avec « Le journal d’un homme de 40 ans », 1934, « Le journal des années noires », 1947, et enfin, « Carnets du vieil écrivain », qui constituent une part majeure de son œuvre. Jean Guéhenno, autobiographe, certes… mais avant tout, un écrivain témoin de son temps.



« Carnets du vieil écrivain », dans une première section illustre bien des pensées de l’écrivain sur le monde qui l’entoure, avec un sens de la formule inimitable. Une dernière section, « Le vieil écrivain » et l’auteur se penche sur les raisons qui poussent une personne « ordinaire », telle que lui, à prendre la plume : « C’est une singulière manie que celle d’écrire. Elle vous vient on ne sait trop comment, dans le meilleur des cas du fond de soi. […] Est-ce une gêne qu’on éprouve d’être seul ? […] Est-ce, tout au contraire, le besoin d’être seul ? [ou] rien qu’une manière de passer le temps, de s’amuser et d’amuser les autres… […] Tout se passe pour la plupart dans une sorte d’inconscience, et, un jour, on écrit… »



« L’homme se laisse deviner toujours derrière l’auteur ». C’est tellement vrai, et évident ici. Ce jeune homme qui à quinze ans débute dans la chaussure pour « finir » à l’Académie Française, après avoir enseigné, en khâgne au Lycée Lakanal, et par la suite aux lycées Henri-IV et Louis-le-Grand, se laisse découvrir au fil des lignes.



Un bon moment de lecture que je ne manquerai pas de compléter par d’autres écrits de cet écrivain, qu’on ne me reprochera pas, j’en suis sûr, de qualifier d’humaniste.

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Journal d'un homme de quarante ans

Un très bon livre, le premier que je lisais de cet auteur, dont j'ai apprécié le style, la narration et l'époque. Une très belle découverte.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Journal d'un homme de quarante ans

Arrivé à 40 ans ,l auteur se retourne et laisse ses souvenirs revenir à lui car dit-il ces "souvenirs m 'oppressent ".Il tient à évoquer ces derniers dans l ' espoir que les jeunes générations tirent la leçon de la violence qui a éclaté en

Europe durant les années 1914-1918 c 'est à dire durant la première guerre mondiale .Cette dernière brisa tant de vies et n 'épargna la sienne de justesse sans faire progresser d 'un pas la cause de la dignité humaine pour qui seule le combat eut été justifié .Au cours de récit

l' auteur se révèle un pacifiste car lui il était en première ligne et il connait l 'atrocité de cette boucherie qui charcute des êtres humains.IL dit l ' absurdité de la guerre .Dans cette critique ,je n 'ai évoqué que la partie concernant la guerre .
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Carnets du vieil écrivain

Dans l'œuvre d'un écrivain il est souvent un livre à part, celui dans lequel il se parle à lui-même, où les phrases n'ont de véritable sens que pour lui et dans lequel il fait un bilan de ce qui lui a été le plus cher dans sa vie. Carnets du vieil écrivain semble appartenir à cette catégorie.
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Changer la vie - mon enfance et ma jeunesse

Jean Guéhenno est un écrivain, un humaniste injustement oublié. Né en 1890 à Fougères dans un milieu ouvrier, il est parvenu à devenir grâce à la culture qui "change la vie", un brillant universitaire. Dans ce livre, il raconte son parcours difficile, son enfance, sa jeunesse, ses études qu'il doit interrompre pour travailler en usine, les grèves ouvrières du début du XX°siècle, ses difficultés financières, son décalage avec ses camarades étudiants issus des milieux bourgeois.

Il évoque les craintes de trahir son milieu et en même temps sa volonté de participer à changer le monde, La foi en l'homme qu'il conserve jusqu'au bout est un message d'espoir.
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Changer la vie - mon enfance et ma jeunesse

Jean Guéhenno raconte son enfance auprès de son père, cordonnier, compagnon du tour de France, et de sa mère qui tiendra un temps un café, tout en travaillant à la maison pour les fabriques de chaussure de Fougères. Jean va au collège, travaille d'arrache-pied pour ne pas démériter devant les fils de bourgeois qui fréquentent l'école. La maladie de son père, puis sa mort, l'oblige à quitter l'école. Il devient employé aux écritures à l'usine, passe son deuxième baccalauréat au moment de la grande grève de la chaussure de 1906, ce qui lui permettra – boursier – de poursuivre ses études au lycée Lakanal à Sceaux.

Chronique de la vie ouvrière au tournant du vingtième siècle, Jean Guéhenno peint la condition des petites gens qui vivent dans la hantise de la maladie et de la misère. Pourtant, son récit n'est jamais misérabiliste car il montre le courage des ouvriers, leur dignité, leur pudeur à dévoiler les difficultés du quotidien. Le père de Jean Guéhenno appartenait à l'aristocratie ouvrière, les compagnons, il avait un engagement politique et syndical, il deviendra même voyageur de commerce. C'est un homme debout jusqu'à ce que la maladie l'emporte. Sa mère, croyante, craintive, épouvantée parfois par le malheur qui peut s'abattre à tout moment sur la famille et réduire à néant son précaire équilibre économique – c'est d'ailleurs ce qui se produira – est une travailleuse acharnée. Elle refusera toujours de s'arrêter de travailler, même quand Jean pourra subvenir à ses besoins. L'existence des Guéhenno est dure, mais pas exempte de joies et l'un des loisirs préférés de la famille est le chant.

J'ai aimé ce livre car j'y ai souvent retrouvé, au détour d'une page, des souvenirs qui auraient pu appartenir à ma famille, aux miens (ah ! l'orange de Noël dont me parlait mon père). Changer la vie, c'est ce que nos parents ont voulu pour nous, avec le même espoir qui souffle dans le récit de Guéhenno.
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Journal des années noires (1940-1944)

Jean-Guehenno ne nous parle pas seulement du quotidien de la guerre mais aussi de ses réflexions sur l'histoire, la politique, du comportement des hommes: ceux qui résistent et ceux qui collaborent. On croise quelques grands écrivains de l'époque (Valéry, Gide, Paulhan, Montherlant), et les autres (Drieu la Rochelle, Brasillach), on découvre leurs faiblesses, leurs ambitions et leur grandeur également.

Et puis il nous parle du courage de résister, de la fierté et du découragement, de ce qu'est un homme.

Le style est celui de l'époque, un peu vieux jeu mais reste tout à fait lisible.



C'est bizarre, mais au fur et à mesure que j'avançais, j'avais l'impression que ce livre venait d'être écrit récemment. Il y a tant de passages, de réflexions qui conviendraient encore aux événements et aux hommes d'aujourd'hui.

Je ne résiste pas au plaisir de mettre plusieurs citations ici, et surtout d'y ajouter mes propres rapprochements:



J'ai pensé à J.P Pernaud sur TF1. Pourquoi donc ?

"Le père-procureur, plein de scrupules devant le micro, devant cette diabolique machine qui chasse de partout le silence, s'est résigné à dire au monde ce qu'était la vocation de ses moines : " La contemplation dans la solitude. " Sur quoi, sans transition, le reporter, d'une voix assouplie par la grâce, nous a conté comment depuis dix siècles, le secret de la chartreuse (la liqueur), avait été providentiellement transmis de procureur en procureur. Tant de vulgarité offense, mais le comble est que cette radio édifiante soit, tout compte fait, assez bien adaptée à la religion commode de tant d'excellents paroissiens qui, le dimanche, vont à la messe de onze heures, communient, " mangent le corps du Christ ", déjeunent là-dessus plantureusement et la digestion de tant de biens étant difficile, recourent vers les deux heures, à la chartreuse des bons pères."



Ici, ce sont les Sarkozy, Hollande, Valls qui me sont venus à l'esprit:

"Les nouveaux grands hommes de ces nouveaux temps, Hitler, Staline, sont des grands hommes de masse. [...] Un grand homme des époques civilisées était grand précisément par ce qui le distinguait de la masse, l'intelligence, la volonté, la culture, la finesse de l'esprit ou du coeur. Ces nouveaux grands hommes sont

grands par ce qui les fait semblables à elle, et ce peut être un assez grossier bon sens, la brutalité, l'inculture. Sans doute le maniement même des affaires peut-il les rendre admirablement rusés et faire d'eux d'étonnants praticiens. Mais il faut, pour qu'ils gardent leur prestige et leur force, qu'ils gardent aussi leur inculture et leur brutalité. Il faut qu'ils restent des primitifs."



"Comment ne pas penser à ces pitoyables ministres que nous avons connus et que nous connaissons en France, qui laissent à des attachés de cabinet le soin d'écrire leurs discours, soit qu'ils y attachent peu d'importance, soit qu'ils en soient incapables. Un grand politique agit-il jamais de la sorte ? Imagine-t-on Mirabeau, Danton, Robespierre, lisant les discours de leurs secrétaires ? le mouvement du discours doit être le mouvement de l'homme même."



Et George Bush avait déjà des émules:

"Je relis l'admirable essai de Benjamin Constant sur l'esprit de conquête. " Il est inépuisable, le vocabulaire de l'hypocrisie et de l'injustice. Certains gouvernements, quand ils envoient leurs légions d'un pôle à l'autre, parlent encore de la défense de leurs foyers ; on dirait qu'ils appellent leurs foyers tous les endroits où ils ont mis le feu."



"Vichy, pour orienter la haine des Français, a fait publier les noms des francs-maçons. Mais la publication n'a pas eu l'effet espéré. [..] presque aucun des grands noms de la troisième République ne s'y retrouve. Alors Vichy, se sentant ridicule et pour se rattraper, explique aujourd'hui, que nous ne devons pas être dupes, que "

la maçonnerie était une société doublement secrète, qu'elle cachait ses activités non seulement au public, mais également à une partie de ses membres ", etc…"



Quelques passages rappelant trop nos grands intellectuels télévisuels:

"Autre collaborateur : X… Célèbre par ses " alternances ", mais aussi par la constance de sa fatuité et de son cynisme. Un jeune centaure imbécile, moins homme que cheval. Il faut qu'il piaffe, qu'il caracole. Serait-ce dans la boue et la merde. Cela éclabousse les autres, mais lui fait à lui une auréole. Homme de lettres accompli aussi brillant que vide. Vedette. Enfant gâté de cinquante ans qui mériterait d'être fouaillé, mais qui y trouverait, pour peu qu'il y eût un public, trop de plaisir."



"Michelet parle de ces contorsions et de ces grimaces que faisaient les esclaves à qui l'empereur accordait la vie sauve et la liberté, si, au milieu des tigres et des lions, ils parvenaient à traverser le cirque en portant un oeuf qui roulait sur un plat. Mais il s'agissait de la vie et de la liberté. Nos grimaciers, eux, craignent seulement qu'on les oublie.[..] L'histoire des deux derniers siècles nous a portés à accorder à l'homme de lettres un crédit qu'il ne mérite pas. Ce n'est le plus souvent qu'un amuseur entre d'autres. Et comme à n'importe quel salarié il lui arrive, pour s'en faire bienvenir, de grimacer devant le patron."



"Les hommes de lettres ne sont pas peut-être si importants et c'est leur faire beaucoup d'honneur que d'attribuer à leurs fautes mêmes tant de gravité.sortes d'hommes de lettres. Un très grand nombre ne songe qu'à s'amuser et à nous amuser. Footit et Chocolat (2 clowns) ont tous les droits de s'étonner et d'ouvrir des yeux ronds dans leur visage enfariné si nous les traitons soudain comme des directeurs de la conscience publique. Et puis ils ne disent jamais, après tout, que ce que nous leur permettons, leur demandons de dire."



Et puis quelques uns de mes contemporains:

"Un homme d'autrefois qui ne savait pas lire se sauvait par la méfiance. Il se savait ignorant, aussi bien qu'un Descartes, et était en garde contre quiconque parlait trop bien. Il pensait seul, ce qui est l'unique manière de penser. Un homme d'aujourd'hui qui a appris à lire, écrire et compter, n'est par rien protégé contre sa vanité. Un diplôme certifie son savoir. Il y croit, il en est fier. Il lit le journal, il écoute la radio, comme les autres, avec les autres. Il ne pense plus jamais seul. Il croit ce que lui disent le journal, la radio, comme les autres, avec les autres. Il est livré à la publicité, aux propagandes. Une chose est vraie dès qu'il l'a lue. La vérité n'est-elle pas dans les livres. Il ne pense pas que le mensonge y est aussi."



"Cent jeunes gens à qui je parle sont bien plus savants en géométrie que ne l'était Euclide, mais peu d'entre eux sont capables de faire réflexion qu'Euclide est un grand géomètre et eux, rien. Plus que les résultats des sciences, il faudrait enseigner leur histoire,[ ...] faire comprendre qu'un savant n'est pas un homme qui sait mais un homme qui cherche, accablé et exalté tout ensemble par l'idée de ce qu'il ne sait pas. Ainsi ferait-on des hommes indépendants et forts et non des bêtes vaniteuses et serviles."

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Bref, j'ai beaucoup aimé malgré quelques longueurs qui expliquent la note que je lui ai attribuée.
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Changer la vie - mon enfance et ma jeunesse

Jean Guéhenno, homme de lettres issu d'une modeste famille d'ouvriers, retrace son enfance et son adolescence. A travers ce récit, se dessine le portrait d'un jeune homme déchiré entre ses racines ouvrières et "le monde de la culture" dont il aimerait faire partie. Comment "changer la vie" sans toutefois trahir son passé ?
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Journal d'un homme de quarante ans

Vingt ans, âge d'homme et d'adolescent que l'absurdité humaine vole sans détours à des générations ne voulant que plaisirs faciles et découvertes de la vie.



Vingt ans encore, et le monde se noie dans son horreur et son absurdité.



Un homme, parmi tant d'autres, y a grandi et survécu; mais comment.



Comme un journal, la vie s'est écrite et développée, retracée avec le talent d'un témoin de son temps, celui où l'humanité a su s'autodétruire avec acharnement avec la plus grande abnégation.



A lire sans hésiter et à transmettre pour mémoire et réflexion sur ce passé si présent, pourtant.

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Journal des années noires (1940-1944)

Lu il y a bien longtemps, dans la bibliothèque de mon père. Je garde le souvenir d'une prose lourde, d'une atmosphère lourde, d'une dépression. Le tout rend si bien la vérité de l'époque, que je décidai, du haut de mon adolescence, que que ce prof ennuyeux et sûrement déjà vieux était aussi un honnête homme.
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Journal d'un homme de quarante ans

Parvenu à sa quarantième année, un homme se retourne sur son passé, un homme comme tous les hommes, qui a conscience de parler en leur nom comme au sien, un homme de série qu'oppressent ses souvenirs. Il espère voir les jeunes générations tirer la leçon de la violence de 14-18, qui brisa tant de vies et n'épargna que de justesse la sienne, sans faire progresser d'un pas la cause de la dignité humaine pour qui seule le combat eût été justifié. ce réquisitoire contre la guerre, ce plaidoyer en faveur de la justice sociale a été écrit en 1934, mais reste malheureusement trop actuel.
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Journal d'un homme de quarante ans

Beau livre apparemment sincère, d'un homme intelligent dont la jeunesse aura subie le siège de la folie meurtrière de la grande guerre. Vieux à 40 ans d'avoir vécu, il voit une grande lumière se lever à l'est.

Nous en connaissons pourtant la suite, du Zero à l'infini et de 1917 à la Vingt-cinquième heure; c'est précisement le caractère émouvant de cette biographie brillante et naïve. La condition humaine ne supporte que l'humilité

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Journal des années noires (1940-1944)

Document exceptionnel sur le quotidien de l'Occupation, ce Journal témoigne aussi du désarroi et de la colère d'un homme contre un régime et sa propagande. Un homme cherchant également à évaluer les indices culturels et politiques qui ont conduit à une telle catastrophe.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Journal d'un homme de quarante ans

Un vai style qui me fait penser à Annie Ernaux. Une vraiment bonne découverte
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Changer la vie - mon enfance et ma jeunesse

Choisi dans une boite à livres de Fougères parce qu'il est un auteur originaire de cette ville mais j'ai eu comme l'impression qu'il a écrit ce livre dans le seul intérêt d'écrire. Avec les quelques dizaines d'années qui nous séparent, je me rends compte que cela peut-être un excellent témoignage sur sa condition de vie. Malheureusement, je n'y trouve pas d'autres intérêts. Légèrement ennuyante cette lecture...
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Journal des années noires (1940-1944)

intéréssant bien que parfois légèrement détaché...
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Journal des années noires (1940-1944)

Il est très rare que je débute une chronique par une citation. Jusqu’à cette lecture, je m’étais plié à cet exercice qu’une unique fois. Comme quoi… Je quitte mes mondes habituels pour retourner dans une période chaotique de notre beau pays, à savoir la seconde guerre mondiale. Généralement, j’aurais tendance à lire plusieurs romans dans l’année mais cette fois, et j’ignore pourquoi, j’ai un peu calmé le jeu, préférant des lectures bien plus reposantes. Ici, je sais reconnaître que je me suis montré déçu par le récit de l’auteur et concernant cet être, il a su m’agacer à de très nombreuses reprises. Même si je sais que les atrocités furent légions lors de cette époque horrible, je fus étonné de ne pas trouver grand-chose à ce sujet, au sein de ce journal. Cela doit expliquer en grande partie ma déception. D’ailleurs, j’ai pu constater je n’étais pas le seul pour qui cette expérience littéraire fut difficile… et après ces quelques lignes, il est temps pour moi de passer à la rédaction de mes fameuses listes.



Points négatif :



• L’auteur. C’est un être que je n’aurais pas aimé avoir comme ami car très injuste à mes yeux mais aussi très lâche. Très critique envers son prochain alors que son quotidien fut tout de même bien plus facile. Tout d’abord, l’homme se plaît à se décrire comme étant de la bourgeoisie et même si la plupart de ses voisins peinent à joindre les deux bouts, notre cher ami ici présent a tout de même la chance d’exercer une profession plutôt bien rémunérée. Il se montre acerbe envers la population française, terrorisée vu le contexte dans lequel se déroule ce récit, et enrage que personne ne fasse rien… Alors que monsieur Guéhenno est tout de même le premier à se tourner les pouces, à voyager chez des amis à l’autre bout du pays, à passer de longues journées à lire tranquillement ces acquisitions littéraires… bref, un joli donneur de leçon.

• On se perd très vite dans les nombreuses pensées de l’auteur. Ces dernières partent dans toutes les directions et forcément, cet ensemble provoque de jolies longueurs. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai du relire la même confession.



Points positifs :



• La taille aléatoire des notes.

• Mine de rien, j’ai su apprécier le regard de l’auteur face à la politique de l’époque et merci à lui d’avoir laissé quelques traces sur la conduite menée par Pétain.

• Monsieur Guéhenno a su m’étonner selon certaines de ses lectures. D’ailleurs, il a su conserver une trace de ses nombreux voyages littéraires au sein de son journal tout en partageant ses impressions.

• Enfin, plus on avance dans ce livre et plus on sent la pression quitter nos épaules. Il faut croire que l’approche de la liberté joue également sur la nôtre.
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