Maxime Weygand, né à Bruxelles le 21 janvier 1867 et mort à Paris le 28 janvier 1965.
Personnage traduisant toute l’ambigüité de la France principalement pendant les périodes troubles.
Comme l’histoire est toujours :- écrite par les vainqueurs…
-reprise dans un discours officiel glorifiant nécessairement la France…
-comme les ¾ des historiens ne retiennent qu’une partie de l’histoire et contribuent à ne pas toujours participer à la transmission d’une information objective et sans parti pris…
Cette biographie à l’intérêt d’apporter un éclairage qui ne glorifie pas forcément le gaullisme, ni churchill, deux héros auto proclamés et vendus comme tels à toutes les populations de la planète…
WEYGAND est donc une énigme dés le départ :
Mystérieuse naissance, selon la version la plus probante, il serait le fils illégitime de l'impératrice Charlotte du Mexique, fille du roi des Belges Léopold Ier, et du colonel Alfred van der Smissen
Confié dès sa naissance à une nourrice bruxelloise, qui l'élève jusqu'à l'âge de six ans, le jeune Maxime est ensuite conduit en France.
Octobre 1888, Maxime de Nimal est reconnu comme son fils naturel par François-Joseph Weygand, issu d'une vieille famille alsacienne. Cet acte de reconnaissance dote le jeune homme du nom de Weygand et d'acquérir la nationalité française.
Débuts militaires
A l’issue de brillantes études militaires, il est nommé lieutenant en 1891, capitaine en 1896.
Au moment de l’affaire Dreyfus, il se signale comme antidreyfusard( comme une très grand majorité de militaires et une bonne partie de l’opinion)
Première Guerre mondiale
Au début de la Première Guerre mondiale, Weygand participe à la bataille de Morhange. colonel le 21 septembre 1914 et nommé aussitôt chef d'état-major à la IXe armée. Promu général de brigade le 8 août 1916 il remplit les mêmes fonctions au groupe des armées du Nord puis au groupement du général Foch après Joffre et est enfin adjoint au major-général de l'armée.
En mai 1917, après l'échec du général Nivelle, Pétain, nouveau commandant en chef, rappelle Foch en tant que chef d'État-Major général. Weygand devient l'un des sous-chefs d'État-Major et est promu général de division.
Weygand seconde Foch aux négociations d'armistice et donne lecture aux Allemands des conditions d’armistice, dans la clairière de Rethondes, dans ce qui deviendra le wagon de l'Armistice.
Une carrière extrêmement brillante quasi exclusivement loin des terrains d’opérations et des combats, première ambiguïté soulevée non sans malice par DE GAULLE.
Entre les deux guerres
L’ambigüité est maintenue sur ses capacités militaires, sur ses compétences et sur ses positions au regard de la société civile et la société tout court :
1)En 1920, le général Weygand est nommé en Pologne, comme « conseiller technique de la mission franco-anglaise » En effet, les Polonais, engagés depuis 1919 dans une guerre contre la Russie bolchevique, étaient sur le point d’être battus par les forces soviétiques de Toukhatchevski. Début de la deuxième ambiguité avec encore DE GAULLE, qui lui fait partie de la mission militaire.
2)Weygand est promu chef d'État-Major général de l'armée en 1930. Il est vice-président du Conseil supérieur de la guerre, et à ce titre, dénonce le danger hitlérien et condamne le désarmement, mais s'oppose à la théorie du colonel De Gaulle de constitution de divisions blindés. L’ascension militaire continue, ainsi que l’ambigüité avec DE GAULLE.
3)En 1932, une politique de désarmement provoque l’indignation de Weygand
4)Dans les années 1930, Maxime Weygand, qui votera pour Charles Maurras à l’Académie française, est un proche de l’Action française, toujours cette ambiguité.
5)Il entre au comité directeur du « Rassemblement national pour la reconstruction de la France » après la victoire du Front populaire en 1936, Ce cercle de pensée a été fondé, publie des documents contre le Front populaire et le communisme,
6)En 1937, il est l'un des signataires du Manifeste d'adhésion des intellectuels français à Franco21.
Bref, ses positions sur différents thèmes seront assimilés plus tard au thèmes de la « Révolution nationale » du régime de Vichy ; était-il le seul à reprendre ses idées ? Etait-ce encore un marqueur de radicalité vers le régime de Vichy ; ou un sentiment dominant à l’époque ?
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Seconde Guerre mondiale
mai 1940, la situation militaire en France est si compromise que le commandant suprême, le général Maurice Gamelin, jugé trop passif, est écarté.
Weygand, alors en Syrie, est appelé le 17 mai par Paul Reynaud29 pour le remplacer. À la même date, le maréchal Pétain entre au Gouvernement, en tant que vice-président du Conseil. Les divisions blindées allemandes, ayant percé depuis le front à Sedan dès le 13 mai, poursuivent leur course à l'ouest et ont coupé l'armée française en deux, enfermant une partie de celle-ci en Belgique avec les armées belge et britannique.
Weygand arrive en France le 19 mai se décide alors à reprendre l'idée d'une contre-offensive,
Mais le chef du Corps expéditionnaire britannique refuse, d'engager deux divisions, abandonnant l'armée belge qui combat à sa gauche et l'armée française du Nord à sa droite. Il crée ainsi un vide dans le front allié pour entreprendre un mouvement de retraite des forces britanniques vers Arras, puis Dunkerque. Le roi Léopold III et Weygand sont mis devant le fait accompli.
En l'absence de soutien britannique, Weygand doit renoncer à toute offensive. On saura plus tard que l'ordre de retraite est venu de Londres ; toujours cette ambigüité de l’absence de combattant du côté français et d’un commandement de faible volonté.
Avec le général de Gaulle, nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre le 6 juin38, Reynaud envisage aussi de transporter les troupes en Afrique du Nord pour continuer la guerre aux côtés des Britanniques avec l'aide matérielle des Américains : Weygand ne croit pas davantage ce repli possible, et juge qu'il est beaucoup trop tard pour l'organiser, ce que De Gaulle reconnaîtra finalement dans ses Mémoires de guerre39. Il est, de toute façon, partisan depuis la fin du mois de mai d'un retrait de la guerre grâce à un armistice signé par le Gouvernement. Cela dispenserait l'armée d'avoir à capituler, cependant que le Gouvernement poursuivrait la lutte depuis les colonies.
Reynaud et de Gaulle envisagent alors le remplacement de Weygand, partisan de l'armistice et jugé défaitiste, et ils pensent notamment au général Huntziger comme successeur possible.
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Le 11 juin, se déroule à Breteau, dans le château du Muguet, un conseil suprême interallié auquel participent Churchill et Eden. Au cours de ce conseil apparaissent des tensions entre Français et Britanniques, mais également des fractures entre les militaires et les dirigeants politiques français. Les Français demandent l’intervention massive de la RAF, seule susceptible selon eux de changer le cours de la bataille. Refus de Churchill,
Paul Reynaud est partisan de la poursuite de la guerre. A Partir de l'Empire.
Pétain et Weygand partisans d’un armistice rapide pour éviter l’anéantissement et l'occupation totale du pays.
Aussi bien Winston Churchill que le général de Gaulle décriront dans leurs mémoires un Weygand défaitiste14,41, anglophobe et antirépublicain. Les uns ont une vision planétaires du conflit, les autres une vision européenne.
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Le 15 juin, à Bordeaux, Paul Reynaud, appuyé par Georges Mandel évoque une possibilité de poursuivre la lutte aux côtés du Royaume-Uni : l'armée capitulerait en métropole pendant que Gouvernement et Parlement gagneraient l'Afrique du Nord. Weygand refuse violemment cette solution qu'il juge contraire à l'honneur militaire et surtout exonérerait totalement les politiques, ce que ne eput accepter ce militaire, qui s’oppose de plus en plus violemment aux politiciens depuis le début du conflit
De plus en plus isolé, Paul Reynaud démissionne et recommande Philippe Pétain pour former le nouveau gouvernement. Weygand est nommé ministre de la Défense nationale, de Gaulle, quitte la France.
Il sera donc reproché à WEYGAND son opposition aux politiques et sa vision étriquée du conflit.
Pour autant, pour un homme sans vision, défaitiste,avant d'engager des négociations d'armistice, Weygand prend deux décisions :
-le transfert au profit du Royaume-Uni de tous les contrats d'armement passés par la France auprès des industries d'armement américaines, ainsi que la livraison dans les ports britanniques de tous les armements en cours d'acheminement, alors que les ports français étaient sous contrôle allemand.
-le transfert en Afrique du Nord de tous les avions en état de vol, soit 600 appareils, pour une éventuelle reprise des combats.
Peu après, Weygand convoque successivement deux tribunaux militaires, le premier n'ayant prononcé qu'une peine symbolique. Le second condamnera à mort le chef de la France Libre le 2 août 1940.
Décision qui lui vaudra toute la haine de de GAULLE.
Gouvernement de Vichy
Weygand occupe le poste de ministre de la Défense nationale dans le Gouvernement de Vichy, pendant trois mois (juin 1940 à septembre 1940).
Refus d'une alliance avec l'Allemagne suite de la bataille de Mers el-Kébir , il s'oppose à ceux qui souhaitent venger cette agression par un renversement d'alliance en faveur de l'Allemagne. et également aux Allemands qui exigent des bases aériennes au Maroc, l'utilisation des ports d'Afrique du Nord avec l'usage de la voie ferrée de Rabat à Tunis ainsi que l'emploi de navires de commerce français.
On le voit, tous ceux qui s’acharnent à ne dresser qu’un portrait à charge de WEYGAN n’ont qu’une vision partisane et sans aucune objectivité. L’ homme est beaucoup plus complexe qu’il n’ y parait.
Le 5 septembre, il est nommé Délégué général en Afrique française. Dans le strict respect des conventions de l'armistice, il décide de s'opposer à toute intrusion,( amie ou ennemie). Il s'emploie également à éviter l'extension de la dissidence de De Gaulle, auquel se sont déjà ralliés le Cameroun, le Tchad, le Congo ou l'Oubangui Chari. et applique la politique de Vichy dans toute sa rigueur en Afrique du Nord.(en particulier, lois raciales )
Appui à la Révolution nationale[modifier | modifier le code]
Au sein du gouvernement de Vichy, Weygand reste hostile aux Allemands, et conçoit la Révolution nationale comme un moyen pour la France de se redresser moralement et matériellement et de prendre un jour sa revanche contre l'Allemagne. Cette vision n'est cependant celle ni de Darlan, ni de Laval, ni de Pétain lui-même, qui ne jouent jamais que la carte allemande.
Cette opposition de Weygand à une politique de collaboration active pousse les Allemands à réclamer son limogeage, et même à envisager son élimination physique62.
En Afrique du Nord, préparation de la reprise des hostilités par la France
Weygand fait dissimuler certains effectifs et armements aux Commissions d'armistice italienne et allemande. Il s'efforce aussi, après les attaques de Mers-El-Kébir et de Dakar, de renforcer l'Armée française d'armistice en Afrique, et donne son accord à René Carmille pour l'équipement mécanographique des bureaux de recrutement. Il fait aussi passer certaines unités coloniales pour de simples forces de police, et tente de remobiliser les esprits, avec notamment la création des « Chantiers de la jeunesse française » (créés par le général de La Porte du Theil), qui, dans un strict maréchalisme, tentent d'habituer la jeunesse à un nouvel ordre moral.
Simultanément, Weygand soutient Robert Murphy, envoyé spécial du président Roosevelt en Afrique du Nord, permettant l'implantation de douze vice-consuls qui seront les agents efficaces du débarquement63. Il négocie avec les Américains des conditions de ravitaillement, conduisant à un accord signé avec Murphy le 26 février 1941. Le 27 décembre 1941, le président Roosevelt écrivait au général Weygand une lettre lui disant toute sa confiance et sa reconnaissance. Elle a été reproduite par Georges Hirtz64.
En octobre 1941, peu après la campagne de Syrie à la suite de laquelle un cinquième des effectifs a rallié la France libre, il exige des soldats de l'Armée d'Afrique de prêter serment au maréchal Pétain.
Les pressions de Hitler sur le gouvernement de Vichy afin d'obtenir le renvoi de Weygand aboutissent finalement à son rappel en métropole en novembre 1941.
Arrestation par les Allemands
Le 20 novembre 1942, après l’invasion alliée de l'Afrique du Nord et l'occupation totale de la métropole, Weygand est fait prisonnier par les Allemands Sa détention va durer trente mois.
En mai 1945, les prisonniers sont libérés par les Américains et Weygand est reçu avec tous les honneurs.
Le général de Lattre reçoit l'ordre de de Gaulle d'arrêter les personnalités ayant eu des fonctions auprès du gouvernement de Vichy, ordre qui concerne Weygand et Jean Borotra, ministre de Pétain. De Lattre exécute avec répugnance cet ordre.
Non-lieu à la Libération
Renvoyé en France, Weygand d’abord interné comme prévenu de collaboration, libéré en mai 1946, dégagé de toute responsabilité et relevé de l'indignité nationale, en bénéficiant en mai 1948 d'un non-lieu sur tous les chefs d'accusation décidé par la commission d'instruction de la Haute Cour de Justice65.
En 1951, il refuse d'être inscrit dans la proposition de loi concernant la promotion de généraux au maréchalat,
Engagement politique dans la mouvance « nationale »
Le général Weygand s'est opposé au projet de Communauté européenne de défense dès 1952 : 68. Cette même année, il cosigne un appel international demandant un renforcement de l'OTAN70
Il prend position pour l'Algérie française73. Il s'en prend implicitement au général de Gaulle en octobre 1959 dans une déclaration à la presse : « Ni la Constitution de la République française, ni les principes d'indivisibilité et de souveraineté sur lesquels elle repose, n'autorisent qui que ce soit à porter atteinte à l'intégrité du territoire national »74. Ce militaire légaliste s'oppose à la Semaine des barricades de janvier 1960 : « ce fut une folle aventure, d'où ne pouvait sortir que du mal », déclare-t-il lors d'une conférence donnée à l'Institut catholique sur l'armée75. En juin 1962, il sort du silence auquel il s'était astreint pour prendre position en faveur des harkis : « Si nous abandonnons sans dire mot à leur sort affreux les musulmans d'Algérie qui ont fait foi à la parole donnée au nom de la France, l'honneur de notre pays sera perdu »76. Il figure ensuite au comité de patronage de l'Union française pour l'amnistie77.
• Mort et obsèques]
À sa mort en 1965, désavouant son ministre, le général de Gaulle refuse qu'une cérémonie solennelle56 se tienne aux Invalides.
Dans un billet du Monde, Hubert Beuve-Méry résuma le sentiment d'une partie de l'opinion : « On peut n'avoir en rien partagé les idées du disparu… il n'en reste pas moins auréolé de la gloire des vainqueurs de 14-18. Chicaner à ce compagnon de Foch, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire, une simple messe de Requiem dans cette même église (Les Invalides) où tant de lieutenants font bénir leurs jeunes amours apparaît comme un geste sans grandeur, une injustice, une faute et l'on craint que des rancunes personnelles n'y aient plus de part que la raison d'État ».
Au final, il sera reproché par les vainqueurs le très grand penchant de WEYGAND pour la révolution nationale et sa très grande fidélité au Maréchal PETAIN.
Certes celui-ci a participé à un gouvernement indéfendable par certaines mesures.
Certes celui-ci a tenté de conserver l’indépendance de l’armée française aux regards des politiques, alors que de GAULLE s’est totalement aligné sur ces derniers pour finir par en devenir un lui-même.
Il est aussi reproché à WEYGAND de n’avoir jamais voulu accepter le bashing de l’armée comme tous les livres d’histoire nous y ont habitué à travers les manuels scolaires, alors que proportionnellement, le nombre de soldats morts en 1940 est effroyable si l’on compare cela avec la guerre de 1914-1918.
Mais pour VICHY, comme pour de GAULLE et comme les politiciens, il faut absolument mettre la honte sur le dos de l’armée, alors que n’est fait ou si peu et surtout très tardivement pour doter de l’armée française de moyens adaptés pour contrer l’Allemagne.
Surtout, il faut passer sous silence toutes les lâchetés des hommes politiques français qui n’ont pas su, n’ont pas voulu voir le danger et préférer abandonner les alliés français chacun leur tour.
Certes WEYGAND a eu les responsabilités militaires et politiques qui font, qu’il aurait pu être plus actif dans le soutien de la cause de l’armée.
Certes sa position était-elle défendable et viable de maintenir une armée des colonies adhérant à l’idéologie de « VICHY » et pour combattre l’Allemagne nazie ?
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