Le sujet était intéressant, le traitement pas du tout. On dirait des marionnettes mises dans des situations caricaturales.
Dommage.
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Robert Mitchum, c'est un chien. Un chien qui partageait le quotidien des 2 sportifs de Sarajevo en préparation pour les jeux olympiques de Barcelone à l'été 1992.
Sauf que quelques semaines avant la ville est encerclée par les forces serbes et que leurs armes de tir ne serviront pas sur un pas de tir en Espagne mais à Sarajevo lorsqu'ils devront jouer les snipers chacun dans son camp.
Quelle bêtise la guerre ...
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Voilà un roman qui flirte avec le coup de cœur ! Quelle belle découverte que ce livre qui raconte comment la guerre en ex-Yougoslavie a brutalement séparée 2 amoureux, originaires de Sarajevo, la première étant d’origine serbe et le second, d’origine musulmane. Tous deux étant sportifs de haut niveau, engagés dans l’équipe yougoslave de tir pour les prochains Jeux Olympiques, ils seront recrutés en tant que tireurs dans leurs camps respectifs et opposés, devenant donc le temps du conflit 2 ennemis. On suit donc leur parcours respectif en parallèle, leur amour qui perdure malgré la guerre et l’absence de nouvelles, leurs pensées,...
J’ai dévoré ce roman porté par le style de l’auteur, un style très fluide et très beau, tout en détails et précisions. Un roman qui nous emmène au travers des rues de Sarajevo, sur les bords de la Zeljeznica ou dans les forêts du mont Igman ; un roman qui nous initie à l’univers des tireurs d’élite, de leur symbiose avec l’arme, leur arme, prolongement de leur corps, des mouvements, des placements, des ressentis ; un roman qui nous transporte au cœur d’un conflit et d’une séparation aussi soudaine qu’injuste, qui nous fait vivre ces émotions entremêlées, d’espoir, d’angoisse, de tristesse, de détresse.
Tout est terriblement bien ciselé et on sent derrière chaque page le temps passé par l’écrivain à chercher les informations, à se documenter, afin que tout soit parfaitement réaliste, presque réel ! Personnellement, ce roman m’a embarquée, je l’ai lu avec une boule au ventre, tournant les pages pour en connaître la suite, avec autant d’appréhension que d’avidité ! On peut aussi évoquer la présence et le rôle, tous deux importants dans le récit, des journalistes étrangers. Leur étonnante mais bien réelle influence à la compréhension, voire l’interprétation des faits, le poids de leurs articles dans le conflit, et dans la vie des 2 héros du roman.
Bref, un très, très beau roman qui m’a fait (re)plonger dans une guerre déjà lointaine et pourtant si proche, d’un point de vue temps comme d’un point de vue géographie. Et un grand merci au Challenge Solidaire 2022 sans lequel je n’aurais peut-être pas découvert la très belle plume de Jean HARTZFELD !
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Ce roman débute en même temps que le siège de Sarajevo (1992-1996). Le siège est évoqué au travers de deux destins, ceux de Marija et Vahidin, sportifs de haut niveau qui préparaient les JO de Barcelone avec une bonne chance de médaille.
Marija et Vahidin sont aussi un couple.
Mais en avril 92 débute le siège. Dès le début de l'attaque serbe ils sont séparés par les barrages, et doivent affronter la guerre chacun dans son camp : car Marija est serbe, Vahidin bosniaque.
Et leur spécialité sportive (si tant est qu'on puisse parler de sport) c'est le tir. En conséquence, chaque camp va chercher à les recruter... comme snipers.
C'est donc un roman historique, écrit 20 ans après les faits, qui s'appesantit davantage sur le drame des deux amoureux, que sur les causes et conséquences de la guerre de Bosnie.
Jean Hatzfeld ne prend pas partie, sinon contre tout nationalisme. Il nous dit qu'en temps de guerre, chacun est plus ou moins obligé de choisir son camp par une sorte de fatalité, de logique propre à la guerre qui détruit les relations humaines.
L'intrigue est, peut-être pas haletante, du moins bien menée ; un groupe de journalistes français vient combler - un peu superficiellement - les trous dans la narration. Et on en apprend beaucoup sur les compétitions de tir.
Mais on est davantage dans le journalisme que dans la littérature : les scènes qui auraient pu donner une vraie profondeur aux personnages sont trop survolées à mon goût, les dialogues sont plats. Bref, une lecture agréable mais dans laquelle il m'a manqué le "supplément d'âme" qui en aurait fait un grand roman.
Challenge Solidaire
LC thématique de juillet 2022 : "Les prénoms, saison 2"
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Je crois que pour le résumé vous aurez à loisir de lire tout ce qu'il a été dit.
C'est un livre tellement beau, tellement touchant, une écriture magnifique oui avec Robert Mitchum j'en ai un peu perdu mes mots!
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Sarajevo bascule dans les conflits armés sui vont soudainement séparer, malgré eux, deux amants, Marija, serbe et Vadihin, musulman, malgré eux. Ils sont tous deux champions de tir et ont été sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Barcelone, mais se retrouvent bloqués par les miliciens, lui à Sarajevo, elle dans la banlieue d'Ildza. Tous deux vont être enrôlés, elle par les Tchetniks, lui comme tireur d'élite dans le camp adverse, entraînés dans la spirale absurde et cauchemardesque de la guerre, une idée qui leur était pourtant complètement étrangère, mais les aléas et les pressions vont inhiber leur volonté. Une écriture distanciée qui s'attarde sur l'idylle des deux protagonistes et manque de force, qui ne m'a pas vraiment émue.
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Marija et Vahidin s aiment se moquant bien de leurs origines différentes. Leurs passions communes, le tir. La seule et unique cible dans leurs viseurs, les jeux olympiques de Barcelone où les chances de médailles sont fortes. Nous sommes en 1992. Le destin en décide autrement. Sarajevo, la guerre va les séparer du jour au lendemain. Dans un conflit auquel ils ne souhaitent pas prendre partis, ils seront pourtant menacés eux ainsi que leurs familles, obligés d accepter d'être utilisés pour leurs qualités de tireurs dans des camps opposés.
Sauront t ils se relever de cette guerre ? Pourront ils se retrouver et reprendre leurs vies d avant ?
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Pendant de nombreuses pages on a l'impression de lire un conte animalier :
1944 Budapest : l'armée allemande est en déroute sous les coups de l'Armée rouge. Deux petites filles, Izeta la Tzigane d'origine moldave et Sheindel la Juive bosniaque se réfugient dans l'enceinte du zoo parmi les animaux. Elles se lient d'amitié et prennent soin des animaux qu'elles libéreront peu à peu. S'entraidant les uns les autres, ces animaux et ces enfants semblent avoir le seul comportement « civilisé » dans la fureur du monde orchestrée par les humains. La fin de la guerre les séparera. Izeta et Sheindel se retrouveront-elles ? Et ce d'autant plus que la folie humaine se déclenchera de nouveau dans les Balkans cinquante ans plus tard.
Le portrait de ces animaux si humains est particulièrement réussi ainsi que la description de leurs rapports avec les deux jeunes filles. On sent le respect et l'amour que l'auteur leur porte.
De même les lignes consacrées aux cultures tziganes et juives dans ces pays sont passionnantes.
Voilà un texte empreint d'une grande beauté et profondément humain.
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J’ai la plus grande estime pour Jean Hatzfeld que j’entendais il y a plus de vingt ans dans les émissions de Daniel Mermed parler du Rwanda, depuis j’ai lu tous les livres qu’il a consacré à ces massacres, devant lesquels la communauté internationale s’est croisé les bras – il est vrai qu’il n’y a eu qu’un million (environ) de morts en quatre mois, mais ils n’étaient ni blancs, ni musulmans – pour La plupart chrétiens ou animistes...et pire que tout noirs...
J’ai donc pris ce roman avec un énorme apriori de sympathie – nqui n’a pas été déçu. Comme j’ai aimé les deux filles Sheindel et Izeta – je ne vais pas redire leur histoire avec les animaux, avec Dumitru, toute cette histoire de tendresse et d’amour.
Et puis un roman qui me ramène avec Sheindel du Neguev que je connais assez bien pour l’avoir traversé deux fois à pied (depuis Arad jusqu’à Eilat, puis depuis Eilat jusqu’à Mitspe Ramon) jusqu’au delta du Danuber et Sfantu Gheorghe où j’étais arrivé avec le bateau régulier qui part de Tulcea, et d’où nous étions reparti quelques jours plus tard en bateau stop avec un navire qui ressemblait à l’African Queen et qui transportait une équipe de scientifiques (botanistes et ornithologistes) de l’université de Bucarest.
Alors oui, j’ai aimé ce roman et toutes les présences du journaliste...
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J’aime beaucoup Jean Hatzfeld qui a écrit entre autre des livres témoignages extraordinaires sur le drame du Rwanda avec beaucoup d’humanité.
Je me souviens d’un de ses propos lors d’une interview : « A Sarajevo, à Vukovar, comme au Liban ou ailleurs encore, j’ai pu trouver ma place comme reporter. Au Rwanda, cela aurait été impossible . On ne pouvait ni se tenir au côté des tueurs, ni dans les marais au côté des victimes. Au Rwanda comme à Auschwitz, il n’y avait pas de place pour le témoin . La guerre c’est toujours terrible, d’une grande tristesse, mais c’est néanmoins encore la vie. Le génocide, ce n’est pas une forme exacerbée de la guerre , ce n’est pas la guerre, et ça n’a plus rien à voir avec la vie ».
Malgré cela je n’ai pas réussi à entrer dans ce roman . Il brosse de manière passionnante l’agonie de la ville de Budapest fin 1944 et l’idée du sauvetage des occupants du zoo par deux fillettes est très originale mais trop c’est trop . L’inventaire des animaux lasse et j’ai décroché malgré mon grand respect pour cet auteur. Dommage.
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Grosse déception..
Je suis complètement passée à côté de ce roman, pourtant le résumé m'avait plu et il m'avait été largement conseillé par une libraire.
Mais les descriptions à rallonge du zoo et de ses animaux m'ont complètement lassé. Même l'écriture de Jean Hatzfeld ne m'a clairement pas convaincu : trop descriptive et utilisation d'un vocabulaire complexe sans faire de note de bas de page.
Les personnages ne m'ont pas emporté, pas assez travaillé.
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Elles sont deux fillettes, arrachées à leur famille par la guerre, traquées par les nazis, l’une juive, l’autre tzigane et c’est, cachées entre les murs du zoo de Budapest, qu’elles trouvent refuge.
Au-delà de l’amour qu’elles partagent, Sheindel l’enfant du ghetto et Izeta la descendante d’un peuple de dresseurs, s’installent dans une vie hors du temps, soignant les animaux rendus à la liberté.
Enfants de la guerre, elles survivent au cœur de la ville en ruine, au milieu des décombres, partageant leur vie avec leurs compagnons de fortune et puisant dans cette osmose la force de continuer.
Séparées à la fin de la Guerre, elles vont passer leur vie d’adulte à tenter de se retrouver, au fil du Danube, malgré les années, et malgré les conflits qui éclatent en Yougoslavie.
Un roman très atypique, mélange de conte et de témoignage historique, dans lequel les animaux sont toujours présents et qui nous apporte un regard d’enfant sur des évènements dramatiques de l’Histoire.
Lorsque les hommes sont capables de s’éloigner de leur humanité, traquant, violant et tuant sans discernement, les enfants savent alors retrouver, dans le monde vivant qui les entoure, le chemin des vraies valeurs.
Ne sachant pas faire la part de l’imaginaire et du réel, je me suis laissée emportée par ces deux fillettes entourées de leurs amis à poils et à plumes, rêvant avec elles d’un monde sans enjeux guerriers, basés sur une communion avec la Nature.
Je crois que comme son personnage journaliste, Jean Hatzfeld « avait eu envie d’une histoire de beauté, de belles personnes, d’enfants en compagnie d’animaux, fiers et heureux de ce qu’ils étaient », et c’est une belle réussite.
Je referme ce roman avec de difficiles images de guerre devant les yeux, mais plein d’amour dans la tête, et l’émotion de sa lecture me touchera encore longtemps.
Un grand coup de cœur.
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La guerre et ses horreurs à Budapest. Deux petites filles survivent dans un zoo au milieu d’animaux qui leur apportent intérêt et réconfort.
En prenant soin de ces êtres qu’elles prénomment, qu’elles nourrissent, dont elles peuvent aussi s’inquiéter, elles créent un relation entre elles faites de rires, de souvenirs de leurs familles respectives, de leurs descriptions de temps irrémédiablement révolus mais qui les ont à jamais marquées.
Leur force réside dans cette proximité avec les divers animaux qu’elles savent si bien observer, approcher et auxquels elles s’attachent, pour certains de façon très touchante. Leur amitié se construit dans cet environnement et c’est très beau. Leurs routes se sépareront pourtant, mais ce qui a été vécu en cet hiver 44-45 restera une parenthèse enchantée pour Scheindel et Izeta.
Jean Hatzfeld a parcouru de nombreuses zones de guerre, au milieu desquelles il a su faire émerger des personnages d’espoir, des personnes à côté de la haine des hommes(Dumitru), plus proche de la faune sauvage.
Merci à lui.
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La seconde guerre mondiale n' a pas épargné, la vie des juives, des tziganes et bien d’autres malheureusement. C'est l'histoire de Sheindel et Izeka, nées dans des familles décimées, une est tzigane et l'autre juive, Malgré leur jeunes âge, elles font tout pour passer entre les mailles des persécuteurs, Elles trouvent refuge dans un zoo, une pointe , une source de bonheur, elles soignent, nourrissent les animaux avec l'aide de Dumitru mais les bombes, les soldats, les font revenir à la réalité, seuls les animaux apercevra leurs maux, deux âmes en peine. Les aléas de la vie, à la fin de la guerre, elles seront séparées, une quête , un espoir , une pensée pour se retrouver, Arriveront elles à exaucer ce vœux, Un livre ,dur par le sujet, mais l'auteur nous la raconte d'une manière subtile, sensible, avec une pointe de poésie, Il met en avant, et avec dextérité la psychologie des deux jeunes filles en avant, et ce lien précieux, qu'elles ont tissé avec les animaux, Ce roman est bouleversant, émouvant, une ode à la vie, à l'amour et à l'espoir. Une histoire qui ne nous laisse pas indifférente, une histoire qui nous prend aux tripes, difficile de sortir indemne d'un tel récit.
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Un zoo, des animaux, à nourrir, à choyer, à soigner, deux petites filles du même age environ qui s'en occupent vraiment bien, rient de leurs facéties et tentent de les soutenir dans une période difficile ; Des travaux des champs, une fourche en main, une mitraillette ! Tiens la période est troublée, peut être la guerre ! En effet, vous avez trouvé !
Hiver 44, Le zoo de Budapest, Hongrie, Izeta une petite tzigane, Sheindel une petite juive, toutes les deux en fuite après avoir échappé aux rafles visant leur famille et leurs congénères et Dumitru un vétérinaire militaire qui les prend sous son aile pour exaucer leur rêve : faire sortir les animaux du zoo et leur faire atteindre le Danube afin qu'eux aussi quittent cet enfer de bombardements annonçant les dernières batailles entre les Nazis et les Russes.
Un livre magnifique à la limite du magique grâce à tout l'art de l’auteur, mêlant habilement récits horribles de rafles et de morts et douceur des gestes et des sentiments des fillettes et de l’adulte aidant toute cette grande famille animale à s'en sortir, de l'amour plein les yeux et le sourire aux lèvres rendant l'atmosphère respirable alors que les temps sont asphyxiants et mortels pour tous.
Bien sur, par le titre, nous avons compris qu'à un moment les deux petites seront séparées et se chercheront, se retrouveront elles ??
Dans cette région d’Europe, les guerres succèdent aux guerres et la Yougoslavie où elles vivent ne sera pas épargnée, morts de nouveau, assassinats, rafles encore, les années ont passé et leur amitié a survécu, tout comme Dumitru, présent à leurs cotés.
De l'horreur au bonheur, du rire aux larmes, une certaine douceur demeure au creux de notre cœur, une once d'espoir si nécessaire en ces temps troublés de nouveau !
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1944-1945, après leur retour de Roumanie, Izzeta, et sa famille Tzigane, retrouve avec joie, leur maison, à Gorica, sur une hauteur de Sarajevo, ils se croyaient à l’abri, mais la guerre est partout. Des Oustachis, les attaquent, les volent et les parquent dans le camp de Jasenovac, en Croatie, la dernière fois, qu’elle a vu sa famille. Un parcours chaotique, elle va se réfugier dans le zoo de Budapest, au milieu de centaines d’animaux, livrés à eux-mêmes.
Sheindel et sa famille juive, réfugié à Angyalföld, un quartier nord de la ville, vivent sur le parvis d’une église, autour d’un feu de bivouac, ils sont dénoncé par un habitant, à une patrouille de Croix-Fléchées, qui les fusille tous. Sheindel qui est dans l’église, sera la seule, à pouvoir s’enfuir et se cachera aussi dans le zoo.
La seconde guerre mondiale, entre les allemands et les Russes, fait rage, la Gestapo, avait ordre d’éliminer, tous les juifs et les tziganes. Pendant ce temps, les deux filles s’occupaient des animaux, essayaient de les sauver, les nourrir, avec le peu de moyens qu’elles avaient, pire que l’arche de Noé, il y avait toutes sortes d’espèces, il en arrivait de partout, j’ai eu l’impression, que toute la faune terrestre s’était donné rendez-vous au zoo de Budapest.
L’armée rouge, assiège Budapest et en la personne de Dumitru, lieutenant vétérinaire, elles trouvent un peu d’aide pour soigner les bêtes malades ou blessées et pour se nourrir. Elles travaillaient toute la journée, trouvaient un peu de chaleur au milieu des lamas, pour s’endormir. Les hyènes les défendaient, une belle relation, avec une femelle orang-outan et son petit.
Elles font le maximum pour sauver une majorité d’animaux : « Ce sont les cris éraillés d’un vol d’ibis au fil du fleuve qui leur ont inspiré l’idée parce que, peu après leur passage, des pélicans échappés du zoo disparaissaient dans la même direction. Les bourrasques les déportaient en larges courbes, mais on voyait qu’ils revenaient sans cesse vers l’eau. Le lendemain, à la tombée de la nuit, ce fut la fuite ventre à terre d’une bande de loutres, qu’elles aperçurent, talonnées en désordre par des blaireaux et des ratons laveurs et, en fin de cortège, un grand dadais de babouin trop désemparé pour rester seul. Ils empruntaient cette rue menant au fleuve, filaient sur les quais ou, pour les bons nageurs, plongeaient dans l’eau. Après avoir tout bien observé, les filles en avaient déduit que les animaux savent ce qu’ils font lorsqu’ils sont libres et pressés de le faire, et elles avaient décidé d’en entrainer d’autres sur la même voie. »
A la fin de la guerre, elles furent séparées, se retrouveront-elles ?
Cinquante ans plus tard, dans la deuxième moitié du livre, nous retrouverons l’une d’elle, en Yougoslavie, en compagnie d’un journaliste, à qui elle raconte leur histoire, tout en espérant retrouver son amie.
Tu la retrouveras de Jean Hatzfeld, un roman, sur une amitié indéfectible, une enfance difficile, l’innocence gangrénait par cette guerre, ces tueries immondes, des scènes d’horreur, sur les animaux dans ce zoo.
Très bien écrit, mais j’ai trouvé le temps long dans la première partie, ça tourne en rond sur les animaux, des scènes difficiles et un peu déçue par la suite, ce n’est que mon ressenti personnel. Allez voir les autres critiques, dont celle de Kirzy, qui m’a donné envie lire ce livre.
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