Les contes sont bons !
Un recueil absolument unique, qui vous plongera dans les contes de votre enfance
et ceux que peut-être vous ne connaissez pas encore !
Le Petit Chaperon rouge, La Barbe bleue, La Belle au Bois dormant ou encore Persinette, le Teigneux, Les Deux Bossus...
"Le Grand Livre des Contes" rassemble un trésor de contes merveilleux pour les jeunes et moins jeunes lecteurs, qui adoreront le recevoir sous le sapin.
Un moment de lecture idéal en famille !
Un ouvrage écrit par Jean-Jacques Fdida et illustré par Juliette Barbanègre, à retrouver en librairie :
https://www.seuiljeunesse.com/ouvrage/le-grand-livre-des-contes-jean-jacques-fdida/9791023516548
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Le vieillard et la grenouille
Un vieillard traversait une forêt quand sur son chemin, de derrière une souche, a surgi une grenouille qui lui a adressé ces paroles :
- Eh ! vieil homme, je suis une jeune et belle princesse ensorcelée. Embrasse-moi, je retrouverai ma forme première et je serai tienne à jamais !
Le vieillard n'en cru ni ses yeux ni ses oreilles. Il s'approche, tend le cou, et la grenouille répète :
- Oui, vieil homme, tu m'as bien entendue ! Je suis une jeune et belle princesse de dix-sept ans, yeux bleus, cheveux blonds... Embrasse-moi et je serai tienne à jamais !
Alors, le vieillard a pris la grenouille, l'a mise dans sa poche et a poursuivi sa route le visage rayonnant. Depuis la poche, la grenouille s'est écriée :
- Oh ! vieillard ! Tu m'as peut-être mal comprise ! Je t'ai dit : je suis une jeune et belle princesse de dix-sept ans, yeux bleus, cheveux blonds, joliment faite et bien bâtie... Embrasse-moi et je serai tienne à jamais !
Mais le vieillard, tapotant sa poche, lui a répondu :
- Tu sais, à mon âge, il est beaucoup plus amusant d'avoir une grenouille qui parle pour me tenir compagnie.
Il te faudra trouver un homme qui ait à la fois une situation stable et qui ne rechigne pas à aider aux soins de la maison ; deuxièment , tu devras trouver un homme en qui tu puisses avoir vraiment confiance ; troisièmement , un homme qui possède esprit et humour , quatrièmement , un homme avec lequel tu t'accorderas formidablement sur l'oreiller , cinquièmement , fais toujours en sorte que ces quatre hommes ne se connaissent pas .
Inutile de faire de longs discours,
Le temps court et le destin suit son cours...
Pleines de fierté, les vieilles dames qui avaient paré [la mariée] ont fait retentir leur youyou ! Elles [...] ont accompagné la jeune fille jusque dans la chambre nuptiale.
[...] Hélas, c'est ici qu'est survenu le drame. Comment dire ? Aboul Hossein avait mangé trop de viandes rôties. Il avait abusé aussi de foul - les fameuses fèves bouilles ! Il avait repris et repris du houmous - la succulente crème de pois chiches ! A présent, il se sentait un peu lourd, congestionné, ballonné... Et donc, au détour d'un pas un peu vif, il a lâché un pet ! Et pas un de ces pets discrets qui ne prêtent pas à conséquence. Non, un de ces gaz épouvantables qui s'échappent dans un fracas de tonnerre et - comme disaient les Touaregs - qui s'entendent d'un bout à l'autre de l'univers.
L'Eternel n'a pas créé de plus beau paysage
Que l'union de l'homme et de la femme.
Tous les deux enlacés,
Et devisant sagement, la tête sur l'oreiller.
Fervente prière
Boire du vin et goûter à ce qui est beau,
Vaut mieux que raide droiture du faux dévot.
Saint Thomas d’Aquin
Le père d’un monastère, tombé gravement malade, restait cloué au lit pris entre la vie et la mort. Dans la chapelle, tous les frères assemblés joignaient leurs prières, hormis un certain novice, soiffard notoire, qui passait plus de temps à visiter les caves du saint lieu que le déambulatoire. Pour le coup, il paraissait au réfectoire à siroter un vin vieux.
Le frère prieur, qui passait, l’a vivement repris :
– Comment, notre abbé se meurt et vous restez là à vous enivrer ?
Le novice s’est dépêché de rejoindre la chapelle et s’est mis à supplier avec fièvre. Ô miracle, le père s’en est trouvé soudainement mieux et descend aussitôt retrouver sa communauté, car il lui a été donné de voir que c’est la prière particulière du novice éméché qui a su toucher le ciel. Devant tous, l’abbé lui a demandé :
– Mon fils, dévoile nous un peu quels mots tu as trouvé pour attirer tant de miséricorde. Quel dévouement t’a saisi ? À quelle porte as-tu frappé ?
– Dieu me pardonne…, a bredouillé le novice. J’ai imploré de tout mon cœur le Seigneur qu’il vous soigne rapidement, afin que je puisse de nouveau avoir un petit coup à boire !
Impénétrables sont les voies du ciel,
Mais toujours la sincérité émerveille.
Incompétence
Au retour d’une visite chez sa fille, un homme se plaignait à son épouse :
– Ton gendre est un moins que rien, il ne sait ni jouer aux cartes ni boire un verre…
– Tant mieux ! lui a répondu la femme. Et qu’il reste ignorant de telles choses !
– C’est bien là tout le problème, a expliqué le mari affligé. Bien que ne connaissant rien aux cartes et à l’alcool, il joue et boit !
SAGESSE CHINOISE
Une mère expliquait à sa fille les cinq préceptes secrets adressés aux femmes pour réussir son mariage :
- Entends-moi bien, mon enfant. Ces préceptes sont simples et se complètent aussi bien que les doigts de la main. Premièrement, il te faudra trouver un homme qui ait à la fois une situation stable et qui ne rechigne pas à aider aux soins de la maison ; deuxièmement, tu devras trouver un homme en qui tu puisses avoir vraiment confiance ; troisièmement, un homme qui possède esprit et humour ; quatrièmement un homme avec qui tu t'accorderas formidablement sur l'oreiller ; cinquièmement, fais toujours en sorte que ces quatre hommes ne se connaissent pas.
"Nous qui, sans rien détenir,
sommes contents,
Nous qui, de jour ou de nuit,
sommes contents.
"A quoi aboutirez-vous ?"
nous demande-t-on.
A nous qui, sans aboutir à rien,
sommes contents."
[Rûmi, cité en exergue du conte "Les Louris"]
Il y avait une fois, près d'un village un peu perdu, un château sinistre où demeurait un seigneur dont la peau était à ce point recouverte de poils qu'on ne savait plus trop s'il était homme ou bête. L'incroyable toison lui couvrait les bras, les jambes, le ventre, la poitrine, et lui mangeait même entièrement le visage, du menton jusqu'au front. Outre cela, il avait une barbe qui lui descendait par-dessus la ceinture. Elle était drue, touffue, et d'un noir si profond qu'elle en paraissait bleue.