Ensuite, j’ai entendu un cri, je serais bien incapable de dire qui a crié car à ce moment-là un quatrième proton est entré en collision avec l’interface de mon oreille interne, et j’ai senti comme une brûlure vibrionnante sur la temp, cette fois, ça y était, j’étais bon pour la faille spatio-temporelle, ça devait bien finir par arriver, à force de lire les romans déjantés d’A.C. Weisbecker on finit par passer de l’autre côté, et la peur m’a saisi car tout le monde sait bien qu’au-delà des trous noirs, il n’y a rien, nada, niente, nao, nothing, nulgur, nic, nichts, nichta, nanks, niquita, nawak, niourkx, nagamé, quelle que soit la langue que vous utilisez c’est un mot qui fout la trouille, en tout cas personne n’en est revenu, des trous noirs, même Einstein n’en est pas revenu et pourtant c’était un crack (…)
" Le problème quand t'habites aux Petites Urines, disait Joël, c'est que t'as pas le choix. Alors tu restes, et tu fais ami-ami avec les hydrocarbures. Comme ça, vue que le cimetière est à côté du périph, t'es pas dépaysé quand tu quittes le quartier. "
(...) Je suis sûr que l'opération Sanglier Ardent vous aurait inspiré un brillant papier.
- Et les autres, c'était aussi votre idée?
- Le jeu, Botero, toujours le jeu.
- Le jeu? Mais il s'agir de meurtres, monsieur Chevassus ! D'innocents froidement assassinés.
- De grâce, ne venez pas me faire la morale avec votre massacre des innocents... Vous aussi, vous vous êtes laissée prendre au jeu, avouez-le.
Sans déc le mecs c'est sacrément le souk chez Reboux, mai qu'est ce que on se marre.
Ouah, je trouve salauds de dézinguer avec tant d'acharnement le dépressif, un peu d'humanité merde quoi 🈵
Voilà donc Vichy qui revient : Pétain a donc oublié ses chiens !
Joli garcon. Intelligent. Mais un peu trop entreprenant.
Mais c'est pas pour ca que je l'ai tué. Simone elle est fêlée mais pas bégueule. Les hommes je les aime aussi quand ils sont vivants. Si je l'ai tué, c'est a cause de la Peste, tout simplement. La saleté de Peste. C'est a cause d'elle que je suis devenue une criminelle, tu comprends... Et ca fait vingt-deux ans que ca dure, mon chéri, alors tu vois...
- tu es mon héros. un peu concon , un
peu zinzin, un peu caractériel mais mon
héros quand même.
- je suis un sdf avec un toit
sur la tête.
Le poulpe ce sentait terriblement mal à l'aise. C'était beau comme du Vermeer, et on n'entre pas dans une toile de Vermeer.
Oh Sam !
Elle m'envoyait sa fumée de cigarette dans l'oreille. Elle m'excitait avec ses jeux de gamine. A la cinquième cigarette, elle se pencha en arrière par-dessus mon siège et me souffla un plein nuage dans l'oreille gauche, en murmurant lascivement "elle était jalouse". Puis elle s'est rassise dans un froissement d'étoffe. J'étais totalement déconcentré. Par moments je me rendais compte que j'étais au volant, que ce qui défilait devant moi était bien une route et pas un panoramique de cinéma. Puis Molly commença à me poser des questions. "Vous êtes marié, Sam ? Des gosses ? Heureux en ménage ? Oh ! Pardon, je ne savais pas…Longtemps que vous les avez vus pour la dernière fois ? Vous aimez encore votre femme, n'est-ce pas ? Il y a longtemps que vous n'avez pas touché une femme, Samuel ?"
J'ai dû ravaler un bon litre de salive avant de retrouver mes moyens.
J'ai garé la Ford sur le terre-plein qui séparait la route du poste d'essence désaffecté. Un désastre de poussière épaisse de flaques d'huile séchées qui me rappelait "Faster Pussycat, kill, kill ! un des premiers Russ Meyer que j'avais vu à Cincinatti, Ohio, à l'époque où je peuplais mes phantasmes de créatures aux formes généreuses.
C'est fou cette manie qu'ont les immigrés de se jeter sous les balles des fachos, dans ce pays.
- Qu'est-ce que tu barjotes ?
- En général, je fais fuir, ricana le clochard. Qui t'es toi ?
Le Poulpe écarta les bras.
- Je voulais être sociologue. Ma tante a jamais voulu.
- T'es un comique, toi !
- Si tu veux pas causer, je me casse et on n'en parle plus.
- Tu vas rire... Au début, j'ai cru que t'étais un flic !
Le Poulpe s'esclaffa. Posa un bras interminable sur l'épaule du SDF.
- C'est toi le comique, mon pote !