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Citations de Jean-Louis Etienne (200)


Sans eau, c'est la guerre,
sans énergie, c'est la misère.
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L’aventure n’est pas faite de voyages, elle EST le voyage. (…) L’aventure, c’est avant tout l’acceptation de l’incertitude et une longue persévérance, la lutte contre la tentation de l’abandon ou le repli sur l’échec.
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Il y a urgence à restituer dans les esprits, en particulier chez les jeunes, la fierté du travail manuel. ( Main )
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Etre présent à l'instant, tel l'oiseau immaculé. (Mouette ivoire)
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Tout paraît toujours impossible à ceux qui ne tentent jamais rien. (Oser l'impossible)
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A partir de ce moment, j'ai décidé que j'organiserais mes propres expéditions. Et ça dure depuis quarante ans, depuis ma première aventure en Patagonie en 1976 : Groenland, pôle Nord en solitaire, traversée de l'Antarctique, volcan Erebus, Spitzberg, mission Banquise, traversée du pôle Nord en ballon, et bientôt Polar Pod. (Passion polaire)
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Je me suis toujours accordé l'audace d'abandonner ce que j'avais acquis pour de nouvelles explorations. (Persévérer)
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La peur est un signal de mise en danger de soi. (Peur)
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- Au pôle , Nord ou Sud, en deux pas on fait le tour du monde. (Pôle)
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En fait, nous incarnons temporairement des gènes que nous transmettons à nos descendants ; ce sont les seules molécules de soi qui nous survivent et qui vont se réincarner dans la lignée qui suit.
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Je serrai les dents, il n'y avait personne pour me plaindre.
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On ne repousse pas ses limites, on les découvre.
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En décembre, la perspective des fêtes de Noël et de fin d'année se ressentit dans les cœurs, même en l'absence de tout repère comme si ce bonheur était naturellement ravivé par une joie ancestrale de l'enfance, enracinée au plus profond de soi.
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Dans l'avion, je me disais que j'avais eu une chance insensée de l'avoir finalement rencontré. Par quelle heureuse coïncidence ? J'ai baptisé ce type de moment magique : "hasard organisé". Il y avait plus de mille personnes dans ce hall d'aéroport et, en un sens, Tabarly se trouvait là pour tout le monde. Sauf que la plupart éprouvaient à son égard la plus grande indifférence, alors que moi, je m'étais préparé à cette rencontre. On dit qu'il faut croire aux choses pour qu'elles arrivent. C'est évident. Rien ne peut pousser si l'on ne sème pas de graine.
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Il a fallu près de cinq jours de travail intense pour mettre en route le Polar Observer et installer le matériel d’observation et de mesures scientifiques sur la banquise. Frédéric Touvard a apporté la dernière touche à la pile à combustible et m’a initié à son pilotage. Hervé Henry a configuré la régulation des systèmes électriques, c’est-à-dire l’équilibrage entre le solaire, la pile à combustible et la charge des batteries au lithium.
Denis Conte, charpentier et alpiniste, compagnon de nombreuses expéditions, est omniprésent sur les chantiers. Il a fait un trou au carottier à travers la banquise : elle fait 2,35 m d’épaisseur, ce qui est rassurant, compte tenu des crêtes de compression et des zones de fractures qui m’entourent. La chaîne de thermistance, qui mesure en continu la température de la glace à différentes profondeurs, est installée dans le trou (l’envoi des données est automatisé par balise Argos). Serge Nègre a mis en place le photomètre du LOA (Laboratoire d’optique atmosphérique), le fluxmètre pour la mesure du rayonnement solaire et la station d’émission par satellite.
Heureusement qu’il a fait beau les trois premiers jours après la dépose au pôle (- 35°C en moyenne avec le vent) : cela nous a permis d’avancer efficacement. Depuis quarante-huit heures, le blizzard souffle à 30-40 km/h. On se refroidit vite et la neige soufflée rend le travail à l’extérieur très pénible. Hier soir à minuit, j’ai terminé ma « formation cinéma » avec le maître Emilio : sa vision du film me donne envie de faire des images. Jean-Gabriel m’a expliqué le fonctionnement des caméras et Francis Latreille m’a donné quelques consignes pour les photos. J’ai la tête pleine de mille informations apprises en cours accéléré, que je vais maintenant devoir maîtriser seul. L’équipe devrait me quitter demain si le temps le permet. Alors commencera ma dérive en solitaire.
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Le 14 avril 1986, j’arrivais au pôle Nord géographique après 63 jours de marche solitaire. Parti de l’extrême Nord du Canada, j’avais affronté la banquise dans sa partie la plus chaotique, là où elle vient s’écraser, mue par les forces titanesques qui la poussent inexorablement dans sa lente traversée de l’océan Arctique. J’avais maudit la glace au début, tant la progression était harassante ; combien de fois ai-je failli abandonner ! Puis, au fil des semaines, familiarisé avec cet univers hostile, mon regard sur la banquise changea peu à peu, jusqu’à deviner dans ce chaos d’un autre monde des forces, des formes, une puissance et une beauté qui allaient me marquer pour toujours. Sur ce parcours, pour moi héroïque, j’avais affronté la banquise à contre-courant et aussi contre le temps : la montée vers le pôle Nord est une véritable course contre la montre, car il faut y parvenir avant les premières manifestations de la débâcle, qui débute en mai. Pressé par le temps et anéanti par trop d’efforts, j’ai souvent imaginé revenir un jour faire le parcours inverse, vivre sur la banquise, me laissant emporter par elle pour une grande traversée de l’océan Arctique. (…) Me vint alors l’idée de faire construire un habitacle léger qui serait acheminé par les airs au pôle Nord. Deux années de réflexion et de nombreux dessins ont précédé ce jour du 11 avril 2002, où le Polar Observer, déposé sur l’axe de rotation de la Terre, a commencé son voyage immobile sur la banquise en dérive.
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Une série trépidante de chocs m'attend à mon retour à Paris, symptomatiques de l'incroyable déphasage que j'ai subi après mes soixante-dix jours d'isolement social.
Je passe à l'une des succursales de ma banque - dont le siège se trouve dans le Tarn - pour retirer un peu d'argent liquide, comme je l'avais toujours fait dans le passé. Mais, pour une raison encore restée incompréhensible, cela s'avère impossible. Seraient en cause de mystérieuses "circulaires"... Pour moi, c'est une sérieuse claque. Je suis en face d'une machine dont les mécanismes sophistiqués m'échappent. Je reviens de loin, j'ai pris du recul, j'ai lutté là-bas contre des entités bien réelles, tangibles, et je ne comprends plus la subtilité de cette sorte de rouages. Cela me semble insensé qu'on se complique ainsi la vie, ça m'apparaît comme le signe de l'inextricable complexité par laquelle les hommes ont embrouillé à loisir le monde dans lequel ils vivent.
Pour la première fois, en rentrant d'une expédition, je me sens très vulnérable. Là-bas, au pôle Nord, j'avais vécu intensément d'autres règles du jeu - où je devais essayer de maîtriser le moindre instant, être très attentif, où j'avais engagé ma vie très loin ; et là, brusquement je tombe sur une autre partition où je ne perçois vraiment que des employés déshumanisés occupés à appliquer d'obscures et absurdes lois.
Il y a des gens qui inventent de très curieux jeux. Il s'agit d'aller d'un point à un autre - cela paraît simple -, mais pour ce faire il faudra franchir d'invraisemblables et innombrables obstacles, destinés à ralentir la progression des joueurs, de sorte que la partie dure le plus longtemps possible. C'est un parallèle qui me convient. Les hommes ont instauré des méthodes et des appareillages abominables, sans doute parce qu'ils se méfient, non sans raison, les uns des autres ; mais peut-on vivre sainement quand on a installé autour de soi des circuits aussi compliqués ?
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Le voyageur ne part pas seulement pour voir.Il cherche ce monde qui résonnera avec ses attentes intérieures.
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J'ai adoré être ce petit homme, léger comme une plume, blotti dans sa nacelle rouge sous un immense ballon blanc. Suspendu au-dessus de la banquise, seul, tout en haut de la planète, j'ai savouré ces longs silences.
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Je sentais au fond de moi une communion réelle entre ces lieux magiques et notre vie dépouillée.
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