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Citations de Jean-Luc Outers (38)


Faire des rêves, c'est inventer un monde au plus profond de soi, un monde où cohabitent joyeusement les rois, les fantômes et les dinosaures. Voilà pourquoi, depuis la nuit des temps, nous faisons des enfants qui nous permettent de rêver et nous gardent de mourir.
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Le cerveau dessine-t-il une carte des lieux que nous avons parcourus ? Voyageons-nous sans bouger à travers des cartes mentales qui s'inscrivent dans notre mémoire ?
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L'amour, pensais-je, tant qu'il y aura des femmes et des hommes, il ne sera question que de ça pour se protéger de la dureté du monde.
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Parfois j'envie ceux qui ont perdu toute notion du temps. Le bonheur est sans doute à ce prix, jouir du seul présent en se fichant du reste.
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Aujourd'hui il n'est plus un objet proposé à la vente qui ne soit affublé de son mode d'emploi : appareils ménagers, luminaires, télévisions, jouets d'enfants... Rien ne nous est épargné sur leur assemblage, leur mise en route, leur entretien, les précautions à prendre, les dangers à éviter. Pourquoi n'en est-il pas ainsi des êtres humains qui, à la naissance, serreraient dans leurs poings minuscules le document d'usage que les parents s'empresseraient de déplier ?
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Les études sont une suspension du temps entre l'enfance et l'âge adulte, un moment différé avant de plonger dans le bain définitif de la vie. On sait à peut près d'où l'on vient, on ne sait pas où l'on va. Assis sur un banc, on regarde la mer et on se dit qu'au-delà, un autre monde nous attend, un monde insoupçonné même s'il existe bel et bien sur les cartes.
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Toutes les écoles, songea-t-elle, ne sont que la déclinaison infinie d'un modèle unique dont le moule inchangé se reproduit depuis la nuit des temps.
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L'adolescent inadapté, ceci avec les guillemets qui s'imposent car la question est bien inadapté à quoi ?, se caractérise par son pouvoir de refus de l'école, refus du monde des adultes et de ses lois. Il faut l'analyser comme un symptôme par lequel l'enfant cherche à faire entendre ce qui ne peut pas être entendu.
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Ce socialisme-là, les avait prévenus César, n'avait pas grand-chose à voir avec le socialisme tel qu'il l'entendait lui. Occupant le pouvoir durant des décennies au nom de la défense des petites gens qu'ils appelaient tantôt les défavorisés, tantôt les plus démunis, ils n'avaient d'autre ambition que de s'y maintenir coûte que coûte en y tirant de menus avantages avec pour seul moteur leur force d'inertie. Et à en juger par leur longévité, ils y réussissaient fort bien.
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< De tout temps , le feu a été l'affaire des homme>précisai je à l'intention de la thérapeute familiale , devançant une question qui n'allait pas tarder à surgir sur la naturelle répartition des rôles entre Julie et moi.
P59
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Chaque ville était un mot et chaque mot, un point sur la carte que reliaient entre eux des lignes, traçant dans l'espace les phrases d'une langue indélébile que le voyage rendait sensible. Nos pas, mis bout à bout, forment des itinéraires qui, à la longue, tissent des balises comme autant de signes d'une langue inconsciente. C'est ainsi que chacun de nous se forge ses chemins de ronde qui se creusent pareils au lit des fleuves dans la mollesse des sols.
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Lorsque, à l'adolescence, Luca traversa ces périodes dépressives sans fin qui m'apparurent comme autant de grèves des sentiments parce qu'il n'y exprimait aucun désir, pas même celui de vivre, je repensais sans cesse, presque malgré moi, à cette lente traversée du Rio Grande où le fleuve même semblait figé dans la sécheresse du lit alors que l'embouchure était proche. Que peut représenter la perte d'un être cher, fût-ce un animal, chez un bébé qui, dans le registre de la langue, ne dispose de guère plus que quelques onomatopées ? Cette question, je me la pose aujourd'hui encore.
"Il arrive, intervient la thérapeute familiale, que des choses que l'on croit totalement oubliées laissent des traces, dans notre esprit, appelons cela l'inconscient. Il n'est pas impossible que le déchirement de cette séparation avec le premier être que Luca avait adopté, en quelque sorte, ait causé en lui une blessure qui ne s'est jamais cicatrisée."
Luca levait les yeux au ciel comme chaque fois que la thérapeute familiale prenait son ton d'institutrice. "C'est pour cela, je le répète et nous en resterons là pour aujourd'hui, que nous remontons si loin dans votre enfance, Luca. Même les tout premiers jours de votre vie peuvent nous en apprendre beaucoup sur la suite."
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Nous nous sommes remis en route sans trop savoir pourquoi, désolés de quitter cet éden où les arbres communiaient avec le ciel. Il en fut ainsi chaque jour où, roulant vers le sud, nous installions notre bivouac sans même regarder l'heure, dès que nous sentions le soleil décliner vers l'ouest. Lucas s'était fait à l'idée que vivre, c'était déménager chaque matin, sillonner les routes vers un nouveau refuge. Le soir, il retrouvait l'étage de la camionnette dont il avait fait son nid douillet, la seule attache qui maintenait son esquif arrimé au quai.
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Dès l'aube, la nature s'est réveillée avec les premiers rayons du soleil. La forêt bruissait d'une activité intense. Comment donner un nom à ces chants d'oiseaux, ces cris de rongeurs, ces craquements de branches ? Nous nous étions endormis dehors comblés par la constellation des étoiles.
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Ce voyage, elle le voyait comme un retour à l'enfance : découvrir des paysages inconnus, faire du feu, installer son campement en pleine nature, bref tout ce qui avait fait le sel de ses vacances familiales passées à camper au bord de l'océan avec ses parents et ses six frères et sœurs.
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Des saisons, nous savons au moins qu'elles reviennent. Le printemps filait vers l'été, le soleil n'en finissait pas d'escalader le ciel. Ensuite, il amorcerait sa lente descente pour reprendre, au solstice d'hiver, une nouvelle ascension.
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Dans le quotidien sombre qu’on vit aujourd’hui, avec un ciel plombé et un horizon incertain, on se remémore les temps pas si lointains où on croyait encore pouvoir rendre le monde meilleur.
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Comme vous le savez, aujourd'hui le temps n'est plus qu'une question de décalage entre les horloges atomiques reliées à un récepteur GPS. Le Bureau de l'heure, membre du réseau mondial des stations GPS, est appelé à se transformer en bureau de recherches sur la comparaison d'horloges à distance utilisées pour le calcul du temps atomique international. Vous et moi, nous sommes hélas de la vieille école. L'heure, Célestin, n'est plus l'affaire des astronomes. Elle est désormais celle des mathématiciens.
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C'est étrange, dans vos pays riches, où l'on vit de plus en plus longtemps, les machines à faire gagner du temps se multiplient et l'angoisse du manque de temps ne fait que croître.
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Entre Gilda et sa fille, la ressemblance était totale. On eût dit la même personne qui se serait dédoublée, l'écart d'une génération comme si le temps passait sur les corps en y laissant sa marque.
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