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Critiques de Jean-Marc Lelong (46)
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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Carmen Cru, c'est, comment dire... l'anti grand-mère. Bien loin des clichés de la mamie gâteau au chignon gris, faisant des confitures (comme la mamie de Titi ou celle des Castors juniors), elle met toutes les convenances dans sa poche pour en faire des vertes et des pas mûres ! Sorte de clocharde à vélo (elle ne quitte pas son chapeau et son manteau tout rapiécé... mais que cache t-elle en-dessous ?), elle prend soin de toujours ennuyer son prochain, faisant jouer son grand âge : du postier au badaud du coin, elle les utilise tous. Elle part du principe que l'on pardonne tout à ceux qui sont d'un âge canonique.



Ce personnage haut en couleur ne parle pas beaucoup mais agit ! Elle peut faire penser, par le dessin, les actes, à Sœur Marie-Thérèse des Batignolles. D'ailleurs le dessinateur de cette dernière, Maëster, avait rendu hommage à Lelong (décédé en 2004) en les dessinant toutes les deux. Si Sœur Marie-Thérèse fait rire par le manquement aux conventions sociales et religieuses, Carmen Cru plaît par son caractère atypique.



Ceci dit, qui n'a pas connu une petite vieille voulant passer en premier dans une file d'attente de 3 km de long sous le prétexte de son grand âge ? Vous savez, lorsque ça fait trois heures que vous attendez, patiemment, pour aller chercher votre recommandé alors que l'ancêtre, elle, vient tout juste de finir de regarder, je cite, « son joli film » sur une chaîne privée, sort toute pimpante de chez elle pour aller poster son colis et s'incruste sans rien demander devant le guichet... Ça vous parle ?



A lire sans modération !
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Carmen Cru, Tome 2 : La dame de fer

On l'entend venir de loin, la Carmen ! Faut dire qu'avec sa brouette accrochée à son vélo, elle ne passe pas inaperçue. Alors quand celle-ci se détache et qu'elle vient à heurter le bon curé qui passait par là, celui-ci y voit comme un signe de Dieu. Un peu collant ce curé mais bon citoyen, il va aider la vieille rabougrie même si cela va à l'encontre de la bienséance...

Lorsqu'elle se rend chez son médecin, celui-ci n'a pas intérêt de broncher. Aussi, si elle exige qu'il éteigne la lumière ou bien qu'il l'ausculte à travers trois couches de vêtements pas tout à fait propres, il a plutôt intérêt de s'exécuter... de toute façon, même s'il fait comme elle veut, il risque bien de regretter de l'avoir laisser entrer...

Au restaurant, il faut mieux éviter de s'asseoir à côté d'elle. Elle a trouvé une astuce implacable pour s'enfiler deux douzaines d'huîtres à l'oeil et un double Fernet Branca. Gare à ses voisins de table qui parlent d'amour.. beurk.. . Mais, même ça ne semble pas lui gâcher l'appétit...



Apparemment, il ne fait pas bon de rencontrer Carmen, que ce soit au resto ou à vélo, ou y aller pour manger son quatre heures à moteur. Elle n'en rate pas une pour emmerder son prochain. Acariâtre, cynique, parfois cruelle, sans pitié mais aussi rabougrie et pas une once d'élégance, voilà comment l'on pourrait qualifier cette mégère sortie tout droit de l'imagination de Lelong. De là à la comparer à la Dame de Fer, il semble qu'il n'y ait qu'un pas... Composé de petites saynètes, cet album où la vieille dame montre toute l'étendue de sa mauvaise foi et de son caractère irrascible, offre un agréable concentré de bonne (ou mauvaise, c'est selon) humeur. Le noir et blanc est clair, les textes sont plutôt bien pensés.



Carmen cru, La dame de fer... toute ressemblance avec des personnes...
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Carmen Cru, Tome 2 : La dame de fer

Vous connaissez à présent Carmen Cru, inséparable de son vélo, de sa carriole et... de son sans-gêne. Cette fois, elle va mettre dans l'embarras un prêtre, un docteur, un jeune africain, un gamin... Elle est sans limite ! Elle veut vivre comme elle l'entend, de façon solitaire, sans être ennuyée. Or, vu son grand âge, les gens se disent – à tort et ils ne le comprennent que tard – qu'il faut lui tenir compagnie. Mais Carmen déteste ça ! Elle souhaite rester dans son modeste logis, tranquille et, surtout, s'adonner à son activité favorite : faire enrager tout le monde. On comprend, dès lors, le titre de la BD !
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Carmen Cru, Tome 8 : Thriller

Nom de diou, quelqu'un vient de chier dans les bottes de la Cru par le biais d'une scélérate lettre anonyme.

Inutile de préciser que le consensus mou et notre Carmen, ça fait trois, je retiens un.

La fête des voisins vient de débuter.

Vous embêtez pas avec le pain, Carmen se charge de les multiplier. Poussez pas, y en aura pour tout le monde, vils immondes petits salopiots de corbeaux va!



Un nouvel opus de notre vieille mégère préférée élue, puis réélue miss casse-couille du quartier depuis l'après-guerre et ce, sans discontinuer, c'est toujours un peu de poésie qui s'invite à notre table.

Plusieurs historiettes au menu.

Le plat de résistance d'entrée de jeu avec un nouvel épisode de Miss Cru mène l'enquête.

Episode légèrement longuet et décousu que rien ne viendra sauver du ressenti initial proche de "hein, ouais, d'accord, quand est-ce qu'on mange ?", à quelque chose près.



Dessin bicolore aux petits oignons, grosse qualité d'écriture, et pourtant l'impression que notre Carmen vieillit mal.

Devra se ressaisir au cinquième trimestre !

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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Carmen Cru n'a pas sa langue dans sa poche, ne connaît pas les bonnes manières ni la politesse et s'il faut quelqu'un pour taper sur un autre, elle se porte garante ! Bref, une mamie qu'on n'est pas sûr d'aimer jusqu'à ses derniers jours, surtout quand elle ne veut même pas vous filer un petit bifton pour les étrennes. Son argent, elle préfère le garder pour elle et le placer soigneusement à la banque, encore faut-il que les gens devant veulent bien la laisser passer ! Parce qu'elle n'a pas que ça à faire ! Il faut s'arrêter boire un coup dans tous les bars qu'elle a sur sa route, histoire de pouvoir manger en plus gratos, il faut emmerder les voisins avec leurs compteurs électriques, s'en prendre au gros matou qui vient squatter chez elle, recevoir les vieux du club qui veulent l'inciter à s'inscrire... Pas de tout repos la vie d'une vieille !



Avec ou sans dentier, avec son vélo, à pied, seule ou (évidemment, mal) accompagnée, cette vieille bique en fait voir de toutes les couleurs à son entourage. de son petit-neveu à ses voisins, chacun en prend pour son grade. Lelong nous sert de petites scénettes inégales tant sur la chute que sur le scénario mais les aventures de cette mémé que l'on aime détester se dégustent tout de même le sourire en coin. L'on espère ne pas lui ressembler plus tard ! le dessin est juste et travaillé, le noir et blanc apporte une petite touche rétro très agréable.



Carmen Cru, Rencontre du 3ème âge... du tout cuit...
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Carmen Cru, tome 3 : Vie & moeurs

Carmen, un prénom, une invitation au voyage .

L'on se prend à rêver aux belles Andalouses à la peau ambrée dansant gracieusement un flamenco endiablé . Puis vient l'heure du réveil, brutal le réveil . Oublier les peaux brunies par le soleil, place à peau de vache qui fait, elle, danser la gigue plus souvent qu'à son tour .

Aigrie, grincheuse, retorse, bref, en un mot comme en cent, chiante comme il est pas permis .



Un troisième volet toujours aussi caustique . La vieille est égale à elle-même, insupportable . Des historiettes jubilatoires qui réservent ici une place prépondérante à un cureton comme il doit en exister bien peu, tout se perd...Fumeur, légèrement alcoolo sur les bords et jurant comme un charretier, une caricature du sacerdoce qui vaut largement son pesant d'osties, accompagné d'une bonne et généreuse rasade de vin de messe sinon ça colle au palais !



Carmen Cru se fout totalement des conventions et c'est toujours aussi bon !
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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Elle est vieille. Elle est laide. Elle est édentée. Quand elle met son dentier, c’est pire, elle est encore plus effrayante.



Elle n’aime pas les enfants, ils braillent. Elle n’aime pas les vieux, ils puent. Elle n’aime pas sa famille. Elle n’aime pas ses voisins. Elle n’aime pas les gens, en général. Elle n’aime personne en particulier.



Que vous soyez guichetier, banquier, prêtre, photographe, n’ayez crainte, vous serez tous traités de la même façon, c’est-à-dire avec le plus grand dédain et le plus profond mépris.



Elle est vieille donc elle a tous les droits et elle ne se gêne pas pour en user et en abuser. Elle est vieille donc vous lui devez le respect mais elle, elle vous emmerde !



Tous ceci pour notre plus grand plaisir, bien sûr. On pense inévitablement à Tatie Danielle, un de mes films cultes, que je revois chaque fois avec le même plaisir jubilatoire.



Et surtout, je ne peux que penser à Madame Lavalette, cette cliente râleuse, odieuse, teigneuse mais unique Dieu merci, dont je garde de nombreux souvenirs mémorables dont ce jour où elle m’invectiva d’un « De toute façon, vous êtes un con ! » et que je lui répondis « Et vous, vous êtes charmante Madame Lavalette ! » Cet échange scella à tout jamais notre amitié…



Carmen Cru existe, je l’ai rencontrée…et j’en ai bavé !





Un grand merci à Cristina pour ce judicieux conseil de lecture.


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Carmen Cru, tome 7 : Une cervelle de plomb ..

Changement de décors pour Carmen Cru!

La vieille dame se met en route pour aller voir sa mère (!) qui serait au plus mal.

L' occasion de prendre l'air loin des tuffeaux ligériens.

Le voyage va s'étirer, dans un espace-temps ressemblant aux années 50.

C'est dans un sud aride (que renforce le noir et blanc du dessin) qu'aura lieu la confrontation entre mère et fille.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Carmen et Barbe Cru ne s'apprécient guère!

Les deux femmes ont un fort caractère trempé au fiel et dans un acier qui n'est rouillé qu'en surface.

Pour moi, c'est le sommet des aventures de Carmen Cru et le meilleur album de Lelong.

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Carmen Cru, Tome 4 : Ni Dieu ni maître



Vous avez une vieille chieuse dans votre entourage, une grand-mère, une vieille tante acariâtre, une voisine ? Vous ne la supportez plus, vous avez l’impression qu’elle vous gâche l’existence et vous pensez que c’est la personne la plus détestable qui existe. Eh bien vous avez tort ! Venez donc faire un tour chez la personne demeurant Impasse du Canal, au fond de la cour, chez la vieille Carmen Cru ! Là, vous allez voir autre chose, vous allez découvrir ce que c’est qu’une teigne, une vraie, une véritable plaie.



Carmen Cru n’a ni Dieu ni maître ! Elle fait ce qu’elle veut et elle vous emmerde ! Vous emménagez dans son voisinage et vos meubles la gêne ? Qu’à cela ne tienne, elle les brûle ! Son pot de chambre ? Elle le vide dans votre poubelle ! Elle va même jusqu’à introduire des serpents chez ses voisins. Mais c’est juste pour exterminer la vermine bien sûr !



Finalement bien heureux de votre sort, vous allez courir souhaiter une bonne année et une longue vie à votre grand-mère, votre vieille tante, votre voisine, et vous allez même lui offrir une belle boite de bons chocolats.



Une Carmen Cru, il n’y en a qu’une, elle est unique et Dieu merci…


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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Ayant été initiée à la lecture de "Fluide glacial" par mon frère aìné, qui dans mes vertes années me paraissait hautement subversive et délicieusement transgressive, j'ai voulu y tâter à nouveau, histoire de voir si cela pourrait réveiller L'ado qui sommeillait en moi.

J'ai donc opté pour Carmen Cru, cette petite vieille aux allures de Tatie Danielle des années 50, beaucoup moins classieuse et un tantinet portée sur la bouteille.

Le dessin est plutôt sympathique, assez sobre contrairement à l'héroïne, version noir et blanc.

Là où je reste impassible c'est sur la qualité du scénario.

Quant au côté humoristique de cette BD, soit je suis complètement hermétique, soit elle a mal vieilli comme son auteur, qui hélas est mort prématurément en se donnant la mort, je vais peut-être en choquer certains mais parfois mon humour à la Reiser prend le dessus et je peux hélas laisser ressortir le côté cynique de ma force et toute la noirceur de mon âme!

Carmen Cru, qui l'eut cru, m'a laissée de marbre, peut-être ce premier tome était-il un mauvais cru, une basse piquette?

Néanmoins,je ne retenterai pas l'aventure avec un deuxième tome, sauf si l'un d'entre-vous trouve les arguments pour piquer ma curiosité: chiche capon!
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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Avec Carmen Cru, c'est comme si le temps s'était arrêté.

La vieille dame est confite das son quant-à soi, murée dans une méchanceté que certains font l'erreur de croire faible et souffreteuse.

Elle pousse son vélo, avec un cageot arrimé au porte-bagage, dans ces décors de tuffeau blanc que décrivait si bien Balzac dans le Saumur d' Eugénie Grandet.

Le noir et blanc correspond parfaitement à la lumière éteinte de cet urbanisme calcaire du bord de Loire!

Carmen Cru avance, attifée d'une multi-couche de vêtements hors d'âge.

La vieille (teigne?) joue de son âge dans les commerces, rusée et retorse, les yeux perçants et la bouche mauvaise.

Carmen Cru, chef d'oeuvre de l'imaginaire de Lelong, dessinateur quasiment balzacien?

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Carmen Cru, Tome 2 : La dame de fer

Pourquoi avoir sous-titré ce deuxième volume des mésaventures de Carmen Cru La dame de fer ? Tout simplement parce que comme la célèbre dame de fer britannique, Carmen Cru est impitoyable. Si vous cherchez un peu de douceur dans ce monde de brutes, si vous cherchez une gentille mamie gâteau, passez votre chemin, ce n’est pas du tout le genre de la maison.



Vêtue de ses vieilles hardes, vous la prendriez facilement pour une clocharde. Chez le médecin, elle ne prend pas rendez-vous mais passe devant tout le monde, elle est vieille, elle a tous les droits, et quand elle ressort de son cabinet, elle le dénigre tellement qu’elle fait fuir la patientèle.



La terre pour ses géraniums, elle l’a prend sur les tombes au cimetière, pas besoin d’ajouter d’engrais. Les « boueux » ne ramassent pas ses poubelles ? Qu’à cela ne tienne, elle vient elle-même les vider dans le bureau du responsable de la voirie.



Nounou contre son gré le temps d’une après-midi, c’est à coup de vin chaud qu’elle calme le stupide morveux, "Faut que je fasse mon vin chaud, je vais t’en donner, ça va te calmer."



"- Avez-vous connu des problèmes de couples ?

- Quand j'étais jeune, il y a quelques temps, y en avait un qui me courait derrière. Il était comme un chien en chaleur, y mangeait plus, y dormait plus, y bavait partout, il était comme fou. [...] Il en avait qu'après moi.

- Alors vous l'avez épousé et vous avez eu des problèmes de couple...

- Certainement pas. C'était mon grand-père. J'allais quand même pas l'épouser. J'aurais l'air de quoi maintenant avec un vieillard comme mari ?"



Hideuse, dédaigneuse, teigneuse, voire carrément chieuse, elle est tout ça Carmen Cru, délicieusement politiquement incorrecte, et c’est bien pour ça qu’on l’aime.


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Carmen Cru, Tome 8 : Thriller

On ne présente plus Carmen Cru, sa dégaine de vieille clocharde nauséabonde, ses charentaises, son vieux manteau, son bonnet innommable et sa verrue sur le nez.

Elle a un caractère de chien, mauvaise, irascible, radine, butée, ne supporte pas ses congénères et surtout que l'on se mêle de ses petites affaires.

Elle a un penchant pour la bouteille (de rouge ou blanc ...), le Fernet-Branca et le petit noir bien arrosé.



On s'attend donc à suivre les aventures d'une demi-demeurée mais la "belle décatie" est plutôt fine, intelligente, instruite et cultivée. Pas question de se laisser aller, de jurer comme un charretier ni de négliger ses petites habitudes de confort, fut-il dans un fauteuil hors d'âge ou sur un vélo à bout de souffle.

Après tout, elle est vieille et les autres lui doivent assistance et respect.

Non mais!



Dans cet album, la voici donc au prise avec des lettres de dénonciation et de menace... de quoi décrocher de son clou une pétoire rouillée et se mettre en chasse pour repérer le corbeau malfaisant. Ils ont intérêt à bien se tenir, les énergumènes du village, car elle n'a pas que cela à faire, la mégère. Elle a sa pension à récupérer, les infos a écouter et son pinard à stocker par caisses.



La Der des Der pour la mythique "vieille" de la bande dessinée, avec des inédits restés dans les cartons de son génial créateur Lelong, collaborateur fidèle de Fluide Glacial, disparu en 2004.

Pas le meilleur album de la série mais pour les inconditionnels, une savoureuse lecture culte!

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Carmen Cru, tome 3 : Vie & moeurs

Carmen Cru, vie et mœurs et non pas vie et meurt, parce qu’elle est bien vivante la vieille et plus teigneuse que jamais.



Quand elle rencontre deux hommes d’Église, c’est pour finalement en faire un usage pour le moins inattendu. Quand elle va à la bibliothèque, ce n’est pas pour emprunter un livre mais uniquement la page qui l’intéresse.



« - Mais c’est interdit ! Vous détériorez les ouvrages de la bibliothèque !

- C’est une page qui m’intéresse. Le reste du livre est pas bon. »



Même pour les livres, aucun respect ! Ah ma bonne dame, y a plus de vieillesse !



Dans ce tome, elle va aussi venir à bout du courage d’un vaillant terrassier, décourager un musicien de continuer à jouer et faire preuve d’un amour, très relatif, pour les chats. Je me suis pris un instant à espérer qu’ils finissent par la dévorer. Mais bon, un peu de pitié tout de même…pour ces braves bêtes !



Le plus surprenant est quand Carmen Cru reçoit une carte de vœux pour son anniversaire, chercher l’erreur, de la part de sa mère ! Eh oui, cette vieille chose hors d’âge a encore sa mère.



Et si la méchanceté conservait ?...


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Carmen Cru, tome 3 : Vie & moeurs

On peut pas dire que Carmen Cru soit du genre sociable. C'est surtout une tête de mule doublée d'une belle emmerdeuse. D'une mauvaise foi évidente, elle a sa façon de voir les choses et qui ne s'y plie pas se voit aussitôt affublée des pires représailles : Les curés finissent en épouvantails, l'accordéoniste raccroche l'instrument, Les trains se percutent ... Elle est toujours habillée d'un vieux manteau, un bonnet vissé sur la tête et un cabas sous le bras, elle déambule dans les rues de son village poussant son vélo. Gare à vous si vous êtes sur le chemin.

Les dessins en noir et blanc renforce le côté austère. Un album avec des histoires de quelques pages, toujours dans un esprit très corrosif.

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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

"Sale vieille bique, vieille peau, vieille vache, vieille garce !" - ça défoule d'insulter une teigne, même virtuelle.

1ère tentative de 2e lecture de cette "Rencontre du 3e âge" avec Carmen Cru la dure-à-cuire, et non, vraiment.

Quelques avis enthousiastes sur Babelio m’ont laissé espérer la possibilité d’une (réconc)il(iation) avec cette mémé rencontrée au lycée, et vite évitée. C’est loupé, je n’ai pas réussi à l’aimer après trente ans d'oubli.

Carmen Cru est l’anti-Mamette par excellence, je ne dois pas être la première à le dire. Elle est aussi répugnante, crado, aigrie et détestable que la vieille petite Marinette est pimpante, douce, généreuse et joviale.

Vraiment odieuse et sadique, la mémère, et futée : elle calcule bien ses offensives. Elle en rajoute, s'amuse, noircit son image, et ça doit être ce qui plaît aux fans !?

Mais elle ressemble trop à quelques vieilles peaux (ou sadiques de tous âges) croisé(e)s ici ou là pour m'amuser. Et qui sait si on ne deviendra pas comme elle ? Ou si on ne l'est pas déjà (un peu) !?

Elle m'agace et me plombe, cette dame.

Dessin en noir et blanc et texte denses, indigestes, en plus.

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Carmen Cru, Tome 5 : L'écorchée vive

Ha Carmen, ça c'est une vraie femme !

Des femmes comme ça, on n'en fait plus, c'est du modèle d'avant la guerre(celle des tranchées).

Non, t'es pas une vieille chieuse, t'es tout entourée de cons, de faux gentils, de casses bonbons,...

Dans ta petite bicoque, au fond de l'impasse, t'es cernée, assiégée par la médiocrité, la vilénie du monde, alors tu résistes, tu te défends...

Tu peux pas les mordre les affreux, ton râtelier, tu ne le sors que pour te faire tirer le portrait chez le photographe, encore un qui prostitue son art, tous des minables !

Vas-y Carmen, ne les laisse pas abuser de ta sénilité !

Levons nos verre à Carmen, Mme Cru prendra un Fernet Branca !

Ps : Cette critique est celle de la série !
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Carmen Cru, L'intégrale :

Carmen Cru est une rebelle. Une vraie. Une pure et dure. Sans doute la dernière rebelle de la BD contemporaine. Pas pour rien que le 4ème volume de la série a pour titre Ni Dieu ni maître. Carmen Cru est indomptable, insubmersible, increvable. En fait, Carmen, c’est pour moi un amour de jeunesse. Je lisais ses frasques dans le Fluide glacial de mon père au milieu des années 80. Elle me fascinait autant qu’elle me terrorisait. Toute ratatinée dans son imper sans formes, ridée comme une vieille pomme, pédalant sur son vélo hors d’âge avec le fameux cageot accroché sur le porte-bagage, elle avait tout de la sorcière. Sous ses airs de pauvre femme en bout de course, elle cache le plus fichu caractère que l’on puisse imaginer. Quand elle fait la tournée des bars, elle oublie son porte monnaie et promet de revenir le lendemain. Les factures ? Elle ne les paie jamais parce qu’elle y comprend rien à toute cette paperasse et puis « c’est des voleurs, ils écrivent n’importe quoi, on veut m’escroquer. » Quand les voisins débarquent chez elle avec une pétition pour lui demander de quitter son taudis, elle fait semblant de ne rien comprendre et tous repartent la queue entre les jambes. Son âge avancé est son plus bel atout. Elle use et abuse de sa condition de vieille femme misérable pour profiter de tous les gens qui l’entourent. Sa méthode est simple et consiste à inverser les rôles en se plaignant haut et fort que l’on abuse de sa sénilité alors qu’en fait elle est en train mettre à la torture son interlocuteur. Résultat, les commerçants la craignent comme la peste, le médecin a perdu sa réputation à cause d’elle et le terrassier chargé de creuser une tranchée dans sa cour pour amener le gaz finit sa journée au bord de la dépression.



Carmen vit dans une maison entourée de murs qu’elle a fait construire pour s’isoler quand le quartier est devenu résidentiel. Ses voisins sont ses souffre-douleurs préférés, surtout Raoul, alcoolique notoire qui multiplie les crises de delirium et à qui elle demande constamment de porter son vélo dans les escaliers. Il y a aussi le Duc, un aristo qui a perdu sa fortune au jeu et qui s’émerveille devant le caractère entier de la vieille femme ou encore Poupi Mouvillon, un teigneux rêvant de voir son irascible voisine foutre le camp mais qui n’a pas assez de cran pour aller lui dire en face. Coté famille, Carmen a un neveu indigne qui ne pense qu’à récupérer son héritage et une mère à l’hospice qui lui écrit une fois par an.



Ces gens-là sont ceux que chantait Brel, l’humour (noir) en plus.



Jean-Marc Lelong a d’abord publié cinq volumes entre 1984 et 1987 avant de déserter sa planche à dessin pendant plus de dix ans. Il y revient au début des années 2000 pour réaliser deux nouveaux albums avant de disparaître le 24 février 2004, à 55 ans. Carmen Cru restera à jamais une série mythique de la BD humoristique pour adulte. Cette incontrôlable misanthrope m’aura en tout cas durablement marqué et c’est avec un bonheur non dissimulé que j’ai plongé la tête la première dans cette délicieuse intégrale.


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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Pas encore cuite la vieille dame indigne et même encore bien crue la carmen : quartier de viande tassé, massif, sans le moindre vide où la réflexion pourrait résonner un peu, rien qui donne prise ni au regard qui glisse sur la forme, ni à une quelconque agression physique. Que pourrait-on attraper qui dépasse ? Le bob soulignant encore plus le côté "rocher" et pas Yves Rocher parce qu'elle cherche pas trop à séduire son monde avec son allure, à se demander comment ce tas de femme tient en équilibre sur son vélo et même seulement comment les pieds peuvent bien encore toucher les pédales. Ontologiquement, visuellement, physiquement, Carmen Cru est un concentré d'elle-même. Véritable boulet pour ceux, êtres verticaux, pauvres quilles, qui la croise. Quoique... Tous les autres personnages sont tout aussi pleins et entiers qu'elle même. Lelong, observateur sans la moindre pitié des travers de notre époque, a su voir et croquer au vitriol les traits de caractères de quelques uns de nos contemporains et les rendre avec la même intensité que la pauvre petite vieille. Effroyable !



Post-scriptum à l'usage de ceux qui ne comprennent rien au génie

Carmen Cru n'est pas drôle, bien au contraire elle est l'incarnation désespérante de ce qui nous pend à tous au nez : une vieillesse solitaire, une déchéance physique et sociale. Sauf que c'est un héros - pardon : une héroïne solitaire - qui a bien accepté son univers perso, bien dans sa peau même si elle flotte autour de son corps décharné, frémissante aux quatre vents du quotidien le plus sordide. Alors ça peut ne pas plaire, c'est même pas à sa place dans Fluide Glacial - quoique, ce soit peut-être la seule BD qui soit digne du titre - et ça se comprend aisément : comment pourrait-on trouver un plaisir à contempler l'image de notre propre laideur sans la distance de l'humour qui nous évite de penser que c'est, malheureusement, un miroir branché sur le futur que nous tend l'auteur.
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Carmen Cru, Tome 1 : Rencontre du 3ème âge

Évidement, c'est plutôt cru. Bigots s'abstenir ... Cette vieille anarchiste me fait mourir de rire. Les répliques cognent comme des uppercuts, le dessin est superbe. Bref, j'adore.

J'ai rencontré bien des gens qui détestent et d'autre qui comme moi aiment à la folie, personne entre les deux.

Le mieux pour savoir de quel côté on penche est d'en piocher un et de le lire.

Attention ! ça peut vite devenir addictif.
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