AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.91/5 (sur 17 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rouen , le 01/01/1930
Mort(e) à : Paris , le 02/10/1959
Biographie :

Jean-Pierre Duprey, né à Rouen (France) le 1er janvier 1930 et mort à Paris le 2 octobre 1959, est un poète, sculpteur et peintre français. Etudes au lycée de Rouen. Il compose ses premiers poèmes dés l'âge de 15 ans. En 1948, sur l'invitation d'André Breton, il vient s'établir à Paris, où il est accueilli par les surréalistes et fait paraître des poèmes dans la revue EN MARGE. Il se livre alors à une intense activité d'écriture, dont ne paraît, en 1950, que DERRIERE SON DOUBLE. Il délaisse alors subitement la poésie, et se consacre à la sculpture et à la peinture.
Arrêté et passé à tabac après avoir uriné sur la tombe du Soldat inconnu, par protestation contre la guerre d'Algérie, il est emprisonné, puis interné à l'hôpital Sainte Anne. Il écrit et achève la FIN ET LA MANIERE dont il envoie le manuscrit à André Breton, juste avant de se suicider en se pendant à la poutre maîtresse de son atelier.
En 1970 paraîtra encore LA FORET SACRILEGE, suivi d'autres textes.
De plus en plus, Duprey apparaît et apparaîtra comme un des plus grands poètes du siècle.
+ Voir plus
Source : Diverses
Ajouter des informations
Bibliographie de Jean-Pierre Duprey   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Donnez-moi de quoi changer les pierres,
De quoi me faire des yeux
Avec autre chose que ma chair
Et des os avec la couleur de l'air ;
Et changez l'air dont j'étouffe
En un soupir qui le respire
Et me porte ma valise
De porte en porte ;
Qu'à ce soupir je pense : sourire
Derrière une autre porte. ..
Commenter  J’apprécie          110
 
 
  Y. mais peut-être, cette nuit-là, là, apparaîtra à la minute
de derrière les horloges, certain Chevalier Noir, maître d'un
monde sans clef où gît l'Aurore Cristal fusée d'une déchirure
de la nuit possédée qu'un bond ne franchit pas, qu'une main
de feu n'éclaire pas, qu'une porte battante n'ouvrira pas.
Commenter  J’apprécie          80
Où que j’erre


Sortir de la mort, sortir de la pluie, sortir du pays,
Sortir du pays, sortir de son pain, sortir de l’ennui,
Sortir du toujours, sortir du jamais, sortir du pays,
Il y a là-dedans quelque chose qui ne me revient pas,
Quelque chose qui me ronge et me découpe. Ah sortir
De sa boue,
Et sortir de sa nuit et de la nuit des autres,
Sortir de sa chance et de sa mauvaise chance,
De l’amer et de l’aigu, de la mer et de la terre (…)
Commenter  J’apprécie          70
AMÈRE


Au point du jour pisse un brouillard bleu

Il épile un soleil
Et se taille un croûton de jour

Il veut s'asseoir dans un fauteuil
Mais se suicide avant

Désespéré de n'avoir pas ce qu'il n'a pas
le poète
le poète

Il mêle son sanglot au chewing-gum
Et s'ébat devant les grains de sang
Qui habitent son plastron

Il voulut voler les amours perdues
Et les fumer comme des mégots sans goût
Commenter  J’apprécie          70
Jean-Pierre Duprey
Il y a de la mort dans l’air



II

      À minuit sonnant, un vaisseau de marbre entra dans
le port, l’appel des sirènes répercuté par toutes les clo-
ches d’alentour devint comme une révélation pour l’esprit
du vagabond. On vit sortir des squelettes bancals portant
l’insigne des pirates d’Epinal. Des têtes armées de visières,
des pieds torturés, des mains, des yeux sans propriétaire
les suivaient, innombrables petits chiens. Les araignées
conquérantes occupèrent immédiatement la rade et
pendant qu’ils pillaient les magasins, on leur construisit
des baraquements de toile. Les peintres appelés en hâte
teignirent en rouge les voles décolorées du navire de mar-
bre ; ce qui prouve que la mort va jusqu’aux pierres.
                                                                  (14mars 1946.)

/Revue « Seine » 1946
Commenter  J’apprécie          50
        UN SAFRAN DE MARS



  extrait 3

  La machine de l'Amour battait la campagne, hâtait
les saisons. L'échelle de son ombre dépassait l'horizon.

  Il y est un soleil et quelques allumettes perdus dans
la boîte du vide…

  Une étoile avec la chair de l'œuf.

  Un grand rideau d'objets. Rien devant et tout APRÈS.
Commenter  J’apprécie          60
TOUT ENFANT DANS LA LANDE
A SES VISION


  La fée déguisée en feuillage, tout en elle sent la mer, lac
et ressac. La mer ? d'une enjambée on la franchit. Après la
lumière l'onde est devenue verte. On ne discute pas avec les
morts.
  Apportez la lumière ? Viennent trombes, pics, vals et char-
dons. Le dernier couac est celui du pendu. Hamlet, Hamlet,
c'est moi (to be or not to be). Trombes, sacs, ressacs, carnages,
espoirs tout nus.
  La mare est rouge et sue du sel.
  Je l'adore.
  Jadis elle se fit construire un palais dans la lande. Feux
follets, lutins, nains dans la ville temple, dans la montagne
chaude des bruits et la sarabande s'exténuent jusqu'au silence du coq.
  C'était au temps de la grande prêtresse Lune.

XII-45.
Commenter  J’apprécie          50
QUE CHERCHENT LES REGARDS


Que cherchent les regards du ciel au fond du lac
Où dorment des momies ?
Légères se balançant sur le sable bleui
Leurs membres sont des sacs

Je ne suis pas de celles-ci car mes bras qui sont lourds
Ne se détachent point
Mais mes yeux vont au loin et j’ai peur qu’un jour
Ils perdent leur chemin

Il a moins de soucis le vagabond qui part
Souhaitant mourir demain
Quant à moi mon sentier n’est pas pareil au sien
Je veux finir plus tard

Mais le fil qui casse laisse en guise de passé
Des cercueils de bois
Et la mort n’oublie pas qu’elle a pour nous faucher
Une mer de bras



Un jour je dormirai du sommeil dont j’ai peur
Pour ne plus m’éveiller
Je descendrai au fond de ces temps oubliés
Où les sirènes pleurent

Et les très longs voyages repliés dans ma tête
Seront chiffons de rêve
L’archange qui nous garde et sans nous ne s’élève
Sera l’ange de la fête

Puisse durer longtemps le phare du vaisseau
Qui nous porte sur terre
L’abri que se construisent les marins sous les flots
Me semble bien précaire

Allégés de leur poids ils sont bulles de verre
Portés par les anges
Un rêve qui les cogne claque comme une orange
Entre deux bras de mer.
           Juin 46
Commenter  J’apprécie          30
Où que j’erre


Extrait 2

Sortir de la mort, sortir de la pluie, sortir du pays,
[…]

Sortir de ce pays qui m'assèche,
Ce pays qui me pousse dans le ventre en roses rouges de douleur,
en roses de vie et d'eau de vie, en ombres et en attentes, en silence
 et en amour,
  derrière ma vie, mon rêve et mon identité.
Car moi je veux m'endormir profondément
Et me réveiller plus profondément encore
Dans le sorti du jour, le sorti des transes, le sorti du quotidien, et du
 pain qu'on
  nous mange et de la douleur qu'il faut manger
Pour devenir plus grand, plus lourd et plus dur qu'un jour de travail
Dans l'horizon mal construit de son malheur.
Ah je crois bien, je crois bien n'y voir plus très clair !
Mais : Sortir de son pain, sortir de l'amer, sortir de sa soif
Sortir de l'envers, sortir de l'endroit.
Et du droit de penser que ça vous est égal
De n'avoir plus de droits,
Voilà, voilà ce qui est clair !
Commenter  J’apprécie          30
Dans son coin, l'araignée noire.
Elle file son drame et dort
D'un sommeil de chevelure.
Et la chambre mange ses rêves.
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Pierre Duprey (23)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter et la Coupe de Feu (2)

Par quels moyens de transport Harry, Hermione et les Weasley se rendent- ils à la gare de King's Cross ?

En métro
En taxis moldus
En voiture volante
En voiture empruntées au ministère de la magie

8 questions
110 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..