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EAN : 978B0044S0SQ0
Soleil noir (10/05/1965)
4/5   1 notes
Résumé :
Le Soleil noir, 1965, broché, 148 p. En préface, Lettre rouge par Alain Jouffroy. Couverture illustrée par Matta. Edition originale.
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Donnez-moi de quoi changer les pierres,
De quoi me faire des yeux
Avec autre chose que ma chair
Et des os avec la couleur de l'air ;
Et changez l'air dont j'étouffe
En un soupir qui le respire
Et me porte ma valise
De porte en porte ;
Qu'à ce soupir je pense : sourire
Derrière une autre porte. ..
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I. Qui dirait
CHANSON À RECULONS/B



Un, deux, droit sur l’épaule de son sort,
S’en remettant,
Un petit peu, en petite peau, à petits pas,

Le camarade Ballant
Disait : Je ne m’encombre pas
De ma mort couchée en roue
Dans les anneaux de mon être rond.
Mon affaire est sans prospérité
A la lumière de ce qui est.

Mon affaire a sa personnalité
Dans les anneaux de mon être-roue
En ma personne se couche en rond,
Dans son encombrement personnifié.

Voyez, voyez, et maintenant recommençons,
Le décor a toujours raison.

Voici celui, sans tête, sans pied,
Qui n’en peut plus, qui ne peut rien
Et qui n’y peut plus rien,
N’ayant pour se déplacer
Que le coup de pied.

Voici, voici le Ballant ballotant
Saluez ici le Baîllant bâillonné,
Sans bras, sans pied,
Mais en rond seulement.

Balloté de Rien à rien
Du tout, dans tout complètement ;
Qui n’est que boule et
Qui boule seulement.

Mais comment, mais comment ?

Parce qu’au commencement...
Parfaitement, parfaitement !
Car il faut un commencement et
Recommençons-le par le commencement.
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        UN SAFRAN DE MARS



  extrait 3

  La machine de l'Amour battait la campagne, hâtait
les saisons. L'échelle de son ombre dépassait l'horizon.

  Il y est un soleil et quelques allumettes perdus dans
la boîte du vide…

  Une étoile avec la chair de l'œuf.

  Un grand rideau d'objets. Rien devant et tout APRÈS.
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À la grimace


Allez-vous-en, vous n’êtes pas joués ! Il fait si noir qu’on n’a
jamais gravé les cartes. Allez-vous-en, on vous a joués. Le
soleil n’a jamais fait partie des livraisons du jour et la terre
n’est qu’une ride de vieillesse. Celui qui aime l’atome ne
mange que du néant. Celui qui croit prendre un chemin ne
prend que son corps par la fatigue.

J’avais pourtant trouvé de la viande dans les statues…et
quelque chose de touchable qui s’insérait, ne quittait jamais la
main, cette main, ma main.

Mais la main, l’ombre d’un geste, n’avait jamais quitté cette
sépulture anticipée, ce grand dortoir des autres, peuplé,
peuplé…
D’un grand fauteuil qui n’invite personne…
D’une clef œuvrée qui n’explique rien,
Trouvée dans la main
D’un pensionnaire de la maison détruite, quelqu’un payé très
cher pour rien.

Et dans un coin du sommeil des autres, lui, là-bas, sa peau
se déplace. À quoi t’entraînes-tu ? Qui donc te rêve ? Il n’a
rien vu, rien entendu ; son corps l’avait porté à la dernière
dimension nocturne, jusqu’à l’issue du dernier hasard.
Le dernier hasard…Un grand brouillard en place. En avant,
drapeau noir ! Les démons, on vous somme, plus
d’hésitation ! L’habitude de la réalité exige une belle autorité.

Moi, je n’aurais jamais dû me prendre les pieds dans cette
galaxie !
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De derrière les loups


Comme les loups hurlent la nuit resserre l’écrou,
La terre s’arrête de tourner
Pour que le ciel se mette debout.

Ce soir, la terre est transparente
Au soleil-deux, sang noir, vent glissant,
Déployé dans le sens
Du plus profond qui s’ouvre sur lui-même
En ses tours de cent visages.

Visage de derrière les loups
Où la nuit trépasse, passe
Un bras d’épouvante.

… Lisse comme un miroir
Où l’on se glace à la vague des yeux.

Le visage de derrière les loups,
Comme un silence vient à peine de maudire,
Sa vie d’espace
Dépasse déjà la cordillère des sens.

Frappe le visage, frappe
Le visage lisse comme une glace ;

Passe le couteau sur ton visage,
Prends ta vie par les deux bouts
Et fais la roue,
fais la roue…
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