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Critiques de Jean-Pierre Gibrat (561)
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Mattéo, tome 5 : Cinquième époque

C'est toujours un plaisir de découvrir un nouvel épisode de Matteo. C'est une belle série historique avec comme d'habitude, les dessins splendides de Gibrat.

Nous sommes en 1938-1939 dans le Nord de l'Espagne. C'est la guerre civile à laquelle participent Matteo et Amélie. Mattéo est toujours en poste dans le village où il avait atterri dans le tome 4. Les contacts de Matteo avec un habitant du village vont permettre des révélations sur le passé de son père. L'étau se resserre autour des Républicains et Matteo va certainement devoir revenir en France…

Une chouette série qui se déroule au début du XXème siècle et nous permet de suivre les grands événements historiques de cette époque par l'intermédiaire de son personnage principal.

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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

Je n'ai pas fini de lire ma petite sélection de BD parlant de la première guerre mondiale. Alors évidemment, il y a beaucoup de ressemblance entre les une et les autres : elles globalement toutes des réquisitoires contre ce qu'a été cette guerre.

Mais a chaque fois il y a un petit quelque chose ben plus. Ici c'est le point de vue d'un espagnol, qui aurait pu éviter les tranchées... Mais qui s'est laissé convaincre pour de mauvaises raisons... Et maintenant il me tarde de savoir ce qui lui arrive ensuite.

Le dessin est très précis, par moment un peu trop peut-être.

A suivre donc.
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Le Sursis, tome 2

La beauté des planches compense largement pour moi un scénario trop convenu. Comme pour le vol du corbeau, avec son titre trop explicite, Jean-Pierre Gibrat gâche son final.
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Mattéo, tome 3 : Troisième époque, Août 1936

Pour avoir quitté ses frères d'armes de 14-18, Mattéo a été au bagne. Il en a cassé des cailloux pendant ses années, un peu comme l'a fait Juliette avec son coeur. Pourtant quand, quinze ans plus tard, il l'a revoit... Il en est toujours autant amoureux. Il est vraiment trop con Mattéo!



Gibrat nous livre une atmosphère de vacances insouciantes dans cette ère nouvelle des premiers congés payés. la politique n'est jamais très loin. toujours présente dans les conversations et les disputes. Mais ce qui en ressort c'est encore les problèmes de coeur, et les révélations qui vont avec !



Quinze années se sont passées mais les personnages n'ont pas pris une ride. Seule les illusions de Mattéo sont mortes. Gibrat avait sans doute pas le coeur à vieillir Amélie ou Juliette, peur de leur faire perdre leur charme ? A part cet énorme détail, rien à reprocher aux aquarelles de Gibrat!
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Le Sursis, tome 1

Un superbe bande-dessinée historique.

Vivez le seconde guerre mondiale au coeur d'un petit village, Julien échappé su service obligatoire et cavale et Cécile la femme de son coeur qu'il observe de loin.

De magnifiques illustrations pour une superbe histoire.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Mattéo, tome 6 : Sixième époque

Matteo a fuit l'Espagne, dont la république a été vaincu malgré l'ardeur des résistant. Il se retrouve enfermé à la citadelle d'où il a une vue imprenable sur le bleu de la Méditerranée.



Mattéo n'a décidé guère de chance dans les combats qu'il mène et pourtant il a de la veine dans toute cette désillusion. Il est en vie, et même, va vite se retrouver libre. Il se cache à Collioure, chez son ami Paulin. Il retrouve la belle Juliette qui lui parle de son fils sans l'incorporer dans le cercle familial. Alors se développe la fibre paternel chez Matteo, on point de repartie au-devant des ennuis.

Oui car en cette année de 1940, la France n'est pas en bonne posture face à l'armée Allemande. La seconde guerre mondiale entraîne sont lot de misère.

Bien que la série aurait pu continuer, Gibrat a décidé par ce 6e volet de clore les péripéties de Matteo. Un tome que j'ai trouvé plus clair, plus dynamique, plus dans l'émotion. Malgré une fin ouverte, c'est une jolie conclusion faite avec beaucoup de soin, à l'image de ses aquarelles.
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Le Sursis, tome 2

L'insipide Julien se prélassera encore durant la moitié de ce deuxième tome.

Plutôt que gagner la guerre il préfère gagner du temps planqué dans son grenier. Il suit à la radio, la déroute de l'armée allemande .

Il n'ose pas refuser d'aider à entreposer dans sa cache les colis parachutés pour la résistance.

Le portrait de ce tire-au-flanc qui se protège de tout, est aussi exhaustif qu'agaçant.

La fin arrive à point pour nous réconcilier avec cette histoire.
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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

Mattéo, enfant d’immigrés espagnols vivant à Collioure, jeune et amoureux, songe à son avenir lorsqu’en 1914, la guerre éclate. Étranger, il n’est pas tenu à la mobilisation. Le débat sur "s’engager ou pas" l’occupe un bon moment : sa mère est contre, évidemment, en mémoire des pacifistes de sa famille. Il va pourtant revêtir l’uniforme et découvrir alors l’atroce réalité des tranchées.

Des illustrations de grand talent, pleines de finesse et de réalisme, une évocation puissante des horreurs de la guerre, mais une intrigue amoureuse un peu mièvre qui m’a moins plu.

Challenge Bande dessinée 2023
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Mattéo, tome 6 : Sixième époque

« Voilà, c’est fini » … la saga s’achève et Gibrat célèbre d’une bien jolie manière ses 50 ans de carrière en faisant ses adieux au héros que nous avons suivi pendant près de 15 ans tandis qu’il prenait part aux conflits majeurs de la première moitié du XXe siècle.



Paradoxalement, au moment où l’Histoire est plus que jamais en train de s’écrire, Gibrat choisit de privilégier l’histoire. Le récit se recentre et se resserre sur Matteo qui n’a plus rien à perdre si ce n’est son fils qu’il va décider de sauver coûte que coûte alors que celui-ci est prisonnier après Sedan.



Ce dernier tome est l’heure du bilan, des retrouvailles et des adieux …



Comme des acteurs de théâtre qui viennent pour le salut final, on retrouve en effet tous les personnages (sauf les disparus) qu’on avait appris à aimer : sa mère, Paulin, Juliette, Amélie bien sûr. Ceux-ci fonctionnent un peu comme ceux de Sautet, cinéaste cher à l’auteur. Tout sauf manichéens, ils nous émeuvent et nous agacent à la fois par leur côté imparfait et cela renforce la justesse de leur caractérisation. Et il est une silhouette qui acquiert un rôle de premier plan dans ce final : Le personnage de Louis. Ce « sale con » évolue par rapport aux autres tomes. Alors qu’il a été imprégné d’une idéologie assez nauséabonde, le voilà qui s’en détache. L’auteur s’est inspiré pour le créer du parcours et des Mémoires de Daniel Cordier, le secrétaire de Jean Moulin et le dote également du sens de l’humour et de la formule de son père pour notre plus grand bonheur de lecteur !



Car bien sûr il y a le dessin, les femmes magnifiques et la couleur directe aussi somptueuse dans les pages solaires que dans les clair-obscur ou l’évocation de la haute mer … mais il ne faudrait pas oublier la petite musique gibratienne ,ses formules, ses aphorismes qui émaillent les narratifs désabusés de la voix-off très écrite de Matteo et aussi les dialogues percutants à la Audiard.



« Matteo » c’est fini mais on retrouvera les héros de Gibrat avec la suite du « Vol du corbeau » … dans quelques années ! Chronique complète et ITW de l’auteur sur notre blog www.bulles2dupondt.fr
Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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Mattéo, tome 6 : Sixième époque

Voilà, il fallait bien que ça arrive un jour, et sans doute était-il temps. Mattéo nous quitte.

Nous le retrouvons où nous l'avions laissé : interné à la citadelle de Collioure en tant qu'ancien républicain espagnol, alors que la menace nazie ne fait que grandir.

Tout comme le précédent tome, celui-ci ne restera pas pour moi le plus réussi. Vers la fin en particulier, on a un peu l'impression que Gibrat survole un peu son histoire pour en finir, n'hésitant pas à faire appel à des deus ex machina auxquels il ne nous aura guère habitués.

Mais je n'ai pas envie d'être plus sévère que ça avec cet auteur de génie. Ses dessins demeurent somptueux (même si ses "greluches" se ressemblent toutes), ses textes sont toujours ceux d'un écrivain, acérés comme autant de flèches qui font bien souvent mouche... et Mattéo continue à porter en lui toutes les contradictions de l'humanité, ce qui fait de lui un personnage impossible à oublier.

C'est un ami duquel il me faut maintenant lâcher la main, et sans doute était-il temps, comme je le disais en préambule.

Mais quand même, ça fait bizarre.
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Le Sursis, tome 1

Prêtée par mon beau-père, cette BD ne me tente pas des masses. La France sous l'occupation, j'en ai mangé enfant à l'école. J'ai l'impression d'avoir été gavée.

Mais le dessin et surtout les couleurs m'attirent. Ce n'est pas souvent qu'une BD aborde l'Occupation avec autant de couleurs.



Bref, je me laisse emporter.

L'auteur choisit un point de vue " extérieur" pour raconter ce pan de l'Histoire et c'est intéressant. C'est raconté par un personnage qui observe le village à travers les persiennes d'une maison vide.



Il faut bien entendu lire le second pour avoir l'histoire complète...
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Les gens honnêtes, tome 3

Philippe est maintenant libraire dans un village de carte-postale perdu au milieu des vignes.

La vie s'écoule, paisible, mais le destin n'est pas toujours clément.

J'ai trouvé ce tome moins prenant et, surtout, moins touchant que le précédent et on a un peu l'impression qu'il ne tient pas les promesses qui nous étaient faites (de façon subliminale)...

SI j'aimais beaucoup les personnages secondaires dans les autres tome, celui ci tourne tout entier autour de Philippe ce qui, pour le coup, me plait moins.

Le dessin a évolué entre les deux derniers tomes, le trait est plus fin mais aussi un peu plus brouillon, je ne suis pas certaine de préférer.
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Le vol du corbeau, tome 2

Né en 1954 à Paris, Jean-Pierre Gibrat est un dessinateur et scénariste de bandes dessinées français.

Il obtient son bac de philosophie en 1972, étudie le graphisme publicitaire de 1973 à 1974, l'art plastique de 1975 à 1977 et s'oriente finalement vers la bande dessinée. Fin 1977, il publie ses premiers récits complets dans Pilote. Après avoir travaillé aux côtés de Jackie Berroyer pendant plusieurs années (Goudard), il s'attaque aux Bandes dessinées historiques, (écrivant désormais lui-même ses histoires) en 1997 avec Le Sursis (tome 1 et tome 2 en 1999) puis en 2002 avec la parution du tome 1 du Vol du Corbeau, dont le tome 2 sortira en 2005.



Jean-Pierre Gibrat s'est vu remettre, le 26 janvier 2006, le Prix du dessin au Festival d'Angoulême pour le second tome du "Vol du corbeau", qui est un album fabuleux. Les dessins vous accrochent et ne vous lâchent plus...

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Mattéo, tome 3 : Troisième époque, Août 1936

Ce troisième tome est un changement complet d'époque. On y retrouve évidemment Mattéo et quelques autres personnages, Mais ce qui me gène un peu c'est qu'il ne vieillissent pas. Il me semble qu'il ont toujours la même tête que 20 ans plus tôt.

On retrouve aussi les sujets Politique. Mattéo semble totalement désabusé... enfin il semble, c'est tout : l'Espagne est si proche.

C'est aussi une jolie présentation de l'époque... 36 c'est les congés payés, mais on oublie souvent que c'est aussi la grande époque de la Cagoule. Je crois que c'est la première fois que je lis quelque chose qui parle de ces deux sujets..... J'ai toujours lu à propose de l'un ou de l'autre, sans forcément bien intégrer que c'était à la même époque.

Vivement le dernier tome
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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

Après la série "notre mère la guerre" me voilà une fois encore au front mais là c'est plus édulcoré. Déjà l'histoire commence à Collioure, avec le soleil, les vignes et l'amour. Mattéo d'origine espagnole est exclu d'incorporation obligatoire, ce qu'il lui vaut des reproches des villageois. Pensez-vous, qui pouvez s'imaginer l'horreur des tranchées. Et l'honneur, Monsieur, l'honneur de servir la patrie ! ça tombe bien Mattéo est espagnol et pacifique comme son père le lui a enseigné ainsi que sa mère. Mattéo a d'autres préoccupations pour l'heure, son coeur vire au noir, sa belle Juliette n'a d'yeux que pour son Guillaume qui lui s'est engagé dans l'aviation. Et il n'en faut pas moins pour émoustiller la belle Juliette, un bel aviateur qui sert son pays. Alors Mattéo, trouve cette solution de faire reluire aussi son prestige auprès de Juliette, mais je ne vais pas vous conter la suite.

J'ai bien apprécié justement le côté arrière de la guerre, avec la vision qu'en avait les "planqués" et comment ils étaient traités par la population.

Ce que j'ai surtout apprécié c'est les dessins sublimes, et la plume extra, les dialogues, la répartie, la mot qui fait mouche, mais aussi la sensibilité dans l'écriture.

Une réelle découverte, je suis une daube en BD mais là je commence à réaliser qu'il y a vraiment des pépites dans le genre.

c'est balaud j'ai pris que le volume 1 il va me falloir attendre pour récupérer le volume 2.

Pour résumé : beaucoup de talent, une histoire qui se trame à merveille, des couleurs, de la lumière, de l'amour, du réalisme, de l'amitié aussi, de la poésie parfois, tout un ensemble qui fait que cette BD est à découvrir.

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Les gens honnêtes, tome 1 (BD)

Philippe à 53 ans. Aujourd'hui c'est son anniversaire. Et son patron va lui offrir un drole de cadeau : le chomage. sans indemnité, sans droit au chomage. Le début de l'enfer. Il est bien entouré poutant Philippe : des amis sincères, des enfants qui se préoccupent de lui. Mais c'est quand même la lente déchéance d'un homme ordinaire face à un coup du sort.



les gens honnêtes est une petite BD sur le combat ordinaire d'un homme ordinaire. Les personnages sont attachants. La petite famille Manche et ses amis font une belles brochettes de héros du quotidien. C'est donc bien sympathique à lire même si le rythme n'est pas très soutenu.



Les dessins sont simples. Les couleurs aussi. Ca reste facile à lire et au final ça colle bien au scénario.
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Le Sursis, tome 2

A lire immédiatement après le premier ...



Un peu déçue car il ne se passe rien de bien original avant la toute fin du récit : la lutte qui s'intensifie entre résistants et collabos avec l'avancée des troupes russes et notre héros qui n'arrive décidément pas à en devenir un, mais peut-on lui reprocher ...



Heureusement les dessins sont à eux seuls un régal .



Donc une chute, à tout point de vue , qui explique le titre de la BD et laisse sans voix .



Dernière planche à l'effet magnifique et saisissant d'émotion si on est rentré comme moi en plein dans l'histoire .
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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

Le premier volume d'un bd très réussie. Matteo jeune espagnol réfugié en France au début du XX siècle dans les Pyrénées orientales a dans les gênes la fibre anti militariste et anarchiste de feu son père.

Il est amoureux de la belle Juliette, elle même convoitée par le jeune aristocrate local, héritier de la famille noble toute puissante et réactionnaire. La guerre de 1914-1918 éclate et pour séduire la belle Mattéo finit par s'engager. Un graphisme superbe en particulier avec des portants, des "gueules" très réussies et des minois féminins très séduisants. Le scénario, bien construit et très nourri de la réalité historique, la qualité des textes es textes sont aussi époustouflants

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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

1914 : Mattéo aime Juliette mais le coeur de la belle s'emballe pour Guillaume, qui vient de s'engager dans l'aviation. Pour la conquérir, il part sur le front. Début d'une épopée époustouflante en tous points.

Apres les magnifiques séries Le Sursis et Le Vol du Corbeau, chaque nouvelle production de Jean-Pierre Gibrat est religieusement attendue. Avec Mattéo, Jean-Pierre Gibrat s’installe durablement parmi les pointures de la BD. Graphiquement d’abord, l’artiste maitrise avec génie ses aquarelles. Scénaristiquement ensuite la qualité littéraire de son ouvrage est indéniable. Les formules sont tranchantes. Les phrases courtes et rythmées. Les métaphores violentes et implacables, le langage si astucieusement imagé. Il subtilise l’écriture au dessin, évitant ainsi, de nous servir des kyrielles de clichés. Il écrit cru, il dessine doux et ça colle admirablement bien. L’histoire, enfin, nous tient en haleine, impatients de suivre le destin de cet anti-militariste convaincu qui fera toutes les guerres (la série est prévue en 4 époques qui s’étalent de 1914 à 1939). L’ensemble lié par cette pointe de romantisme si chère à Jean-Pierre Gibrat. Un album à regarder et à lire. Ce Monsieur a décidemment tout compris de la BD.

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Mattéo, tome 1 : Première époque, 1914-1915

Harponné par le ciel !





Jean-Pierre Gibrat (né en 57), scénariste et dessinateur de bandes dessinées, s’est fait connaître au travers des aventures d’un adolescent, le désormais fameux ‘Goudard’, imaginées avec le concours d’un certain Jackie Berroyer (5 albums entre 78 et 85) ; après quelques BD mineures, il sort en 95 ‘Pinocchia’, une histoire érotique conçue avec la collaboration de Francis Leroi (l’intello parmi les cinéastes des années 70 spécialisés dans les films pornographiques) et en 96 ‘Marée basse’ avec le scénariste Daniel Pecqueur, après quoi il s’est mis à produire des histoires complètes en deux parties (‘Le sursis’ en 97 et 99, ‘Le vol du corbeau’ en 2002 et 2005 et ‘Mattéo’ en 2008 et 2010) qui ont fait de lui en quelques années l’un des dessinateurs-phares de la BD française contemporaine, un artiste unique, un véritable peintre, de son époque comme des périodes historiques dans lesquelles il situe ses récits, de grandes fresques romanesques et dramatiques, sensuelles et avec suite.





Dans ce magnifique premier volet (de 2008) sur les guerres qui se prêtent aussi à l’amour, Jean-Pierre Gibrat, après s’être consacré à la Seconde guerre mondiale au travers du ‘Sursis’ comme du ‘Vol du corbeau’, nous plonge cette fois-ci dans la Première guerre mondiale au travers de l’histoire de Mattéo Cortes, le fils d’un anar espagnol mort en mer, qui vit en France avec sa mère et qui est amoureux fou de Juliette, qui travaille pour les ‘de Brignac’, de riches propriétaires terriens viticoles du sud-ouest qui l’ont quasiment adoptée, et qui, au moment où la guerre éclate, s’engage, contre l’avis de tous, pour ne pas risquer de perdre l’estime de sa belle et découvre ainsi l’horreur de la boucherie des tranchées (également plusieurs fois décrite de manière tout aussi saisissante par le grand Jacques Tardi), mais aussi le doux plaisir que d’être soigné par une tendre infirmière, en l’occurrence la douce Amélie…





Si vous goûtez le beau dessin à l’ancienne, mis en couleurs avec grâce, digne du grand André Juillard, sautez à pieds joints sur cette occasion de vous consacrer plus avant à des personnages touchants et troublants. Quand la BD devient exceptionnelle et rejoint l’art de la peinture, on ne peut que s’incliner : Jean-Pierre Gibrat est un Maître et il nous illumine de son travail sur l’ombre et la lumière, la beauté des femmes et le sacré qui s’en dégage. Entrez dans sa lumière !

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