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Critiques de Jean-Pierre Le Goff (45)
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Malaise dans la démocratie

Peut-être ai-je trop lu ces dernières années mais cet essai, qui pourtant n'a que cinq ans, ne m'a pas fait découvrir grand chose.

Après une introduction convaincante, Jean-Pierre Le Goff peint le "malaise de la démocratie" en cinq grands tableaux : individualisme accru, faillite éducative, mutations du monde du travail, envahissement du culturel par le festif et émergence d'une "religiosité diffuse".

Hormis sur les mutations du monde du travail, les constats m'ont paru factuels mais l'esprit critique de l'auteur, qui fait flèche de tout bois, suscite d'abord une certaine gêne, puis lasse. J'avoue avoir tourné assez vite les pages sur le tout festif et la religiosité diffuse. Et j'ai, par ailleurs, été surpris de voir consacrer plus de pages à l'émergence d'une religiosité diffuse qu'à la faillite éducative. C'est-à-dire plus de place à un symptôme du malaise qu'à l'une de ses causes majeures.

Sur les mutations du monde du travail, on adhère facilement à l'opinion qu'on n'évite pas qu'un chômeur souffre de son isolement en lui versant des allocations. En revanche, les critiques sur les nouvelles méthodes de management m'ont semblé ignorer le contexte de leur introduction : dés-industrialisation et recherche de productivité dans les activités tertiaires. Les emplois n'étant plus les mêmes, le rôle des salariés changeait : moins de contrôles, plus d'initiatives mais aussi plus de responsabilité.

Mais la déception à la lecture du livre tient surtout à ce que Jean-Pierre Le Goff attend les vingt dernières pages pour évoquer le rôle que pourraient jouer les partis politiques pour permettre au pays d'échapper maintenant, au moins partiellement, aux dérives régressives qu'il dénonce. Mais, est-ce qu'ils ne leur incombait pas, au premier chef, de les éviter ? Cela n'a-t-il pas à voir aussi avec le "malaise dans la démocratie" ?

Finalement, un livre clair et bien construit mais plus à l'aise dans la peinture des symptômes que dans la mise en évidence des causes. En conséquence, les remèdes esquissés dans la conclusion paraissent bien anodins : suffira-t-il d'apprendre à nouveau aux jeunes français l'histoire de leur pays pour redonner à la France une ambition ?
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Malaise dans la démocratie

Pour qui a lu en son temps les oeuvres de Gilles Lipovetski , d'Alain Finkielraut, d'Emmanuel Todd, et de Régis Debray (Auteurs souvent référencés dans ce livre), Jean-Pierre le Goff ne nous apprend que peu de choses, pour ne pas dire : rien!.... Ce livre semble tout droit extrait d'une bibliothèque poussiéreuse des années 70.

Voir de la spiritualité en toute chose relève plus, d'un exercice de style plutôt que d'une véritable réflexion. (L'athéisme de Marx n'était-il pas une religion comme une autre ?...)

Quant-à vouloir attribuer des vertus éducatives aux militaires cela ne me semble pas être une idée, sinon très novatrice, mais sûrement avec des résultats improbables.

De la lecture de ce livre, je n'en retiendrai quasiment rien, pas même l'envie de le relire.

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Malaise dans la démocratie

Ayant vu et écouté l'auteur dans le "Journal de l'histoire", sur la chaîne du même nom, j'ai acheté son livre et je l'ai lu, non sans me rendre compte qu'ici et là, il avait été mal jugé par tous ceux qui crient à l'extrême-droite chaque fois qu'un penseur s'avise de penser. Le Goff est un modéré, et son livre, ses propos, son étude de la culture contemporaine, ne font pas de lui un "mécontemporain" à la Finkielkraut ou un imprécateur comme Philippe Muray. Il analyse et observe posément les changements radicaux qui affectent l'homme contemporain, dès sa naissance : enfant produit par "du désir d'enfant", éducation, consommation culturelle, façon de travailler, de "faire la fête" et spiritualité. Ses analyses soulignent la césure de civilisation qu'ont représenté Mai 68 et ses suites : 68 n'est pas moins que la création d'un homme nouveau, ambition de toutes les révolutions, comme le romancier Michel Houellebecq l'avait bien vu. Cet homme nouveau se trouve pris dans un système politique démocratique dont le bon fonctionnement repose a priori sur la présence et l'action de citoyens lucides et responsables - espèce éteinte -, pas sur des enfants attardés, jouisseurs et obsédés de leurs propres droits et des devoirs des autres envers eux. C'est pourquoi le propos entier du livre est éminemment politique, et il est porté par une espérance en l'avenir : l'auteur n'espère pas une restauration de la civilisation ancienne, mais une reconstruction du lien démocratique, malgré les obstacles. C'est donc un livre optimiste.
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Mes années folles - Révolte et nihilisme du peu..

Le sociologue Jean-pierre Le Goff retrace ici sa vie et ses combats de jeune étudiant en 1968, engagé dans le mouvement maoïste. il retrace ici ces évènements avec lucidité et honnêteté. Il analyse la rupture qu'a entraîné mais 1968 dans le cadre plus large de la transformation de la France des 30 glorieuses.

J'ai apprécié du même auteur la fin du village ainsi que malaise de la démocratie. Il anime le club Politique autrement dont on peut voir les conférences à partir de son site.
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Mes années folles - Révolte et nihilisme du peu..

Avec un demi-siècle de recul, l’auteur revisite ses années post soixante-huitardes avec une acuité non dénuée d’ironie. “Folleˮ est bien le mot juste pour désigner cette période où les lobotomisés de la gauche extrême, trotskiste, mao des diverses sectes, petits bourgeois en quête de révolution et de leur nombril ont exercé, avec le parti des “intellectuelsˮ, une dictature sans partage au moyen de l’intimidation, de la violence physique souvent. On y retrouve la crapule en chef, Sartre, guignol jamais avare de propos abjects pour continuer dans sa compromission avec la barbarie communiste et sa prudente neutralité avec l’occupant nazi, un “engagéˮ, comme il s’auto proclamait. Et que dire des maoïstes, jamais en retard d’une crapulerie, n’est-ce pas M July, Sollers, Althusser et autres idiots, même pas utiles, comme les appelait Lénine. Les groupuscules sont retournés à leur milieu, leur carrière journalistique, universitaire, oublieux, sans jamais reconnaitre, à de rares exceptions dont l’auteur, leur dévoiement, aveuglement… On retrouve, cinquante ans plus tard, la même continuité avec le wokisme, l’Islam ayant remplacé le communisme comme religion. 1968, l’année où les fils de bourgeois balançaient des pavés sur les fils de prolo, au nom du salut du prolétariat. Sauver le peuple n’est pas simple, surtout contre lui ! Les nouveaux allumés veulent sauver la planète, méfions-nous, ils ont retrouvé la recette des cocktails Molotov…
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