AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782221267349
432 pages
Robert Laffont (21/09/2023)
4/5   1 notes
Résumé :
Dans ce livre vivant et lucide, Jean-Pierre Le Goff explore une époque qui a entraîné un glissement anthropologique dont nous continuons de subir les effets.

« Les années folles qui ont suivi Mai 68 donnent lieu à des interprétations qui oscillent entre la nostalgie et le rejet.
L’état d’esprit de l’époque, les Trente Glorieuses, n’avait rien de dépressif, il était au contraire transgressif et jubilatoire. C’est peut-être cela qu’il est diffici... >Voir plus
Que lire après Mes années folles - Révolte et nihilisme du peuple adolescent après Mai 68Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec un demi-siècle de recul, l'auteur revisite ses années post soixante-huitardes avec une acuité non dénuée d'ironie. “Folleˮ est bien le mot juste pour désigner cette période où les lobotomisés de la gauche extrême, trotskiste, mao des diverses sectes, petits bourgeois en quête de révolution et de leur nombril ont exercé, avec le parti des “intellectuelsˮ, une dictature sans partage au moyen de l'intimidation, de la violence physique souvent. On y retrouve la crapule en chef, Sartre, guignol jamais avare de propos abjects pour continuer dans sa compromission avec la barbarie communiste et sa prudente neutralité avec l'occupant nazi, un “engagéˮ, comme il s'auto proclamait. Et que dire des maoïstes, jamais en retard d'une crapulerie, n'est-ce pas M July, Sollers, Althusser et autres idiots, même pas utiles, comme les appelait Lénine. Les groupuscules sont retournés à leur milieu, leur carrière journalistique, universitaire, oublieux, sans jamais reconnaitre, à de rares exceptions dont l'auteur, leur dévoiement, aveuglement… On retrouve, cinquante ans plus tard, la même continuité avec le wokisme, l'Islam ayant remplacé le communisme comme religion. 1968, l'année où les fils de bourgeois balançaient des pavés sur les fils de prolo, au nom du salut du prolétariat. Sauver le peuple n'est pas simple, surtout contre lui ! Les nouveaux allumés veulent sauver la planète, méfions-nous, ils ont retrouvé la recette des cocktails Molotov…
Commenter  J’apprécie          80
Le sociologue Jean-pierre le Goff retrace ici sa vie et ses combats de jeune étudiant en 1968, engagé dans le mouvement maoïste. il retrace ici ces évènements avec lucidité et honnêteté. Il analyse la rupture qu'a entraîné mais 1968 dans le cadre plus large de la transformation de la France des 30 glorieuses.
J'ai apprécié du même auteur la fin du village ainsi que malaise de la démocratie. Il anime le club Politique autrement dont on peut voir les conférences à partir de son site.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
.
PARENTS GAUCHISTES vs ENFANTS WOKISTES


(...) Ces années folles ont constitué le creuset premier et bouillonnant d’un gauchisme qui a connu un curieux destin. Alors qu’il avait les traits d’une contre-culture portée par la révolte d’un peuple adolescent, il a fini par former un nouvel air du temps. De minoritaire, voire marginale dans ses formes les plus extrêmes, cette contre-culture s’est répandue dans la société, a pénétré les partis de gauche et les institutions, devenant culturellement dominante dans le secteur de l’éducation, de la culture, du journalisme devenu militant, et même du showbiz s’érigeant en nouveau donneur de leçons.

L’anticonformisme d’antan est devenu un nouveau conformisme drapé sous les habits de l’ancien, la transgression et les risques en moins. Que peut encore signifier la révolte contre les tabous, l’autoritarisme, le moralisme d’une autre époque dans une société nouvelle devenue permissive ?

Ayant été éduqués dans l’ancien monde où l’histoire, la littérature, la philosophie occupaient encore une place importante dans l’enseignement, nous étions, à notre façon, des « héritiers rebelles », en rupture, mais des « héritiers quand même », malgré nous, tout au moins pour la frange la plus cultivée de notre génération. Nous disposions d’acquis intellectuels qui ne s’effacent pas si facilement.

Les élites au pouvoir de l’époque se sont trouvées confrontées à une révolte de jeunes lettrés nourris par la même culture et nous étions encore considérés comme les futures élites de la nation. Contrairement à la légende noire d’une répression sauvage entretenue par les soixante-huitards et leurs descendants, elles ont fait preuve d’une relative tolérance et mansuétude à notre égard.

Quand ils sont devenus adultes et ont commencé à vieillir, les gauchistes soixante-huitards se sont trouvés dans une situation paradoxale : comment assumer clairement une position d’autorité, tout particulièrement dans l’éducation des enfants, quand les repères traditionnels de l’autorité ont été mis à mal ? Quel héritage culturel transmettre aux nouvelles générations quand celui-ci a été rejeté ?

En guise d’héritage, nombre de soixantehuitards ont laissé derrière eux les ruines de l’ancien monde et leurs désillusions révolutionnaires sans comprendre ce qui s’était passé et sans souci de reconstruction. Leurs héritiers en mal de filiation reprirent à leur compte une posture faite de provocation et de dérision dans une société marquée par l’« ère du vide » des années 1980. (...)



.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jean-Pierre Le Goff (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Le Goff
Jean-Pierre Le Goff - Mes années folles : révolte et nihilisme du peuple adolescent après mai 68
autres livres classés : histoireVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (13) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3200 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}