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4.06/5 (sur 272 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Pików , le 03/03/1761
Mort(e) à : Uładówka , le 02/12/1815
Biographie :

Grand seigneur polonais d'éducation française, le comte Jean Potocki (Jan Nepomucen Potocki) fut savant, artiste et homme politique.
Après une enfance aristocratique, il fit des études en Suisse, en langue française, et connut une jeunesse militaire en Hongrie.
Il fut le fondateur des études de langues et civilisations slaves, publiant une série de travaux importants étayés par des recherches ethnologiques, historiques et linguistiques effectuées sur le terrain.

Amateur de voyages, et grand amateur de contes et de traditions populaires, Potocki en écouta et en nota à Constantinople, en Tunisie, en Espagne, au Maroc ou en Europe Centrale. Il publia également des récits de voyage.

En 1789, il fonde à Varsovie un club politique progressiste et une « imprimerie libre », et publiera quelques pamphlets.
En 1804, la situation politique ayant changé, il offre ses services au tsar, préconisant la conquête, dans un but civilisateur et commercial, d'une grande partie de l'Asie (dont l'Afghanistan).
Il écrit dans sa jeunesse un Recueil de Parades, une opérette (Les Bohémiens d'Andalousie) et quelques contes et apologues, et travaille dès 1797 au Manuscrit trouvé à Saragosse, achevé peu avant sa mort, mais resté inédit.

Jean Potocki se suicide en 1815.

Le Manuscrit trouvé à Saragosse a été adapté au cinéma par Wojciech Has (Pologne) en 1965.

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Source : www.bibliomonde.com
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Jean Potocki : Manuscrit trouvé à Saragosse
Dans une pièce de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement, Olivier BARROT présente le roman "Manuscrit trouvé à Saragosse" de l'aristocrate polonaisJean POTOCKI publié en 1804.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Manuscrit trouvé à Saragosse
Quand on a passé trente ans, on peut encore éprouver un grand attachement et même l'inspirer. Mais malheur à l'homme de cet âge qui veut se mêler aux jeux des jeunes amours. La gaieté n'est plus sur ses lèvres, la tendre joie dans ses yeux, l'aimable déraison dans son langage. Il cherche les moyens de plaire et n'a plus l'instinct facile qui les fait trouver. La troupe maligne et folâtre l'a reconnu et fuit à tire-d'aile chercher les groupes de la jeunesse.
Page 472 (Edition J Corti)
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Ainsi lorsque accablés par la douleur, nous ne voyons plus devant nous qu'un sombre avenir, la providence soigneuse de nos destinées rallume des lueurs inespérées qui nous remettent dans le chemin de la vie.
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Chez presque tous les hommes, l’action du moi n’est jamais suspendue : vous retrouvez leur moi dans le conseil qu’ils vous donnent, dans les services qu’ils vous rendent, dans les liaisons qu’ils recherchent, dans les amitiés qu’ils forment. Passionnés pour leur intérêt le plus éloigné, indifférents pour tout le reste. Et lorsqu’ils trouvent sur leur chemin un homme indifférent à l’intérêt personnel, ils ne le peuvent comprendre, ils lui supposent des motifs cachés, de l’affectation, de la folie. Ils le rejettent de leur sein, l’avilissent et le relèguent sur un rocher de l’Afrique.
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Nous nous rions de la présomption de ceux qui imaginent que pour lire il suffise de l’organe matériel de la vue. Cela pourrait suffire en effet pour de certaines langues modernes, mais dans l’hébreu, chaque lettre est un nombre, chaque mot une combinaison savante, chaque phrase une formule épouvantable qui bien prononcée avec toutes les aspirations et les accents convenables pourrait abîmer les monts et dessécher les fleuves. Vous savez assez qu’Adunaï créa le monde par la parole, ensuite il se fit parole lui-même. La parole frappe l’air et l’esprit, elle agit sur les sens et sur l’âme. Quoique profane, vous pouvez aisément en conclure qu’elle doit être le véritable intermédiaire entre la matière et les intelligences de tous les ordres.
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On reproche aux Espagnols une certaine gravité qu'ils mettent dans leurs manières, mais c'est pourtant en évitant la familiarité que nous savons être fiers sans orgueil et respectueux avec noblesse.
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Je m'élançai sur mon cheval et, le mettant tout de suite au plus grand trot, j'arrivai au bout de deux heures sur les bords du Quadalquivir qui n'est point là ce fleuve tranquille et superbe dont le cours majestueux embrasse les murs de Séville. Le Quadalquivir au sortir des montagnes est un torrent sans rives ni fond, et toujours mugissant contre les rochers qui contiennent ses efforts.
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La fin d'un ambitieux fait toujours beaucoup d'effet parmi les hommes. C'est une grande chute, ils en sont émus et surpris.
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Lorsque j'eus achevé ma dix-septième année, mon père songea à me faire entrer au régiment des gardes wallonnes et en écrivit à un de ses anciens camarades sur lesquels il comptait le plus. Ces dignes et respectables militaires réunirent en ma faveur tout ce qu'ils avaient de crédit, et obtinrent une commission de capitaine.
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J'avais donc quinze ans lorsque je vis pour la première fois le brave et digne Testalunga, le plus honnête et vertueux bandit qu'il y ait eu en Sicile.
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Voyages de Hafez en Arabie.
Hafez sortit du café en témoignant peu d'estime pour le parleur. Il fut suivi jusqu'à son "hann" [khan, hôtellerie des caravanes] par un habitant d'El-Catif qui lui dit :
"Seigneur étranger, j'ai été témoin de la conversation que vous avez eue dans le café et je crains qu'elle ne vous ait donné des idées fausses sur le gouvernement de notre ville. L'homme qui vous a parlé tâche de vous faire accroire qu'il peut faire faire au peuple ce qu'il veut, mais nous savons tous que son art consiste à savoir d'avance ce que le peuple veut, et alors d'avoir l'air de le lui persuader. Cependant cet air d'autorité a fait penser qu'il pourrait être dangereux et on le ménage, mais ceux qui travaillent gardent le silence, et c'est ainsi que dans nos jardins vous n'entendez ni l'araignée ni le ver à soie, tandis que vous êtes étourdi par les cigales et les hannetons."
p. 261
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