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Citations de Jeffery Deaver (304)


C’était sans doute vrai, pense Kohl. Mais il savait aussi que depuis l’arrivée au pouvoir d’Hitler, trois ans auparavant, la cécité était devenue une maladie nationale. Ou bien les gens dénonçaient leurs concitoyens pour des « crimes » dont il n’avait pas été témoins, ou bien ils oubliaient les détails d’événements auxquels ils avaient réellement assisté. Sin on ne savait trop, on risquait de se retrouver à Alex, le siège de la Kripo - ou au quartier général de la Gestapo dans Prinz-Alberchstrasse pour examiner des quantités des photographies de traîtres recherchés. Personne n’avait envie d’aller dans ces endroits; les témoins d’aujourd’hui pouvaient être les détenus de demain.
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Margaret Lukas regarda les familles présentes à l’hôtel Ritz Carlton.
Harold et elles se tenaient à l’entrée principale, où des centaines de gens se rassemblaient pour le dernier dîner de l’année. (...)
Quinze minutes avant que sonnent huit heures.
« Rien, Margaret », dit la grosse voix dans son écouteur, celle de C.P. Ardell.
Il était en bas, à l’entrée qui donnait sur le parking du Ritz, jouant les fêtards passablement éméchés. (...)
Et tous recherchaient un homme dont ils n’avaient pratiquement pas de description.
Probablement blanc, probablement de taille moyenne.
Avec, probablement, un crucifix en or au cou.
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Quinze minutes avant que sonnent huit heures.

« Rien, Margaret », dit la grosse voix dans son écouteur, celle de C.P. Ardell.

Il était en bas, à l’entrée qui donnait sur le parking du Ritz, jouant les fêtards passablement éméchés. Il portait une tenue beaucoup plus décontractée que Margaret : jean taché et blouson de motard en cuir, sans oublier la casquette des Redskins, qu’il avait mise non pas à cause du froid, mais parce qu’il n’avait pas de cheveux pour cacher son oreillette. Il y avait dans l’hôtel, la galerie marchande et les alentours, soixante-cinq autres agents en civil, armés de plus d’engins qu’on n’en trouverait dans une compétition de tir à El Paso.
Et tous recherchaient un homme dont ils n’avaient pratiquement pas de description.
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Margaret Lukas regarda les familles présentes à l’hôtel Ritz Carlton.
Harold et elles se tenaient à l’entrée principale, où des centaines de gens se rassemblaient pour le dernier dîner de l’année. Margaret portait un tailleur bleu nuit qu’elle avait dessiné et cousu elle-même. Coupé près du corps dans un tissu luxueux, il était composé d’une veste et d’une longue jupe plissée. Elle avait ménagé un pli spécial dans la veste pour s’assurer que le Glock 10 mm à sa hanche ne gâcherait pas les lignes élégantes du vêtement. C’était la tenue parfaite pour aller à l’opéra ou dans un restaurant chic, mais elle ne l’avait en fait portée qu’à des mariages et des enterrements. Elle l’appelait son tailleur « marié-enterré ».
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Parker approcha de la lettre la puissante lampe d’examen. Il se pencha au point qu’il entendit une de ses vertèbres cervicales craquer.
Parle-moi, demanda-t-il en silence au morceau de papier. Dis-moi tes secrets.
Le fermier n’a qu’une cartouche dans son fusil, et les faucons sont si éloignés les uns des autres qu’il ne peut en toucher qu’un…
Il se demanda si le commanditaire avait tenté de déguiser son écriture. Beaucoup de criminels – par exemple les kidnappeurs écrivant une demande de rançon – déguisent leur écriture pour rendre les comparaisons plus difficiles.
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« Un fantôme ! » murmura Margaret d’un ton cynique.
Il se pencha de nouveau sur la lettre et étudia le papier froid et les lettres noires. Il la lut plusieurs fois.
La fin est nuit.
Parker remarqua qu’il n’y avait pas de signature. Cela pouvait sembler une observation futile, sauf qu’il avait participé à plusieurs affaires où le criminel avait signé ses lettres de demande de rançon ou de revendication. Une d’elles était fausse, visant à égarer les enquêteurs (même si la signature avait fourni un échantillon de l’écriture du criminel qui avait finalement permis son inculpation). Dans un autre cas, un kidnappeur avait vraiment signé de son nom, peut-être un geste automatique dans la confusion de l’enlèvement. Le criminel avait été arrêté dix-sept minutes après que la famille de la victime eut reçu la demande de rançon.
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Emma hurla.
– Chérie ! Chérie ! cria son mari.
Un visage les observait à travers la fenêtre de derrière. L’homme avait la tête couverte d’un bas, mais on distinguait sa coupe en brosse, ses cheveux blonds et un tatouage en couleurs dans son cou. Ses yeux semblaient presque surpris de voir des gens si près. Il portait une veste de treillis. Il frappa au carreau. Dans l’autre main, il tenait un fusil, canon dressé. Il souriait de manière sinistre.
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Emma ne quittait pas des yeux le pistolet noir dans la main du grand type
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En outre, elle possédait un passé pittoresque.
Le propriétaire d’un gros abattoir de Chicago l’avait fait construire avant la Seconde Guerre. Des années plus tard, on découvrit qu’il avait amassé une partie de sa fortune en vendant de la viande au marché noir et en détournant le système de rationnement mis en place pour nourrir les troupes. En 1956, on avait retrouvé son corps flottant à la surface du lac. Sans doute avait-il été victime d’anciens combattants qui avaient eu vent de sa combine et l’avaient assassiné, avant de fouiller la maison à la recherche du butin honteux qu’il avait caché là.
Aucun fantôme n’apparaissait dans les diverses versions de sa mort, mais Emma et Steven ne pouvaient s’empêcher de broder. Quand ils recevaient des amis, ils s’amusaient à repérer qui, parmi eux, laissait les lumières allumées et qui bravait l’obscurité après avoir entendu ces histoires.
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Des pas ?
Non, impossible. Les autres résidences secondaires autour du lac étaient vides en ce vendredi après-midi glacial du mois d’avril.
Emma Feldman, la petite trentaine, posa son martini sur la table de la cuisine où elle était assise, face à son mari. Elle coinça une mèche de cheveux noirs bouclés derrière son oreille et s’approcha d’une des fenêtres sales. Elle ne vit que les bouquets denses de cèdres, de genévriers et de sapinettes noires accrochés au flanc d’une colline escarpée, dont les rochers ressemblaient à des os jaunis et lézardés.
– C’était quoi ? demanda son mari.
Elle haussa les épaules et revint s’asseoir.
– Je ne sais pas. Je n’ai rien vu.
Dehors, le silence régnait à nouveau.
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Le silence.
Les bois autour du lac Mondac étaient totalement calmes, à mille lieues de la ville grouillante et chaotique où le couple vivait durant la semaine.
Ce silence était brisé uniquement par le a-hoo-ah d’un oiseau lointain, le chant caverneux d’une grenouille.
Et soudain : un autre bruit.
Un bruissement de feuilles, deux craquements impatients comme des branches qui se brisent.
Des pas ?
Non, impossible. Les autres résidences secondaires autour du lac étaient vides en ce vendredi après-midi glacial du mois d’avril.
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Dehors régnait toujours une atmosphère aussi lourde, immobile dans un ciel jaunâtre, et les immeubles environnants étaient maculés de suie comme des ossements calcinés.
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Tout se mit à tanguer autour d'elle dans une obscurité épaisse trouée de lueurs fugitives , zigzagantes, emportées par des lambeaux de ténèbres tourbillonnantes.
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La mort a toujours été une bonne affaire pour les vivants.
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Le coucher de soleil, grâce à la saleté flottant dans l’atmosphère, offrait un spectacle magnifique.
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Un criminologue est un homme de la Renaissance. Il lui faut connaitre la botanique, la médecine, la chimie, la littérature, la mécanique. Plus il sait de choses - que la cendre à haute teneur en strontium provient sans doute d'un incendie sur une autoroute, que " faca" signifie couteau en portugais, que les Éthiopiens n'utilisent pas de couverts et mangent exclusivement avec leur main droite, qu'une balle , qui porte cinq éraflures incurvées vers la droite, ne peut pas avoir été tirée par un Colt -, plus il a de chances de faire un rapprochement susceptible de donner un visage à l'inconnu dont il a relevé les traces sur la scène de crime.
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Il y avait des façons horribles de mourir.
Amélia Sach les connaissait toutes, du moins le croyait-elle. Mais elle ne se rappelait pas avoir vu quelque chose d'aussi cruel.
Rhyme l'avait appelée alors qu'elle se trouvait encore à Westchester pour lui dire de revenir au plus vite à Manhattan afin de lui décrire deux scènes de crimes commis, apparemment, à quelques heures d'intervalle, par quelqu'un qui s'était baptisé lui-même l'Horloger.
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Danser dans les chaussures en cuir souple, les muscles chauds, la peau à la fois réchauffée par le sang et rafraîchie par la transpiration, le corps tout entier vibrant comme une dynamo en perpétuel mouvement. La souffrance, aussi. Paul Schumann croyait qu’à souffrir beaucoup on apprenait beaucoup. C’était bien de ça qu’il s’agissait, en somme.
Mais il aimait surtout ces séances d’entraînement parce que, comme pour la boxe elle-même, le succès ou l’échec reposait uniquement sur ses épaules larges marquées de quelques cicatrices et dépendait de la vivacité de ses pas comme de la puissance de ses poings et de son esprit.
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Les blessés étaient, d’une certaine façon, encore plus affreux à voir. Ils pleuraient, hurlaient et gémissaient, et appelaient leur mère, leur père, et quand on avait entendu ça, on ne l’oubliait jamais. Jamais.
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Adolf Hitler dirige le pays. Apparemment, ça n’affole personne. Il y a eu une grande manifestation contre lui, il y a deux ans, à Madison Garden. On ne pouvait plus circuler. Du coup, j’ai raté les deux premiers rounds d’un combat de boxe dans le Bronx. Je l’ai eue mauvaise… C’est tout.
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