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Citations de Jihad Darwiche (30)


Un soir que Nasreddine revenait de son travail dans les champs avec des vêtements sales et crottés, il entendit chanter et rire et il comprit qu’il y avait une fête dans les environs.
Or, chez nous, quand il y a une fête, tout le monde peut y participer. Nasreddine poussa donc la porte de la maison et sourit de bonheur: une bonne odeur de couscous se dégageait de la cuisine. Mais il ne put aller plus loin: il était tellement mal habillé qu’on le chassa sans ménagement.
En colère, il courut jusqu’à sa maison, mit son plus beau manteau et revint à la fête. Cette fois on l’accueillit, on l’installa confortablement et on posa devant lui à manger et à boire.
Nasreddine prit alors du couscous, de la sauce et du vin, et commença à les verser sur son manteau. Et il disait: « Mange mon manteau! Bois, mon manteau! »
L’homme assis à son côté lui dit: « Que fais-tu, malheureux, es-tu devenu fou ? »
« Non, l’ami, lui répondit Nasreddine. En vérité, moi je ne suis pas invité; c’est mon manteau qui est invité. »
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Nasreddine vint frapper un jour à la porte de
sa vieille voisine Fatima
Ma soeur ! Peux-tu me prêter une de tes
marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas.
Bien sûr, lui dit-elle, je vais te la chercher.
La voisine revint avec une marmite de taille
moyenne qu'elle donna à Nasreddine.
Le lendemain, Nasreddine posa une petite
marmite à l'intérieur de la première et frappa
a la porte de sa voisine.
- Merci beaucoup, ma soeur. Voilà ta mar­mite,
elle m'a rendu un grand service.
- Mais, Nasreddine, la petite n'est pas à moi
- Mais si! La nuit, ta marmite a accouché
d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient
de droit.
La voisine se moqua de la crédulité de
Nasreddine, mais fut contente de gagner une
petite marmite.
Trois jours plus tard, Nasreddine Hodja
frappa à nouveau à la porte de sa voisine.
Petite soeur, peux-tu encore me prêter une
de tes marmites?
- Avec joie, lui répondit-elle. Je m'en vais te
prêter la plus grande et la plus belle.
La voisine espérait, en son for intérieur,
récupérer une deuxième belle marmite.
Nasreddine prit la grande marmite, remercia
sa voisine et rentra chez lui.
Deux jours passèrent, puis quatre, puis sept,
sans aucune nouvelle de Nasreddine.
La voi­sine commença à s'inquiéter sérieusement.
Elle finit par frapper à la porte de son voisin.
- Petit frère, lui dit-elle, tu as oublié de me
rendre ma marmite.
- Je n'ai point oublié, mais je ne savais pas
comment t'annoncer la mauvaise nouvelle.
En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle
marmite est morte la nuit dans des souffrances
abominables.
- Ne serais-tu pas en train de te moquer de
moi, Nasreddine ? Où a-t-on entendu parler de
marmite qui meurt ?
- Malheureusement, voisine, dans la vie.
tous ceux qui enfantent meurent un jour. Tu as
bien accepté que ta première marmite
accouche, il faudra bien admettre maintenant
que la seconde est morte.
Et le Hodja garda la grande marmite.
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Nasreddine dit à son fils : "As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer. Il ne faut pas écouter ce que disent les gens"
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La mère en fut jalouse. Même son mari lui disait : C'est vrai, tu es très belle, mais Graine de Grenade est plus belle que toi.
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Un jour, sur le marché, Nasreddine aborda un homme :
- Bon Dieu ! lui dit-il, comme tu as changé ! Tu étais brun et te voilà tout à fait blond maintenant !
- Mais...
- En plus, je me rappelle que tu étais bien grand, et te voilà devenu plus petit que moi !
- Mais...
- Et la tache que tu avais sur la joue, elle a complètement disparu ! C’est vraiment déroutant !
- Mais...
- Franchement, Mustapha, j’ai failli ne pas te reconnaître !
- Mais ! je ne m’appelle pas Mustapha !!
- Ah bon ! Tu as aussi changé de nom ?
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A l'époque où les ponts étaient encore rares sur le fleuve, Nasreddine travaillait comme passeur. Avec sa petite barque, il faisait traverser les gens d'une rive à l'autre contre quelques misérables piécettes.
Un jour, un grand savant, les bras chargés de livres, prit place dans la barque. Nasreddine lui souhaita la bienvenue et parla avec lui de choses et d'autres. Le savant se rendit compte que Nasreddine ne maîtrisait pas bien la grammaire, et que sa façon de parler n'était pas très recherchée. Il lui demanda :
- Mon ami, n'es-tu jamais allé à l'école ?
- Non, lui répondit timidement Nasreddine en continuant de ramer.
- Alors, mon ami, sache que tu as perdu la moitié de ta vie.
Nasreddine fut vexé mais garda le silence.
Lorsque la barque fut parvenue au milieu du fleuve, un courant rapide la renversa, et les deux hommes se retrouvèrent à l'eau, assez loin l'un de l'autre.
Nasreddine vit le savant qui se débattait pour ne pas se noyer. Il lui cria :
- Est-ce que tu as appris à nager, maître ?
- Non, répondit le savant en continuant à se débattre.
- Alors, mon ami, tu as perdu ta vie toute entière !
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Il parlait, il parlait et la tortue écoutait, heureuse. Elle fermait à moitié les yeux et imaginait le monde merveilleux qui existait au-delà de l'oasis. A la fin, le crapaud s'endormait.
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Mon fils, nos chemins se séparent ici. Toi, tu vas vers la ville de Bagdad, moi, je vais dans l’autre sens. Alors nous allons partager comme convenu. Choisis donc vingt chameaux, je prendrai les vingt autres. Le marchand était malin. Il choisit les vingt chameaux qui étaient les mieux chargés, les attacha les uns derrière les autre et prit la route de Bagdad, alors que le vieux derviche partait avec les vingt chameaux qui restaient, dans l’autre sens.
Mais lorsque le marchand eut fait cinquante pas, il réfléchit et se dit : « Lui, c’est un vieux derviche qui passe sa vie à faire la prière ; que va-t-il faire avec tout ce trésor ? »
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Il est dit, dans la sagesse des sages, que pour chaque maladie il y a remède, sauf pour la bêtise car elle a rendu malade celui qui a tenté de la guérir.
Proverbe arabe
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Je jure par toi, mare aux aveux, si j'ai mangé le blé, je tombe en ton milieu.
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On ne connaît vraiment une ville que si on visite son marché.
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Depuis ce jour, l'âne se jura de ne plus jamais se mêler des affaires des autres.
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Nasreddine était allé au moulin pour moudre son blé? profitant d'un moment d'inattention du meunier, il se mit à puiser dans les sacs des autres paysans et à mettre dans le sien.

Soudain, le meunier l'aperçut :

-Que fais-tu, malheureux ?

-Je suis désolé ! Je suis idiot et je ne sais pas ce que je fais.

-Et pourquoi, dans ce cas, ne prends-tu pas dans ton sac pour mettre dans celui des autres ?

-Je suis idiot, mais pas à ce point; répondit Nasreddine.
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Mais Graine de Grenade avait peur. Elle dit : « je ne dormirai que si j’attache mes cheveux aux tiens, si je couds ma robe à la tienne et si je mets ma tête sur ton bras, et ta tête sur le mien. »

Gaine de Grenade tressa ensemble ses cheveux et les cheveux de sa mère, elle cousit sa robe à la robe de sa mère, elle posa sa tête sur le bras de sa mère et elle s’endormit.

Elle était très fatiguée. Elle ne sentit rien lorsque sa mère défit la tresse, lorsqu’elle décousit la robe et lorsqu’elle retira son bras. Graine de Grenade dormait et rêvait."
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La vie appartient à celui qui se lève tard.
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Dans cette région existe une tradition : au moment des fêtes, on offre aux enfants des poupées en sucre d'orge pour qu'ils se rappellent l'histoire de Chirine qui sut être plus forte que l'ogre.
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Un proverbe arabe dit :
" Celui qui s'occupe de ce qui ne le regarde pas, entend ce qu'il ne souhaite pas."
Comme tout proverbe, il a une histoire.
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Nasreddine était assis sous un arbre au bord de la route, lorsqu’un voyageur lui demanda :
- Combien de temps me faut-il pour atteindre la prochaine ville ?
- Marche ! lui répondit Nasreddine.
- Je te demande à combien de temps je suis de la prochaine ville, reprit l’homme.
- Marche, te dis-je.
L’homme, pendant que son interlocuteur était sourd, éleva la voix :
- Dans combien de temps...
- Marche donc ! le coupa Nasreddine.
L’homme reprit son chemin en marmonnant des insultes. Mais à peine avait-il fait quelques pas que Nasreddine l’appela et lui dit calmement :
- Si tu marches à ce rythme, il te faudra deux heures
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Voilà, mon histoire est terminée.
Dans ta poitrine, je l'ai cachée.
Si ma maison n'était pas si loin,
Je t'aurais amené deux sacs de raisins.
Tu aurais mangé jusqu'à plus faim.
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Il est dit, dans la sagesse des sages, que pour chaque maladie il y a un remède, sauf pour la bêtise car elle a rendu malade celui qui a tenté de la guérir.
Proverbe arabe
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