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Citations de Joanny Moulin (33)


Parallèlement, il est temps de songer à rénover Buckingham Palace. [...] Les vitres sont toujours sales, pour la bonne raison qu'il appartient aux services du Lord Chamberlain de les nettoyer à l'intérieur, et à ceux des Bois et Forêts d'en faire l'extérieur. Il est presque impossible d'y obtenir du feu, car il revient à certaines personnes de l'allumer... et à d'autres d'apporter des bûches.
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La publication du rapport d'une commission sur les conditions de travail dans les mines et les houillères révolte les consciences. De jeunes femmes, des filles y sont utilisées littéralement comme des bêtes de somme. Elles rampent à quatre pattes dans les galeries, quatorze ou seize heures par jour. Au moyen d'une chaîne qui leur passe entre les jambes, reliée à une ceinture de cuir, elles traînent des wagonnets lourdement chargés de charbon. La touffeur suffocante qui règne dans les boyaux de mine les contraignent [erreur de conjugaison de l'auteur] de travailler torse nu, vêtues d'un simple pantalon en toile de sac. Elles sont d'une maigreur étique, noircies de la tête aux pieds. Le labeur et la faim ratatinent leurs seins, au point que leur torse se confond avec celui des garçons. Le taux de mortalité chez ces malheureuses, qui passent la majeure partie de leur vie sous terre, est effrayant.
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Reine bourgeoise, pour qui le libéralisme économique équivalait à une loi de la nature, elle détestait les spéculations des milieux d’affaires et tous les jeux d’argent. Réticente pour cette raison à permettre aux Rothschild de devenir pairs du royaume, elle se voulait pourtant viscéralement dreyfusarde. Impératrice des Indes persuadée de la supériorité de la civilisation britannique, elle avait horreur du racisme et mettait un point d’honneur à respecter les religions différentes de ses centaines de millions de sujets.
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Au mois d’août 1836, […] elle [Victoria] se rend à Chiswick, à l’ouest de Londres, pour visiter l’asile Royal Victoria. Sous la supervision de l’honorable Miss Murray, l’Amicale des enfants s’y emploie à réformer quelque trois cents jeunes filles de moins de 15 ans. Ce sont des gamines des rues, enfants perdues de la misère, souvent dressées au chapardage, dont on ne sait trop que faire à Newgate et autres prisons. On en expédie quelques-unes ici, où on leur apprend l’existence de Dieu et assez de manières pour en faire des bonnes. Victoria ignore que les places qui les attendent sont généralement au Cap, en Australie ou au Canada.
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Le roi Guillaume [IV] est un homme de 65 ans, bon enfant mais facilement irritable et bourru, comme le vieux marin qu’il est. […] Les efforts maladroits qu’il fait pour se faire aimer de son peuple se retournent contre lui. Passe encore qu’il aille se promener dans Londres en redingote comme un simple bourgeois, et se laisse embrasser par les filles des rues. On s’étonne qu’il invite des passants à monter à bord de son carrosse pour les rapprocher de chez eux. On se désole qu’il crache par la portière. On trouve parfaitement ridicule qu’il s’endorme à l’Opéra. Comme il n’a pas l’élocution facile, on le tient pour un nigaud, bien qu’il soit loin d’être stupide. On l’appelle "Billy IV".
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La vie privée d'une reine d'Angleterre ne se démêle jamais de sa vie publique. Son mari, ses ministres, ses proches, ses enfants et petits-enfants, qui accédèrent à divers trônes européens, sont les personnages d'un roman aux ramifications innombrables. Un seul ouvrage ne peut évidemment pas suffire pour rendre entièrement justice à ce monde complexe. Pourtant, quelle belle histoire que celle de Victoria ! Ce livre prend le parti de la raconter en empruntant les formes de la fiction, mais en pariant que la réalité est plus passionnante que l'imagination. Tous les faits rapportés ont donc été vérifiés avec les méthodes de la recherche scientifique. Les dialogues eux-mêmes sont authentiques. Les moindres détails, de la couleur des vêtements aux indications météorologiques, ont fait l'objet d'un scrupuleux souci d'exactitude.

Avant-propos
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L’enthousiasme, la loyauté, la sympathie et l’affection que l’on me témoigne sont indescriptibles. Cela vaut la peine de se faire tirer dessus pour voir à quel point on est aimée
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Une chantepleure à la main, elle arrose les fleurs, répartissant très équitablement l’eau entre les pensées de la plate-bande et ses chaussons de satin rose.
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La beauté de la nature est le masque séducteur de la mort.
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L’absentéisme et les sinécures sont monnaie courante. Lors des réceptions, les invités résidant au palais [de Buckingham] peuvent errer des heures dans les escaliers et les corridors avant de rencontrer quelqu’un qui puisse leur indiquer leur chambre.
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Soudain le vieux Lord Rolle, qui a 82 ans, trébuche et dégringole au bas des marches. Il se relève et s’apprête à faire un deuxième essai.
"Ne puis-je pas venir à lui ?" s’écrie Victoria, qui déjà est descendue jusqu’au pauvre homme.
[…] Sans sourciller, quelques pince-sans-rire assurent les hôtes étrangers que c’est en réalité un droit de seigneur que d’exiger qu’un membre de la famille Rolle roule ainsi en plus de l’hommage.
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Personnage étonnamment complexe, elle résultait de multiples contradictions. (...)
Impératrice des Indes persuadée de la supériorité de la civilisation britannique, elle avait horreur du racisme et mettait un point d'honneur à respecter les religions différentes de ses centaines de millions de sujets.

Avant-propos
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La reine a besoin de se divertir. Elle veut des rires et des danses. Dès le lendemain, elle donne au château une immense fête avec un grand bal. Elle adore les quadrilles, dont la musique l’excite « à la folie ». Peu lui importe que la bonne société fronce les sourcils devant cette nouvelle entorse aux convenances.
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À bien des égards, le XXe siècle a démoli les édifices du précédent pour se bâtir avec ses gravats. Les modernes ont toujours tendance à réduire les têtes des anciens, en escaladant leurs monumentaux souvenirs pour s’y percher comme des nains sur les épaules de géants.
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Le député radical Joseph Chamberlain prône sa "doctrine de la rançon", selon laquelle les riches ne doivent être autorisés à le rester qu’à condition de financer par l’impôt de meilleures conditions de vie pour les pauvres. Au même moment, la société bourgeoise s’encanaille. Un nouveau genre de touristes participent en groupes à des visites guidées des quartiers pauvres, pour voir les taudis comme on irait au zoo.
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La princesse de Galles, après la naissance en février 1867 de son troisième enfant, la princesse Louise-Victoire, a été atteinte d'une maladie rhumatismale qui la fait boiter. Sans perdre un instant, les jeunes femmes distinguées de la bonne société en ont fait une mode. Les élégantes se promènent partout en claudiquant à la façon d'Alexandra.
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Victoria n’est pas spécialement intéressée par la petite princesse. Elle est, comme le prince, fort déçue que ce ne soit pas un garçon. Quoi qu’il en soit, elle éprouve une sorte de répulsion pour cet être minuscule, aux yeux fermés, qui ne lui semble par encore tout à fait humain. Les bébés sont de "vilains objets", de "simples plantes".
La question de savoir quel prénom elle portera n’est pas décidée. Pour le moment, c’est simplement "l’enfant". Deux fois par jour, Mrs Southey, la surintendante de la nursery, la présente à Sa Majesté, qui l’inspecte brièvement avant de vaquer à ses occupations.
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Elle n’éprouve aucune tendresse pour l’enfant qu’elle porte.
L’idée de l’accouchement, "l’horrible chose", la déprime. Surtout, elle prie pour que ce soit un prince.
"La chose est odieuse et si, après tout ce que je subis, je devais avoir une sale fille, je crois bien que je la noierais. Je ne veux rien d’autre qu’un garçon. Je n’aurai jamais de fille."
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Image symbolique de l'avenir du royaume, elle est aussi la promesse vivante que le souverain de demain aura la pureté de coeur d'une jeune fille. Le princesse personnifie l'espoir d'une monarchie parlementaire bienveillante et aimée de tous, garante de la pérennité des institutions britanniques. Son nom lui-même cristallise la fierté nationale.

Première partie. Chapitre 6
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Victoria passe de longues heures à faire des esquisses. Son maître de dessin, Richard Westall, peint son portrait. Il la représente dans son activité favorite, un carnet de croquis à la main, un crayon dans l'autre, un petit chien à ses genoux. Dans un décor bucolique, l'enfant est accoudée aux racines d'un chêne très britannique. Les branches basses du jeune arbre entourent un auguste vase de pierre, où sont sculptées en bas relief des silhouettes féminines, évoquant la grandeur de la Rome ancienne ou la gloire de la Grèce antique.

Première partie. Chapitre 5
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