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Critiques de John Brunner (158)
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Tous à Zanzibar

C'est dingue de voir que ce livre écrit, si je me souvient bien en 1968, annonçait déjà les problèmes du XXI eme siècle.



Des gens qui dorment dans les rues, émeutes, conflit tribaux et interethnique, montées des intégrismes religieux de, tout poil.



Brunner nous fait suivre le destin d'un grand nombre de personnages ,dans un monde surpeuplés, dirigé par un ordinateur. Le monde qu'il brosse n'est vraiment pas reluisant, mais il conclut son roman sur une note d'espoir.
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Tous à Zanzibar

Tous à Zanzibar est une dystopie. Ecrite en 1966, et publiée en 1968, elle nous projette dans un futur que l’on connaît bien aujourd’hui : l’année 2010. Et dans l’esprit de John BRUNNER ce futur c’est celui de la surpopulation, laquelle est illustrée par le fait que si l’on plaçait l’ensemble des êtres humains au coude à coude sur l’île de Zanzibar, ils la recouvriraient en entier. De manière plus pragmatique, cela implique la disparition de toute sphère privée, un contrôle génétique draconien et une anarchie urbaine généralisée.

À New York, Norman, un jeune Afro-Américain, travaille pour la toute-puissante General Technic (GT) dont le superordinateur Shalmaneser organise l’achat pur et simple d’un pays africain. Son compagnon d’appartement, Donald, apparemment un simple étudiant, est en fait recruté par les services secrets qui l’envoient s’emparer de la découverte d’un généticien d’un pays du tiers monde qui ferait de tous les bébés des génies prédéterminés.

Qualifié de non-roman par son auteur, Tous à Zanzibar est une oeuvre dont l’originalité est avant tout à rechercher dans sa technique narrative. Le récit est en effet totalement déconstruit, courant sur quatre pistes différentes, imbriquées les unes dans les autres, mais strictement délimitées afin que le lecteur désireux de ne pas lire telle ou telle partie puisse le faire sans inconvénient. En cela, la source d’inspiration revendiquée par John BRUNNER est John DOS PASSOS et sa trilogie U.S.A.

Il y a d’abord le Contexte qui, comme le mot l’indique, permet de se faire une idée globale de ce monde de 2010. Il y a ensuite Le monde en marche, composé de rapides vignettes, d’instantanés aux phrases parfois inachevées, sur l’époque et les humains qui la vivent. Et puis viennent les Jalons et portraits qui permettent à l’auteur de dresser le portrait détaillé d’êtres vivants divers et variés. Vient enfin la Continuité, laquelle est dédiée à l’intrigue du roman proprement dite, une histoire d’espionnage scientifique.

Cette structure est en outre dotée d’une prose très rythmée et très moderne, John BRUNNER montrant même une forte propension à l’inventivité en matière de vocabulaire. A ce niveau on peut d’ailleurs saluer la qualité de la traduction française.

Pour toutes ces raisons, Tous à Zanzibar est une oeuvre qui continue de faire date dans la Science Fiction. Néanmoins, il faut reconnaître qu’en tant que roman elle n’est pas particulièrement facile à lire, et que l’intrigue elle-même, si le lecteur ne recherche qu’elle, ne présente que peu d’intérêt, de même que les personnages principaux. C’est donc avec une impression mitigée que l’on referme l’ouvrage.
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Tous à Zanzibar

Tous à Zanzibar dépeint une sorte de présent parallèle aussi dérangeant que prophétique. Avec une structure narrative tout à fait singulière et une construction vraiment unique, qui peut apparaître comme décousue, ce roman sociologique proposait en 1968 une prospective sociale et géopolitique dont la pertinence a posteriori est fascinante de justesse. L’originalité du roman vient de la succession d’annonces légales acerbes, d’extraits de journaux angoissants, de rapports scientifiques dramatiques ou encore démoralisants, de publicités, de chansons qui s’intercalent entre les diverses intrigues et une multitude de personnages. John Brunner ébauche à travers cet ensemble hétéroclite un instantané d’une époque plutôt que le récit de quelques destins individuels. La lecture peut paraître complexe et laborieuse tant elle nécessite une attention soutenue mais, on se laisse rapidement embarquer dans ces aventures incroyables. Une lecture qui n’est pas dénuée d’humour, de pertinence et d’attractivité. Une œuvre visionnaire majeur de la Science-Fiction, qui continue de faire date dans ce genre littéraire, la réalité sociétale ayant largement dépassé la fiction sous bien des aspects.

Un classique dont certains devraient s'inspirer; à découvrir ou redécouvrir.
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Tous à Zanzibar

Publié en 1968, Tous à Zanzibar est une dystopie se projetant au début du XXIe siècle. Il est frappant de lire un livre des années 60 anticipant l'époque à laquelle nous vivons. Le monde est surpeuplé, des lois eugéniques régulent les conceptions de manière assez stricte (interdiction de concevoir des enfants si l'on a des prédispositions à certaines maladies ou handicaps). Une intelligence artificielle est censée aider à gouverner mais l'on se heurte un jour à ses limites ...

La construction choisie est particulière, puisque des parties assez classiques de récit sont entrecoupées de dépêches, publicités et autres. Cela figure certainement le bombardement de nouvelles et de sollicitations que l'auteur anticipait et qui est assez proche de notre réalité !
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Tous à Zanzibar, tome 1

L'année 2010 vue par John Brunner en 1968. New York est une ville surpeuplée qui est protégée par un dôme. La société multinationale General Technics est toute puissante grâce à son oridinateur géant Shalmaneser. Il est interdit d'avoir des enfants si on ne peut pas prouver que ses parents et grands-parents étaient exempt de toute anomalie génétique. Les loyers sont tellement exorbitants que la cohabitation est devenue la norme...



Donald Rogan et Norman House partagent un luxueux appartement où vont et viennent leurs petites amies qu'ils s'échangent à l'occasion. Norman est l'un des directeurs de la General Technics, choisi autant pour ses compétences que pour ses origines ethniques et religieuses (il est Aframéricain et musulman). Donald a été recruté pendant ses études universitaires par le gouvernement américain pour faire de l'espionnage industriel. La General Technics s'apprête à mettre la main sur le Beninia, un petit pays d'Afrique de l'Ouest où la population est très pauvre, mais vit en parfaite harmonie, malgré différentes religions et ethnies.



Donald est envoyé en mission au Yatakang, un puissant pays asiatique, où le professeur Sugaiguntung aurait mis au point une thérapie génique révolutionnaire.
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Sur l'onde de choc

John Brunner m’a beaucoup impressionné, que ce soit avec son célèbre « Tous à Zanzibar » sur la surpopulation, ou « Le troupeau aveugle » sur la pollution à outrance de notre environnement, dont le souvenir provoque encore chez moi des quintes de toux incontrôlables. Aussi attendais-je beaucoup de ce nouveau roman, sur un réseau informatique qui contiendraient l’ensemble des données possibles sur n’importe quel citoyen…



Pour le côté prospective, l’auteur a frappé juste. Alors qu’Internet n’était alors qu’un petit réseau rassemblant péniblement une poignée d’ordinateurs, Brunner avait déjà imaginé un monde où chaque citoyen était connecté en permanence à un tel réseau, où la plupart des décisions et des échanges d’information se font en ligne, et dans lequel des systèmes de surveillance analysent l’impressionnante quantité de données du réseau pour trouver des anomalies (et punir leur auteur). Il postule également des éléments, tels qu’un manque de relations sociales dans la population, ou des vies constituées de fragments éphémères sans cohérence, qui sont également dénoncés aujourd’hui.



Ceci dit, l’intrigue n’est pas vraiment à la hauteur du sujet. Les enjeux restent flous tout au long du roman ; on nous désigne bien un méchant facilement identifiable, mais sans pouvoir mettre le doigt sur le danger qu’il représente exactement : les faits les plus immoraux qu’on peut lui reprocher n’ont au final pas grand-chose à voir avec la trame principale. Les rebondissements sont très artificiels aussi, j’avais à chaque fois l’impression de voir le deus ex-machina arriver sur scène avec toutes ses poulies et ses ficelles. Même l’usage de l’argot, qui m’aide d’habitude à entrer dans le monde de l’auteur, m’a assez rebuté, et quelques expressions me sont restées incompréhensibles jusqu’au bout du roman.



Le livre me confirme l’impression que Brunner a une vision de l’avenir intéressante à découvrir, et je n’hésiterai pas à aller puiser à d’autres livres de sa bibliographie, mais la lecture de celui-ci ne m’a pas franchement emballé.
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La ville est un échiquier

La Ville est un Echiquier est un exercice de style qui ne pouvait être relevé par un des meilleurs auteurs de la nouvelle SF anglaise... (même si je n'aime pas les étiquettes).



Insérer une partie d'échecs tout en racontant une histoire qui tienne la route... Pari gagné.



Je ne suis pas un joueur d'échec, je ne sais même pas comment on déplace les différentes pièces... mais ce n'est pas grave vu que le roman est très bien construit. D'ailleurs, si on ne dit pas au lecteur qu'il assiste à une partie d'échecs, il peut l'ignorer tout à fait. Cela dit, tout roman policier ne tient-il pas de la partie d'échecs, avec son lot de bluff...? Bien sûr que si.



Boyd Hakluyt, le "héros", est pris dans un engrenage qui le dépasse, entre deux clans pour lesquels tous les coups sont permis. Assez peu (voire pas du tout) orienté SF, cela dit.
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L'Ère des miracles

L'ére des miracles est un à mon avis un trés bon brunner, c'est le premier que j'ai lu de cet auteur. Ce livre est beaucoup plus lisible que "que tous à zanzibar" nous n'avons pas ici d'impression de fouilli, il n'y a qu'une seule intrigue et bien faite.

Sur la forme et l'intrigue nous sommes assez proche de "frères de sang" de Marshall, "rencontre du 3ème type" ou encore du film "distrct 9"(qui à mon avis c'est largement inspiré de ce roman). L'ère des miracle à le ton et le rythme d'un polar.

Le schéma est relativement simple: un immense vaisseau spatial est suspendu au dessus d'une ville et demeure inabordable. Les sociétés humaine ont été profondément bouleversées par cet évênement, une économie, une religion et une dictature s'installent sous l'artefact mystérieux.

je ne vais pas faire mon teaser à l'américaine, mais nous avons ici: de l'action, du rythme et de le reflexion.
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Le Dramaturge

La planète Yan est étrange à plus d’un titre : son ancienneté est immense , elle porte la trace de cataclysmes , elle est parsemée d’énigmatiques artefacts qui défient l’interprétation. La population semble paisible mais se livre périodiquement sous l’influence d’une drogue à des orgies sexuelles et violentes qui servent apparemment à réguler la population. Autre aspect , malgré des différences anatomiques certaines , les Yanniens sont sexuellement compatibles avec les humains ce qui crée entre les autochtones et la petite colonie terrienne un groupe intermédiaire de terriens vivant « à la Yannienne » et de Yanniens imitant les terriens. L’arrivée d’un artiste interstellaire excentrique va faire exploser les équilibres et dévoiler d’incroyables mystères. Comme toujours chez Brunner l’action est plus psychologique que physique et sert à présenter le problème des rapports entre deux espèces et deux cultures . Intelligent et original (un peu comme chez U.Le Guin) .Un bémol tout de même ,la fin est un peu confuse.



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Tous à Zanzibar, tome 2

Suite des aventures de Donald Rogan et Norman House, mais aussi de tant d'autres personnages de ce roman foisonnant de John Brunner qui nous emmène de New York à l'Asie et l'Afrique dans un tourbillon impressionnant. Un livre à lire et à relire, même si le début du XXIème siècle est différent de celui qui a été imaginé en 1968 par John Brunner, un écrivain majeur de science-fiction, à découvrir ou à redécouvrir.
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Tous à Zanzibar

C'est étrange, je ne sais plus pourquoi je viens de me souvenir de ce roman que j'avais lu dans mes jeunes années (il y a donc très longtemps). A cette époque, je n'avais jamais lu de roman de Science Fiction et je croyais que tous ces romans étaient des récits d'aventures avec extra-terrestres, soucoupes volantes, etc...C'est pourquoi, cet ouvrage a été une vraie révélation (bien sûr, plus tard, dans la foulée, j'ai découvert 1984 et Le Meilleur des Mondes, j'ai même eu une période Isaac Asimov). A cette époque, je ne savais pas qu'un roman de Science- Fiction pouvait porter une vraie réflexion politique et sociologique sur l'évolution possible de notre société occidentale. Pour l'adolescente que j'étais : un vrai choc ! A relire en ce qui me concerne...
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Le Creuset du temps

Brunner , dans cet ouvrage , abandonne les horizons bouchés de notre pauvre planète pour le grand large de l’espace , notre espèce désespérante pour des végétaux intelligents , et le pessimisme noir pour un optimisme prudent . Mais la saga de ces êtres confrontés à la découverte de leur némésis ( un évènement cosmique qui va les éradiquer dans un futur lointain ) et qui mettent en œuvre des plans à long terme pour sauver leur espèce , ne peut qu’éveiller notre sympathie . Ou la colère de voir à quel point notre propre espèce est incapable de surpasser ses intérêts immédiats pour sauvegarder l’avenir de l’humanité !
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Tous à Zanzibar

Une mosaïque romanesque exceptionnelle, dès 1968, sur un monde qui explose de ses contradictions



Publié en 1968, construit très explicitement à la manière de la mosaïque conçue par John Dos Passos pour sa trilogie U.S.A., ce roman imposant et totalement précurseur brasse, dans un véritable torrent de récits entremêlés, les réalités sociales, politiques, économiques et technologiques d'un monde surpeuplé, quadrillé de clivages de toute nature, et livré progressivement à la folie rationnelle.



John Brunner détaillera par la suite certains des aspects de cette course à l'abîme dans des romans également imposants, mais davantage « spécialisés » : psychopathologies du quotidien et crises raciales dans "L'orbite déchiquetée"(1969), catastrophes écologiques dans "Le troupeau aveugle" (1972), chocs sociétaux liés à l'informatisation massive dans "Sur l'onde de choc"(1975).



Considéré à juste titre comme l'un des véritables monuments du genre, servi par son écriture audacieuse et néanmoins très travaillée (luxe que Brunner, débordé par les soucis de production "alimentaire", put trop rarement se payer, hélas), ce roman a aussi inscrit au panthéon des grands personnages de la SF, et du roman en général, l'ordinateur Shalmaneser, le penseur fictif Chad C. Mulligan, auteur du "Lexique de la déliquescence", Norman Niblock House, le responsable du personnel de la General Technics, ou encore Donald Hogan, l'agent spécial spécialiste de l'infiltration...



À noter dans l'édition Livre de Poche une remarquable préface de Gérard Klein, sans doute l'une des meilleures qu'il ait écrites dans ses différentes collections.

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Le livre d'or de la science-fiction : John ..

"Le livre d'or de la science fiction : John Brunner" : un ouvrage indispensable aux amateurs de John Brunner dans la mesure où il comprend une bibliographie quasi complète de l'auteur, onze textes inédits en français et cinquante pages de commentaires sur la carrière et l'auteur lui-même sous la forme d'une grosse préface.
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Le voyageur en noir (Le passager de la nuit)

Dans ce recueil de cinq nouvelles, un voyageur en noir doit tout faire pour que le chaos ne gagne pas.



C'est dans un univers de fantasy que John Brunner met en avant l'avidité des hommes où les souhaits et vœux accordés par le mystérieux voyageur en noir sont pour la majeure partie intéressés. Mais attention à la formulation car souvent l'interprétation littéral se retourne contre les hommes.



C'est une œuvre mettant en avant aussi la fragilité et l'équilibre précaire des sociétés humaines souvent au bord de la folie, la violence et la recherche du pouvoir. Ce voyageur a pour but de rétablir les forces en présence jusqu'à ce que le chaos soit vaincu.



Ces cinq nouvelles peuvent se lire dans le désordre. Elles sont assez courtes et permet de lire ce livre quasiment en une seule fois. Cependant, certaines nouvelles sont plus fouillées et travaillées que d'autres.



C'est une découverte de cet auteur pour moi même si je connais de nom son titre le plus connu "Tous à Zanzibar". L'auteur a une plume fluide donnant une facilité de lecture et de compréhension de ses écrits.
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Le jeu de la possession

D’où viennent les dons de Godwin Harpinshield ? Il voyage dans le temps, peut être régénéré , ne vieillit pas ,bé,éficie de ressources illimitées ,dans un Londres dystopique , il peut se retrouver instantanément à Bali ou ailleurs … Possédé , peut-être mais par qui ou quoi : extra-terrestres, mutants ,diables ou anges ? Son obsession pour une fillette rencontrée pendant le Blitz l’amènera à faire face à ce qu’il est réellement. Etrange roman qui ne s’éclaircit qu’à la toute fin
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Sur l'onde de choc

J'ai déja dit, il y a bien longtemps, que Brunner était pour moi l'un des auteurs d eSF les plus clairvoyants, et cette relecture et l'occasion parfaite d'une confirmation de cette opinion.Ce roman, qui a inspiré la série télé "Le caméléon", nous raconte les aventures d'une espèce de hacker de génie, capable à la fois de pénétrer les systèmes informatiques les mieux gardés, mais également de changer d'identité, de métier, de vie, en 5 minutes sans préparation, et sans jamais être démasqué.Naturellement, à un moment, il se découvre une attirance pour une fille - loin d'être bête, la fille, vraiment loin d'être bête - qui va l'emmener à la découverte d'une communauté refusant le mode d evie américain prédit par l'auteur. Des gens qui vivent donc "à la coule", loin du stress de la vie moderne, sans pour autant renier les plaisirs de la vie. Son arrivé va naturellement semer la pagaille, et lui donner l'occasion de révéler tout un tas de secrets gouvernementaux bien cachés.Bon, dit comme ça, ça a l'air simpliste, mais je suis loin d'avoir le talent de Brunner.J'ai ressenti en lisant ce roman l'impression totallement glaçante que l'auteur décrivait à merveille le côté orwellien de notre société de surveillance moderne, et décrivant en son personnage principal le prototype de ce qu'est Edward Snowden : un type formé par le gouvernement pour le gouvernement qui un jour, parce qu'il croit en les principes fondateurs de son gouvernement, choisit de révéler tout le paquet de sales petits secrets qu'il connaît. Et il en connaît un tas.Honnêtement, c'est le genre de lecture qui fait une impression vraiment bizarre : le gars savait déja en 73 dans quelle direction on allait. Et il le savait avec suffisament de précision pour écrire ce roman parfaitement articulé sur le culte du secret dans la civilisation de la transparence. Chapeau.Alors évidement, certains éléments sont curieux (les ordinateurs sont en fait un seul et même énorme machin). Mais dans l'ensemble, ça marche parfaitement bien.Lisez-le donc, vous verrez à quel point Brunner est un des auteurs méconnus de la SF. Méconnu ? Oui, parce que pour moi, il mérite une palce largement plus visible que celle d'auteur pour érudits de la SF.
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La planète Folie

Un livre vite lu, autant par sa longueur, à peine 200 pages, que par l'intérêt qu'il suscite. Une fois entamé la première page, je n'ai pu m'arrêter qu'à la fin tant l'histoire est bien racontée et prenante. L'auteur nous invite à suivre le récit de ses aventuriers, des colons terriens, venus s'installer sur une planète où l'humanité peut très potentiellement s'y développer, pour la plupart scientifiques triés parmi les meilleurs. On assiste donc à leur installation, leurs diverses expériences, jusqu'à ce qu'un élément plutôt anodin vienne bouleverser leur existence. Le scorbut est une maladie grave enraillée depuis les lustres sur Terre, et il suffirait aux malades d'ingurgiter des doses massives de vitamine C pour lutter efficacement contre. Seulement voilà, une bactérie inconnue empêche les colons de fixer la vitamine C, qui par ailleurs, commence à se raréfier dans les réserves. les colons se retrouvent face à un problème majeur de survie. D'autant que certains, la plupart des scientifiques, tirés au hasard pour servir de cobaye à quelque test inespéré, commencent à présenter des signes de folie, avoir des comportements dangereux envers les quelques 200 colons. Etrange également que les hallucinations dont sont sujets ces mêmes scientifiques et étrange également le cas de ce seul colon, parti en expédition et seul à ne pas souffrir de scorbut. L'auteur nous propose ici une réflexion sur la nature humaine et nous renvoie à des contextes historiques bien terriens. En effet les premiers colons au Canada ont utilisé la bière d'épinette pour combattre le scorbut. Le Canada, pays généralement pauvre en fruits auxquels étaient habitués les arrivants de l'Europe, n'a pu qu'aggraver la situation des premiers colons jusqu'à ce qu'ils trouvent des solutions alternatives, le plus souvent en les apprenant des autochtones. C'est en adoptant des habitudes alimentaires semblables à celles des Amérindiens qu'ils réussirent à adapter leur alimentation et améliorer leurs conditions de santé globale (source wikipedia). L'auteur retranscrit exactement ce récit historique dans son roman, transposé dans l'espace, le Canada ici représenté par la planète Asgard. Mais il va plus loin en posant la question quasi écologique du respect de la planète, de sa faune, de sa flore, de sa bio diversité. L'homme doit il transformer Asgard en une nouvelle terre ou s'adapter et apprendre à vivre dans ce nouvel écosystème? La réponse est simple, et donnée par notre propre Histoire. pour survivre, il est nécessaire d'accepter et de respecter le milieu qui nous accueille. Une réflexion philosophique en soit, sur la place de l'Humanité dans l'Univers.
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Tous à Zanzibar

Sinon, les femmes sont soit des putes, soit des génitrices (si elles n’ont pas de tare génétiques évidement, tout comme les hommes avec qui elles se reproduisent, re-évidement).



Bref, j’ai trouvé cette lecture fastidieuse, ennuyeuse et chiante à mourir, avec des personnages principaux dont je m’en bats les couilles. Tout comme Sur l’onde de choc du même auteur, il y a matière à réflexion avec des idées intéressantes, mais son style et ses histoires m’ennuient profondément. Je m’arrête là pour les romans de John Brunner.
Lien : http://caput-mortuum.fr/tous..
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La planète Folie

Ce roman parut en 1968 sous le nom original de Bedlam planet, raconte l'arrivée de colons sur une planète habitable nommé Asgard.



Une délégation d'êtres-humains vient s'installer sur cette nouvelle planète. Pour la plus-part, il s'agit de scientifique. Mais, un mal ronge peu à peu les terriens. Une bactérie s'est développé à l'intérieur de l'organisme inhibant l'assimilation de vitamine C.



Un court roman assez prenant, j'ai apprécié les trois quart où les colons essayent tant bien que mal à survivre. Cependant, j'ai moins bien aimé les passages où certains ont des hallucinations et la fin. Cela dit, c'est un bon livre où le style est agréable et plaisant.
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