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Critiques de John Gardner (32)
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James Bond 007 : Gagner, perdre ou mourir

James Bond quitte les services secrets et réintègre temporairement la Royal Navy pour une mission à haut risque. le voilà devenu apprenti pilote de chasse puis responsable de la sécurité à bord d'un porte avion dans un contexte pour le moins explosif.



Si gagner, perdre ou mourir est une pièce de collection difficile à dénicher, le roman devrait plaire à tous ceux qui apprécient les romans de Tom Clancy. L'intrigue est sensée se dérouler à la fin des années 1980 dans la période dite de glasnost et perestroïka, pourtant elle se révèle être d'actualité. le point fort de l'intrigue rappellera aux fans un jeu vidéo d'il y a quelques années, sorti sur une console aujourd'hui reléguée dans les limbes de la nostalgie.



Malgré une première de couverture et une édition soignée, l'éditeur a la mauvaise idée de nous raconter l'intrigue de ce qu'il faut qualifier comme un bon roman sur la quatrième de couverture. Ce choix est franchement regrettable car en dévoile beaucoup sur les rebondissements de l'intrigue. Malgré une influence cinématographique et quelques choix assez douteux (Bond omniscient se révèle comme de bien entendu un pilote remarquable et cela en quelques semaines ! avant de se permettre de tailler le bout de gras avec deux improbables « stewards » !!), les rebondissements et fausses pistes sont suffisamment nombreux pour nous tenir en haleine.



Le scénario nous réserve des parties bien différentes avec des nouveautés (le passage assez long à la base d'entrainement puis celle sur le navire sans oublier les scènes en avion) et des ennemis assez particuliers, dignes du grand Ian. Les personnages secondaires sont également de bonne facture. John Gardner parvient à mélanger avec brio nouveautés et respect de la tradition.



Voilà donc une bonne pioche qui vous récompensera de votre peine ! Mais à condition de ne pas lire la quatrième de couverture malgré la tentation ; vous voilà prévenus !
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James Bond 007 : Une question d'honneur

"Mon nom est Bond... James, Bond, j’ai dû me reconvertir dans la programmation informatique, mais bon au moins maintenant je roule de nouveau en Bentley…."

Imaginez-vous un seul instant que Bond puisse en être réduit à parler de lui ainsi ? Visiblement pour John Gardner il n’y a ici rien de choquant, raison pour laquelle, sans doute, Une question d'honneur se révèle être l’un des pires romans de 007, mais s’il reste un Petit plaisir.



Franchement ici nous atteignons des sommets : un scénario qui fait bien rire (surtout si l’on retient les références ironiques et déplacées à Opération Tonnerre), un James Bond qui décidément séduit toutes les femmes qui lui sont présentées (pour les besoins de sa mission bien sûr), une quête de réhabilitation qui ne convainc personne et une mission ridicule.



A peu près tous les personnages que nous rencontrons ici, sont visiblement élevés au rang de clichés. Que ce soit les trois femmes fatales du roman, les méchants ou des seconds couteaux tous sont tellement caricaturaux qu’il est difficile de se les représenter sinon dans le cadre d’une parodie dans le genre de Colonel Sun.



Le scénario ne décolle pas et se termine d’une manière absolument inique. Ian Fleming ne faisait pas toujours dans la finesse (le docteur No en aura fait les frais) mais là, franchement…trop c’est trop ! Les derniers chapitres laissent la place à une petite espérance qui tourne court assez rapidement. Et pour couronner le tout une suite est fortement envisageable.



Visiblement l’auteur s’est beaucoup inspiré de Jamais plus jamais pour essayer de composer ce machin. Le résultat est sans appel : un roman à éviter à tout prix et à ne surtout pas acheter à n’importe quel prix (et oui, parce qu’en plus il s’agit d’une véritable pièce de collection). A moins de voir 007 jouer les geek pour saveur d'un holocauste nucléaire d'un genre nouveau...
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James Bond 007 : Permis de tuer

James Bond et invite au mariage de de son ami Félix et dellla Churchill, une vieille amie a lui.

mais deux heures avant la cérémonie, Félix apprend que Frans Sanchez le roi de la drogue, qu'il essayait de coincer depuis des années, va venir en Amérique pour retrouvé sa maîtresse qui l, aurait quitté pour un autre.

Félix avec quelques amis,dont James,vont l, arrêté non sans mal.apret Quoi le mariage pourra avoir lieu.felix et della,coule des jours heureux, mais Sanchez,s,evade et on retrouve Della égorger, et Félix dévorer par un requin.james contre l, avis de ses supérieurs, va chercher à venger ses amis.

un duel sans merci va se,enchager, avec d'un côté la cruauté aveugle et délirante, et de l, autre la ruse et l, intelligence.un pur régal.👍
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James Bond 007 : Opération brise-glace

Imaginez-vous James Bond habillé par Damart et manipulé par deux femmes fatales ? John Gardner, ose ce pari et dote de surcroît 007 d’une capacité plutôt inhabituelle à commettre des bévues et à se trouver totalement dépassé par la situation et ce à plusieurs reprises…



Autre fait assez rare, Opération brise-glace (qui est assez difficile à trouver de nos jours) est un récit qui se déroule pour l’essentiel entre la Finlande et la Russie dans des paysages enneigés. Si les références à Au service secret de sa majesté sont assumées, il n’en est pas de même pour Rien que pour vos yeux. Ces deux textes étant les seuls (en langue française) qui permettent à James Bond d’évoluer dans la neige.



Cette fois-ci, John Gardner opte pour une intrigue qui s’appuie sur un scénario assez complexe, caractérisé par un nombre important de retournements de situation, de trahisons, de surprises. Leur nombre ne cesse de croître et les dernières pages nous en livrent un nombre plutôt impressionnant. Si la surenchère lasse en fin de volume, l’impression de constante incertitude correspond assez bien à l’histoire qui doit beaucoup aux tractations entre espions. A savoir que certains sont moins doués que d’autres…



Les adeptes d’action ne resteront pas sur leur faim : poursuites en voitures ou en motoneige, traquenards (dont un guet-apens particulièrement original), scènes aériennes, torture et autres combats sont au rendez-vous ! Les personnages secondaires sont plaisants à suivre et ont manifestement bénéficié d’un intérêt particulier de la part de l’auteur. Le bémol étant que paradoxalement James bond en fasse très souvent les frais…



Opération brise-glace est donc un bon cru ! Il doit toutefois être réservé aux fans (qui auront peut-être la patience de dégoter cette petite pépite) car assez peu présentatif de la série dans son ensemble. Mais les nouveautés apportées ici sont franchement bienvenues.
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James Bond 007 : Brokenclaw

Quel scandale ! Les éditions Lefrancq ont saboté l’édition de ce roman. La joie de cette découverte, due au hasard complet, est totalement compromise. Traduction, mise en page, correction, impression : autant d’étapes qui ont été sabordées.



De nombreux passages sont ici difficiles à lire, à comprendre et donnent l’impression d’avoir été transcrits dans un idiome vieillot plutôt qu’en langue française. De nombreuses coquilles viennent encore parasiter la compréhension des phrases. Le plus souvent la mise en page est trop aérée. Les paragraphes ont l’allure de blagues (il arrive que des conversations soient coupées au mauvais moment, comme si l’on avait appuyé sur saut de ligne par erreur) alors qu’à d’autres moments le texte poursuit sur plusieurs pages : tout cela est mal fagoté. Même la couverture semble tomber comme un cheveu sur la soupe.



Pour ne rien arranger, l’intrigue n’est pas palpitante et assez décousue. La confrontation entre Bond et son ennemi Brokenclaw Lee se limite à quatre épisodes assez longs. Ils sont les points les moins inintéressants du roman (notamment les deux dernières qui sont parasitées par un dénouement assez mal mis en scène). L’introduction est longue (environ une centaine de pages) et l’histoire ne convainc pas. Le potentiel était pourtant bien présent : l’opération Jéricho devance ainsi Goldeneye de quelques années, mais n’est pas vraiment exploitée.



Tout repose ici sur la personnalité du grand méchant. Hélas, l’auteur nous vante un potentiel qui ne se confirme pas. Il s’agit ici d’un avatar mal inspiré de Docteur No aidé de seconds-couteaux qui remplissent tout juste leur office. Même Bond et ses différents alliés peinent à convaincre… et ce n’est pas la présence (assez inexpliquée d’ailleurs) de M. qui va changer la donne, ni celle des créatures féminines (les deux figures présentes ici sont des clichés ratés à l’image du roman).



Brokenclaw est une déception. Cousu de fil blanc, difficile à lire, inintéressant, proposant un dépaysement relatif (Bond voyage de la Colombie britannique aux environs de San Francisco), ce roman, dont les grands principes sont révélés par la quatrième de couverture, a vraiment tout pour déplaire.
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James Bond 007 : Permis renouvelé  / Opération ..

Il revient à John Gardner d'intégrer 007 aux années 1980, après l'échec de Colonel Sun et de quelques autres tentatives (non traduites en français) de reprise du célèbre héros. Le constat est plutôt mitigé...



James Bond entre les années 1980 mais lu dans les années 2010, tout un programme me direz-vous ! Et vous avez raison, car il est difficile de croire aux menus détails sur la vie privée de l'agent secret (qui désormais vit en partie à la campagne et a opté pour une voiture Saab, car elle consomme peu d'essence au vu de ses prouesses !). Reproche facile à formuler aujourd’hui.



En revanche, ce qui ne pardonne pas c'est... tout le reste ! L'intrigue hésite entre faire du neuf (Bond éconduit une femme), proposer une histoire hollywoodienne (avec un méchant décidé à démontrer son génie en mettant la planète en danger) intégrant tous les détails que nous aimons tant voir au cinéma (le second couteau, les courses-poursuites, les gadgets), et faire des clins d’œil aux premiers romans (la section 00, le SMERSH). Hélas, tout cela est très éloigné de ce à quoi nous a habitué le grand Ian...



Le texte est long, trop long. L’intrigue s’ensile et peine à convaincre. Pour ne rien arranger la surenchère est trop présente pour aboutir à un final décevant. Même le passage par Perpignan, même Lalander (ses amis l'appellent Lala) peinent à nous maintenir en éveil. Notons au passage que Lala n'est pas une créature labellisée Fleming, mais ne révèle son potentiel que dans un dénouement superfétatoire.



Un essai, de l'ambition, des idées. Assurément les ingrédients sont présents, mais le tour de main n'a pas réussi. Dommage...
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James Bond 007 : L'homme de Barbarossa

Informaticien, pilote de chasse et désormais cameraman : James Bond, aura, grâce à John Gardner, eu l’occasion d’essayer plusieurs métiers différents pour la bonne cause. Cette fois-ci il s’agit de réaliser une mission qui peine à convaincre. Après un démarrage sur les chapeaux de roue, L’homme de Barbarossa ne cesse de décevoir.



James Bond subit ici l’intrigue, se laisse porter. Il faudra attendre les derniers chapitres pour le voir jouer un rôle actif et tenter de renverser une situation de manière piètrement prévisible. Tout cela arrive de manière bien tardive, au terme d’un retournement de situation qui frise le ridicule. D’ailleurs la facilité semble ici être devenue la règle. Le scénario est franchement nébuleux et pour être franc sans réel intérêt malgré un potentiel évident. Les raccourcis pris à de nombreuses reprises s’additionnent aux longueurs superfétatoires.



Deux créatures de rêve peuplent ce roman. Leur présence en fera sourire plus d’un, tant les personnages secondaires féminins sont ici relégués au simple rang de distraction, voir de diversion. Un titre devrait leur être accordé, car en arriver là, franchement… il fallait l’oser ! Les personnages secondaires attirent davantage l’attention. Les relations entre tout ce beau monde là tient une place importante, et franchement trop prépondérante.



Pour son dernier 007 traduit en français John Gardner nous a concocté une sorte d’Opération brise-glace bis bien peu inspirée. C’est un constat bien douloureux que de voir autant de promesses et de potentiel bâclés de la sorte.
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James Bond 007 : Scorpius

Lire Scorpius après les événements de janvier et de novembre 2015, donne une intensité particulière à cette intrigue de John Gardner qui s’appuie beaucoup sur le fanatisme et les attentats-suicide. Cet ouvrage est atypique pour un James Bond.



L’essentiel de l’intrigue se déroule sur le sol britannique, à l’exception d’une escapade aux États-Unis. Des thématiques nouvelles, telle que la vie administrative des services secrets et notamment le redoutable couperet des restrictions budgétaires jouent un rôle important. Le démarrage et le cœur du scénario s’apparente davantage à un roman policier assez original plus qu’à de l’espionnage. La quatrième de couverture vous en dira long sur le type d’organisation avec laquelle 007 va devoir composer.



Pour compenser, l’auteur nous offre une aventure qui emprunte certaines références à James Bond contre docteur No et à Au service secret de sa majesté. Il faudra toutefois attendre la fin pour en être convaincu. Les doubles jeux sont ici monnaie courante, laissant planer un doute constant pour ce qui concerne les motivations de chaque individu. Nous sommes toutefois loin d’un Opération brise-glace. Les personnages secondaires sont à la hauteur notamment Harriet Horner. Le méchant en revanche ne marquera pas les esprits, malgré un CV intéressant…



Voici donc un James Bond difficile à trouver, assez atypique, mais d’une actualité hélas douloureuse… A lire, si vous parvenez à mettre la main sur un exemplaire.
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James Bond 007 : Mission particulière

Redécouvrir Mission particulière alors que le cinéma s’apprête à ressusciter Blofeld et SPECTRE dans le film du même nom et que certains sont impatients de découvrir le nouveau Star wars (qui été le nom d’un programme militaire sous Reagan) est plutôt amusant. Et pour cause !



John Gardner nous offre ici un roman purement hollywoodien mais avec une petite touche de Ian Fleming qui est assez plaisante (notamment dans le dénouement). Comme dans Permis renouvelé nous avons droit aux gadgets, à la voiture modifiée, à un récit orienté sur l’action. Le démarrage est mené tambour battant, le déroulement nous offre de nombreuses phases actives, le temps fort restant une course automobile qui surprend. Une surprise nous attend en fin de roman, qui si elle n’est pas totalement imprévue n’en demeure pas moins plaisante et bien amenée.



Il y a ici beaucoup de références aux romans passés : Goldfinger pour la personnalité de Bismaquer et le plan ingénieux de la fin, Entourloupe dans l’azimut pour la guerre des étoiles, Au service secret de sa majesté pour le côté huis-clôt, presque tous les autres pour la présence d’un second couteau (Walther Louxor) inspiré. Le long passage par Bismaquerland permet d’aller plus loin que la simple plongée dans le décor original offerte dans Les diamants sont éternels.



Certains diront toutefois que trop, c’est trop (James en mission dans un Disneyland dirigé par de grands cinglés) ! Fort heureusement, les femmes jouent ici un rôle fort aussi imprévu qu’appréciable. Le duo Sandra-Néna et mettra tout le monde d’accord.



Assez court, plaisant, Mission particulière vous l’aurez compris, est une bonne pioche pour lire quelque chose de léger, découvrir un 007 de cinéma en roman. Si ce n’est pas du Ian Fleming, il y a ici des nouveautés qui méritent le détour d’une lecture !
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Le Retour de Moriarty (Sherlock Holmes)

Moriarty, sa vie, son œuvre…



La lecture de ce roman m’a déconcertée car je m’attendais à un combat entre Holmes et son vieil ennemi, Moriarty. Que nenni ! Ce livre, c’est uniquement consacré au Napoléon du Crime et à son organisation criminelle. Une sorte de livre de bord de sa « criminelle entreprise » qui ne connaissait pas la crise et le fait qu’il reprend les rênes que Moran avait laissée un peu trop lâche sur l’encolure de leur « personnel » si particulier. Bref, le syndicat du crime vient de retrouver son président après trois ans d’absence.



Holmes est fort peu présent dans ce livre, contrairement à ce que le quatrième de couverture pouvait laisser croire en notant « Le détective de Baker Street acceptera-t-il de se dresser à nouveau contre celui qui fut, de toute éternité, son plus mortel adversaire ? ». Holmes est plus ténu qu’une ombre puisque l’on ne fera jamais que référence à sa présence, entre autre lorsque Moran va se positionner en face de chez lui pour le dézinguer ou quand Moriarty repense à ce qu’il s’est réellement passé aux chutes de Reichenbach. D’ailleurs, je dois souligner que l’explication de Moriarty est une de celle que je n’avais pas encore lue. Elle a le mérite d’être crédible. Nous avons eu droit aussi à une autre théorie : comment ce paisible professeur de mathématique est-il devenu cet homme à la tête d’une organisation criminelle à faire pâlir de jalousie les autres ? Je dois dire que l’astuce est bien trouvée.



Bref, ce livre est tout entier consacré à Moriarty et à la manière dont il a repris les rênes des affaires lors de son retour. On descendra dans les bas-fonds en compagnie de gens fort peu fréquentable et on découvrira qu’il vaut mieux ne pas doubler l’homme.



Moriarty a organisé sa bande en véritable « famille », donnant pour mieux recevoir, et tenant tout le monde dans une main de fer. Une sorte de mafia anglaise dirigée par son Parrain.



Malgré quelques passages un peu plus lents, le livre se lit avec facilité et bien que détestant le Napoléon du Crime, je dois reconnaître que le livre est bien écrit et je ne regrette pas la lecture.






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James Bond 007 : Scorpius

Une secte de fanatiques, les Doux, qui ne le sont pas du tout (doux !), que du contraire. Un grand gourou cinglé, le Père Valentine. Un méchant mystérieux, Vladimir Scorpius. Des terroristes qui se font exploser un peu partout pour détruire le mode de vie occidental. Voilà les nouveaux ennemis de James Bond !

John Gardner a livré un paquet de romans consacrés à Bond et celui-ci démontre une certaine originalité : l’intrigue dévie quelque peu de la « norme » des aventures de 007…une qualité et un défaut car, pendant une grande partie du bouquin, SCORPIUS ne ressemble pas vraiment à ce qu’on attend d’un Bond (littéraire ou cinématographique). Cependant, les derniers chapitres retrouvent la voie toute tracée de l’affrontement entre l’espion et le grand méchant mégalomane tout heureux d’exposer son plan. Si les thématiques sont plus « modernes » (terrorisme aveugle, dérives sectaires et religieuses,…), l’ensemble n’est pourtant pas pleinement convaincant et le rythme laisse souvent à désirer.

En dépit du ton sérieux (davantage que dans les autres Bond de Gardner), l’auteur ajoute quelques pincées d’humour et au moins un clin d’œil évident à Sean Connery, « l’acteur préféré de Bond ». Des initiatives louables mais qui ne parviennent pas vraiment à compenser une intrigue finalement prévisible et un manque regrettable de scènes d’action marquantes.

Notons également que la traduction est médiocre avec des tournures de phrases souvent bien lourdes et une impression d’amateurisme assez prégnante, davantage dans la lignée d’une traduction de fan trouvée sur le net (comme celle de KILLING ZONE par exemple) que d’un bouquin édité. Cela gâche la lecture, la rendant même parfois pénible, et n’aide guère à se faire une juste opinion d’un roman que, dans l’attente d’une version plus soignée et révisée, on qualifiera de peu palpitant. A réserver aux complétistes du Bond littéraire…Les autres passeront leur chemin sans regret.


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James Bond 007 : Scorpius

Mission n°28 : Contrecarrer les plans terroristes d'une secte religieuse.



John Gardner semble s'être fait une spécialité de créer des intrigues tortueuses où chaque protagoniste est susceptible de trahir le fameux 007. Ainsi, au bout du septième tome, le doute s'impose rapidement quant à la loyauté de chacun des nouveaux personnages.



Malgré un sujet original, le sectarisme religieux, le livre m'est un peu tombé des mains. Le schéma typique des romans de Gardner commence à ressortir un peu trop et la recette à lasser. "Scorpius" (1988) a toutefois le mérite de ne pas être mauvais et même de ne pas être trop ancré dans son époque de sorte qu'il vieillit mieux que certains autres tomes.



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James Bond 007 : No Deals, Mr Bond

Mission n°27 : Sauver les agents d'une vieille mission de séduction.



Cinq ans plus tôt, James Bond participe à l'opération Seahawk visant à rapatrier secrètement deux femmes à bord d'un sous-marin nucléaire. La mission est une réussite malgré la perte d'un agent.

Cinq quand plus tard, M révèle à Bond que les deux jeunes femmes faisaient partie d'une plus large opération baptisée Cream Cake. Cette opération consistait à séduire entre autres des membres du KGB pour les faire passer à l'Ouest. Depuis, deux des femmes ont été brutalement assassinées, la langue tranchée. Officiellement, les trois membres restant de Cream Cake sont livrés à leur sort. Officieusement, M charge son meilleur agent de les protéger.



"No Deals, Mr Bond" est probablement le pire titre que l'on ait pu trouver pour une histoire de James Bond. Publié en 1987, sa sortie coïncide avec la courte ère de Timothy Dalton au cinéma. "The Living Daylights" (Tuer n'est pas jouer) opte pour un 007 plus froid, plus violent (choix largement confirmé par le film suivant) et centré sur la problématique Est/Ouest de la Guerre Froide. Timothy Dalton incarne parfaitement le 007 du présent roman.



"No Deals, Mr Bond" se recentre sur une mission plus terre-à-terre, plus réaliste, plus proche de l'espionnage traditionnel. Pas de mégalomane en quête de toute-puissance, pas de plan à grande échelle pour renverser le monde mais plutôt une partie d'échec minutieuse entre les services de Sa Majesté et le KGB dont les pions sont les participants de l'opération Cream Cake.



On peut considérer que le roman est scindé en deux parties : la première en Irlande et la seconde à Hong Kong avec un petit interlude à Paris. Reste que l'intrigue s'intéresse à un Bond sans aucun soutien de la part de son pays. Il doit se débrouiller seul (malgré les coups de pouce de quelques vieux alliés) pour survivre et protéger les agents de Cream Cake. Ce n'est pas l'histoire la plus simple avec ses nombreux agents doubles mais elle a le mérite de rattraper les deux précédents romans qui ne valaient pas grand-chose.
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James Bond 007 : Goldeneye

Premier film, sanctionnant l’entrée de Pierce Brosnan dans le club très sélect des 007, Goldeneye est également synonyme de mythe pour toute une génération d’adeptes de jeux vidéo… dommage que cette novélisation de John Gardner ne lui apporte pas grand-chose.



Comme il s’agit d’une novélisation, nous assistons à une sorte de ni-ni assez déplaisant : il ne s’agit ni d’un film, ni d’un roman. Du coup, tous les repères habituels sont brouillés. Le James Bond qui nous retrouvons ici n’est ni celui du cinéma et encore moins celui des films. Ce constat est également valable pour M. Même si nous avons affaire au personnage incarné par Judith Dench… il faudra le dissocier du M de Raymond Benson.



Le livre apporte quelques enrichissements par rapport au film et son intérêt s’arrête ici. Nous avons l’impression d’avoir affaire à une sorte de bonus DVD en version papier. Le plaisir que l’on pourra en retirer tiendra d’ailleurs davantage de l’anticipation de certaines scènes. Il est également triste de constater qu’en dehors de Janus, peu de personnages disposent d’une histoire, malgré de fortes personnalités.



Un très grand sentiment de déception d’ennui prédomine. Très honnêtement, l’impression générale qui en émane est assez consternante : John Gardner a été mandaté pour écrire dans le seul but de vendre un produit franchisé. Le résultat devra donc être laissé aux fans du film… ou du jeu vidéo.
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James Bond 007 : Nobody Lives Forever

Et voici une nouvelle confrontation entre Tamil Rahani et James Bond. Le premier, intronisé nouveau chef du SPECTRE en remplacement de Blofeld (depuis l’opus précédent, UNE QUESTION D’HONNEUR), n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d’un combat contre le second. Bref, Rahani veut la peau de 007 : il met littéralement sa tête à prix et la somme est telle que tous les tueurs de la planète coursent notre Bond, lequel doit, en plus, sauver sa logeuse, May, et Moneypenny, prises en otages par les méchants.

Voici donc notre très peu secret agent poursuivi par le Smersh, l’Union Corse, la Mafia, etc. En chemin, car James reste James, notre dragueur tombe (par hasard) sur deux superbes jeunes femmes qui décident, pour ses beaux yeux, de demeurer à ses côtés malgré les risques encourus. Bon, le lecteur trouve ça immédiatement très louche mais pas Bond (très confiant dans son charme irrésistible). Le retournement final n’en est donc pas un.

Reprenons : le bel espion et ses deux greluches sont en route pour détruire, une fois de plus, le SPECTRE. Heureusement, tous les méchants à leur poursuite se tirent dans les pattes, ce qui permet à Bond de survivre à des dizaines d’adversaires voulant le tuer. Mieux que John Wick !

Comme dans la plupart de ses bouquins, John Gardner fait du James Bond comme d’autres du Coplan ou du OSS 117. Ce n’est pas péjoratif, juste une constatation. Il a eu de la chance qu’on lui propose une « relance » plus prestigieuse que celle des deux autres agents secrets précités. Mais ses intrigues restent standards, pas vraiment palpitantes et trop banales pour réellement convaincre. Un mélange d’éléments tirés des films, des romans de Fleming et de la littérature de gare des années ’80.

Le respect du personnage est donc assez secondaire, l’essentiel étant de donner quelques fondamentaux aux lecteurs. Donc Bond tombe les filles, boit comme un trou (mais reste sobre), possède quelques gadgets (aujourd’hui bien vieillots) et se montre insupportable à force de manger les plats les plus chers et de boire les alcools les plus couteux, les seuls qui conviennent à son palais délicat. Le tout se rapproche davantage des films (période Roger Moore) que des romans originaux et l’ensemble verse régulièrement dans le ridicule. Que dire du méchant qui prend évidemment tout son temps pour conduire James à la guillotine (oui, oui, une vraie façon révolution française) ?

Mais le plus grand moment reste l’incroyable combat entre Bond et une…chauve-souris enragée placée dans sa douche ! Même Bigard, le Bebel du « Magnifique » et Jean Dujardin n’auraient pas osé et cela rend la scène drôle et mémorable. Débile aussi c’est vrai mais, à tout prendre, mieux vaut un peu de folie pour remonter la pente d’un scénario vraiment peu inspiré et banal. Si le roman avait comporté davantage de passages de ce genre on se serait sans doute plus amusé. Là, on se contentera d’un récit balisé dont une des seules réelles qualités réside dans son rythme soutenu, assuré par une pagination réduite à 192 pages.




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James Bond 007 : Permis de tuer

Le livre retranscrit le scénario du film de John Glen avec Thimoty Dalton cree a partir du livre de Ian Fleming.L'action est ici presente en permanence afin de pouvoir creer par la suite un film a grand spectacle pour les spectateurs.Le tout ayant plutot bien vieilli c'est avec plaisir que je me suis plonge dans cette lecture.
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James Bond 007 : Mission particulière

Pour son deuxième « James Bond », John Gardner ressuscite un des plus célèbres ennemis de 007 : Blofeld, toujours à la tête de l’organisation secrète Spectre visant, cette fois, à s’emparer des codes du programme de défense spatiale américain.

Gardner livre ici un pur roman de gare (ce qui n’est pas péjoratif mais quelque peu décevant pour un Bond) en reprenant le personnage sous sa forme plus cinématographique que littéraire. Tombeur séducteur, Bond endosse l’identité d’un expert en gravures rares afin d’infiltrer le quartier général d’un méchant mégalomane…Bien sûr Bond est aussitôt démasqué mais continue de converser en gentleman avec le criminel qui, de son côté, tente de le tuer à plusieurs reprises. Fourmis mangeuses d’homme, course de voiture,…Bond échappe à toutes les manigances du vilain qui aime également donner ses victimes à manger à ses pythons géants. Pour conquérir le Norad, les méchants élaborent d’ailleurs un plan complètement folklorique visant à transformer (par la drogue !) Bond en général destiné à s’infiltrer dans la base puis à trahir ses alliés américains… eux-mêmes sous l’emprise d’un psychotrope répandu par de la crème glacée ! Difficile d’en dire plus ou d’expliquer de manière plus claire ce stratagème aberrant mais, au final, plutôt amusant. Là encore nous sommes totalement dans le bis outrancier, entre les épisodes les plus déjantés des « Agents très spéciaux » et les romans d’espionnage de gare qui pullulaient dans les années ’70 façon Coplan, OSS 117 et autres.

Au cours de son enquête, Bond (qui, bien évidemment, n’a pas vieilli alors qu’il devrait approche des soixante ans bien sonnés !) fait équipe avec Sandra, la fille de son ami Felix Leiter (dont personne n’avait eu connaissance jusque-là). Sandra ne rêve évidemment que d’une chose : mettre l’agent secret dans son lit mais Bond s’y refuse par égard pour Felix, trouvant l’épouse du méchant plus à son goût. Bref, nous sommes en plein soap et les révélations finales peu crédibles, sans oublier la lettre de Leiter autorisant Bond à traiter sa fille comme bon lui semble, rapproche encore une fois toute l’histoire du plus pur roman de gare.

Evidemment, MISSION PARTICULIERE a le cul entre deux chaises, comme la plupart des romans post-Fleming, en essayant de combiner le Bond originel des bouquins et sa déclinaison des grands écrans, beaucoup plus aseptisée et codifiée : en gros, l’agent pas du tout secret (tout le monde semble le connaitre) boit comme un trou et drague tout ce qui bouge, confiant dans sa voiture ultra sophistiquée et sa valise bourrée de gadgets pour se tirer de toutes les situations dangereuses.

Le roman se termine par un « twist » qui réussit à être à la fois hautement prévisible et complètement improbable avant que le méchant (dont nous tairons l’identité même si elle semble évidente) ne périsse de manière bien horrible et excessive. Encore une fois, Gardner patauge dans le bis mais ce n’est pas désagréable, surtout que le roman est court et relativement rythmé par ses nombreux courts chapitres.

Nous sommes très loin de Fleming mais, pour les amateurs d’espionite rythmée et déjantée, avec méchant mégalomane décidé à conquérir le monde et demoiselle trop sexy pour être honnête, la lecture de MISSION PARTICULIERE reste plaisante et fun. Sans plus ni moins.


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James Bond 007 : Nobody Lives Forever

Mission n°26 : Survivre à une chasse à l'homme organisée par SPECTRE. Bonus : Sauver sa gouvernante et la secrétaire de son boss.



Deux ans après le ridicule "Une question d'honneur", John Gardner propose une suite à la confrontation Bond vs Rahani (nouveau chef du SPECTRE). Alors qu'un an auparavant Roger Moore concluait sa période bondienne dans l'excellent "Dangereusement vôtre" (A View to a Kill), on ne peut pas dire que les romans suivent en terme de qualité.



Ainsi, en 1986 est publié "Nobody Lives For Ever", un roman inédit en France, encore aujourd'hui. En y mettant les formes, on pourrait le traduire par une formule du genre "Nul n'est éternel". Titre en référence à Tamil Rahani qui se meurt à petit feu. Suite à sa fuite in extremis dans le précédent roman, Rahani a développé un cancer (un problème de moelle épinière). N'ayant pas le bagage culturel d'un médecin, je ne saurais dire si tout ceci est bien crédible ou non. Toujours est-il qu'il n'a plus que deux ou trois mois à vivre. Et en tant que bon chef du SPECTRE, il veut sa vengeance telle Salomé face à St Jean-Baptiste (autrement dit, il veut littéralement la tête de Bond sur un plateau d'argent !).



Pour corser le tout (et surtout pour étoffer ce scénario tenant sur un confetti), Rahani organise une bonne vieille chasse à l'homme en offrant une somme énorme à qui lui ramènerait Bond. C'est alors l'occasion pour John Gardner de nous rappeler les différents groupes que Bond a pu croiser dans sa longue carrière : SMERSH (qui a changé 50 fois de nom depuis Fleming), l'Union Corse, et autre groupe criminel organisé. C'est aussi une façon de noyer le poisson dans l'eau puisque ils vont tous s'entretuer pour se saisir du Graal.

Et comme si ça ne suffisait pas, l'enlèvement de Miss Moneypenny et de May (la fidèle gouvernante de Bond) est organisé comme une sorte d'appât pour 007. Comme s'il avait besoin de ça pour partir à la poursuite de Rahani…



En somme, John Gardner brasse beaucoup d'air pour, au final, pas grand-chose. Il est d'ailleurs à noter qu'il s'agit ici de son roman le plus court (192 pages). Par conséquent, il est difficile de ne pas penser que tout cela aurait pu être inclus dans le précédent opus.



Oui, il y a de l'action et des femmes, des gadgets et des voitures (il trouve même le moyen de renouer avec sa Saab 900 toute moche et d'abandonner sa Bentley…). Reste que ça ne fonctionne pas. C'est le cinquième roman écrit par Gardner et on connait ses vieilles ficelles. Alors qu'en deux sublimes femmes insistent pour rester avec James malgré le danger, ça pue la trahison ! Et ce n'est pas le seul retournement de situation qui retombe comme un soufflé raté…



Un Bond sans surprise, lourd dans sa volonté de poursuivre le précédant et peu cohérent. Ai-je parlé de l'attaque de la chauve-souris ? Non, hein ? La fameuse chauve-souris mutante qui se retrouve enfermée avec Bond dans une douche: Whaou ! Combat épique ! On atteint le summum du ridicule avec cette scène et tout ça pour potentiellement inoculer une maladie à Bond (pour ensuite le guillotiner sur une île perdue en Floride). Seriously?!



Un James Bond dont ma note est légèrement supérieure à celle du précédent tome pour saluer la capacité de Gardner à pondre un roman prise de tête avec du vide. Espérons qu'il soit plus inspiré pour le suivant...
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James Bond 007 : Une question d'honneur

Mission n°25 : Empêcher un holocauste nucléaire



Désastrement vôtre, cette "Question d'honneur" (Role of Honor) est tout ce que n'était pas les deux précédents tomes. A croire que l'inspiration de John Gardner n'aura pas fait long feu. A sortir un opus par an, le péril est grand !



Une vague de vols audacieux enfumés de rose, un héritage aux closes fumeuses, il n'en fallait pas plus pour que Bond démissionne de son double 00. Et franchement, le roman aurait pu s'arrêter là tant la suite s'enfonce dans le n'importe quoi.



Quand James Bond doit se former longuement au codage informatique pour que ça ne serve qu'à copier une disquette inutile, quand le projet du SPECTRE ne s'avère qu'un ballon de baudruche se dégonflant lentement et quand le casting se révèle n'être qu'un néant infini alors il ne reste qu'une chose : l'ennui.



On aurait pu pardonner la technologie informatique très datée, à l'heure où le jeux vidéo est capable de prouesses aussi bien visuelles que scénaristiques, mais il n'y a absolument rien pour sauver l'ensemble. Pas de scénario, des ersatz de personnages, et l'impression d'un trop plein de pages à ingurgiter de force.
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James Bond 007 : Permis renouvelé  / Opération ..

Mission n°22 : Empêcher le sabotage de plusieurs centrales nucléaires.



En 1981, "Rien que pour vos yeux" envahit les écrans avec Roger Moore dans le smocking bondien, qui rempile pour la cinquième fois. Du côté des librairies, c'est le calme plat depuis 8 ans. Il y a bien eu les novélisations de Christopher Wood ("L'espion qui m'aimait" et "James Bond 007 et le Moonraker") mais personnellement je trouve que raconter un film en roman ça ne compte pas vraiment. John Gardner est la nouvelle plume chargée de sortir Bond de sa retraite littéraire.



Avec 14 romans à son actif (plus deux novélisations), John Gardner égale Ian Fleming dans le nombre de publication sur James Bond. Son tout premier, intitulé "Permis renouvelé" (Licence Renewed), insère James Bond dans les années 1980. Si l'on retrouve les idées de Fleming (personnages, lieux, etc.), Gardner apporte son lot de nouveautés.



Tout d'abord, John Gardner opère un rapprochement avec la franchise cinématographique. De nombreux gadgets, des scènes d'actions hollywoodiennes, de l'humour, offrent aux fans des films des éléments qu'ils ont vus et qu'ils maitrisent. Fort de 12 films, James Bond et ses codes sont mondialement connus.



Comme toujours, Bond est dans l'ère du temps. Autant les livres de Fleming que l'ensemble des films sont le reflet de différentes époques. Bond n'est pas intemporel, il se réinvente régulièrement en s'ancrant dans son temps. Le présent roman n'échappe pas à la règle avec les questions du nucléaire.



Le Dr Anton Murik, éminent physicien nucléaire, veut prouver au monde le danger que représente les centrales nucléaires. Mal entretenues, dotées d'une sécurité insuffisante, elles mettent en péril les humains comme la nature. Il s'associe alors à un terroriste pour changer la situation. Evidemment, 007 s'en mêle.

On ne peut s'empêcher alors de penser à la catastrophe de Tchernobyl qui aura lieu 5 ans après la publication de ce roman. Comme quoi, cet ennemi de Bond n'avait peut-être pas entièrement tort…



Le roman pêche par sa longueur, le manque de profondeur et de charisme de ses personnages, la potichisation des figures féminines et l'incohérence de certaines scènes. Du côté des "méchants", le constat est bien triste. Le terroriste Franco ne sert à rien (un Carlos aurait été bien plus pertinent), Murik est plat, l'homme de main Caber est l'archétype du zombie musclé mais stupide et Mary Jane Maskhin est sous-employée. Du côté des gentils on pourra s'amuser de croiser un représentant de la branche Q féminin dont malheureusement le surnom "Q'ute" ne fonctionne qu'en anglais (la traduction "Q-Cotte" en français frise le ridicule) et d'une James Bond girl nommée Lavender Peacock qui est certes aussi décorative qu'un paon mais dont l'absence de personnalité échappe à la vanité (cf. la traduction de Peacock). Bon, elle se pavane sur les podiums de la mode alors pourquoi pas…



Reste qu'à la fin de ma lecture, je n'ai toujours pas compris pourquoi Anton Murik partage son plan machiavélique aussi rapidement avec Bond. Apparemment, il suffit à 007 de vaincre Caber (en trichant) à un jeu écossais pour être automatiquement intégrer à la destruction du monde. Pas plus que je n'ai saisi l'envie irrépressible de l'espion britannique de quitter le château si vite au point d'en griller sa couverture.



En conclusion, le premier Bond de Gardner se lit un peu moins vite qu'il ne s'oublie. Pas mal de défauts, d'éléments mal exploités et de personnages vides pour réellement vivre cette mission. J'imagine, en tout cas j'espère, que s'il y a 13 autres romans, c'est que les choses s'améliores par la suite.
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