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Citations de Jon McGregor (18)


Par temps clair, ils sortaient péniblement de la baraque pour effectuer des relevés GPS. Ils chargeaient plus d'équipements que nécessaire et transportaient des vivres, ainsi que de quoi s'abriter, au cas où ils seraient pris au dépourvu et devraient coucher sur le terrain. La préparation et le chargement des provisions prenait beaucoup de temps. Ils demandaient conseil à Doc si besoin, mais Doc tenait à attendre qu'ils le fassent. Je ne suis ici que pour assister. Généralement. Techniquement. Ils choisissaient pour leurs relevés des points de références non ambigus : un répéteur très haute fréquence installé trente ans plus tôt et qui figurait sur une succession de photographies aériennes ; l'intersection de deux crêtes au pied de la montagne de K7 ; une étroite plaque de roche à l'extrémité de Garrard Ridge. Ils se déplaçaient à motoneige aussi loin que possible et traînaient les équipements à pied quand le terrain devenai trop abrupt."
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Je veux juste dire, est-ce qu'il n'y a pas une limite au nombre d'icebergs qu'on peut regarder ou de montagnes qu'on peut escalader ?
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Certains sont toujours mal à l'aise de rester assis comme ça, pourtant. Quand ils sont assis à attendre la même chose, chez le médecin, à l'office du logement ou n'importe où. Ils croient qu'ils doivent briser le silence. Mais pas Steve. Il pouvait rester assis à attendre en silence toute la journée s'il le fallait. Une chose qu'il avait apprise quand il était en manoeuvres. La patience. Il s'asseyait devant le centre, quelqu'un se mettait toujours à parler de la météo, de la police ou des demandeurs d'asile, Steve lui jetait seulement un regard et se replongeait dans sa lecture. La plupart du temps, ça suffisait.
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Elle recueillait de telles confidences de la part des gens et les transportait avec elle. C'est comme entasser des roches dans le coffre d'une voiture, avait-elle dit un jour à son doyen ; tôt ou tard, il y a de trop de roches et la suspension touche le sol à chaque fois qu'on rencontre une bosse sur la route. Il avait souri en lui répondant qu'il savait que c'était difficile. Il avait prié avec Jane et Jane avait continué à transporter ces roches avec elle.
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Ecoutez et vous l'entendrez.
La ville, elle chante.
Si vous restez silencieux, au fond d'un jardin, au milieu d'une rue, sur le toit d'une maison.
Le son est plus clair la nuit, lorsqu'il tranche plus nettement la surface des choses, quand le chant cherche à pénétrer au plus profond de vous.
C'est un chant sans paroles, le plus souvent, mais néanmoins un chant, et quiconque viendrait à l'entendre ne douterait de ce qu'il psalmodie. Et le chant résonne plus fort quand vous en saisissez chaque note.
(trad. Anne Damour)
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Jon McGregor
Il y eut des bribes d’explications. Tout le monde supposait qu’elle avait déjà appris quelque chose de la bouche de quelqu’un d’autre. Les gens parlaient de procédures et de possibles résultats comme si cette situation était de celles qu’elle avait déjà vécues. page 130
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Les gens voulaient que la fille revienne pour qu’elle puisse leur dire où elle était allée. Il y avait trop de façons dont elle avait pu disparaître, et on y réfléchissait, souvent. Elle avait pu descendre de la colline en courant et un automobiliste avait pu l’arrêter pour lui proposer de la déposer quelque part, puis l’emmener, puis enterrer son corps dans un dense fourré d’arbres à côté d’un échangeur à cent cinquante kilomètres au nord, où elle devait encore reposer aujourd’hui, dans le sol humide et froid. On rêvait qu’elle marchait jusqu’à chez elle. Quelle marchait à côté de l’autoroute, qu’elle marchait à travers la lande, qu’elle grimpait pour sortir de l’un des réservoirs, qu’elle émergeait de l’eau gris foncé, les cheveux flottants et les vêtements enveloppés de longues algues vertes.
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Ils devraient barrer les rues. Il devrait y avoir un joueur de cornemuse ou une quoi putain une fanfare de l'Armée du Salut ou quelque chose, des caméras de télé, des hélicoptères. On devrait arrêter le fourgon maintenant on devrait descendre du fourgon putain et le hisser sur nos épaules et faire lentement et furieusement claquer nos bottes dans les rues barricadées aux carrefours embouteillés et tous les chauffeurs descendraient de voiture et une sacrée foule derrière nous putain pendant qu'on dévierait de la rue principale pour couper à travers ce nouveau parc d'entreprises avec tous ces employés qui sortiraient en bras de chemise blanche pour nous regarder passer et tous les poivrots devant le King George déverseraient leur bière à nos pieds en guise de comment dire de sacrifice ou d'hommage à une vie pleinement vécue et ensuite dans Forest Road toutes les bonnes femmes comme une haie d'honneur uniforme court et bottes vernies s'avanceraient dans la rue pour fourrer dans son linceul des billets de vingt déjà pliés pendant qu'on continuerait à avancer en le portant bien haut en le portant devant l'église et droit à travers le portail du
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Et ces jours-là il attendait là-bas comme ça. Que quelqu'un vienne le trouver. Que quelqu'un vienne l'aider. Juste allongé là-bas, à regarder le plafond, à attendre. Ou bien, comment, assis dans son fauteuil. Ça n'a même pas pris si longtemps que ça. Allongé là-bas à attendre de l'aide et ensuite, toute cette attente parvenue à sa fin, ses larmes toutes envolées ou quelque chose de plus ou moins comme ça.

Ce qui correspond à autre chose que nous connaissons. Etre allongé par terre à regarder en l'air, à attendre que quelqu'un passe et nous porte secours. Quand on a un problème. Une entorse à la cheville, une fracture du crâne, une crise d'épilepsie, de diabète, ou quand on est seulement trop bourré pour se relever sans comme qui dirait une main secourable.
Ce qui correspond au moment où vous êtes le plus invisible de tous. Regardez bien les chaussures des gens pendant qu'ils marchent autour de vous. On dirait qu'ils vont vous laisser là plusieurs jours. On dirait qu'ils vont vous laisser là le temps qu'il faudra.
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Jon McGregor
Il m'a raconté comment tu souriais, à quoi ressemblait ta voix, avec qui tu habitais, quelle sorte de chips tu achetais quand il t'a vue dans le magasin, que tu étais très différente lorsque tu ôtais tes lunettes, ce qu'il a ressenti au moment où tu lui as affleure le bras.
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Il avait parfois du mal à se réadapter. Tous le sentaient. Après des mois sur la banquise à mener une vie rudimentaire, à ne penser qu’au travail et à la bonne pratique, à manger pour les calories, pomper du carburant, nettoyer les entrepôts, suivre leurs progrès dans les plannings de travail, sans distractions, sans bruits indésirables, sans personnes inconnues. Après cela, rentrer chez soi était un choc pour l’organisme. Tout était si sale et si chaotique. Encombré. Des gens partout, qui vagabondaient. Et ces dernières années, les gens rivées à la lumière. ça faisait regretter la simplicité de la vie au Sud. Sa pureté. Sa clarté. page 97
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Donc. Voici comment débutent ses journées. Si vous tenez vraiment à le savoir. Le matin s'insinue par les vitres fêlées de la maison. Debout sur le pas de la porte, il urine sur le sol de pierre et réfléchit à toutes ces choses. Il regarde le fleuve, puis le ciel, puis le temps qu'il fait et il réfléchit à son travail de la journée. Il tente de classer ses priorités. La cabane dans l'arbre est presque terminée, à l'exception du toit, mais le radeau est encore loin d'être fini.

Le toit sera important.

(S'il continue à pleuvoir)
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Ils sont là, assis dans la baignoire, le miroir se couvre d'un nuage de buée, le robinet goutte en silence dans l'eau paisible, et nous regardons le nouveau papier peint qui commence à pâlir. La lumière du soleil rentre par la fenêtre et la porte ouverte de la cuisine, s'abat sur le motif à rayures au fond du vestibule et blanchit sa couleur. La porte d'entrée s'ouvre sous l'effet du vent, les gaz d'échappement en provenance de la rue s'égarent à l'intérieur et effleurent les murs, dépassant de fines couches de saleté qui collent aux traînées laissées par des mains graisseuses.
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Jon McGregor
Elle dit, viens, vien là.
Elle dit, pourquoi racontes-tu tout ça ?
Il baisse les yeux vers elle et se laisse aller dans le cercle de ses bras, il dit oh je ne sais pas ma chérie j,étais seulement en train de penser. Elle regarde sa poitrine et n'a pas besoin de l'inciter à continuer, elle lève les yeux et elle attend.
Il dit, écoute ma chérie, l'étonnant.
Il dit, l'étonnant c'est.
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Jon McGregor
Je suis l’assistant technique général Robert Wright. Je suis blessé. Je suis ici. Gourd le frotté du vidage. Lèvres molles fendues et les mots pas venir. Les formes. Le visage. Gourd vidage. Jambe gourde. Faible. Tient Luke. Tient. Penche. Tombe. page 107
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Lorsque la liberté sera hors-la-loi, seuls les hors-la-loi seront libres.
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Jon McGregor
Elle dit, viens, vien là.
Elle dit, pourquoi racontes-tu tout ça ?
Il baisse les yeux vers elle et se laisse aller dans le cercle de ses bras, il dit oh je ne sais pas ma chérie j,étais seulement en train de penser. Elle regarde sa poitrine et n'a pas besoin de l'inciter à continuer, elle lève les yeux et elle attend.
Il dit, écoute ma chérie, l'étonnant.
Il dit, l'étonnant c'est.
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Il reste une chance. Un sentiment qu'il pourrait arriver quelque chose, qu'il pourrait arriver n'importe quoi. Cela semble mériter réflexion, au moins.
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