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Critiques de Joshua Hale Fialkov (21)
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Caboche

Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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Une variation originale du privé américain.



On suit la lente dégradation physique et mentale du détective qui se télescope avec l'enquête.



Le dessin volontairement brut accentue le malaise.



Wild57

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Excellent polar où le fil de l'histoire nous plonge dans le présent flou et la mémoire incertaine du protagoniste principale et ces nombreuses absences.



Ce qui donne je trouve une intrigue prenante jusqu'au bout du livre...



Jérôme

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Polar qui mêle l'enquête d'un détective privé avec son propre passé.



Histoire qui nous tient en haleine jusqu'au bout.



Graphisme nerveux qui correspond bien au récit.



David

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J'ai beaucoup aimé le parallèle entre la dégradation du personnage et celle de l'histoire.



VT

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Caboche

Le dessin est en noir et blanc, un style réaliste dans les silhouettes, les décors, brut dans le trait, avec des coups de pinceaux noirs agressifs, et parfois la technique change, pour les flashbacks, un dessin au trait, au crayon et des gris en lavis, plus fumeux, moins tranchant.



C’est dans l’esprit du roman noir américain, Franck est détective privé, un mafieux lui propose un contrat : retrouver sa fille. Mais Franck vient de se faire diagnostiquer une tumeur au cerveau. Son esprit divague de temps en temps, les flashbacks n’en sont pas vraiment, il va mélanger une vieille affaire avec celle en cours. Tout du long du récit, le dérapage nous poursuit, Franck ne se contrôle plus.



En lisant cette histoire, moi aussi j’ai eu l’impression que mon cerveau se déconnectait parfois, le rythme est haché au gré des absences de Franck. On traverse un Los Angeles de roman noir, des images, des flashes, un lieu, et une ambiance à tirer au couteau, avec flics corrompus, une course poursuite, on ne peut faire confiance à personne, et on se réveille dans une chambre d'hôpital, la folie guette Franck, et nous aussi.



Le rythme et le découpage qu’ont installés les auteurs dans ce récit est un véritable bijou d’orfèvrerie, l’intrigue est assez simple en fin de compte, l’affaire coule de source, mais c’est le cerveau embrumé de Franck qui nous dirige, c’est du roman noir américain tout ce qu’il y a de plus classique, et pourtant d’une très grande originalité, et ça secoue.

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Caboche



-Oh! Ça va pas bien dans ta caboche,là?

-Non, le temps est fluide. C’est un symptôme.

-Il y a quelque chose à faire?

-Réussir à rattraper le temps…



Franck, ta douleur est réelle. J’imagine que perdre l’esprit, les pédales, sa femme, son temps, ça doit être compliqué à gérer, mais il va bien falloir t’y faire, quelqu’un a besoin de toi…Répares le temps, les erreurs, les injustices, mais fais quelque chose, avant, avant l’extinction des feux…

Tu sais, Franck, que je connais cette foutue maligne, alors je t’observe te débattre, te réorienter, te reprendre mais je le sais, il te reste peu de temps. Le temps, c’est juste de l’eau qui s’écoule, tu ne vas plus pouvoir le retenir longtemps: la fluidité est plus rapide qu’un vieux corps enchaîné par ses remords…Mais le temps c’est ta richesse, maintenant. Reprends-toi, vieux! Ne laisse pas le Mal, gagner…Ce n’est pas grave, si le funiculaire disparaît, si la puanteur s’installe, si les crises foudroient, aucune histoire ne se ressemble, tout à fait, tu sais. Tu peux encore jouer ton rôle, redevenir utile, mais je sais que quand tu n’as aucune prise sur le temps ou ta propre fluidité de mouvement, c’est compliqué, mais dans cette caboche, je sais qu’il y a, la volonté, trouve-la, vieux, trouve-la…

Le Noir a besoin de lumières pour se révéler, pour se dissocier, pour toucher. Lutte, Franck. Lutte, le finito c’est pour après, sur une autre feuille, sur une autre page blanche…Fais ressortir de leurs bouches, les mensonges et les incohérences, jette les tiens au néant, et redeviens ce justicier au grand cœur, même si c’est très difficile.

Je te vois, et dans ma caboche, il y a toi, Franck. Parce que j’ai aimé la fluidité. Ô, comme je l’ai aimé! La fluidité visuelle et artistique. L’intention, aussi. Le lien ténu qui nous unit, dans nos caboches respectives. L’effraction que ça crée, et le plaisir de te connaître, un peu, à travers cette maligne, me prouve, que dans le flou, la désorientation, il reste encore de l’espoir, de l’amour…C’était une expérience que je ne suis pas prête d’oublier…

Et voilà. Je ne sais pas ce qu’on rate ou ce qu’on peut réussir dans le temps fluide, mais dans mon espace-temps, je te dis merci. J’ai eu un gros coup de cœur pour toi et ta caboche en vrille…

C’est fou, ce qu’on peut faire avec un crayon, du Noir, et un grand coup de pied dans les clichés! Je bulle de bonheur. Chapeau-bas sur vos caboches les artistes, Joshua Hale Fialkov et Noël Tuazon ! C’est très réussi!
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I, Vampire, tome 1 : Tainted Love

"I, Vampire" est une série créée par J.M. DeMatteis, publiée, entre 1981 et 1983, dans la revue "House of Mystery". A l'origine considérée comme une histoire de complément (backup story), elle devient populaire au point de faire la couverture. A l'occasion du relaunch massif de DC, en 2011 (New 52), le titre est relancé et confié aux bons soins de Joshua Hale Fialkov (scénario) et Andrea Sorrentino (dessins).



Le pitch reste le même que dans la série d'origine : à la fin du XVI siècle lord Andrew Bennett est transformé en vampire et il s'empresse de faire subir un sort similaire à sa fiancée, Mary Seward. Ce premier tome (qui regroupe les six premiers épisodes) débute par un constat amer pour Andrew. S'il a choisi de résister à la soif de sang et à l'ivresse que procurent ses capacités vampiriques, afin de préserver son humanité, ce n'est pas le cas de Mary qui ne songe qu'à asservir les hommes, au nom de la survie de l'espèce des vampires...



Petites précisions quant aux règles qui régissent les sanguinolentes créatures de la nuit de Fialkov, puisant largement dans la bible "Dracula":



-pour les tuer : pieux dans le coeur et décapitation sont vivement recommandés. Comme on est plus au XVI, un coup de fusil à pompe à bout portant "dans ta face", ça marche aussi.



-le soleil les affaiblit mais ne les tue pas.



-l'ail, ils sont pas fan mais ça ne les arrête pas, contrairement à l'eau bénite, à condition d'en avoir suffisamment.



-capacités : super-force, régénération, métamorphose en brume, loup-garou et chauve-souris.



-tuer le vampire responsable d'une transformation d'un humain dans les 72h annule la malédiction, au-delà le vampire devient un pure race. Plus ils sont vieux, plus ils sont forts.



-un lien psychique unit un vampire à celui qui l'a transformé



-l'action de l'histoire prend place dans l'univers DC classique, Superman, Batman et les autres existent.



Comme mentionné précédemment, il existe deux catégories de vampire : ceux qui sont assez fort et font le choix de résister à l'ivresse du pouvoir et au besoin de sang, se nourrissant d'animaux et de déchets hospitaliers (très, très rares) et les autres qui voient les humains comme de la nourriture et une menace pour leur survie. Andrew et Mary ne sont, bien sur, pas dans le même camp et l'affrontement est inévitable, malgré l'amour séculaire qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Andrew pense être la cause du mal qui ronge Mary, depuis sa transformation, alors que celle-ci voit sa métamorphose comme une libération, voire une naissance. A l'instar d'un Magnéto, elle a recours au discours "c'est eux ou nous" pour essayer de convaincre Andrew du bien fondé de sa démarche destructrice. En réalité, plus que la survie des siens, c'est bien la soif de pouvoir qui la motive.



Au niveau scénar' c'est rythmé, assez linéaire et franchement fun. Ça taille, tranche, transperce, décapite, éventre à tout va. L'ambiance est noir mais pas désespérée car Andrew n'est pas seul, bien que tous ses alliés ne le voient pas forcément comme autre chose qu'un vampire de plus, qu'il faudra bien tuer un jour. John, son pote chasseur de vampire, est un ami de 30 ans, qu'il a sauvé d'une hippie un peu trop collante, en 1979. Tig, une jeune femme traumatisée par la tentative de meurtre de son père vampirisé sur sa mère et sa propre personne est plus méfiante. De même que Batman, qui fait une apparition remarquée quand l'action s'exporte à Gotham (on a aussi droit à Constantine). C'est vraiment sanguinolent, mais psychologiquement pas si violent que ça, c'est essentiellement les méchants qui "prennent cher"



Les dessins sont très classes, sombres, un peu à la manière d'un Tsutomu Nihei (en version comics) sur "Knight of Sidonia" ou d'un Lee Jae sur "les Tourments de Double Face" avec un encrage très contrasté qui met en avant de grands aplats de noir. En l'occurrence c'est un style qui sied bien au genre horrifique ou au thriller. On voit que la composition des planche est soignée alternant des variations dans les angles de vue et les plans.



Au final, si vous aimez les histoires de vampire qui prennent place dans un monde contemporain, la violence explicite et que vous ne détestez pas, à l'occasion, l'apparition d'une guest star encapée, alors ce comic est fait pour vous.











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Caboche

Coup de cœur.



Caboche c’est l'histoire de Frank Armstrong, qui vivote comme détective privé dans le Los Angeles moderne. Il décroche finalement une grosse affaire - retrouver la fille disparue d'un baron de la drogue - au moment où se font ressentir les premiers symptômes de ce qui sera diagnostiqué comme une tumeur du cerveau en phase terminale.



La maladie va provoquer des confusions temporelles, de violentes sautes d’humeur, des visions. Ses souvenirs se mêlent à la réalité et l’enquête sur la disparition de la filtre se mélange dans son cerveau avec la mort de sa propre femme il y a 20 ans.



La merveilleuse réussite de cet album c’est sa narration singulière, aussi hachurée et à priori aussi confuse que l’esprit de Frank Armstrong. Sauf que étrangement le scénario est limpide. Ça en devient fascinant.



Dans une parfaite harmonie entre histoire et dessin, Caboche capture l’essence du genre du roman noir californien tout en en proposant une habile variation.

Je conseille à 3000%
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Caboche

" Tu as assuré, Culito.

- Mon nom c’est…

- Ton nom, c’est Culito tant que ça me chante.

- Je sais même pas ce que ça veut dire.

- Trou du cul.

- Ah. "



Frank Armstrong est un détective privé qui se débrouille tant bien que mal dans les bas-fonds de Los Angeles jusqu'à ce qu'un "gros coup" arrive sur son bureau.



Malheureusement, l'offre d'emploi arrive juste au moment où les symptômes de sa tumeur cérébrale fatale s'intensifient.



Il y a deux ans, les éditions Sonatine spécialisé dans le roman noir ont décidé de publier leur tout premier roman graphique avec L’Accident de chasse.



Un pari plus que réaussi les libraires, la presse et les lecteurs ont tous été au rendez-vous, allant jusqu'à porter cette histoire jusqu'au Fauve d'or, consécration ultime pour une bande dessinée.



Après L’accident de chasse, ils récidivent dans leur incursion dans le roman graphique avec la parution le 1er septembre dernier de Caboche, par l’auteur américain Joshua Hale Fialkov et le dessinateur Noel Tuazon.

l'éditeur nous offre ici une plongée au coeur de ladite Caboche, celle de Franck Armstrong avec ce roman graphique digne héritier cinématographique et littéraire du noir californien. Frank, le personnage principal de Caboche, s e désagrège littéralement au fil du récit et c’est bouleversant de voir son corps et son esprit commencer à défaillir sous l’effet de la tumeur.



Une réussite aussi graphique qu'écrite, l'économie des traits se marie parfaitement avec les dialogues vifs et acerbes.



Le récit de Joshua Fialkov, spécialiste du comics us, tout autant placé dans l'urgence, est dynamique et nous porte jusqu'une à une fin attendue mais néanmoins douloureuse



Bref, Sonatine confirme ses choix rares mais audacieux!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Caboche

L’aventure Caboche commence en 2009 sur Kindle, les auteurs décident de publier leur histoire sous forme de roman feuilleton en huit épisodes. L’édition papier, préfacée par Duane Swierczynski et augmentée de quelques bonus fournis par Joshua Hale Fialkov, suivra l’année suivante. C’est cette édition que Sonatine nous propose de découvrir en version française.



Après l’excellent Accident De Chasse de David L. Carlson et Landis Blair, c’est la seconde incursion des éditions Sonatine dans l’univers graphique. Fidèle à sa réputation, l’éditeur vise juste avec un roman graphique qui sublime les règles du noir et va vous en mettre plein les mirettes.



De prime abord l’intrigue peut paraître relativement classique : un détective privé de seconde zone embauché par un caïd de la pègre pour retrouver sa fille… pas besoin de sortir de la cuisse de Jupiter pour soupçonner que c’est n’est pas une histoire d’amour paternel qui motive la requête du mafieux.



Mais une saloperie de tumeur va complétement rebattre les cartes. Frank Armstrong est en effet condamné à court terme par une tumeur au cerveau en phase terminale. Tumeur qui provoque des absences qui renvoient à Frank des images de son passé. Si passé et présent vont parfois s’embrouiller dans l’esprit de Frank, ça va aussi être un déclencheur : pas question qu’il fasse deux fois la même erreur !



Une intrigue noire à souhait menée tambour battant, véritable course contre la montre et contre la mort dans les rues de Los Angeles.



Une narration à la première personne portée par Frank Armstrong. Si au départ ça peut sembler un peu chaotique, on s’aperçoit rapidement qu’il y a certaine logique dans cet embrouillamini. Le passé va venir se mettre au service du présent… et peut-être permettre à Frank de trouver une forme de rédemption avant que ne sonne le glas.



Dans le même ordre d’idée le trait de Noel Tuazon peut sembler minimaliste, mais cet aspect brut de décoffrage, presque grossier, colle parfaitement à la narration. L’application d’un lavis pour distinguer les flashbacks de l’intrigue présente est un excellent choix qui vient renforcer le côté embrumé de l’esprit de Frank ; surtout quand les deux techniques se superposent dans une même case.



Le roman est agrémenté de quelques bonus qui viendront prolonger l’expérience Caboche : un extrait du pitch original, un carnet de croquis, un entretien et divers textes de Joshua Hale Fialkov, dont une nouvelle qui reprend un épisode abordé dans le roman.



Si vous êtes amateur de roman noir, je vous invite à vous ruer sur ce roman graphique, c’est la garantie d’une expérience narrative et visuelle qui ne vous laissera pas indifférent.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

Pur divertissement aux allures de série télé à succès, The Bunker renferme tous les ingrédients d'une saga palpitante dont la suite se fait déjà attendre.
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

L'idée de la capsule temporelle était assez séduisante pour me donner envie de lire ce récit. Cela se concentre sur cinq amis dont l'un d'eux semble êtres responsable de la fin du monde par la propagation d'un virus via des OMG.



J'avoue que c'était très difficile à comprendre car c'est en voulant mettre des messages sous terre dans une capsule qu'ils découvrent des messages du futur écrit de leur main. Visiblement, il s'agit alors de changer le cours des choses pour éviter l'apocalypse. Cependant, les auteurs nous démontrent que défier le futur n'est pas plus simple qu'échapper au passé. Il y aura beaucoup de saut dans le temps si bien qu'on ne saura plus vraiment où on en est.



Le graphisme est assez graveleux ce qui n'est pas très agréable pour les yeux. C'est une série qui commence fort mal en ce qui me concerne. Cela se réclame de la série TV Lost dont une saison entière a tourné autour d'un bunker. Oui, il s'agit bien de ce feuilleton qui avait commencé sur les chapeaux de roues pour terminer dans l'oubli et surtout le n'importe quoi.
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Caboche

Frank Armstrong est un vieux détective, sérieusement cabossé et pas loin de passer à trépas. La cause : une vilaine tumeur cérébrale qui le plonge dans un monde variable, entre présent et passé, réalité et souvenirs.



Mais il tient à solder les comptes avant d’en finir, cette toute dernière affaire est l’occasion de partir en réussissant quelque chose, pour une fois.



Le dessin noir et blanc de Noel Tuazon plante le décor d’un polar sombre et brûlant. Le dessinateur parvient habilement à tracer les contours nauséeux de la mémoire de Frank quand elle vient, traitresse, tromper le réel. Le tracé à l’encre est haché, rapide, dans l’urgence d’une vie qui se termine et d’un acte à accomplir avant la fin.



Le récit de Joshua Fialkov, spécialiste du comics us, tout autant placé dans l’urgence, est dynamique et nous porte jusqu’une à une fin attendue mais néanmoins douloureuse, quoique…



Sonatine livre ici un très beau livre, 2 ans après la sortie de « L’accident de chasse » et confirme ses choix rares mais audacieux. Un beau polar BD à découvrir dès aujourd'hui !

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Caboche

Sonatine a encore eu le nez fin avec ce roman graphique.

Après un premier essai transformé grâce à L'Accident de chasse, l'éditeur nous offre ici une plongée au cœur de ladite Caboche, celle de Franck Armstrong.

Détective privé au bout du rouleau, atteint d'une tumeur au cerveau, celui-ci oscille entre réalités et souvenirs traumatiques.

Une réussite aussi bien graphique qu'écrite, l'économie des traits de dessein se marie parfaitement avec les dialogues vifs et acerbes.

Bonne lecture.
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Caboche

#caboche



"L'histoire de sa mort

De toutes choses ratées

De la seule qu'il a reussi"



Sale tête Franck!

Les migraines te font crever

Court-circuitent ton cerveau

Tu divagues

La douleur te chavire

Allé avant d'abréger tes souffrances

Soldes ta vie de tout compte!

De minable Franck pour une dernière fois comportes toi en homme bien

Fais cette putain de bonne action

Même la tête cabossée, à l'aube de ta mort,

Que cette bombe à retardement t'éclate à la tronche

Qu'un train à grande vitesse te bousille la Caboche

Retrouve cette gamine disparue.

Entre réalité et moment d'absence

Ancien tueur de la mafia à detectif privé

Cette dernière action t'emmène sur la voie de la vérité, et la réalité.

Mais ta lucidité se meurt et toi avec

C'est peut être mieux ainsi.

Subir les symptômes, perdre la notion du temps ,

Superposé le passé au présent.

Tu te désagrège Franck.

Mais avant, avant de défaillir, avant que tout dérape

Deviens le Maître du jeu

Maintenant !



Un graphique en noir et blanc, une histoire sombre ou le trait de crayon se fait dans l'urgence, ponctué par un flou lorsque la maladie de Franck le plonge dans les hallucinations, la perte de conscience, les nausées.

Un récit rythmé qui percute au delà de la mort et de la vérité

Entre gris et noir

Entre conscience et inconscience

Entre lumière

Et

Amour.



Un graphique puissant.
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I, Vampire, tome 2 : Rise of the Vampires

Ce tome fait suite à Tainted love (épisodes 1 à 6). Il contient les épisodes 7 à 12 de la série "I, vampire" (scénario de Joshua Hale Fialkov, dessins et encrage d'Andrea Sorrentino), ainsi que les épisodes 7 & 8 de la série "Justice League Dark" (scénario de Peter Milligan, dessins d'Admira Vijaya pour les 8 premières pages, puis de Daniel Sampere).



Épisodes 7 & 8 de "I, vampire" et de "Justice League Dark" - La situation a dégénéré à Gotham : une infestation de vampires a éclaté au grand jour et Batman est dépassé. Andrew Bennett vient d'être assassiné par quelqu'un qui croyait bien faire, or sa mort a libéré Cain, un être malfaisant à la puissance colossale. Sous l'impulsion de Madame Xanadu, la Justice League Dark vient prêter main forte, mais elle semble elle aussi dépassée. Elle se compose de Madame Xanadu, Zatanna, Shade, Deadman et John Constantine. Batman et Batgirl font également une apparition.



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Épisodes 9 à 12 - Suite aux bouleversements survenus dans les épisodes précédents, Andrew Bennett s'est rabiboché avec Mary Seward et a installé un camp de vampires dans un coin isolé de l'Utah. Il a négocié avec les fermiers du coin des livraisons régulières de vaches pour que les vampires puissent se nourrir de leur sang. En secret, il a envoyé John Troughton et Tig Rafelson contacter l'ordre des Van Helsing pour réussir à instaurer un équilibre de pouvoirs assurant que les 2 factions (vampires / Van Helsing) se tiennent mutuellement en respect. De son propre aveu, Andrew Bennett ne vaut pas tripette en tant que stratège ; il s'avère que ce jugement de valeurs constitue un euphémisme de taille. Le conflit qui s'en suit attire l'attention de Stormwatch (version New 52) qui dépêche 3 de ses agents sur place : Jack Hawksmoor, Apollo et Midnighter.



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La première partie a pour objet de conclure cette invasion de vampires dans Gotham. Peter Milligan entremêle habilement son équipe de superhéros à l'intrigue de "I, vampire". Toutefois cette juxtaposition entre une série coincée entre superhéros et horreur, et une autre franchement indépendante des superhéros fait surtout ressortir les incompatibilités de la première. Parmi ces hiatus, il y a le mode d'expression magique de Zatanna dont les propos sont écrits de droite à gauche, pour indiquer qu'elle prononce une formule magique. Dans ce contexte, ce dispositif trahit son caractère infantile. Les modalités d'intervention de la Justice League Dark conduisent également Milligan a faire distribuer des coups de poings par John Constantine qui perd ainsi toute sa mystique pour être dégradé au stade de simple combattant physique frappant sur tous les vampires qui passent à sa portée. Cet aspect démystifie d'autant plus le personnage que les dessins de Sampere sont assez réalistes. Du coup, ils font également ressortir l'absurdité du costume de Deadman, avec sa grosse lettre "D" sur son costume pour que personne n'oublie l'initiale de son nom. Malgré tout, il reste un ou deux éléments plus convaincants tels que le comportement ambigu de Shade, ou l'étrange mentor de Madame Xanadu (encore que son intervention providentielle laisse songeur comme exemple de deus ex machina, dont on ne peut finalement pas mesurer l'efficacité). Le travail de Sampere est magnifique et très séduisant, même s'il porte aussi en lui ses limites (le décolleté impossible et ridicule de Zatanna).



Mais le lecteur est plus venu pour connaître la suite du destin d'Andrew Bennett, que pour découvrir la Justice League Dark. Première bonne surprise : Andrea Sorrentino illustre les 6 épisodes, toujours fortement influencé par Jae Lee, mais sans tomber dans le plagiat. Le résultat est parfaitement adapté à la nature de l'histoire et fait naître un monde aussi horrifiant que séduisant. Sorrentino a une vision stylistique qui permet de croire à ces vampires assoiffés, à ces personnages exaltés, à ces élans passionnés, à ce destin tragique et implacable. En s'éloignant de l'esthétisme habituel des superhéros, il évite de transformer les vampires en supercriminels génériques, il en fait un peuple (sans beaucoup d'individualités, c'est une de ses limites) entre humanité et bestialité, irréconciliable avec l'humanité ordinaire. Sans difficulté, il sait aussi bien mettre en scène ces combats physiques avec horde de vampire, que créer des décors impressionnants qu'ils soient originaux (le campement dans le désert de l'Utah), ou archétypaux (le château haut perché des Van Helsing). Le lecteur est transporté dans un monde proche du sien, où l'ambiance gothique est rendu palpable sans être ridicule. Il s'agit d'une grande réussite visuelle, plus compliquée à atteindre qu'il ne peut y paraître à la lecture. Sorrentino arrive même à incorporer les membres de Stormwatch à cette ambiance, sans qu'ils ne la dénaturent, ou qu'ils ne rompent le charme.



Coté scénario, Fialkov a plusieurs surprises et retournements de situation dans sa manche. À nouveau la première partie peut faire craindre au lecteur de tomber dans des sentiers un peu trop balisés, avec un grand méchant, plus méchant que tous les autres vampires, et même que Mary Seward. Sa genèse quasi biblique peine à convaincre. La deuxième partie commence par l'introduction des Van Helsing dans un décalque de la dynamique des récits de Dracula qui là encore laisse à penser que Fialkov va se contenter d'une chasse aux vampires très classique. Et bien non, tout peut arriver, à commencer par la faillibilité du personnage principal ce qui provoque une escalade de catastrophes. Et pourtant Fialkov ne joue pas à en rajouter dans le dépressif, il dépeint des personnages au caractère présentant plusieurs facettes, y compris une forme d'humour (qui reste discrète quand même). Avec l'aide de Sorrentino, il réussit même à insérer un deuxième degré inattendu (par exemple Apollo dont la tête est entourée d'un halo de lumière lorsqu'il se sert de son pouvoir, comme un ange).



Après une participation mi-figue, mi-raisin de la Justice League Dark, Fialkov et Sorrentino reprennent la narration en main pour une ambiance gothique parfaitement composée et totalement convaincante, et un récit où la faillibilité du personnage principal induit de véritables surprises. Ces 2 créateurs profitent pleinement de la liberté offerte par la jeunesse relative de l'univers partagé DC suite à sa relance (New 52), et par le peu d'historique d'Andrew Bennett. Malheureusement cette série s'achève déjà avec Wave of mutilation, le troisième et dernier tome.
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I, Vampire, tome 1 : Tainted Love

Il s'agit d'une nouvelle série lancée par DC Comics en 2011, à l'occasion de la remise à zéro de l'univers partagé dans le cadre de l'opération baptisée New 52. Ce tome contient les épisodes 1 à 6 de la série, parus en 2011/2012. Il s'agit du début de la série.



À Boston, un homme en pantalon et sans chemise plante un pieu dans le corps d'un vampire encore en vie, puis le décapite à l'épée. Cet homme est Andrew Bennett, il est lui aussi un vampire, âgé de 400 ans. Cette artère de Boston est jonchée de cadavres de vampires empilés les uns sur les autres. Parallèlement à ce qui semble être le temps présent, Bennett se souvient de sa dernière rencontre avec Mary Seward, une autre vampire, plus jeune, l'amour de sa vie. Ils avaient une vision diamétralement opposée de la place des vampires parmi les humains, ce qui a conduit à leur séparation. Il est partisan d'une vie la nuit, en harmonie avec les êtres humains ; elle veut imposer le règne des vampires sur terre et se nourrir à satiété. À Boston, Bennett est sur la trace de Mary, mais elle a déjà eu le temps d'organiser une petite armée à sa suite. Leur course-poursuite va les mener jusqu'à Gotham où Bennett devra faire face à Batman, pas très heureux de découvrir un train rempli de cadavres exsangues.



En 2011, DC Comics lance 52 nouvelles séries. Il y a celles qui constituent autant d'évidence (Superman, Batman, Green Lantern, Wonder Woman) et quelques unes que personne n'attendait comme celle de "I, vampire". Il s'agit pour DC Comics de faire fructifier son catalogue de personnages (les précédentes aventures d'Andrew Bennett ont été rééditées dans I... Vampire) et voir ce qui marche au bout de quelques mois. Ça marche, la série est confirmée ; les lecteurs n'achètent pas, la série s'arrête et est remplacée par une autre. Celle de "I, vampire" s'est suffisamment vendue pour survivre aux 2 premières vagues de nettoyage.



Dès la première, le lecteur est frappé par le style marqué du graphisme. Les illustrations sont réalisées par Andrea Sorrentino dont l'approche esthétique est très proche de celle de Jae Lee pour Fantastic Four 1234 et The Sentry. Sorrentino utilise donc un encrage appuyé dont les formes ne se limitent à pas à détourer les contours ou figurer les ombrages. L'encrage plonge les visages et les personnages dans des ombres qui semblent les recouvrir petit à petit, ou au contraire qui délimitent des contours aux angles vifs pour figurer la dangerosité, le tranchant de leur personnalité. Cette utilisation de l'encrage a aussi pour effet d'accentuer la noirceur du récit, la gravité, la solennité, le tragique, la force du destin, bref : l'ambiance gothique. Dès la première page, cette approche graphique fait sens, et augmente fortement l'intensité du récit. Il faut voir ce pieu noir être enfoncé de force dans le corps d'un vampire avec le sang qui gicle (tout représenté avec le noir de l'encrage, sauf pour le sang carmin foncé) pour se rendre compte de la force que ce geste exige, de l'horreur de cette action (même si le cadavre n'est pas visible à l'image), de la détermination que cela exige de la part de l'exécuteur. Tout au long du récit, cette façon de représenter des individus appartenant plus à l'ombre qu'à la lumière aux contours pointus s'accorde parfaitement avec le peuple de la nuit que sont les vampires. La mise en couleurs assez sombre de Marcelo Maiolo s'inspire de celle de Jose Villarrubia (metteur en couleurs de "Fantastic Four 1234") avec des teintes sombres (bien sûr) essentiellement dans les bruns ou vert foncés.



Même si Sorrentino reproduit la tendance de Jae Lee à s'économiser sur les décors, il le fait moins et il est capable de créer des endroits spécifiques, à nouveau en totale adéquation avec ce récit de vampires. La rue de Boston jonchée de vampires conduit le lecteur à s'interroger sur le fait qu'aucune personne (passant ou policier) ne s'inquiète d'un tel carnage. Par la suite ce petit défaut de mise en scène disparaît et le lecteur visite des lieux dérangeants dans leur apparence, comme une station de métro, une énorme salle souterraine avec voute, les abords de la gare de Gotham sous une lumière blafarde, etc. En prime, Sorrentino sait créer des pleines pages ou des doubles pages marquantes telles Mary Seward dont la nudité ne semble être masquée que par de fins filaments de sang, Bennett s'élançant sabre au clair, une marée de vampires s'élançant sur Bennett, une chauve-souris les ailes grand écartées, etc.



Joshua Hale Fialkov a la tâche peu enviable de faire croire à l'existence de vampires dans l'univers partagé DC. Cette mission s'avère délicate car il doit trouver un équilibre vraisemblable entre la menace réelle des vampires s'attaquant à la population humaine, et le fait que leurs crimes ne déclenchent pas une extermination en règle contre les innombrables superhéros de cet univers. Dès le début, Fialkov fait dire à Bennett que les vampires doivent être prudents car ils ne tiendront pas bien longtemps face à Superman. Au fil des épisodes Bennett croise le chemin de Batman, mais aussi d'un des membres de Justice League Dark. Il n'y a donc pas de doute possible : ces vampires évoluent bien dans le monde des superhéros. Le récit raconte plusieurs affrontements entre Andrew Bennett et les partisans de Mary Seward, tout en dévoilant au fur et à mesure les relations passées entre Andrew et Mary. Il installe également 2 personnages secondaires que sont Tig Rafelson et John Troughton. Le lecteur découvre au fur et à mesure les règles qui régissent les vampires dans l'univers DC, ainsi que les motifs de la séparation entre Mary et Andrew. La narration n'est pas très dense, mais l'intrigue comporte suffisamment de révélations pour donner envie de connaître la suite.



L'éditeur DC Comics a fait le pari surprenant de lancer une série de vampires dans son univers partagé avec des personnages très peu connus. Joshua Hal Fialkov et Andrea Sorrentino réalisent une histoire violente et sombre, capturant l'aspect gothique des vampires, avec un fond d'amour romantique contrarié. Les apparitions de 2 personnages de l'univers DC ne rompent pas l'ambiance particulière de cette série.
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I, Vampire, tome 3 : Wave of Mutilation

Ce tome fait suite à Rise of the vampires (épisodes 7 à 12 de la série, et 7 & 8 de "Justice League Dark"). Il contient les épisodes 0, 13 à 19, initialement parus en 2012/2013, les derniers de la série. L'ensemble des scénarios est de Joshua Hale Fialkov. Andrea Sorrentino a dessiné et encré les épisodes 0, 13 et 14, ainsi qu'une partie de l'épisode 19. L'épisode 15 est dessiné et encré par Dennis Calero, l'épisode 16 par Fernando Blanco, Scott Clark et Szymon Kudranski, les épisodes 17 à 19 par Fernando Blanco.



Épisode zéro - En Angleterre en 1591, Andrew Bennett vient de quitter le manoir familial pour aller rejoindre Mary Seward. Le père d'Andrew a interdit ce mariage entre noble et femme du peuple. Sur le chemin, une roue se brise et le voyage est interrompu par Caïn, un vampire. Épisode 13 à 19 - Andrew Bennett a viré sa cuti et est passé du côté obscur (et pas qu'un peu). Par un étrange retournement de situation dont les récits d'aventure ont le secret, il appartient à Mary Seward et John Troughton de l'arrêter dans ses exactions qui menacent l'humanité. Leur seule piste : Deborah Cancer (une ancienne amie de Bennett) et son chien Mishkin. Au fil des évolutions, les différentes factions vont renouer avec Tig Rafelson, envahir la place forte des van Helsing, se retrouver confrontés au monstre de Frankenstein, croiser le chemin de John Constantine (version New 52, voir The spark and the flame), recruter un nouveau magicien très puissant Charles Francis Thompson, et même se mesurer à un autre personnage biblique.



Alors que cette série avait pris son envol dans le tome précédent grâce à un scénario plutôt bien ficelé (à défaut d'être vraiment ambitieux) et surtout grâce à une approche graphique intense et unique, elle s'arrête déjà et le lecteur a l'impression que Joshua Hale Fialkov a dû caser toute la fin de son histoire dans un nombre de pages un peu contraint et réduit. Du coup, chaque péripétie défile à un rythme soutenu, et quelques dialogues apparaissent pour ce qu'ils sont : un résumé à destination du lecteur qui aurait décroché en route. Quelques personnages n'ont plus de place pour exister et sont réduits à des seconds rôles sans grande épaisseur, guère plus que des figurants, à commencer par la pauvre Tig Rafelson. Deborah Cancer a tout juste le temps de dire pourquoi elle est attachée à son chien que déjà l'intrigue reprend ses droits. Caïn pontifie avec emphase, mais plus exposer des motivations que pour révéler des zones de sa personnalité. John Troughton sert de faire valoir en arrière plan, le lecteur finit par oublier sa présence au bout de quelques épisodes. La première apparition de Charles Francis Thompson laisse présager l'épanouissement d'un nouveau personnage savoureux, mais lui aussi est bien vite relégué à l'arrière plan, où il devient parfois interchangeable avec John Throughton. Même John Constantine a du mal à se faire remarquer. Quant au monstre de Frankenstein, non seulement il ne s'agit pas de la même version que celui apparaissant dans Agent of S.H.A.D.E. (une nouvelle série également lancée dans le cadre de l'opération "New 52"), mais en plus il ne sert que de punching-ball.



Cette fin est-elle satisfaisante ? Oui dans le sens où elle apporte une clôture réelle aux tribulations d'Andrew Bennet, à la situation de Mary Seward et même à celle de Caïn. Le sort des vampires dans l'univers partagé DC est éclairci. Même l'organisation des van Helsing dispose d'une évolution claire et satisfaisante. Fialkov ne lésine pas sur les rebondissements de l'intrigue et sur les éléments nouveaux. Non seulement le premier amour de Caïn dispose d'un rôle significatif, mais en plus Fialkov va piocher de manière plus astucieuse dans la Bible pour y emprunter un artefact inattendu et qui fait sens dans le contexte de cette histoire. Si la participation de Constantine fait sens dans la mesure où il est le mage suprême de cet univers partagé, elle manque de substance et d'intérêt. Après la série Vertigo du personnage (à commencer par Original sins), c'est toujours un peu navrant de le voir gesticuler comme le premier superhéros venu, ou tracer des signes cabalistiques dans l'air, comme un magicien de pacotille. Enfin le scénariste réussit à caser quelques moments humoristiques, en particulier le fait que Caïn aime bien s'écouter parler lorsqu'il raconte sa longue histoire.



Le tome précédent avait permis d'apprécier la force de conviction graphique d'Andrea Sorrentino qui faisait oublier son influence majeure (Jae Lee) pour sortir de son ombre. Dans le présent tome, il n'illustre que 3 épisodes et demi sur les 8. Le lecteur se régale de sa mise en page à base de cases de la largeur de la page, grand spectacle garanti, ainsi que de son travail plein de personnalité sur l'encrage. Il joue avec les formes, les tirant vers l'abstraction et la noirceur pour mieux exprimer les zones d'ombre de l'âme des personnages, l'ambigüité morale des individus, la peur tapie dans l'obscurité, etc. L'animalité des vampires s'exprime avec une sauvagerie peu commune, ensanglantant tout sur son passage, ne laissant aucune chance aux humains normaux. Par comparaison, l'approche de Dennis Calero et de Fernando Blanco semble plus conventionnelle, moins viscérale. Ils ne déméritent pas, mais ils ne jouent pas dans la même cour que Sorrentino. Blanco apporte un peu plus de personnalité que Calero. Heureusement, tous ces épisodes sont mis en couleurs par une seule et même personne : Marcelo Maiolo qui assure une unité de ton tout au long du tome.



Cette série fait incontestablement partie des bonnes surprises de la relance de l'univers partagé DC en 2011, opération baptisée New 52. Elle n'aura pas eu le temps de fêter ses 2 ans, mais à partir d'une série oubliée de tout le monde (I... Vampire), Joshua Fialkov aura proposé une variation intéressante sur le mythe des vampires, sans s'appesantir sur les superhéros. Le lecteur aura également pu découvrir un nouvel artiste des plus impressionnants : Andrea Sorrentino. Après cette série, ce dernier a rejoint Jeff Lemire sur la série dédiée à Green Arrow à partir de The kill machine (ça va faire drôle de relire du Green Arrow).
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Caboche

J'ai du mal à vraiment définir ce que j'ai pensé de cette BD.



Niveau illustrations, je n'ai clairement pas aimé. Je ne suis déjà pas une grande fan du noir et blanc à la base. Mais en plus, là, je n'ai pas du tout aimé le dessin, trop fouilli, trop brouillon.



Niveau histoire, j'ai eu du mal au départ à comprendre ce qu'il se passait. On avait en parallèle notre personnage principal qui se lançait dans son enquête et qui, en même temps, se trouvait sur son lit d'hôpital. J'ai eu du mal à comprendre le lien, la temporalité. Par la suite, ça s'est arrangé. Mais je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire.



Par contre, je comprends qu'elle puisse avoir un attrait. A travers cet homme, on voit l'évolution de la maladie, la dégénérescence qui fait qu'il perd toutes ses capacités. C'est dur à vivre pour lui. Il le sait, mais il refuse cette fatalité. Et je pense que j'aurai pu apprécier s'il n'y avait pas tout ce qu'il y a autour (l'enquête, l'histoire de gangster...
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

A lire au calme pour profiter pleinement de la richesse de ce récit.
Lien : http://www.bdencre.com/2017/..
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

Si l’on peut s’attendre à une aventure trépidante et pleine de rebondissements, on peut craindre aussi, au vu de certains développements de ce premier tome, une structure qui tournerait parfois à vide.
Lien : http://www.actuabd.com/The-B..
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

Un trait volontairement rugueux, voire brouillon, et certaines maladresses, mais une matière qui se donne à voir aussi et confère de l’épaisseur au récit.
Lien : http://www.actuabd.com/The-B..
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The bunker, tome 1 : Capsule temporelle

Cinq amis décident de faire un truc de gosse : enterrer une capsule temporelle contenant des lettres pour le futur. Ce geste innocent, sorte de tradition dans la culture américaine, rencontre un obstacle métallique. En effet, ils découvrent, dès le premier coup de pelle, un bunker. Ils l’explorent et s’aperçoivent qu’il vient du futur. Tout ce qui se trouve à l’intérieur leur est destiné, notamment des lettres leur expliquant le rôle qu’ils joueront dans la destruction du monde et de la race humaine. Ce comics alterne ensuite entre le présent qui se questionne sur le futur et cet après qui semble très éloigné de l’instant présent.



Les dessins très réalistes se concentrent sur les personnages, éléments essentiels de cette histoire. Ce sont eux qui par leurs gestes présents déterminent le futur. Rien n’est donc laisse au hasard. Ce suspens permanent est réussi pour tous les personnages. Sur les cinq protagonistes, aucun n’est laissé de côté. Le jeu des couleurs permet d’installer une ambiance étrange, entre fantastique et horreur. Chaque personnage se révèle aux autres. L’innocent serait donc capable de tuer, de détruire. Les personnages sont troublés et tentent de prendre position par rapport à leur passé. Certains luttent contre la destinée et d’autres l’acceptent. C’est tout l’intime qui est questionné, le libre arbitre de ces hommes et femmes. En revanche, les flashs backs qui retracent le passé des cinq amis à tendance à alourdir le récit. En ajoutant une dimension temporelle, les auteurs diluent un peu le climat tendu.


Lien : https://tourneurdepages.word..
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