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Citations de Julia Thévenot (101)


La police a des moyens que l'on ignore, et des limites que l'on devine. Des deux agents en uniforme, aucun n'osa reporter le détail de ce qu'il avait vu ce jour-là sur l'île Simon, où le garçon disparu qu'ils cherchaient s'était, sous leurs yeux, transformé en chat parlant pour échapper à une masse de chair tombée d'un arbre, qui s'était transformée en une fille-magicienne, laquelle avait craché un nuage de mouches à la poursuite du garçon et d'une fille à bicyclette, avant d'être elle-même emmurée vivante dans un champignon géant, ce qui avait permis au garçon-chat et à sa copine de s'enfuir à dos de cerf blanc, juste avant qu'une troisième fille ne vienne à la rescousse de la fille-magicienne en dévorant le champignon géant. Ils dirent cependant qu'ils avaient vu Wandrille Villedieu s'enfuir avec une jeune fille "de type africain".
Voilà pour les limites.
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Mais enfin, c'est complètement con, quelque soit l'historique, de rester verrouillées comme des biques sur une position qui n'a aucun sens.
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L'aiguille des minutes bascula sur le douze, Wandrille ferma les yeux un instant.
Les rouvrit.
Rien, personne.
Comme absent à lui-même, il enfila son pyjama et s'allongea dans son lit.

Il n'avait pas reçu sa lettre de Poudlard.
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Dans ce roman, les sorcières et Ronce d’Alambrin particulièrement, consomment un tas de cochonneries qui conduiraient direct des communs aux urgences les plus proches et dont ils ressortiraient, s’ils en ressortent, tout flagadas.
Il me semble donc important de préciser que si vous n’êtes pas immortel.le.s, il est déconseillé de consommer de la javel fraise, du Décap four en tartine, ou des croques au Cif à la place de la béchamel.
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Sept jours plus tard, c’était le jour de ses onze ans. Ortie, ce matin-là, se mesura contre la plinthe de la véranda, allongée par terre : c’est là qu’on avait noté la taille de Ronce sous sa forme de crocodile (trois mètres soixante et un), et c’est là qu’elle put vérifier son intuition : elle avait grandi de onze centimètres en une semaine. Il n’y a pas d’explication, les sorcières font ce qu’elles veulent, et ces derniers jours, depuis le grésillement intérieur, elle sentait sa peau s’étirer comme un élastique ; tout son corps repoussait les bords.
Elle tentait de retenir ses espoirs mais quand même, dans son ventre clignotait une ampoule hésitante. Peut-être sa magie était-elle en train de s’éteindre définitivement, mais peut-être, peut-être ! était-elle en train de se rallumer. Elle ne dit rien à personne.
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– Tu aurais dû nous dire, reprit la vieille en la berçant contre ses seins, on aurait…
Mais cette phrase-là, elle ne la continua pas non plus.
– Évidemment, que les chagrins d’amour, ça vous coupe le jus, si l’on n’y prend pas garde. Nous autres on n’y pense plus, parce que c’est loin, mais les amours d’enfant, les rêves d’enfant, c’est très dangereux, c’est très important…
Ortie sentit son cœur furieux se calmer un petit peu, ses paupières se fermer. Un chagrin d’amour ?
– On peut faire une crise de magie à cause de ça ? demanda-t-elle d’une petite voix.
Elle savait bien, elle, que ce n’était pas ça, son problème. Elle avait un vrai problème magique, une disparition véritable, un « NOR » en balade.
– Oui, bien sûr, répondit Tante Viv. Généralement, les chagrins d’amour, on fait ça à vingt ans, mais il faut savoir qu’à vingt ans, Ortie, on est toujours un enfant, c’est donc certainement que la plupart des gens sont très en retard, pas spécialement que tu es en avance sur les drames de l’existence.
Le vieux ronron de Tante Viv avait repris ses atours mystérieux et rassurants.
– Et, demanda Ortie, on en guérit ?
– Des chagrins d’amour ? On s’en fait des petites cicatrices dans la poitrine, noueuses et solides comme des dés à coudre. Des crises de magie ?…
Elle soupira, ses yeux esquivant les siens.
– Bien sûr, qu’on en guérit, dit-elle d’un air pas sûr du tout. Ce sera peut-être un peu long à réparer, et ça… ça ne va pas plaire à ta mère…
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- 𝑬𝒕, 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒂 𝑶𝒓𝒕𝒊𝒆, 𝒐𝒏 𝒆𝒏 𝒈𝒖𝒆́𝒓𝒊𝒕 ?
- 𝑫𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒈𝒓𝒊𝒏𝒔 𝒅'𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 ? 𝑶𝒏 𝒔'𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒄𝒊𝒄𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒐𝒊𝒕𝒓𝒊𝒏𝒆, 𝒏𝒐𝒖𝒆𝒖𝒔𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒔𝒐𝒍𝒊𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒅𝒆́𝒔 𝒂̀ 𝒄𝒐𝒖𝒅𝒓𝒆.
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- Quand une sorcière tombe amoureuse d'un commun, déclara-t-elle, elle perd le Nord. Quand un commun tombe amoureux d'une sorcière, il se perd lui-même.
- Comment on fait pour pas se perdre?
- Ça, ma bichette…
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Leur corps et leur esprit se connaissent si mal que la moindre altération déclenche une crise de panique généralisée. C'est de là que vient la douleur. Très intéressant, comme phénomène, la douleur.
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- Les événements ont toujours plusieurs interprétations.
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Ton regard me lance des flèches
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Elle remplissait l’espace ta tristesse.
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J’ai dit :
-Je comprends, Yliès, et je sais – j’ai déjà vécu ça, de ne désirer rien d’autre que d’être prise, serrée, écrasée dans les bras de celui qui habite tes nuits et tes journées ; je sais ce que c’est. C’est dingue, dur, et ça te tord les boyaux et ça te flingue la tête, c’est douloureux. Je vois très bien, mais
je ne ressens pas ça pour toi.
Tu es un super
pote,
mais je ne te vois pas comme ça.
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J'aimerais, sur un point précis, être claire, honnête, résolument juste : tu ne m'as jamais harcelée. Simplement, tu ne cessais de tester le terrain du bout des doigts - refusant de voir combien je me dérobais à toi. Ce n'était plus de l'esquive, c'étaient des entrechats.
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Et le soir, en secret, pendant que j’arpentais tes insomnies, Côme habitait les miennes. Ses yeux noirs me faisaient l’effet d’un café serré, je me sentais tachycarder rien qu’à le regarder.
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Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un qui écrivait des poèmes, ignorait même qu'il y eut de vivants poètes.
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p.402

La plus belle des mers est celle où l'on n'est pas encore allé
Le plus beau des enfant n'a pas encore grandi
Les plus beaux des jours, les plus beaux de nos jours, on ne les a pas encore vécus...
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Aïssa avait besoin qu’on ait des idées pour elle. Qu’on la guide, qu’on la dirige. Elle avait toujours adoré critiquer, sous-entendre, ne pas être d’accord ; elle aimait passionnément cette liberté-là. Mais la liberté de décider était un gouffre trop profond. Elle était avant tout une force d’opposition.
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Frère – faut pas laisser grandir l’horizontale violence
Ou – tu vas sentir gronder une épouvantable ambiance
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les mots, ils fonctionnent si on y croit.
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Au bord de la mer .
Dans les montagnes .
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