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Critiques de Julie Orringer (16)
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Comment respirer sous l'eau

« Comment respirer sous l’eau » ? Difficile de répondre à cette question. A Julie Orringer de me proposer sa solution en 9 nouvelles. 9 histoires toutes différentes, mais aussi toutes semblables. Et comme tout recueil, il a ses charmes et ses défauts. Par défaut, j’entends que certaines personnes peuvent être plus sensibles à telles nouvelles et ne ressentir aucune émotion à d’autres. C’est le principe même de la littérature qui crée chez le lecteur un imaginaire qui lui est propre et par conséquent qui le sensibilise ou pas à tel roman, nouvelle, chronique... Par charme, veuillez comprendre la plongée vers un univers qui nous est propre mais qui vous entraîne avec plaisir dans un autre monde. Je ne suis pas un grand adepte des nouvelles, trouvant justement que lorsqu’elle m’émeut et me plonge dans un autre imaginaire, j’y passe trop peu de temps et doit aussitôt rechanger d’univers pour une autre nouvelle.



9 brèves nouvelles pour entrapercevoir le délicat passage de la phase « enfant » à la phase « adulte » : cela semble le point commun entre toutes ces historiettes. Et dans la prose de Julie Orringer, sortir de l’enfance et de l’adolescence est souvent douloureux et cruel. L’univers de ces jeunes « adultes en devenir » est sombre, leur avenir incertain, et leurs repères pas encore fortement ancrés dans leur monde. Lorsqu’en plus la religion vient faire rempart (ou aider, suivant les points de vue) à ce développement, on comprend mieux leurs malaises allant jusqu’à une certaine autodestruction.



L’autre point commun de toutes ces nouvelles semble être l’absence ou la mort d’un proche. Une maman atteinte d’un cancer, un petit frère entre la vie et la mort, un des deux parents disparus... Vu du point de vue de l’enfant, ces drames familiaux semblent encore plus cruels, et ont un caractère traumatisant pour quelqu’un essayant de se forger un avenir, de se projeter dans un futur même proche. Il n’en ressort jamais indemne et, sans repère, sa vie tombe dans une sauvagerie extrême. Les images sont fortes, les jeux d’une cruauté stupéfiantes. Perversité et souffrance, voilà les nouveaux emblèmes de cette jeune société.



Il s’agit du premier roman de Julie Orringer, nouveau jeune talent de la scène littéraire de San Francisco, qui me fait penser dans certaines de ses nouvelles à une auteur(e) que j’apprécie Joyce Carol Oates.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Le pont invisible

Véritable épopée historique et sentimentale, « Le pont invisible » de Julie Orringer situe son intrigue dans l’époque tourmentée de la Seconde Guerre Mondiale et installe son récit au cœur d’une Europe à feu et à sang. De la montée progressive de l’antisémitisme à l’apogée de la violence, de Paris à Stalingrad, Julie Orringer dresse une fresque atroce des événements survenus lors de ce conflit mondial qui a déjà fait couler tant d’encre…



Le récit s’ouvre sur les années Parisiennes d’Andras Lévi – jeune Juif Hongrois étudiant en architecture – porteuses d’espoir et synonyme d’avenir. Il découvre la vie trépidante de la diaspora Juive, fait ses premières preuves en tant que futur architecte doué, et rencontre la belle et mystérieuse Klara, professeur de danse au passé trouble, dont il s’éprend. L’insouciance de ces douces années et l’ivresse de cet amour naissant déclinent quand la menace de la guerre s’accroît. En Europe les tensions s’accentuent, la violence et la haine à l’encontre du peuple Juif s’aiguisent. Quand la guerre éclate, Andras, contraint de rentrer à Budapest, est enrôlé de force par le STO et envoyé dans des camps de travail impitoyables. Quant à Klara, elle n’a d’autre choix que d’essayer de survivre, lutter contre les menaces du passé et attendre le retour d’Andras… Mais la guerre est longue et implacable, les meurtrissures qu’elle impose au corps et à l’âme sont irréversibles…



Ce roman magistral retrace la lente agonie de la Hongrie et de ses habitants durant la Seconde Guerre Mondiale. Documenté et précis, « Le pont invisible » relate des faits historiques concrets, offrant de nombreux repères au lecteur. Le contexte dans lequel s’insère la romance fictive entre Klara et Andras est retranscrit avec fidélité et clarté. La Seconde Guerre Mondiale est un thème déjà fort exploré, mais elle est ici appréhendée depuis la Hongrie, pays dont l’histoire est plus méconnue.



L’auteur met sa plume sensible au service d’une histoire qui ne l’est pas moins. Avec pudeur, Julie Orringer évoque l’attente, l’absence, le manque, la terreur muette de la mort, de la perte et de la séparation. Elle pose des mots simples et justes sur le désespoir galopant qui s’empare des esprits et les ronge jusqu’à ce qu’il ne reste plus une once d’espoir ou d’optimisme, sur la douleur toujours plus vive, sur cette terrible descente aux enfers…



Une saga romanesque émouvante et sincère. Un témoignage percutant sur le chaos de la guerre et sur les affres de l’antisémitisme. Une histoire d’amour bouleversée et bouleversante. A lire !
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Comment respirer sous l'eau

Neuf nouvelles mettant en scène des enfants, des ados, ou des adultes se remémorant leur enfance. C'est le lien entre tous ces récits écrits de manière posée, lente et minutieuse par Julie Orringer.



Globalement, peu de ces nouvelles ont suscité en moi quelque émoi ou émotion. Parce qu'il n'y a pas de rush, d'emballement, d'accélération, de climax dans les récits de Julie Orringer. Ou quasi aucun. Sans surprise, les nouvelles qui m'ont plu sont celles qui possèdent ces petites parcelles, étincelles de tension, de précipitation.



Pas de chute non plus dans les nouvelles. Elles pourraient toutes se terminer par trois points de suspension. Autre point commun de la plupart des nouvelles, la religion ou la chose religieuse. Et tout particulièrement la cohabitation, les relations entre les religions. Mais de manière soft, douce, sans trop de vagues.



Regardons de plus près:

- Pèlerins: une réunion de voisins "bobo" avec des jeux d'enfants non surveillés qui dérapent. Plutôt accrocheuse dans la cruauté des enfants.

- Quand elle sera vieille et moi célèbre: la jalousie d'une jeune fille par rapport à sa cousine, mannequin et à qui tout sourit. Un peu lassante dans le ressassement de la jalousie.

- Le poisson Isabel: les ressentiments d'un ado vis-à-vis de sa soeur, dont il tue les poissons, suite à un accident de voiture. Très lent et sans trop de tension.

- Consigne à l'usage d'une fille de sixième: étrange nouvelle construite comme une succession de recommandations qui racontent une histoire d'amour sur fond de danse espagnole. Peu convaincu.

- Le chemin le plus facile est rempli de pierres: interdits religieux et transgression un peu faiblarde. Pas convaincu, quasi oubliée dès la dernière page tournée.

- Responsabilité: une balade dans un parc zoologique qui tourne mal... celle-là m'a énormément attiré par l'incertitude permanente et l'accélération dans l'écriture.

- Etoiles de Motown brillant dans le ciel: deux ados en goguette perdant leur virginité pour un idiot congénital... très sympa.

- Ce que nous gardons: fort nostalgique. Une lenteur calculée, qui m'a quand même endormi...

- Chemin de croix: de nouveau, les religions se confrontent sur fond de communion chrétienne, et de crucifixion. Très bien menée, avec le flashback qui renforce l'intensité des souvenirs.



Au final, je pense que je ne rééditerai pas l'expérience de Julie Orringer. Ce sont des préoccupations qui me parlent, mais traitées d'une manière qui ne me convainc pas.
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Le pont invisible

Une épopée sous fond de seconde guerre mondiale. On voyage, on s'inquiète, on apprend la Hongrie de cette époque ! C'est passionnant !
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Le pont invisible

Dans le résumé, il est dit qu' Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l'antisémitisme français, et ce n'est pas juste. Andras retourne en Hongrie, contraint et forcé par les autorités hongroises parce que son visa a expiré et qu'il doit s'y rendre pour le renouveler. De visa, il n'aura pas et se retrouvera au STO. C'est un roman d'amour sublime plongé dans les horreurs de la dernière guerre. On ose espérer que les maladresses stylistiques viennent de la traduction. Un exemple sur 3 lignes : les prunes de la tarte deviennent mirabelles puis redeviennent prunes !

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Le pont invisible

Andras, un jeune juif hongrois, vient à Paris poursuivre des études d'architecte. Il découvre le milieu de l'architecture, la vie étudiante où il noue de solides amitiés et surtout il découvre l'amour avec Klara. Cette jeune femme hongroise, de neuf ans plus âgée que lui, entoure son passé de mystère.

Mais, nous sommes en 1937. L'Europe connaît une poussée d'antisémitisme. Andras doit regagner la Hongrie, accompagné de Klara qui brave pour lui les dangers dus à son passé . Le couple, leur famille, leurs amis vont être emportés dans la violence et les horreurs de la deuxième guerre mondiale. Qui arrivera à survivre ?

Le Pont invisible, c'est d'abord une saga très romanesque dans un contexte déjà très utilisée :la guerre 1939-1945. Le mérite et l'intérêt de ce gros livre est de nous entraîner au cœur de la tourmente en Hongrie et en Europe centrale. Nous méconnaissons souvent les ravages de la guerre dans ces régions. L'attitude du gouvernement hongrois a l'égard des juifs est peu connu. Et les ruines de Budapest sonnent le glas de l'Europe née des traités de 1918.

Un roman qui plaira aux amateurs de romans historiques.

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Le pont invisible

( 11/08/2014 )



Voilà! Je l'ai enfin lu et je n'ai qu'une phrase que me vient: " Tout ça, pour ça! " 808 p pour que seulement les 200 dernières vous emmènent... Je sais! Je suis coriace ou plutôt, je n'aime pas ranger un livre sans en connaître la fin...



On suit András Lévi, un jeune Juif d'origine hongroise, plein de promesses! Son don pour le dessin lui fera décrocher son laisser - aller pour faire des études à Paris en architecture. En plus de découvrir un nouveau pays, une nouvelle vie, c'est son destin qu'András trouvera en la personne de Klára.



Ensemble, ils vont vivre la montée du nazisme avec le montée de l'antisémitisme à Paris, les débuts de la guerre et la guerre elle - même avec ses pertes et ses retrouvailles!



Si j'ai tenu, c'est parce que j'ai été intéressée d'un point de vue historique par la façon dont la Hongrie a traitée ses natifs de religion juive. Bien que l'antisémitisme était aussi présent dans ce pays et que la Deuxième Guerre mondiale l'a remise à l'avant de la scène, il semble que la Hongrie ait opposée une résistance à la déportation de ceux - ci. Essayant jusqu'à la dernière minutes de sauver les siens. Ce qui ne l'a pas empêchée d'utiliser les Juifs dans des équipes de STO ( la compagnie de travail obligatoire ) pour accompagner les soldats et officiers dans leurs missions, voir de les envoyer en premières lignes sur les lignes de front.



Pour le reste, je dirais que Julie Orringer possède une excellente plume descriptive. Sa capacité à faire revivre le Paris de l'entre - deux guerre et le quotidien du début de la guerre sont exceptionnels, mais laisse le lecteur à une place de spectateur sans jamais lui laisser la possibilité de s'approprier l'histoire pour vibrer avec elle. Ce n'est que quand la guerre se prolonge jusqu'à faire poser la question " Se terminera - t - elle un jour? ", qu'elle ouvre la porte pour nous permettre de vibrer avec András, Klára et leurs proches. A croire qu'elle a eu besoin des 600 premières pages pour planter le décor dont elle avait besoin pour le grand final de son histoire!

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Le pont invisible

Julie Orringer est une grande conteuse qu'on lit, écoute, accompagne avec une curiosité, une gourmandise presque enfantines.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le pont invisible

L’Europe des années 40, des destins individuels dévastés par l’irruption de la guerre, une belle fresque commentent les lecteurs. Je passe mon tour, pas eu moyen de passer les 100 premières pages, n’ayant pas accroché au style d’écriture de l’auteure.
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Le pont invisible

Julie Orringer a un indéniable talent de conteuse et sa prose se lit agréablement. Dommage qu'elle ne s'attache pas plus à la psychologie de ses personnages dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est binaire. Les bons sont d'une mièvrerie écœurante et les méchants d'une noirceur caricaturale.

Si le contexte historique et sociologique est bien restitué, l'accumulation de péripéties vécues par ses personnages avec force coups de théâtre et coïncidences invraisemblables, annihile la crédibilité de son histoire.

A lire comme un feuilleton du XIXème siècle.
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Le pont invisible

Un roman passionnant qui nous plonge dans l'atrocité de la seconde guerre mondiale et nous fait vivre une belle romance
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Le pont invisible

Le destin extraordinaire d'une famille de juifs hongrois prise au piège du nazisme puis dans l'étau de la guerre. En 1937, Andras Lévi quitte sa famille et son pays et s'installe à Paris pour y suivre les études d'architecture que l'instauration d'une politique de quota limitant l'accès des juifs aux universités lui interdit dans son pays. Le jeune homme découvre la vie parisienne, se lie d'amitié avec quelques camarades de classe, s'implante dans la communauté hongroise. Il tombe amoureux de Klara, plus âgée que lui, mère d'une adolescente et traînant un lourd passé qui l'a obligée à s'enfuir de Hongrie. C'est le bonheur, malgré l'éloignement, malgré le manque de ses parents et de ses deux frères restés à Budapest. Le bonheur malgré la montée de l'antisémitisme jusque dans les murs de l'école spéciale d'architecture. Mais un bonheur de courte durée. L'Europe s'enflamme, les nations mobilisent. Les autorités hongroises annulent son visa, Andras doit rentrer en Hongrie accompagné de Klara. Débute alors une période d'épreuves et de souffrances qu'aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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Le pont invisible

Gros coup de cœur pour ce roman qui débute en Hongrie dans les années 30 et se termine de nos jours.

Andras, jeune architecte juif hongrois débarque en France à l’aube de la seconde guerre mondiale pour y faire ses études d’architecture. Il laisse en Hongrie ses parents et ses deux frères. En France, il fait la rencontre de Klara, énigmatique professeures de danse, hongroise elle aussi. Le destin de ces deux personnages va être sacrément bousculé par l’histoire et Julie Orringer nous entraîne de Paris à Budapest en passant par l’Ukraine pour une grande fresque romanesque palpitante. Il fait un sacré talent pour tenir le lecteur en haleine, sans temps mort pendant 800 pages, défi relevé haut la main.

Le paris des année 30, bouillonnant d’art et de théâtre et la montée de l’anti sémitisme en Europe sont particulièrement bien décrits. Le chaos de la seconde guerre mondiale vécu depuis la Hongrie est poignant et l’histoire d’amour en filigrane contribue au suspens permanent.

J’ai adoré, j’ai dévoré ce livre !!!

Un seul bémol, la traduction parfois un peu approximative mais ce n'est qu'un infime détail.

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Le pont invisible

La Hongrie, Paris, une époque fascinante, des personnages attachants, un long roman de près de 900 pages, voilà des heures et des heures de lecture passionnante.



Andras, juif hongrois, débarque à Paris en 1937, sans le sou, mais déterminé à apprendre l’architecture à l’Ecole Spéciale dont la renommée l’a séduit. Il découvre ainsi la vie estudiantine parisienne, le monde du spectacle également car la diaspora hongroise lui permet de trouver un emploi dans un théâtre afin de financer ses études. Il va ainsi se faire des amis chers au sein de l’école et rencontrer une jeune femme, un peu plus âgée que lui, mais si fascinante et mystérieuse. Tout pourrait se révéler idyllique, s’il n’y avait cet antisémitisme rampant qui commence à devenir prégnant au fil des mois, restreignant les libertés, et contraignant Andras à retourner à Budapest après deux ans d’études. Impossible de faire renouveler son visa, et Klara, qui l’a accompagnée, doit se faire oublier car dix-huit ans auparavant elle avait fui la Hongrie pour ne pas être victime d’un emprisonnement immérité. Nous sommes en 1939, les deux frères d’Andras ont dû eux aussi regagner la Hongrie. Les deux aînés se marient, mais tour à tour chacun sera déporté en camp de travail, du fait de leur judaïté. En Hongrie, pays allié de l’Allemagne nazie, les juifs sont déportés dans leur propre pays et doivent subir le STO, dans des conditions si terribles qu’elles rappellent celles des camps de concentration allemands, n’était la possibilité d’obtenir une fois par an une permission.



La détention, le froid, les maladies, l’injustice et la violence des gardes, le chaos de cette guerre qui bouleverse les alliances, le front de l’Est qui s’avère plus terrible encore, et des mois durant les trois frères et leurs amis luttent pour survivre dans les camps qui doivent aider à l’effort de guerre, tandis que leurs familles, parents, épouses, enfants subissent les privations et la vie au ghetto, après avoir été dépouillés de tous leurs biens.



Pas un moment de répit dans cette traversée terrible de ces six années de guerre, qui laisseront Andras et sa famille (ou du moins ce qu’il en restera) exsangues et meurtris au-delà du possible, n’ayant qu’un espoir : fuir leur pays.



Un véritable souffle romanesque qui n’est pas sans rappeler ces romans russes qui nous bouleversent et nous bousculent. La grande Histoire fait frémir, l’intrigue et les personnages nous la font connaître de l’intérieur, et pas une fois nous ne souhaitons interrompre notre lecture.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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Le pont invisible

J'étais attiré par le thème, l'histoire, le cadre... je me suis arrêté page 200. Je n'en peux plus de ce romantisme dégoulinant... et de la gentillesse des personnages. dommage
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Le pont invisible

Encore un roman sur la Seconde Guerre mondiale... sur fond d'histoire d'amour, ou plutôt l'inverse.



Andras est un jeune juif hongrois dont le rêve est de devenir architecte, et pour y parvenir, il part faire ses études à PARIS. Dans ses bagages, une lettre qu'on lui a demandée de remettre à un mystérieux destinataire, "C. MORGENSTERN". Il ne sait pas encore qu'il s'agit d'une femme dont il va tomber amoureux dès leur première recontre, Klara, professeur de danse. Mais l'obstacle est double sur la route du bonheur d'Andras : d'abord Klara a neuf ans de plus que lui, ensuite elle cache un lourd secret qui l'a contrainte à quitter la HONGRIE précipitamment alors qu'elle n'était qu'une adolescente, et qui l'empêche depuis d'envisager d'y retourner, alors qu'elle y a laissé toute sa famille.



Lorsque Klara et Andras parviennent à faire fi des conventions et du poids des secrets, et décident de vivre leur amour, c'est le déclenchement de la guerre et le début des mesures antisémites. Le visa d'étudiant d'Andras n'est pas renouvelé et il est contraint de rentrer en HONGRIE, où il est immédiatement envoyé en camp de travail forcé. Commence alors une longue lutte pour survivre, avec un seul espoir pour le faire tenir : revoir Klara et extorquer à la guerre le bonheur qu'ils se sont promis.



LE PONT INVISIBLE est avant tout une histoire d'amour passionnée entre deux êtres que tout semble vouloir séparer. Le personnage d'Andras est très attachant, de par sa farouche volonté de vivre et de s'accomplir malgré les épreuves qu'il devra affronter, les pertes qu'il devra subir. S'il s'agit aussi d'un énième roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, il a le mérite d'envisager celle-ci sous l'angle de la HONGRIE, pays allié de l'ALLEMAGNE nazie et dont la population se croira un temps et pour cela à l'abri des horreurs de la guerre.



Toutefois, à mon sens, de larges coupes dans le récit auraient été nécessaires. Le roman comporte 900 pages et environ 200 avant la fin, je me suis retrouvée engluée dans l'histoire à tel point que j'avais vraiment hâte de finir ce roman devenu étouffant pour pouvoir passer à autre chose.



Vous l'aurez donc compris, une lecture qui n'a pas été désagréable, mais qui est loin d'être indispensable.


Lien : http://cousineslectures.cana..
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