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3.55/5 (sur 40 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Miami, Floride , le 12/06/1973
Biographie :

Julie Orringer est écrivain.

Elle a grandi à La Nouvelle-Orléans et étudié à Stanford University.

Ses nouvelles ont paru dans The Paris Review et Zoetrope.

Son premier livre, Comment respirer sous l'eau (How to Breathe Underwater, 2003), a été salué par la critique.

Le pont invisible (The Invisible Bridge) a été publié en 2010.

Elle vit aujourd'hui à Brooklyn.

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Interview Julie Orringer (en anglais)


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Je reste silencieuse dans le noir, repensant à la seule fois où j’ai vu mon frère avant sa mort. Il était couché dans une couveuse avec des tubes qui lui sortaient de partout, des écrans de contrôle qui reproduisaient sa respiration et ses battements de cœur. Il avait la peau transparente, les yeux fermés, et ma seule pensée était qu’il ressemblait à une minuscule grenouille toute maigrichonne. Récurée, stérilisée, gantée, j’avais reçu la permission de passer la main par une ouverture et de toucher sa peau fiévreuse. J’étais catastrophée pour lui. Rétablis-toi, grandis, donne des coups de pied, l’avais-je exhorté en silence. J’avais eu du mal à m’en aller, sachant que je ne le reverrais peut-être plus. Mais dans le taxi ce soir-là, en rentrant à la maison avec mon père, je m’étais représenté ce qui risquait de se passer s’il survivait. Les médecins nous avaient dit qu’il serait sans doute malade à tout jamais, qu’il aurait besoin de soins permanents. Je m’imaginais déjà mes parents s’occupant de lui tous les jours, lui changeant ses tubes et ses couches, prenant son petit pouls imperceptible, oubliant totalement mon existence. Juste une fois, juste à cet instant-là, j’avais souhaité sa mort.
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Peter avait traîné Clarie au milieu de la pelouse. Il braque les yeux sur Ella, et elle lui rendit son regard. La plainte du mantra, ininterrompue, continuait à s’échapper de la maison. Peter saisit à nouveau Clarie sous les bras et la tira vers les buissons, ses pieds nus bringuebalant sur l’herbe. Il la fit ensuite rouler sur elle-même jusqu’à ce qu’elle disparaisse à l’ombre du massif. Rabattant sa robe de manière à lui couvrir les cuisses, il lui orienta la tête vers la clôture qui bordait le fond du jardin.
« Allez chercher des feuilles et d’autres trucs, ordonna-t-il. Il faut qu’on la recouvre. »
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Dans sa chambre, une guirlande lumineuse à ampoules blanches clignotait au plafond, tandis que, sur la stéréo, passait Delicate Sound of Thunder de Pink Floyd.
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Je me revois dans la voiture d’Isabel avec l’eau qui s’engouffre, emplissant ma bouche de son goût froid au parfum de poisson, et moi qui tâtonne dans le noir pour trouver ma ceinture, mes poumons déjà brûlants et oppressés, et Isabel sur le siège à côté dont le sang s’échappe dans l’obscurité.
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Il n’était plus qu’une bête sur la surface de la Terre, comme il y en avait des milliards. Le fait qu’il ait connu une enfance heureuse à Konyar, qu’il soit allé à l’école, qu’il ait appris à dessiner, qu’il soit parti à paris, qu’il soit tombé amoureux, qu’il ait fait des études, travaillé, qu’il ait eu un fils, rien de tout cela ne lui garantissait l’avenir. C’était surtout une affaire de chance. Rien de tout cela n’était une récompense, pas plus que le Munkaszolgalat n’était un châtiment. Rien qui lui ouvre des droits au bonheur, ou au bien-être. […] Il n’était plus qu’une particule de vie, une poussière humaine, perdue sur la bordure est de l’Europe.
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Andras essayait de la voir de l’œil de son frère, c’est-à-dire pour la première fois. Il y avait quelque chose d’intrépide, de gamin, dans ses attitudes, comme s’il restait en elle une part d’enfance. Mais son regard était celui d’une femme qui a vu sa vie changer du tout au tout. Voilà ce qui faisait d’elle une nymphe, se dit Andras : elle incarnait à la fois l’intemporel et la fuite irrévocable du temps
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Dans le résumé, il est dit qu' Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l'antisémitisme français, et ce n'est pas juste. Andras retourne en Hongrie, contraint et forcé par les autorités hongroises parce que son visa a expiré et qu'il doit s'y rendre pour le renouveler. De visa, il n'aura pas et se retrouvera au STO. C'est un roman d'amour sublime plongé dans les horreurs de la dernière guerre. On ose espérer que les maladresses stylistiques viennent de la traduction. Un exemple sur 3 lignes : les prunes de la tarte deviennent mirabelles puis redeviennent prunes !
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