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EAN : 9782879295237
816 pages
Editions de l'Olivier (17/05/2013)
3.64/5   36 notes
Résumé :
Paris, 1937. Andras Lévi, juif d’origine hongroise, quitte Budapest et sa famille afin de poursuivre ses études d’architecture à Paris. Il se prend rapidement au jeu de la vie parisienne : c’est le temps des amitiés et des amours inoubliables. L’euphorie ne dure qu’un instant car l’Europe s’apprête à basculer dans la terreur. Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l’antisémitisme français, mais ce n’est que le début d’un périple marqué par la viol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Véritable épopée historique et sentimentale, « le pont invisible » de Julie Orringer situe son intrigue dans l'époque tourmentée de la Seconde Guerre Mondiale et installe son récit au coeur d'une Europe à feu et à sang. de la montée progressive de l'antisémitisme à l'apogée de la violence, de Paris à Stalingrad, Julie Orringer dresse une fresque atroce des événements survenus lors de ce conflit mondial qui a déjà fait couler tant d'encre…

Le récit s'ouvre sur les années Parisiennes d'Andras Lévi – jeune Juif Hongrois étudiant en architecture – porteuses d'espoir et synonyme d'avenir. Il découvre la vie trépidante de la diaspora Juive, fait ses premières preuves en tant que futur architecte doué, et rencontre la belle et mystérieuse Klara, professeur de danse au passé trouble, dont il s'éprend. L'insouciance de ces douces années et l'ivresse de cet amour naissant déclinent quand la menace de la guerre s'accroît. En Europe les tensions s'accentuent, la violence et la haine à l'encontre du peuple Juif s'aiguisent. Quand la guerre éclate, Andras, contraint de rentrer à Budapest, est enrôlé de force par le STO et envoyé dans des camps de travail impitoyables. Quant à Klara, elle n'a d'autre choix que d'essayer de survivre, lutter contre les menaces du passé et attendre le retour d'Andras… Mais la guerre est longue et implacable, les meurtrissures qu'elle impose au corps et à l'âme sont irréversibles…

Ce roman magistral retrace la lente agonie de la Hongrie et de ses habitants durant la Seconde Guerre Mondiale. Documenté et précis, « le pont invisible » relate des faits historiques concrets, offrant de nombreux repères au lecteur. le contexte dans lequel s'insère la romance fictive entre Klara et Andras est retranscrit avec fidélité et clarté. La Seconde Guerre Mondiale est un thème déjà fort exploré, mais elle est ici appréhendée depuis la Hongrie, pays dont l'histoire est plus méconnue.

L'auteur met sa plume sensible au service d'une histoire qui ne l'est pas moins. Avec pudeur, Julie Orringer évoque l'attente, l'absence, le manque, la terreur muette de la mort, de la perte et de la séparation. Elle pose des mots simples et justes sur le désespoir galopant qui s'empare des esprits et les ronge jusqu'à ce qu'il ne reste plus une once d'espoir ou d'optimisme, sur la douleur toujours plus vive, sur cette terrible descente aux enfers…

Une saga romanesque émouvante et sincère. Un témoignage percutant sur le chaos de la guerre et sur les affres de l'antisémitisme. Une histoire d'amour bouleversée et bouleversante. A lire !
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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( 11/08/2014 )

Voilà! Je l'ai enfin lu et je n'ai qu'une phrase que me vient: " Tout ça, pour ça! " 808 p pour que seulement les 200 dernières vous emmènent... Je sais! Je suis coriace ou plutôt, je n'aime pas ranger un livre sans en connaître la fin...

On suit András Lévi, un jeune Juif d'origine hongroise, plein de promesses! Son don pour le dessin lui fera décrocher son laisser - aller pour faire des études à Paris en architecture. En plus de découvrir un nouveau pays, une nouvelle vie, c'est son destin qu'András trouvera en la personne de Klára.

Ensemble, ils vont vivre la montée du nazisme avec le montée de l'antisémitisme à Paris, les débuts de la guerre et la guerre elle - même avec ses pertes et ses retrouvailles!

Si j'ai tenu, c'est parce que j'ai été intéressée d'un point de vue historique par la façon dont la Hongrie a traitée ses natifs de religion juive. Bien que l'antisémitisme était aussi présent dans ce pays et que la Deuxième Guerre mondiale l'a remise à l'avant de la scène, il semble que la Hongrie ait opposée une résistance à la déportation de ceux - ci. Essayant jusqu'à la dernière minutes de sauver les siens. Ce qui ne l'a pas empêchée d'utiliser les Juifs dans des équipes de STO ( la compagnie de travail obligatoire ) pour accompagner les soldats et officiers dans leurs missions, voir de les envoyer en premières lignes sur les lignes de front.

Pour le reste, je dirais que Julie Orringer possède une excellente plume descriptive. Sa capacité à faire revivre le Paris de l'entre - deux guerre et le quotidien du début de la guerre sont exceptionnels, mais laisse le lecteur à une place de spectateur sans jamais lui laisser la possibilité de s'approprier l'histoire pour vibrer avec elle. Ce n'est que quand la guerre se prolonge jusqu'à faire poser la question " Se terminera - t - elle un jour? ", qu'elle ouvre la porte pour nous permettre de vibrer avec András, Klára et leurs proches. A croire qu'elle a eu besoin des 600 premières pages pour planter le décor dont elle avait besoin pour le grand final de son histoire!
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Andras, un jeune juif hongrois, vient à Paris poursuivre des études d'architecte. Il découvre le milieu de l'architecture, la vie étudiante où il noue de solides amitiés et surtout il découvre l'amour avec Klara. Cette jeune femme hongroise, de neuf ans plus âgée que lui, entoure son passé de mystère.
Mais, nous sommes en 1937. L'Europe connaît une poussée d'antisémitisme. Andras doit regagner la Hongrie, accompagné de Klara qui brave pour lui les dangers dus à son passé . le couple, leur famille, leurs amis vont être emportés dans la violence et les horreurs de la deuxième guerre mondiale. Qui arrivera à survivre ?
le Pont invisible, c'est d'abord une saga très romanesque dans un contexte déjà très utilisée :la guerre 1939-1945. le mérite et l'intérêt de ce gros livre est de nous entraîner au coeur de la tourmente en Hongrie et en Europe centrale. Nous méconnaissons souvent les ravages de la guerre dans ces régions. L'attitude du gouvernement hongrois a l'égard des juifs est peu connu. Et les ruines de Budapest sonnent le glas de l'Europe née des traités de 1918.
Un roman qui plaira aux amateurs de romans historiques.
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Gros coup de coeur pour ce roman qui débute en Hongrie dans les années 30 et se termine de nos jours.
Andras, jeune architecte juif hongrois débarque en France à l'aube de la seconde guerre mondiale pour y faire ses études d'architecture. Il laisse en Hongrie ses parents et ses deux frères. En France, il fait la rencontre de Klara, énigmatique professeures de danse, hongroise elle aussi. le destin de ces deux personnages va être sacrément bousculé par l'histoire et Julie Orringer nous entraîne de Paris à Budapest en passant par l'Ukraine pour une grande fresque romanesque palpitante. Il fait un sacré talent pour tenir le lecteur en haleine, sans temps mort pendant 800 pages, défi relevé haut la main.
Le paris des année 30, bouillonnant d'art et de théâtre et la montée de l'anti sémitisme en Europe sont particulièrement bien décrits. le chaos de la seconde guerre mondiale vécu depuis la Hongrie est poignant et l'histoire d'amour en filigrane contribue au suspens permanent.
J'ai adoré, j'ai dévoré ce livre !!!
Un seul bémol, la traduction parfois un peu approximative mais ce n'est qu'un infime détail.
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Dans le résumé, il est dit qu' Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l'antisémitisme français, et ce n'est pas juste. Andras retourne en Hongrie, contraint et forcé par les autorités hongroises parce que son visa a expiré et qu'il doit s'y rendre pour le renouveler. de visa, il n'aura pas et se retrouvera au STO. C'est un roman d'amour sublime plongé dans les horreurs de la dernière guerre. On ose espérer que les maladresses stylistiques viennent de la traduction. Un exemple sur 3 lignes : les prunes de la tarte deviennent mirabelles puis redeviennent prunes !
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critiques presse (1)
Telerama
24 juillet 2013
Julie Orringer est une grande conteuse qu'on lit, écoute, accompagne avec une curiosité, une gourmandise presque enfantines.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il n’était plus qu’une bête sur la surface de la Terre, comme il y en avait des milliards. Le fait qu’il ait connu une enfance heureuse à Konyar, qu’il soit allé à l’école, qu’il ait appris à dessiner, qu’il soit parti à paris, qu’il soit tombé amoureux, qu’il ait fait des études, travaillé, qu’il ait eu un fils, rien de tout cela ne lui garantissait l’avenir. C’était surtout une affaire de chance. Rien de tout cela n’était une récompense, pas plus que le Munkaszolgalat n’était un châtiment. Rien qui lui ouvre des droits au bonheur, ou au bien-être. […] Il n’était plus qu’une particule de vie, une poussière humaine, perdue sur la bordure est de l’Europe.
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Andras essayait de la voir de l’œil de son frère, c’est-à-dire pour la première fois. Il y avait quelque chose d’intrépide, de gamin, dans ses attitudes, comme s’il restait en elle une part d’enfance. Mais son regard était celui d’une femme qui a vu sa vie changer du tout au tout. Voilà ce qui faisait d’elle une nymphe, se dit Andras : elle incarnait à la fois l’intemporel et la fuite irrévocable du temps
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Dans le résumé, il est dit qu' Andras décide de retourner en Hongrie, croyant échapper à l'antisémitisme français, et ce n'est pas juste. Andras retourne en Hongrie, contraint et forcé par les autorités hongroises parce que son visa a expiré et qu'il doit s'y rendre pour le renouveler. De visa, il n'aura pas et se retrouvera au STO. C'est un roman d'amour sublime plongé dans les horreurs de la dernière guerre. On ose espérer que les maladresses stylistiques viennent de la traduction. Un exemple sur 3 lignes : les prunes de la tarte deviennent mirabelles puis redeviennent prunes !
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Video de Julie Orringer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julie Orringer
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