Citations de Jussi Adler-Olsen (1266)
Carl ouvrit une fenêtre et s'alluma une petite clope. S'il y avait une chose à laquelle il croyait dur comme fer, c'était que la nicotine avait pour vertu de donner du fil à retordre à tous ces foutus variants du coronavirus.
Et sans l’avoir voulu, ni prévu, ils se retrouvèrent soudain face à face avec entre eux des mois de défiance et de non-dits. En cet instant, ils se jaugeaient et se parlaient sans avoir besoin des mots.
" Mon héros ! " s'exclama Rose lorsqu'il tomba sur elle dans le couloir. Elle devenait folle, ou quoi ? Les bâtons d'encens d'Assad, l'excitation sexuelle de Gordon et toutes ses idées farfelues avaient-ils fini par griller les fusibles de son cerveau ?
Une pierre de soleil ? Qu’est-ce que c’est que ça, encore ? »
Elle sourit. Elle s’était évidemment préparée à cette question-là aussi. « Ce serait un genre de cristal que les Vikings utilisaient pour déterminer la position exacte du soleil, même par temps couvert, grâce à sa capacité de polarisation des rayons du soleil. J’ai lu qu’on utilise quelque chose de comparable de nos jours, quand on survole les régions polaires. Ils n’étaient pas bêtes, ces Vikings. »
Elle n'avait rien bu depuis lundi et le manque était en passe de la rendre folle. Non qu'elle fût réellement alcoolique, elle ne l'était pas, mais le petit coup de fouet, la brise légère dans sa tête, la brûlure brève sur sa langue que lui procurait l'alcool parvenaient d'une certaine manière à l'extirper du néant. Quand elle avait de l'argent à la banque, ce qui n'était jamais le cas en fin de mois, une bouteille de gin suffisait à illuminer deux journées entières. Elle n'avait pas besoin de plus et ne se considérait donc pas comme une ivrogne, elle avait seulement du chagrin.
Assad hocha la tête. "Ha ! Vous avez marché, chef. C'est comme le chameau qui apprend qu'il doit s'accoupler avec une femelle dromadaire..."
Et il se tapa sur la cuisse en hoquetant de rire.
Carl ne chercha pas à comprendre l'allégorie.
Le mauvais côté des vacances, c'est qu'un jour elles se terminent.
Achète-toi donc un portable , maman , lui disait Jesper . c'est chiant d'être obligé d'appeler ton voisin pour te joindre .
- Quelque part au sud de Copenhague, vous dites ?
- Précisément.
Comment pouvait-on dire "précisément" à propos d'un endroit d'un endroit aussi vague que "quelque part au sud de Copenhague" ?
Carl Morck ne prit conscience que l’été et surtout les vacances étaient définitivement terminés qu’en arrivant dans la cave de la préfecture, devant les bureaux désertés du département V. Il alluma la lumière et regarda sa table de travail, jonchée de piles chancelantes d’épais dossiers, et l’envie de claquer la porte et de tourner les talons était presque irrépressible. Qu’Assad ait posé au milieu du chaos un énorme vase contenant un bouquet de glaïeuls qui auraient pu à eux seuls bloquer la circulation d’une avenue ne le consola pas le moins du monde. –Bienvenue, Chef ! entendit-il derrière lui.
Je ne l’innocente pas, chef. Mais celui qui pique le cul d’un dromadaire doit accepter de prendre un coup de sabot dans les couilles. C’est la loi.
Carl regarda le compteur . Assad ferait peut être bien de lever un peu le pied avant qu'ils ne rentrent eux-mêmes dans les statistiques .
Les rides d’expression qui plissent un visage peuvent traduire plusieurs émotions contradictoires. En cet instant, la figure de l’inspecteur Carl Mørck ressemblait à un plan dessiné par un architecte sous LSD.
J'ai passé un savon au type et il a fermé sa gueule.
Un savon ?Assad était perplexe. Ce fonctionnaire lui avait pourtant semblé être d'une hygiène irréprochable la première fois.
J'ignorais tout de cet auteur et je ne suis pas déçue. Le démarrage est un peu long car les personnages sont nombreux, mais ensuite l'intrigue fouillée et captivante accroche le lecteur. La toile de fond des sectes est fort intéressante et montre bien leur mécanisme psychologique. Il y a des personnages très attachants, en particulier les femmes qui tombent dans les pièges du serial killer.
Le trio de flics est invraisemblable mais finalement sympathique.
Les croûtes formées par l'urine et les excréments de la nuit avaient déjà cessé de le brûler, mais sa peau enflait et le démangeait et, cette fois, l'eau glacée fut un réel soulagement. Il aime moins sentir la griffure de leurs ongles sur le peau sensible de ses testicules.
- Je ne sais pas ce que cela veut dire, connaître quelqu'un vraiment, comme tu dis. Je crois que personne ne connait vraiment personne.
L'homme assis en face de Carl et Assad n'était pas un Apollon. Il avait le cheveu blanc et rare, le teint pâle et le dentier usé. Si le charme pouvait se mesurer avec un baromètre, le sien ne se hisserait pas au-dessus du zéro. Il avait malgré tout une alliance à l'annulaire, ce qui prouvait seulement que sa femme n'avait pas un sens critique très développé.
Carl recula. Tant que l'enfer de sa ménopause ne serait pas terminé, il avait intérêt à se tenir à distance raisonnable de la furie.
La chance n’est pas un dû, elle peut nous être retirée à tout moment, sauf si nous mettons toute notre énergie à la saisir.