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Critiques de Justin Gray (59)
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Jonah Hex: Lead Poisoning

Ce tome fait suite à Jonah Hex: Bullets Don't Lie, il peut être lu indépendamment des autres et il comprend les épisodes 37 à 42 de la série mensuelle. Les scénarios sont tous signés de Justin Gray et Jimmy Palmiotti.



Le pistolero le plus coriace de l'ouest est de retour et il a signé pour souffrir une fois de plus. Dans les 2 premiers épisodes, Jonah Hex est confrontée à une bande de demoiselles qui n'ont pas froid aux yeux. Elles commencent par s'arranger pour le prendre de vitesse pour la capture d'un hors la loi (lune d'elle paye de sa personne) et dans le deuxième elles sont devenues des chasseuses de prime professionnelles. Comme on peut s'y attendre, rien ne se termine comme prévu, si ce n'est pour les effusions de sang et les solutions définitives. Les illustrations sont signées Jordi Bernet qui est toujours aussi à l'aise pour évoquer le far west, le mouvement, la sale gueule de Jonah, les charmes de ces dames en quelques coups de crayons aussi essentiels que précis.



Dans le troisième épisode, Jonah Hex voit la civilisation le rattraper : une ligue de vertu fait fermer son saloon préféré et un shériff souhaite lui apprendre que le respect des droits de l'homme s'applique également aux suspects. Rafa Garres revient pour illustrer cet épisode avec son style très appuyé aux visages légèrement déformés, à l'encrage chargé. L'horreur des situations et la cruauté des uns et des autres suintent dans chaque case. Et étrangement on voit apparaître l'influence de Richard Corben dans quelques visages.



David Michael Beck illustre les 2 épisodes suivants dans un style plus difficile à apprécier : il est un peu figé et raide, avec des traces de balles tirées à la règle. Mais pour autant les scènes de torture et de charcutage sont difficiles à soutenir car elles laissent beaucoup de place à l'imagination. Jonah Hex tombe entre les mains d'un ex-docteur de la guerre de sécession qui possède des talents rares de boucher et de tortionnaire. Tallulah Black fait une apparition pour prêter main forte à Jonah.



Le tome se termine sur une histoire illustrée par Jordi Bernet et qui revient sur les relations de Jonah avec son père et ses valeurs pédagogiques.



Pour moi, il s'agit encore une fois d'un excellent western qui devient de plus en plus noir pour s'éloigner un peu des ses aspects spaghetti.
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Jonah Hex: Bullets Don't Lie

Jimmy Palmiotti et Justin Gray continuent de nous emmener à la découverte de l'ouest américain avec Jonah Hex comme guide (tourisme à haute teneur en cadavres et sensations forte garantie). Ce recueil comprend les épisodes 31 à 36 de la série et il fait suite à l'excellent Luck Runs Out. Les histoires comprises dans le présent tome sont indépendantes entre elles et il n'est pas besoin d'avoir lu les épisodes précédents.



Cette fois-ci, Jonah Hex doit pourchasser un hors-la-loi masqué pour le compte de toute une ville (difficile de ne pas voir en cet affrontement le massacre d'un superhéros par Hex) ; l'épisode est illustré par Paulo Siqueira (Birds of Prey: Blood and Circuits) dans un style très minutieux et détaillé. L'intrigue est retorse à souhait et Hex est impitoyable comme on l'aime.



Puis il fait une incursion en territoire mexicain pour assister à une corrida et refuser d'être engagé pour tuer un torero ; l'épisode est illustré par Jordi Bernet toujours aussi impressionnant dans sa capacité à aller à l'essentiel des traits pour faire ressortir l'essence même des éléments dessinés. Évidemment Hex (attaché à un poteau pour rétablir l'égalité des chances) devra affronter le taureau dans l'arène.



Ses pérégrinations le conduisent ensuite dans le Grand Nord canadien où il doit subir un plongeon dans l'eau glacée avant de s'en prendre à une garnison entière de la police montée. Darwyn Cooke (The Hunter & DC : the new frontier vol.1) utilise son style habituel qui a une qualité un peu enfantine du fait des traits gras et épais et de leurs rondeurs. Certes cette histoire est narrée du point de vue d'un enfant, mais ce style désamorce les horreurs du scénario et ne convient pas à Jonah Hex.



Dans le quatrième épisode, Jonah Hex a décidé de raccrocher ses flingues pour couler une retraite paisible grâce aux gains des avis de recherche qu'il a accumulés. Il s'installe dans une riante vallée et il se construit tout seul comme un grand une jolie petite maison dans la prairie. Bien sûr des grosses brutes arrivent dans la ville où il s'approvisionne en matériaux et commencent à brutaliser la populace. Hex ne pourra pas faire autrement que de finir par prendre parti. C'est l'épisode le plus faible à la fois du fait de son scénario prévisible et des illustrations simplistes de Mark Sparacio qui a choisi un style trop naïf.



J.H. Williams III (Promethea, Batman: The Black Glove & Desolation Jones) illustre une histoire de prise de force d'un bastion d'insurgés qui s'achève par un trip hallucinatoire d'Hex victime d'une décoction de psilocybes et autres substances prohibées. Les scénaristes ont réussi à caser une situation moralement ambigüe, une scène de massacre et des hallucinations qui permettent à J.H. Williams III de briller de mille feux dans des compositions de pages sophistiquées et sublimes, et des couleurs merveilleuses.



Enfin Jonah Hex se retrouve dans le sud profond en train d'être pendu par d'anciens esclaves. Le Ku Klux Klan le sauve et l'accueille avec plaisir en son sein, d'autant plus qu'il porte une vareuse aux couleurs des confédérés. Là encore le scénario mêle habilement scène de batailles brutales et conflits moraux. Rafa Garres (ayant déjà illustré un épisode dans le tome précédant) pousse encore plus loin la logique de son style pour des scènes cauchemardeuses à souhait.



Encore une fois Palmiotti et Gray renouvelle les thématiques abordées en mettant en valeur le personnage, sa violence, son code moral rigide, la lie de l'humanité et sa violence.
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Denver & Other Stories

Un thriller d’action écolo, hyper efficace, mais sans lendemain.
Lien : http://www.bodoi.info/denver..
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Denver & Other Stories

Denver & Other stories saura vous sortir des sentiers mainstream du comics pour vous offrir mystère, aventure et action.
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Denver & Other Stories

Un album qui vient s’inscrire dans un genre assez spécifique qui montre bien vite ses limites.
Lien : http://www.actuabd.com/Denve..
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All Star Western Vol. 6: End of the trail

Ce tome fait suite à "Man out of time" (épisodes 22 à 28). Il contient les épisodes 29 à 34, initialement parus en 2014, tous coécrits par Justin Gray et Jimmy Palmiotti. Il s'agit du dernier tome de la série.



Épisode 29 (dessins et encrage de Cliff Richards) – Jonah Hex est de retour à son époque (fin du dix-neuvième siècle) accompagnée de Gina Green. Après une échauffourée contre des indiens, il lui raconte une histoire de son passé, sa rencontre avec un monsieur qui se vengeait des indiens.



Épisodes 30 à 33 (dessins de Staz Johnson, assisté par Fabrizio Fiorentino à partir de l'épisode 31) – Jonah Hex a repris la piste, à dos de cheval, et il aboutit comme souvent dans un petit patelin paumé. Il se rend vite compte qu'y séjourne également une jeune femme couturée de cicatrices : Talullah Black. Ensemble, ils neutralisent le chef de meute du coin, recherché de surcroît. Ils se dirigent vers la ville voisine pour toucher la récompense à la suite de quoi, Hex a bien l'intention de découvrir qui a usurpé son nom depuis un an.



Épisode 34 (dessins et encrage de Darwyn Cooke, mise en couleurs de Dave Stewart) – Quelque part dans le Wyoming, Talullah Back et Jonah Hex finissent par mettre la main sur l'imposteur qui se fait appeler Jonah Hex.



Dans le premier épisode, Gray & Palmiotti mettent en scène une histoire bien noire, sur base de vengeance raciste, bien glauque. Cliff Richards dessine de manière détaillée et réaliste, avec des contours un peu ronds qui atténuent la dureté des actes représentés. 4 étoiles.



Dans les épisodes 30 à 33, le temps est venu pour les auteurs de raconter une dernière histoire s'étalant sur plusieurs épisodes. Le lecteur retrouve avec plaisir le duo formé par Talullah Black et Jonah Hex, toujours un peu vache, malgré leur respect et leur attirance mutuels. Johnson et Fiorentino dessinent de manière plus âpre, plus adaptée à la dureté des récits de Jonah Hex, avec un amenuisement progressif des arrière-plans, un peu dommage. Leurs personnages présentent la rugosité voulue, la violence fait mal, sans être voyeuriste. Jonah Hex retrouve par instants les traits de Clint Eastwood.



Ce récit retrouve le ton des westerns spaghetti de Sergio Leone, avec des personnages au caractère et aux prises de position bien campés. Le cynisme de Tallulah Black et Jonah Hex s'expriment avec naturel, ainsi que leur goût pour la vie. Les péripéties s'enchaînent comme autant de rebondissements pour maintenir le rythme. Gray et Palmiotti ont retrouvé la veine du western pur et dur, et ils en manient les conventions avec naturel et conviction.



Le lecteur songe à tout le chemin parcouru depuis le premier épisode de la série précédente "Jonah Hex" (à commencer par "Face full of violence") débutée en 2006. Cette première série a duré 70 épisodes, et a continué tout naturellement avec la série "All-star western", sans rien changer si ce n'est le titre et une plus grande proximité avec Gotham. Tout au long de cette centaine d'épisodes (tous écrits par Gray et Palmiotti), le lecteur a pris plaisir à lire une série western, écrite par 2 connaisseurs, avec une tonalité narrative plutôt adulte, et un sens mesuré du cynisme. Il a pu également bénéficier de nombreux dessinateurs dont certains de grande renommée et très talentueux.



Dans le lot de ces 100 épisodes, les histoires en plusieurs numéros montraient des signes de faiblesse, et le rapprochement de Gotham ne fut pas toujours heureux. C'est avec grand plaisir (et du regret) qu'il découvre le dernier épisode dessiné et encré par Darwyn Cooke. Contre toute attente le mariage d'un scénario toujours caustique, avec les dessins plus agréables à contempler (mais non dénués d'une dimension discrètement moqueuse) s'effectue dans l'harmonie, pour une coda sympathique, non dénuée d'espoir, et ouvrant un avenir inattendu à Jonah Hex, tout en respectant ce que la continuité indique quant aux circonstances de sa mort.



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- Madame .44 (dessins et encrage de José Luis Garcia Lopez) – Jeanne Walker est la fille d'un prospecteur qui a trouvé de l'or dans sa concession. Malheureusement leur associé a la langue trop bien pendue sous l'influence de l'alcool. Suite à un étrange concours de circonstance, elle finit sur une étrange planète avec 2 lunes.



Cette histoire de 20 pages est parue en petite tranches, en fin des épisodes de la série "All-star western". Comme à leur habitude, Gray et Palmiotti déroulent une histoire très dense pour pouvoir apporter assez de consistance à cette origine. Tout repose sur l'intrigue (presqu'aucune personnalité pour Jeanne Walker), et sur le concept d'une cowboy dans un monde habité par des démons. C'est très kitch et très rapide.



Outre le côté décomplexé et improbable du récit, le lecteur peut apprécier les dessins très compétents de José Garcia Lopez qui donne à voir des personnages à l'apparence solide et originale, et des environnements consistants. 4 étoiles pour une mise en bouche rondement menée.
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All Star Western, Vol. 3: The Black Diamond..

Ce tome fait suite à The war of Lords and Owls (épisodes 7 à 12). Il contient les épisodes 0 et 13 à 16, tous co-écrits par Justin Gray et Jimmy Palmiotti. Le tome se termine avec une histoire (38 pages) consacrée à Tomahawk, initialement parue en fin de chaque numéro de "All star Western".



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--- Jonah Hex (dessiné et encré par Moritat) - Épisode 0 - À quoi ressemblaient les parents de Jonah Hex ? Comment a-t-il été défiguré par cette cicatrice sur son œil droit ? Pourquoi porte-t-il une vareuse de sudiste ? Quelle est sa relation avec les Apaches ? Épisodes 13 à 16 - Il y a un clown tueur à Gotham (non ce n'est pas le Joker, mais le parallèle est évident). Dans un premier temps, Jonah Hex dispose de l'aide d'Amadeus Arkham, de Tallulah Black et il croise la route de Barbary Ghost (déjà vue dans le premier tome Guns and Gotham). Mais un nouveau venu vient d'arriver d'Angleterre dont la présence va singulièrement compliquer cette enquête qui tourne autour d'un diamant noir (celui d'Eclipso) : le docteur Henry Jekyll (et son double Edward Hyde).



Pour les lecteurs qui n'auraient pas lu la précédente série de Jonah Hex également écrite par Gray & Palmiotti (à commencer par Face full of violence), l'épisode permet de découvrir les principaux événements dans la vie de Jonah Hex de manière rapide et concise. Pour ceux qui auraient lu la précédente série, ils pourront comparer les 2 versions (la première comprenant également une origine écrite par Gray & Palmiotti) : celle d'All star Western (version New 52), et la précédente dans Origins et No way back. Moritat semble avoir bénéficié du temps nécessaire pour peaufiner chacun de ses dessins, ce qui aboutit à un récit haut en couleurs, et riche en personnages et lieux différents, pour un conte cruel. 4 étoiles pour un récit qui aurait mérité plus de pages.



Un clown tueur à Gotham, Barbary Ghost à la recherche de sa mère, un vendeur d'élixir aux effets douteux, Jekyll & Hyde, une visite à Chinatown, le joyau d'Eclipso, Amadeus Arkham qui commence à perdre les pédales (jusqu'à montrer ses bijoux de famille dans un bar), Jonah Hex dans un fauteuil roulant, une jolie infirmière (Constance Chambers), etc. Comme à leur habitude, Gray et Palmiotti n'ont pas lésiné sur les ingrédients et les péripéties pour pimenter leur récit. Pourtant le lecteur peut éprouver quelques difficultés à s'intéresser à tous ces rebondissements, ou à s'immerger dans ces affrontements. Le diamant d'Eclipso arrive comme un cheveu sur la soupe, comme un artifice imposé, sans apporter grand-chose au récit. Il est vraisemblable que les responsables éditoriaux aient demandé à ce que Gray & Palmiotti continuent à resserrer les liens entre Hex et la continuité de Batman et consort.



Pris un par un chacun des ingrédients est savoureux. Cela fait plaisir de revoir Barbary Ghost et son costume improbable se battre contre une légion d'hommes de main pratiquant les arts martiaux, avec des nattes improbables et une allure d'asiatiques tout droit sortie d'une reconstitution de pacotille. Mais son départ avec Tallulah en plein milieu d'histoire laisse le lecteur comme 2 ronds de flan, de par sa soudaineté. L'idée d'avoir collé Jonah Hex dans un fauteuil roulant évoque de loin la situation de Clint Eastwood dans Les Proies de Don Siegel, tout l'aspect psychologique en moins. En outre, Hex conserve bien opportunément son tomahawk avec lui, pour une raison à nouveau très artificielle. L'adjonction de Jekyll peut se défendre, mais à nouveau il s'agit d'un emprunt très superficiel. La relation entre Hex et son infirmière suit un schéma des plus classiques sans aucune surprise. Il n'y a finalement que madame Arkham mère (la mère d'Amadeus) qui étonne en défiant les clichés et les attentes du lecteur.



Dans ces épisodes, le lecteur retrouve tout ce qui fait la spécificité de Moritat : une mise en scène vivante, une capacité à attribuer des gueules à ses personnages, un goût pour le bizarre et la série B, des visages trop mignons pour ces dames (avec des moues inattendues et comiques). Il sait rendre chaque affrontement physique intéressant par un découpage alerte. Il fait montre d'un certain goût pour les tenues d'époque (les robes de ces dames, et les lettres CS sur la boucle de ceinture d'Hex) et les décors plausibles (une magnifique double page avec Barbary Ghost en assaillie en pleine rue à Chinatown). Par contre, il devient visible qu'il est pressé par le temps sur certaines pages quand les arrières plans disparaissent plusieurs cases durant. Il semble également hésiter d'une séquence à l'autre sur l'apparence d'Edward Hyde au point qu'il faut attendre une ou deux cases pour s'assurer par le contexte ou ses propos qu'il s'agit bien de lui.



Après un tome parfaitement dosé pour un amalgame réussi, Gray, Palmiotti et Moritat se retrouvent à raconter une histoire en 4 épisodes, riches en péripéties diverses, mais où les différentes composantes semblent assemblées à la hâte, sans réussir à former un tout cohérent. Entre 3 et 4 étoiles.



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--- Tomahawk (dessiné et encré par Phil Winslade) - Au début du dix-neuvième siècle, Tomahawk (moitié iroquois, moitié pawnee) incarne l'esprit de rébellion des tribus indiennes qui sont en train de se faire spolier de leur territoire malgré le traité leur garantissant leurs terres. Tomahawk va croiser le chemin de Tecumseh, avant d'être trahi par ses alliés britanniques.



Gray et Palmiotti ont indiqué à plusieurs reprises dans des interviews qu'ils sont grands amateurs de cette période historique. Ils utilisent donc la remise à nouveau de ce héros oublié du patrimoine DC pour pouvoir évoquer le sort des indiens coincés entre les anglais et les américains, ces derniers s'étendant toujours plus au nord sur leurs territoires. L'histoire de Tomahawk n'est pas très intéressante en elle-même, narrant une confrontation après l'autre, sans qu'il soit possible d'éprouver quelqu'empathie que ce soit pour Tomahawk. L'évocation historique est trop sommaire pour laisser le temps au lecteur de s'en imprégner et de s'y immerger. Phil Windslade ne s'intéresse qu'aux personnages (à une ou deux scènes près), laissant le soin au metteur en couleur de remplir tous les arrières plans en vert pour figurer la nature, les plaines, les forêts, etc. Le lecteur se désintéresse donc rapidement de ces personnages qui s'agitent sous yeux, sans faire naître aucune émotion, dans une reconstitution historique trop hâtive, tant sur le plan écrit, que sur le plan visuel. 1 étoile.
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All Star Western, tome 1 : Guns and Gotham

Je suis tombé par hasard sur cette BD dans un magasin et en le feuilletant, j'ai trouvé que ça avait l'air vraiment bien. Cette bande dessinées compte quatre histoires. Les deux premières sont avec Jonah Hex et se passent à Gotham City. La troisième est sur El Diablo et la quatrième est avec Barbary Ghost.



J'ai été très impressionné par les histoires. C'est très sombre et surtout très violent. Les images sont très explicites et peuvent ne pas convenir à des jeunes lecteurs et ça fait bien mon affaire. J'ai bien aimé la qualité des dessins et des choix de couleurs.
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All Star Western, tome 2 : War of Lords and..

Jonah Hex fait encore une fois équipe avec Amadeus Arkham pour retrouver le kidnappeur qu'ils recherchaient dans le premier tome. Ils se retrouveront pris entre deux gang qui se font la guerre : Court of Owls et followers of the Crime Bibles.



Il y a une histoire qui raconte les origines de Nighthawk et Cinnamon, une troisième avec Bat lash et la dernière avec Dr. Terrence 13.



L'histoire avec Johah Hex occupe 75% de la BD et elle est la meilleure. Ce roman graphique ne convient pas à de jeunes enfant à cause de son niveau de violence très élevé. C'est une des raisons principales qui explique pourquoi je l'ai aimé. Cette série me donne le goût d'aller voir ce qui s'est fait sur Jonah Hex auparavant.
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Time Bomb Tome 1

Il s'agit d'une histoire complète parue initialement sous la forme d'une minisérie en 3 épisodes en 2010 aux États-Unis. Elle est éditée en 2 tomes : celui-ci + Time Bomb (Tome 2).



À Berlin, en 2012, l'affaissement d'une voie de métro met à jour un fondis impressionnant. Une équipe d'agents spéciaux descend par l'ouverture et découvre des bâtiments formant une ville souterraine imposante. Au milieu de voitures et d'une architecture qui semblent dater des années 1950, ils découvrent un silo à missile. En forçant la serrure d'un laboratoire, ils déclenchent par inadvertance le lancement de ce missile portant comme seul signe distinctif la lettre oméga. L'explosion du missile au dessus de Berlin va déclencher une catastrophe sans précédent, menaçant la survie de l'humanité. L'organisation mondiale NWO (New World Organisation) prend le parti de rapatrier 4 de ses meilleurs agents. Ken est à Venise en galante compagnie, et ils s'apprêtent à passer au lit. Son téléphone juste avant qu'il ne passe à l'action et il part immédiatement (après avoir pris le temps d'exécuter froidement un agent double). Peggy vient d'arrêter de faire du snorkeling dans les Caraïbes pour aller signer ses papiers de divorce de Christian Grainger. Jack McCrea est en train de compter fleurette avec une secrétaire dans le bâtiment de NWO. Les pontes de la NWO vont proposer à ces 4 agents (Ken, Peggy, Christian et Jack) une mission de la dernière chance pour sauver la race humaine : tenter un voyage dans le passé grâce à une installation expérimentale qui ne leur permet pas de choisir la date avec précision. Ils aboutissent dans la périphérie de Berlin en 1945.



Justin Gray et Jimmy Palmiotti travaillent régulièrement ensemble comme scénariste que ce soit pour des séries de superhéros qui sortent de l'ordinaire (Uncle Sam and the Freedom Fighters ou Daughters of the Dragon), ou pour des westerns (la série des Jonah Hex, à comencer par Le colt de la vengeance), ou encore pour des histoires en 1 tome comme The Last Resort ou Random Acts of Violence. Ils proposent ici une histoire d'aventure, mêlée à de l'espionnage, de l'anticipation et un peu de seconde guerre mondiale avec des nazis. Le résultat est très impressionnant comme série B adulte. Le rythme est soutenu du début jusqu'à la fin, les rebondissements tiennent à la fois des classiques des films d'action, des séries Z inventives (oui, Adolph Hitler apparaît, mais il a un rôle qui sort des sentiers battus, sans pour autant devenir trop gros à avaler). À chaque fois, Gray et Palmiotti prennent soin d'introduire une variation, un point de vue différent pour éviter l'enfilade de stéréotypes. Bien sûr cette histoire de bombe à retardement qui renvoie les protagonistes dans le passé fleure bon la science-fiction bon marché des années 1950, mais les scénaristes racontent ces péripéties avec un sérieux et un premier degré qui forcent le respect et qui transforment ce qui n'aurait pu être qu'un affreux nanar, en une aventure haletante.



Il faut dire aussi qu'ils bénéficient de la mise en images tout aussi premier degré et sérieuse de Paul Gulacy. Le lecteur dénote toujours chez lui l'influence marquante de Jim Steranko pour les postures des personnages et l'utilisation des aplats de noir. Gulacy a le souci du détail et du photoréalisme. Ce choix graphique renforce l'impression de plausibilité des évènements, l'absence d'ironie, et l'entière implication des 4 agents spéciaux chargés de cette mission délirante dans le passé. Afin de parfaire la minutie des dessins, l'encrage du Gulacy est renforcé par Charles Yoakum qui l'aide dans cette tâche. Dès la première page, le visage de l'agent Werner Platz impressionne par son intensité et par son costume impeccable. La case suivante montrant la progression d'un petit groupe mené par Platz dans un tunnel de métro plonge le lecteur dans la noirceur du lieu, tout en faisant ressortir les briques de la maçonnerie. La scène de signature du divorce se déroule dans le hall monumental d'un hôtel de luxe. Gulacy sait évoquer l'ambiance d'un James Bond quand celui-ci déambule dans un lieu réservé à l'élite des nantis. Tout du long, le lecteur a l'impression d'assister au visionnage d'un film d'action à gros budget. À un moment une épidémie fulgurante transforme les civils en cadavres, Gulacy est maître des effets spéciaux de maquillage pour montrer les pustules déversant leurs humeurs. Un agent a revêtu une combinaison de protection contre la contamination biologique et Gulacy offre une case où l'on voit la tête de ce monsieur sous la combinaison avec une expression d'horreur aussi naturelle qu'effroyable. Les illustrations sont aussi efficaces pour les scènes de dialogue que pour les scènes d'action. Gulacy pioche à la fois dans des postures iconiques, dans des détails technologiques de précision, et dans des mises en page qui coulent toutes seules. Le soin apporté aux décors, aux vêtements et aux accessoires assure une immersion d'une grande intensité. La texture des vêtements indique tout de suite s'il s'agit du cuir des longs manteaux noirs des SS, ou de la toile grossière des uniformes des simples soldats. La mise en couleurs de Rain Beredo cultive les tonalités limitées pour les scènes sans effets spéciaux, elle déploie des couleurs plus vives maîtrisées dès qu'il y a une explosion ou des coups de feu.



Gray, Palmiotti et Gulacy ont créé une histoire d'aventure et d'anticipation exemplaire. Elle se lit d'une traite, sans baisse de régime, mais sans saccade, avec des rebondissements savoureux, et des images détaillées et précises qui permettent d'ancrer le récit dans un réalisme qui le rend crédible.
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Sex & Violence

Assez inégal mais comportant quelques chroniques de vie intrigantes, "Sex and violence" n'assume pas totalement son titre racoleur, il reste néanmoins une immersion intéressante dans le monde de Jimmy Palmiotti et Justin Gray.
Lien : http://psychovision.net/bd/c..
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Jonah Hex: Counting Corpses

Ce tome comprend les épisodes 43 et 50 à 54 de la série mensuelle. C'est le neuvième tome de la série, il fait suite à The Six Gun War et il peut être lu indépendamment des autres. Tous les scénarios sont de Justin Gray et Jimmy Palmiotti.



Épisodes 43 (illustrations de Paul Gulacy) - Dans une première séquence muette de 14 pages, Jonah Hex donne l'assaut à une belle demeure (un hôtel en fait), tuant sans pitié tous les pistoleros qui s'y trouvent pour sauver une belle femme (à 2 doigts de se faire violer) et son père. La fin de l'épisode explique qui a engagé Hex et pourquoi ils ne peuvent pas le payer après son intervention. Et pourtant il faudra bien honorer le contrat. Gray et Palmiotti concocte une magnifique séquence d'action dont la beauté sèche doit beaucoup à Paul Gulacy. Ce dernier utilise un style photo-réaliste, associé à quelques courbes adoucissant un peu l'aspect clinique des dessins. Il ne manque pas une seule nervure aux éléments en bois. Les courbes de la dame sont voluptueuses. La décoration du grand salon comporte tous les détails nécessaires : le tapis, le trophée de chasse (une tête de cerf), la cheminée et son manteau, les suspensions avec des bougies, etc. Les scénaristes incluent quelques moments horribles (une décapitation à coups de pelle) et une résolution bien tordue. 5 étoiles.



Épisode 50 (illustrations de Darwyn Cooke) - Tallulah Black est enceinte et décide de raccrocher les flingues. Jonah Hex est engagé par un shérif (qui ressemble à John Wayne) pour ramener mort ou vif un gang de 50 malfaiteurs. Lorsqu'ils comprennent qu'il les tue un par un, ils décident de s'installer dans un trou paumé et d'attendre sa venue pour lui tomber dessus en masse. Je ne sui spas un grand client des histoires qui veulent absolument faire d'Hex un être plus humain en développant sa famille. À part cet aspect là de l'histoire le reste comprend tous les ingrédients que l'on attend : violence, cruauté, dérision et comportements déviants dans une société en cours de formation (le mythe du western). Darwyn Cooke a un peu modifié son style en utilisant essentiellement des traits fins, sans variation d'épaisseur. Là encore, à mon goût, ce style présente une apparence enfantine qui se marie mal avec la noirceur du récit. 4 étoiles.



Épisode 51 (illustrations de Dick Giordano) - Hex est engagé par un pasteur pour retrouver le meurtrier d'un sourcier aux dons exceptionnels. Et Hex s'installe au saloon pour descendre plusieurs whiskys sans rien faire. Le pasteur perd patience, apostrophe Hex qui lui répond qu'il soupçonne la veuve éplorée. Gray et Palmiotti changent un peu de registre pour placer Hex dans le rôle de l'enquêteur (il y aura quand même un bain de sang en cours d'épisode). Il s'agit d'une histoire bien construite avec un coup tordu là où on ne l'attend pas. Les dessins de Dick Giordano (l'un de ses derniers travaux avant sa mort) sont agréables, mais un peu rigides. 4 étoiles.



Épisodes 52 (illustrations de Jordi Bernet) - Hex a été blessé par balle. Il est recueilli par une veuve avec un nourrisson au milieu d'un marais, alors qu'il est poursuivi par 3 frères voulant se venger. Gray et Palmiotti nous invite dans un huis clos un peu étouffant où le lecteur craint pour la vie de la veuve et de l'orphelin. Jordi Bernet est égal à lui-même : il croque une silhouette, un visage ou un décor en quelques coups de crayons bien placés et d'une justesse saisissante. 5 étoiles.



Épisode 53 (illustrations de Billy Tucci) - Une fois n'est pas coutume, Jonah Hex loue les services d'une danseuse de saloon pour attraper un plus gros poisson. Gray et Palmiotti brode sur le canevas de l'attaque du train pour une histoire bien tordue avec quelques trahisons bien senties. Les illustrations sont confiées à Billy Tucci (The Lost Battalion) qui se montre soucieux du détail et de la plastique de la danseuse. Ses décors manquent parfois de détails et certaines postures semblent bien figées. Son metteur en couleurs (Paul Mounts) affectionne les teintes doucereuses qui semblent très artificielles par rapport aux grands espaces sauvages de l'Ouest américain, ou par rapport à la saleté poussiéreuse de la ville. 4 étoiles.



Épisode 54 (illustrations de Jordi Bernet) - Jonah Hex retrouve l'accorte mexicaine Chula et le tueur de shérifs pourris (Victor Sono avec son gilet décoré d'insignes, déjà vu dans Luck Runs Out). Hex se fait manipuler, voler son cheval, accuser à tort, emprisonner et il ne lui reste plus qu'à attendre la pendaison. Gay et Palmiotti servent une nouvelle histoire bien tordue dans laquelle les malfaiteurs se cachent derrière l'apparence de la respectabilité. Ils osent même créer le début d'une amitié entre Hex et un autre personnage. Bernet est toujours aussi efficace. Bien sûr il ne faut pas s'attendre à ce qu'il prenne des risques ou qu'il innove, mais vu l'efficience de ses dessins je m'en contente sans problème et je m'en délecte. 5 étoiles.



Ce neuvième tome comporte d'excellents scénarios tordus et cruels, servant une justice aussi expéditive que cathartique, avec un lot d'illustrateurs pris sur le dessus du panier, même si, à mon goût, Cooke et Tucci ne sont pas à leur avantage dans ce type d'histoires. Hex continue de compter les cadavres dans Tall Tales.
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Jonah Hex: Origins

C'est déjà le troisième tome des aventures de notre hors-la-loi balafré préféré (après "A face full of violence" & "Guns of vengeance"). Et cette fois, DC comic a réussi à mettre la main sur pas moins que Jordi Bernet (l'illustrateur de Torpedo : Intégrale) pour 3 des épisodes de ce tome (numéros 13 à 18 de la série mensuelle). Il illustre l'histoire qui raconte les origines de Jonah Hex : ses relations avec son père après la mort de sa mère (1 séjour dans une fosse à purin + 1 abandon à une tribu apache), son premier amour, la trahison par son frère de sang, l'origine de son défigurement... ces dessins sont une leçon d'efficacité et tire l'histoire vers le haut malgré les clichés qui la parsèment.



La suite ne lui laisse pas beaucoup plus de répit. Phil Noto illustre 2 épisodes introduisant un nouveau personnage : Tallulah Black (sorte de pendant féminin de Jonah Hex, avec une origine également emplie de souffrances et de sévices). Cette rencontre sort de l'ordinaire du héros et apporte un vent de fraîcheur et même d'émotion (pas trop, rassurez-vous).



La dernière histoire est illustrée par Val Semeiks, un vétéran. Elle nous permet de découvrir que Jonah Hex n'est pas infaillible, qu'il commet des boulettes et que les conséquences de ses erreurs de jugements ont tendance à être du genre qui ne se répare pas.



Comme les 2 précédents tomes, celui-ci contient des histoires qui sont dans la droite lignée des westerns spaghetti et qui constituent une lecture divertissante. Même si elles ne révolutionnent pas le genre, elles contiennent assez d'originalité pour retenir l'attention et nous faire passer un bon moment. Pour information, le tome suivant s'intitule "Only the good die young".
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Jonah Hex: Guns of Vengeance

Il s'agit du deuxième recueil des nouvelles aventures de Jonah Hex. Ce tome regroupe les histoires parues dans les numéros 7 à 12 et il fait suite à "A Face Full of Violence" (épisodes 1 à 6). Le principe reste le même : chacune des 6 histoires est indépendante et plonge Jonah Hex dans une situation violemment conflictuelle.



Les 2 scénaristes, Jimmy Palmiotti et Justin Gray, ont souhaité faire revivre les comics dédiés au western. Ils ont donc ramené des limbes éditoriales un personnage inutilisé Jonah Hex. Ils ont choisi de ne pas s'embêter avec une continuité pesante et ils n'ont gardé que l'homme au visage affreusement mutilé et à la belle veste de soldat sudiste. Coté western, ils ont pris le parti d'invoquer saint Leone et saint Eastwood. Ce choix transparaît au travers des illustrations où chaque dessinateur s'applique à reproduire les traits de Clint Eastwood dans le visage de Jonah Hex. Il se manifeste également dans le cahier des charges donné aux dessinateurs qui exigent d'eux un minimum de cases de la largeur de la page pour reproduire l'effet utilisé par Leone pour donner l'impression de grands espaces.



En ce qui concerne les dessinateurs, on trouve Luke Ross, Val Semeiks, Phil Noto, David Michael Beck et deux anciens Tony Dezuniga et Paul Gulacy. Chacun a son style, j'ai personnellement une préférence affichée pour les 2 anciens. Mais le tour de force de la série réside justement dans le cahier des charges graphique qui permet de donner une cohérence visuelle à l'ensemble du recueil malgré l'affectation d'un dessinateur différent à chaque histoire. D'un autre coté, cette diversité donne à chaque récit un cachet particulier et évite aux dessins de paysages de tomber dans la monotonie.



En ce qui concerne les scénarios, il promène le héros dans l'ouest américain de la deuxième partie du 19ème siècle (la deuxième histoire situe l'action en 1868). Tour à tour, Jonah Hex se retrouve au Texas impliqué dans une sombre vengeance, puis dans le Nevada où son chemin croise celui d'un homme pourchassé, puis dans un désert où il rencontre une petite fille, puis dans un bayou infesté d'alligators. Et pour finir il se retrouve devant un arbre aux pendus avec une troupe de cirque (avec une apparition surprise d'un autre héros de l'ouet oublié : El Diablo) et enfin dans la neige avec les mormons. Chaque histoire est donc indépendante et se conclut sur une vraie fin. Ce tome tient son pari de divertir et de revisiter les légendes de l'ouest en compagnie d'un monsieur sévère mais juste, et impitoyable.
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Daughters of the Dragon

Ce tome regroupe les 6 épisodes de la minisérie. 4 supercriminels de seconde zone (Whirlwind, 8-Ball, Humbug et Freezer Burn) organisent un cambriolage dans l'appartement de Miss Ricadonna une éditrice de renom. Outre les bijoux, ils se retrouvent avec un œil dont ils ne savent pas quoi faire.



Or ces 4 seconds couteaux sont tous en liberté sous caution et leurs agents de liaison ne sont autres que Misty Knight (ex-flic dotée d'un bras cybernétique) et Colleen Wing (experte en arts martiaux et maniement du sabre). Quand ils commencent à être assassinés les uns après les autres (en oubliant du coup de se présenter au commissariat), les Daughters of the Dragon mènent l'enquête avec un petit coup de main d'Iron Fist pour le combat final.



À la lecture de cette histoire, on peut avoir 2 réactions. La première : du dégoût pour cette mise en scène de 2 femmes dans des poses qui mettent en valeur leurs atouts, cette rencontre improbable de blaxploitation et kung-fu et cette collection de personnages qui auraient mieux fait de rester oublié. La deuxième réaction est de se dire que tout ça est trop gros pour être pris au sérieux et d'apprécier cette aventure pour le fun et l'autodérision. Le genre des superhéros étant déjà tellement exagéré, l'humour a tendance à tomber à plat sur des situations déjà caricaturales. Ici, on a affaire à 2 scénaristes habitués à réussir des paris difficiles (par exemple, ramener de manière crédible Jonah Hex dans "Jonah Hex: A Face Full of Violence").



Le tandem formé par les 2 héroïnes n'a rien de mièvre et personne d'a envie des les prendre pour des femmes objets. L'intrigue n'est pas cousue de fil blanc même si le fameux trésor est absolument invraisemblable. Les touches d'humour sont bien dosées entre dérision des clichés (la chevelure afro, la taille du postérieur de Misty), intervention de personnages loufoques (Otis Johnson, leur nouveau réceptionniste, Doctor Bong) et relations entre personnages avec sous-entendus grivois. Khari Evans a choisi une mise en page plutôt sage (cases rectangulaires) et des dessins disposant d'un niveau de détails suffisant pour illustrer de manière efficace l'histoire.



Dans le style humour et dérision, cette histoire est bien ficelée et atteint ses objectifs : une lecture fun et divertissante. On retrouve les mêmes scénaristes avec les mêmes héroïnes dans "Civil War: Heroes for Hire".
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Power Girl, tome 1 : Un nouveau départ

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 de la série Power Girl qui a débuté en 2009. La couverture met en évidence 2 éléments à fort pouvoir attractif : la poitrine de l'héroïne et le nom des scénaristes. Justin Gray et Jimmy Palmiotti ont écrit beaucoup de scénario pour les comics et ils ont vraiment une imagination débordante que soit avec leur version de Jonah Hex (par exemple dans La traversée du désert), ou avec Time Bomb, ou encore Filles du dragon.



Kara Zor-L est une kryptonienne d'un univers parallèle qui se retrouve coincée dans notre dimension. C'est un peu compliqué, mais ça n'a finalement pas d'incidence dans ce tome. Kara a décidé de s'installer pour de bon à New York. Elle crée donc une société de recherche en nouvelles technologies et biologie de pointe, elle recherche un appartement et elle renoue des relations avec Atlee (la troisième héroïne à porter le nom de Terra). Cette dernière avait eu droit à une minisérie écrite par Gray & Palmiotti et dessinée par Conner : Terra (en anglais).



Mais dans le monde des superhéros, les supercriminels ne sont jamais loin et bien vite Power Girl doit faire face à Ultra-Humanite (un cerveau d'homme dans un corps de gorille albinos) qui dispose d'un vaisseau spatial avec lequel il arrache l'île de Manhattan et la fait léviter dans les airs. Une fois réglé ce léger contretemps, Kara doit faire face avec Terra, à une jeune activiste écologiste qui a trouvé un objet de pouvoir lui permettant de se faire passer pour une fée luttant brutalement contre la pollution automobile. Puis Kara et Atlee doivent limiter les dégâts causés par 3 princesses extraterrestres en goguette sur terre.



Ce tome de Power Girl constitue une lecture rapide, agréable et rafraîchissant, visiblement destinée à un public plutôt jeune. Gray et Palmiotti ont recours aux recettes traditionnelles des superhéros, à commencer par la plus usées d'entre elles : l'invasion extraterrestre. Pour autant, je ne leur en veux pas car leur histoire est complètement décomplexée avec un premier degré très assumé et très franc et des pointes d'humour bon enfant, sans être mièvre ou niais. Kara est la première à être consciente de la taille de sa poitrine et de la fascination qu'elle exerce sur tout être humain de sexe masculin. Cet aspect de sa personne n'est pas évacué, mais il n'est ni surexploité, ni pilonné. Il est plutôt traité avec humour. Ses aventures sont très linéaire et le méchant du jour (ou de l'épisode) manque vraiment d'originalité, mais on voit bien que ce qui intéresse les scénaristes se sont avant tout les relations bon enfant entre les uns et les autres. Ce tome se lit donc très vite comme un amuse gueule savoureux, mais pas assez conséquent.



Amanda Conner n'est pas une dessinatrice très prolifique, mais elle gagne à être connue (pour ses dessins, parce que pour le reste elle est déjà en couple avec Jimmy Palmiotti). Elle a adopté pour cette série, un style qui évoque celui d'Adam Hughes à ses débuts. Elle privilégie fortement les courbes aux segments droits (et pas seulement pour les formes de l'héroïne). Elle maîtrise parfaitement l'art de dessiner les moues. De fait il est impossible de résister à l'expressivité de Kara quant à la réaction des hommes devant sa poitrine. Et Conner a également l'intelligence de ne pas abuser de cette capacité. Ses illustrations sont entièrement au service de l'histoire et le lecteur peut constater la belle complicité qui lie les scénaristes et la dessinatrice. Ils savent lui réserver des scènes de dialogue et d'action dans lesquelles tout son talent peut s'exprimer. Les dessins sont de véritables sucreries pour les yeux, à l'unisson du ton léger des histoires. En bonus se trouvent les 2 couvertures réalisées par Adam Hughes pour les numéros 1 et 2.



Gray, Palmiotti et Conner ont organisé un très beau retour aux affaires pour Kara, avec des histoires qui se situent dans le rayon divertissement léger et sans prétention. Suite & fin de cette saison dans Powergirl, tome 2 des mêmes auteurs.
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Power Girl, tome 1 : Un nouveau départ

pour une fois voici une super héroïne qui en plus de sa plastique a aussi de l'humour, de l'esprit, et les soucis d'une vraie vie... j'adore cette version
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Jonah Hex, Tome 1 : Le colt de la vengeance

Jonah Hex a été vendu par son père à une tribu apache alors qu’il avait treize ans. Éduqué à la dure par les indiens, il rejoint les confédérés pendant la guerre de sécession. De retour dans le camp apache après-guerre, il est défiguré par le chef de la tribu après avoir tué le fils de ce dernier. Dès lors, Jonah Hex sillonne seul l’ouest américain et devient chasseur de primes pour gagner sa vie. Ses talents de tireur et sa « gueule » inimitable en font une sorte de légende dont la seule évocation du nom fait frémir les despérados les plus endurcis.



Tous les clichés du western sont ici présents : le cow-boy solitaire fine gâchette, les saloons enfumés, les filles faciles, les rues poussiéreuses des villes champignons et la justice rendue sommairement. Il y a aussi et surtout une violence permanente, l’absence totale d’états d’âme chez la très grande majorité des protagonistes et des hectolitres de sang versés au fil des pages. Le héros est lui-même un tueur méthodique qui ne laisse transparaître aucune once d’humanité. Il n’y a peut-être que dans la première histoire du recueil que l’on décèle chez lui un semblant d’émotion (en même temps, c’est normal puisqu’il doit euthanasier un enfant agonisant dont les souffrances sont devenues insupportables. On peut comprendre que cet acte le bouleverse profondément !).



La série originelle publiée par DC Comics date de 1972. Dans ce volume sont réunis les douze premiers épisodes d’une nouvelle série publiée depuis 2006 aux Etats-Unis. Pour chaque épisode, le schéma est immuable ; un épisode complet en 22 pages. Tout cela ressemble beaucoup à une série télé. Le problème, c’est que chaque épisode est illustré par un dessinateur différent. Or il n’y a pas vraiment d’homogénéité graphique et c’est un souci pour la cohérence du recueil. Le fait qu’il n’y ait aucune continuité scénaristique entre les histoires ne plaide pas non plus en faveur de l’ensemble. Résultat : les épisodes sont aussi vite lus qu’oubliés.



Les amateurs de violence (presque) gratuite et les fans de western spaghetti y trouveront surement leur compte. Pour ma part, je préfère me replonger dans la lecture de la série Durango d’Yves Swolfs. Décidément, même si je ne déteste pas m’égarer sur les chemins inconnus des comics ou des mangas, je reviens toujours à cette bonne vieille BD franco-belge qui me berce depuis l’enfance. Que voulez-vous, on ne se refait pas !


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Jonah Hex, Tome 1 : Le colt de la vengeance

Jonah Hex est un personnage de comics créé par John Albano et Tony DeZuniga dans All-Star Western #10 en 1972. C’est à partir de 1977 que cette figure emblématique de l'univers DC bénéficié de sa propre série (avec 92 numéros, jusqu’en 1985). Tombé dans l’oubli, c’est seulement en 2006 que le personnage a droit à une nouvelle série dans l’ambiance originelle de la première. Une deuxième vie insufflée par Justin Gray et Jimmy Palmiotti et dessinée par Luke Ross. Ce Big Book regroupe les douze premiers numéros de cette nouvelle série, tous publiés en 2006 aux States.



Jonah Hex n’est pas un enfant de cœur. Ex-soldat confédéré reconverti en chasseur de primes impitoyable, sa réputation le précède dans tout l’Ouest américain. Les auteurs proposent ici douze histoires indépendantes qui reprennent les codes du western spaghetti pur et dur. Ce format one-shot a malheureusement quelques inconvénients car, malgré des scénarii assez variés, les auteurs ne disposent pas d’assez de pages pour proposer des histoires très élaborées. Les personnages secondaires ne sont pas beaucoup développés et les intrigues ne réservent que très peu de surprises. Les auteurs auraient également pu revenir sur le passé de ce héros élevé par les apaches, que beaucoup vont découvrir par le biais de cet album. Malgré quelques touches d’humour, les dialogues ne sont pas non plus très élaborés. Mais, dans l’ensemble, l’ambiance western est excellente, le personnage suffisamment charismatique et les histoires sont loin d’être mauvaises.



Au niveau du graphisme, si la plupart des aventures sont dessinées par Luke Ross, on notera également la présence du co-créateur, Tony DeZuniga, sur les épisodes #5 et #9, de Val Semeiks et Dylan Teague sur l’épisode #8, de Phil Noto sur l’épisode #10, de David Michael Beck sur l’épisode #11 et du surprenant Paul Gulacy sur l’épisode #12. Malgré l’alternance

de dessinateurs, ce héros dont le visage balafré fait penser à un mélange entre Clint Eastwood et Tête de Fion (lisez "Preacher"), reste identifiable peu importe qui le dessine.



Bref, douze one-shots sympas au sein d’une ambiance western violente et un héros que vous retrouverez au cinéma dans un film interprété par Josh Brolin, John Malkovich et Megan Fox.
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Sex & Violence

cinq histoires , cinq dessinateurs (trices)

Deux scénaristes, en duo ou en solo : Jimmy palmiotti / Justin Gray

du sexe et du sexy, des ambiances films noirs, des russes contre des nazis, la mère, sa fille et des hommes infidèles, du gonzo, des lesbiennes...

Toutes les planches sont plutôt bien dessinées, les scénarios eux, sont assez inégaux.

ça flingue, ça torture, ça provoque, ça explose, ça baise... ça se lit bien, mais dans mon cas, ça va s'oublier vite.

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