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Critiques de K. L. Slater (179)
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Evie

C'est un thriller dont il m'a été impossible de deviner la fin tant l'auteure multiplie les fausses pistes. C'est ce qui fait sa force mais c'est aussi , pour moi, ce qui a fait sa faiblesse . J'aime qu'une histoire soit à peu près crédible et là, c'est juste hallucinant, le nombre de " méchants" ( déséquilibré(e)s, gens ayant la mauvaise réaction ) , que l'auteur met dans les pattes de son personnage principal afin qu'elle trébuche et (ou ) soit malheureuse ! J'en ai compté 6...

Toni a perdu son mari en Afghanistan et bien qu'elle soit maman d'une petite Evie , depuis, , Toni prend des cachets pour dormir ou tenir le coup… Ce qui ne la rend pas très performante en tant que mère, elle a tendance à ne pas se réveiller, avoir un débit de parole un peu ralenti , bref, ce n'est pas la grande forme….

Une jeune femme est dans un état végétatif dans un hôpital, les médecins parlent de la "débrancher" mais elle essaie de toutes ses forces de communiquer, elle veut savoir ce qui est arrivé à son Evie disparue à l'heure de la sortie de l'école.

Allers retours entre passé et présent , afin de savoir ce qui est arrivé à Evie (5 ans) et comment la personne chargée d'Evie s'est retrouvée dans le coma.

Deux personnages ou le même à quelques années d'intervalle, toute la question est là ? Et puis qu'est il arrivé à Evie, est- elle encore en vie ?

La grande force de ce roman est de proposer des personnages au bout du rouleau… la maman d'Evie est addict aux médicaments , et bien qu'elle essaie de s'en sortir, de prendre un nouveau départ avec un déménagement et un nouveau boulot, elle reste un personnage extrêmement fragile et border- line.

Quand à celle qui est dans un état végétatif, emmurée dans son propre cerveau , on compatit forcément et on a très peur qu'elle meure avant d'avoir pu faire quelque chose pour Evie. Mais il est difficile de croire un instant qu'une malade dans le coma puisse rester non identifiée pendant tant d'années , alors qu'il suffit de donner une photo aux médias (journaux et télévision, voir actualités récentes …) pour résoudre le problème, d'autant que l'Angleterre est un tout petit pays ....

Se rajoute à ces deux femmes, tout un tas de personnages pas très nets , ce qui fait monter la pression … Pression qui est souhaitée par le lecteur mais qui est retombée comme un soufflé à la fin en ce qui me concerne. L'auteur aurait pu s'économiser quelques pistes "too much" ( voir une scène digne de "Psychose") , car la crédibilité de l'histoire y aurait gagnée. J'aime la sobriété, la simplicité dans les romans à suspens, et je pense que c'est plus difficile pour les auteurs.

Je suis donc très déçue par la fin alors qu'il aurait suffi de pas grand- chose pour que ce soit un roman à suspens de qualité ; d'autres apprécieront ce choix artistique. A voir les commentaires dithyrambiques sur la quatrième de couverture, je me dis que c'est le cas…( Mais comparer Evie à "La Fille du train", c'est un crime de lèse-majesté . C'est juste pas possible !!!! )
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Evie

Evidemment, il faut, avant tout que je remercie Netgalley et les Éditions Milady pour l’envoi de ce roman.

Evidemment, je suis encore en retard pour rédiger ma critique.

Evidemment, la « taille » de ma PAL et ma furieuse envie de lire pourrait justifier un tel retard.

Evidemment, ça n’est certainement pas une raison suffisante.

Evidemment, depuis que je pioche des thrillers / policiers / polars sur Netgalley, je n’ai pas toujours eu la chance de tomber sur une perle, un monument, un coup de cœur (pour ça, on avait Mr. Charles Aznavour).

Evidemment, Mr. Charles Aznavour n’a rien à faire dans cette histoire de chronique babélienne mais j’ai toujours adoré ses chansons-poèmes.

Evidemment, j’aurais dû trouver une façon bien plus belle de rendre hommage à l’une des plus grandes perles, l’un des plus beaux monuments de la chanson française.

Evidemment, Mr. Aznavour restera pour moi un énorme coup de cœur.

Evidemment, je ne l’oublierai jamais, je continuerai d’écouter souvent ses chansons merveilleuses et de chanter « La Bohème » sous la douche, avec des trémolos dans la voix.

Evidemment, il faut que je revienne au roman de K.L.Slater qui a eu le mérite de me faire passer un très agréable moment.

Evidemment, ça n’est pas de la grande littérature, le style est basique mais fluide et les personnages sont bien campés dès le départ. Du moins, K.L Slater arrive-t-elle à nous le faire croire….

Evidemment, l’alternance de points de vue imprime une excellente cadence au texte et, malgré mes doutes, je n’ai pas réussi à déjouer tous les plans de l’auteure pour me mener par le bout du nez.

Evidemment, les disparitions d’enfants dans les romans sont souvent monnaie courante, mais celui-ci avait un petit plus qui, durant les quelques soirées de lecture qu’il m’a « coûté », m’ont appâtée gentiment pour avoir le mot de la fin.

Evidemment, la fin m’a semblée un peu précipitée, pas assez développée mais surprenante par le fait que je me serais difficilement doutée que cela puisse se terminer comme ça.

Evidemment, je ne veux pas vous en dire plus, mais je peux vous recommander ce bouquin pour passer un bon petit moment.

Evidemment, je m’en vais écouter « Emmenez-Moi », « For-me-Formidable » , « La Mamma » et toutes les autres pour dire, de nouveau, merci à Mr. Aznavour.

Evidemment, avec un titre pareil, commencer chaque phrase de mon billet minable par « évidemment », c’était trop facile…

« Evie-demment »…



Emmenez-moi jusqu’au bout de la terre,

Emmenez-moi au pays des merveilles…..

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Evie

Veuve d'un militaire tué accidentellement, Toni élève seule sa fille Evie. Elle s'installe à Nottingham, près de sa mère qui tente de l'aider. Elle abuse parfois de tranquillisants pour éloigner son stress et ses angoisses.

Toni trouve un travail dans une agence immobilière au moment où Evie entre à l'école. Dans l'agence, comme à l'école, beaucoup de jeunes femmes semblent s'intéresser à Evie plus qu'à Toni.

Trois ans plus tard, une jeune femme survit, en état végétatif pensent les médecins, après un AVC. En réalité, son cerveau est concentré sur Evie, qui a disparu trois ans plus tôt...



L'intrigue de ce roman est aussi épaisse qu'une feuille de papier à cigarette : une fillette a disparu, la retrouvera t'on ? Vous ne saurez rien, ou presque, de l'enquête...

Le génie de l'auteure est ailleurs.

D'abord, dans l'ambiance qu'elle crée autour de Toni et Evie, une ambiance lourde et pesante, où les cris et les larmes remplacent souvent les mots.

Ensuite, dans la façon de raconter l'histoire, avec ces incessants aller-retour entre le présent (les réflexions de la victime d'un AVC) et le passé (les jours d'avant la disparition).

Enfin, dans sa façon de brouiller les pistes (je n'en dirai pas plus pour ne rien dévoiler !) sans jamais rien cacher.

Dommage que la solution de l'énigme soit apportée de façon un peu trop caricaturale...

Un excellent roman noir, pas très loin du coup de cœur !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Evie



Il y a quelques critiques de cela, je me vantais de voir venir de loin les différents rebondissements qu'ont tendance à nous réserver les thrillers psychologiques.

A force d'en lire, je commence à bien comprendre les ficelles utilisées par les auteurs, et je prête autant d'attention à ce qui se passe qu'à ce qui ne se passe pas, à ce qui est caché au lecteur ou seulement sous-entendu, ce qui me permet de tirer des conclusions souvent judicieuses.

Et là, peut-être que je ne me suis pas assez méfié ? Peut-être que KL Slater ( qui n'en n'est pas à son coup d'essai même s'il s'agit de son premier roman traduit en français ) a davantage de malice que certaines de ses concurrentes ?

En tous les cas, je n'ai pas vu venir grand chose et le plaisir de lecture est toujours multiplié lorsqu'on tombe finalement dans le panneau.



Dans le genre policier dont je suis si friand actuellement, ce sont bien aux thrillers psychologiques que va ma préférence.

Evidemment, il m'arrive d'être déçu par certains romans, et certains ne présentent aucune originalité.

D'ailleurs, si je vous dis que l'intrigue d'Evie tourne autour d'une fillette disparue, vous allez penser lire une nouvelle fois un roman sur une histoire déjà archi rebattue ( Le couple d'à côté de Shari Lapena, Sous nos yeux de Cara Hunter, Une bonne intention de Solène Bakowski, Sans Elle d'Amélie Antoine ... et encore, je ne cite que les romans que j'ai lus cette année ). Pourtant, j'ai aimé ( voire adoré ) la majorité desdits romans parce qu'un même thème peut se décliner de tellement de façons différentes en fonction de l'angle choisi ou du déroulé des évènements.

La perte d'un enfant fait partie des peurs les plus ancrées en nous, c'est faire face à une tragédie dont il est d'autant plus difficile de se relever que la police en arrive toujours à vous soupçonner. Alors que vous ne savez même pas si votre gosse est encore en vie ou pas, s'il a été victime d'un pédophile, s'il a eu un accident, s'il a été enlevé par une folle en mal d'enfant.

"J'ai décidé de croire qu'Evie est toujours en vie ; que quelque part elle vit et respire."

Mais quel que soit le thème abordé, je crois que si je dévore autant de polars de ce genre, c'est parce que l'identification aux personnages est beaucoup plus simple puisqu'il s'agit majoritairement de personnes comme vous et moi confrontées à des évènements étranges, insoutenables, dramatiques qui bouleversent un quotidien au départ si similaire au notre : Des secrets de famille enfouis, une tragédie inattendue, des monstres manipulateurs sous leur apparence angélique ...

Comment ne pas se mettre dans la peau de ce pervers narcissique qui n'a pour seul but que de briser totalement son épouse ? De ce cannibale qui enlève les petites filles pour dévorer leurs petits doigts de pieds potelés ? De cette mère désespérée qui empaille sa fille de trois ans pour oublier qu'elle est morte ?



Des originalités, il y en a plusieurs dans le roman de KL Slater.

A l'instar du non moins excellent Parfois je mens d'Alice Feeney, la narratrice est plongée dans un profond coma, et à défaut de bouger elle est cependant consciente de tout ce qui se passe autour d'elle dans sa chambre d'hôpital.

Les médecins hésitent à débrancher son respirateur : Elle ne sortira de toute façon pas de son état végétatif.

"Je suis prise au piège à l'intérieur de moi-même, comme un insecte dans de l'ambre."

Le problème, c'est que la vie de la petite Evie est entre ses mains, et que la sauver dépend uniquement de sa faculté à rassembler ses souvenirs ... et à se réveiller.

"Pour Evie, je dois continuer à me battre, si désespérée que ma situation puisse paraître."

La mère d'Evie arrivera-t-elle à sortir de son apathie à temps ?



Là où la majorité des thrillers commencent avec la disparition d'un enfant, celui-ci fait un bond de trois années dans le passé en nous présentant Evie et sa maman, Toni, qui emménagent dans le Nottinghamshire.

On fait doucement connaissance avec cette famille anéantie, tout en sachant qu'un autre malheur va arriver, telle un épée de Damoclès.

Parce qu'une grande partie du suspense résidera dans la disparition sous-jacente de la petite Evie, cette adorable petite fille de six ans. On la sait inéluctable, on sait aussi que la mère a une part de responsabilités.

"Vous n'aviez qu'une chose importante à faire : prendre soin d'elle."

Mais qui, quand, comment ?

Le lecteur n'en sait rien et se demandera plus d'une fois si ce moment est enfin arrivé.



Cette future disparition est aussi angoissante que révoltante. Parce que le lecteur a largement le temps de sympathiser avec Toni Cotter et sa fille.

Toni a déménagé pour vivre près de sa mère et tenter de tirer un trait sur un passé particulièrement douloureux, puisque son mari Andrew est mort en Afghanistan.

Si elle est parfois en conflit avec sa mère, elle fait cependant tout pour s'adapter à son nouvel environnement.

"Ma mère savait toujours tout mieux que moi. Comment mener ma vie, comment élever ma fille ... La liste était interminable."



Elle trouve un nouveau travail dans une agence immobilière, elle inscrit sa fille dans une nouvelle école, elle fait connaissance de ses nouveaux voisins.

Son unique défaut est de prendre de forts anxiolytiques qui ont tendance à l'assommer, mais comment le lui reprocher étant donné l'enfer qu'elle et sa fille traversent encore ?

"Un comprimé de temps à autre ne comptait pas vraiment. Je n'étais pas dépendante."

"Ces comprimés étaient tout ce que j'avais. Tout ce qui me séparait de l'effondrement."



Elles sont à peine installées qu'un étrange incident va se produire : Toni va recevoir un bouquet de fleurs dans lequel un essaim de guêpes a été dissimulé.

"C'était forcément un acte de malveillance."

Quelqu'un surveille froidement leur emploi du temps, leurs sorties, leurs réactions et prend des notes.

Et parmi toute une galerie de personnages en grande majorité féminins, l'auteure attire volontairement notre attention plus particulièrement sur trois suspectes potentielles qui font partie du proche entourage de Toni et d'Evie.

D'abord il y a Sal, sa voisine, aussi inquiétante qu'édentée, intrusive, et dont le fils aîné sort tout juste de prison.

Ensuite il y a Bryany, la patronne de Toni. Particulièrement antipathique, reine des magouilles immobilières, elle n'hésite pas à affecter Toni à des tâches subalternes bien inférieures à ses compétences. Et pourtant, sa désagréable attitude va changer du tout au tout en rencontrant la fillette. Elle se métamorphose face à Evie, totalement charmée par cette enfant, elle qui n'a jamais pu en avoir.

Et pour finir, l'inquiétante Harriet Watson, l'assistante pédagogique d'Evie, qui a à coeur de prendre la fillette sous son aile moralisatrice. Humiliée constamment par sa mère, cette vieille fille secrète et ambiguë a cependant des idées bien arrêtées sur l'éducation que doivent recevoir les enfants. Et semble avoir des projets bien particuliers pour Evie, jouant à un double jeu malsain.



Après de premières pages où les principaux personnages nous sont présentés, la tension se met à grandir. Au fil des chapitres, de ces retours en arrière, peut intervenir à tout instant la disparition de la fillette. On a beau savoir qu'elle est écrite, le fait d'ignorer qui, quand, comment et pourquoi constitue malgré tout un point d'orgue attendu, une angoisse permanente d'autant qu'on a appris à apprécier la famille Cotter et qu'on sait à quel point la mère et la fille, qui ont déjà tant souffert, sont condamnées à un châtiment bien plus terrible encore.



Le danger semble venir de partout à la fois, par petites touches exponentielles, et bien sûr le lecteur ignore s'il faut privilégier l'une des trois pistes proposées par KL Slater qui sont autant de fils conducteurs ... ou s'il doit chercher ailleurs un autre coupable.

A moins que la vérité ne soit encore plus complexe.

Trois années plus tard Evie est-elle encore en vie ?

Quelles seront les circonstances de sa disparition ?

Et qui tire réellement les ficelles de cet enlèvement programmée ?

En voudrez-vous à Toni pour son moment d'inattention, malgré sa fragilité ?



Ce n'est certes pas un roman en tous points parfait. Certaines relations entre les personnages auraient mérité d'être approfondies. Les explications finales sont assez succinctes, et si tout finit par s'emboîter sans laisser trop de questions en suspens, le final est relativement précipité surtout si l'on tient compte qu'en parallèle l'intrigue prend tout son temps pour avancer progressivement, distillant au compte-goutte de petits indices.



Mais ce livre demeure une lecture que je conseille à tous ceux qui comme moi apprécient ce genre littéraire non seulement de par les quelques surprises qu'il devrait également vous réserver mais aussi parce que sa construction est originale, que sa lecture est aisée, que les personnages sont tous travaillés de façon à être crédibles, qu'ils soient attachants, détestables ou psychologiquement dévastés.



KL Slater ne s'est donc pas contenté d'écrire un simple roman de plus tournant autour de la disparition d'une petite fille, non seulement en arrivant à insuffler un suspense différent des romans du même genre, mais également en laissant passer un message important comme elle l'explique en postface :

"J'ai été fascinée par la façon dont le public et la presse semblaient presque s'intéresser davantage aux éventuelles erreurs commises par les parents qu'à l'identité des ravisseurs."

Comme si l'enlèvement était davantage lié à la seconde d'inattention d'un père ou d'une mère qu'au criminel lui-même.

Tant les êtres humains ont cette faculté de juger d'une minuscule erreur que n'importe qui pourrait pourtant commettre.



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Elle ou moi

J'ai découvert K.L. Slater avec Evie, que j'avais beaucoup aimé, et enchaîné avec Sous mes yeux, pour lequel ma réaction avait été plus mitigée... on tournait un peu en rond pendant un bon moment, enfin bref, mitigée j'étais donc.

Mais je n'en avais pas fini avec cette auteure et c'est avec enthousiasme que j'ai tendu la main vers "Elle ou Moi", sans trop savoir à quoi m'attendre.

Eh bien laissez-moi vous dire qu'il est encore meilleur que les deux précédents. J'irais carrément jusqu'à dire que ce livre a été un gros coup de coeur. À peine ouvert, il est très difficile de le lâcher. Pourtant, il ne foisonne pas de rebondissements spectaculaires, on n'a pas les tripes à l'envers à chaque page tournée, on n'est pas submergé d'angoisse.

Non, rien de tout ça. D'ailleurs, on est presque tout du long dans la tête de Judi, mais ce n'est pas de l'introspection permanente, chose que je déteste, on ne tourne pas en rond, on ne s'ennuie pas.

Mais laissez-moi vous raconter l'histoire... qui commence par la fin, du reste. Une femme en tue une autre. Elle la poignarde et une comptine lui vient en tête :

.

"Qui a tué le rouge-gorge ?

Moi, dit le moineau,

Avec mon arc et ma flèche,

J'ai tué le rouge-gorge."

.

Et voilà, on sait comment ça finit, on connaît les deux femmes. Ce qu'on ignore, c'est laquelle tue l'autre.

Parce que voyez-vous, Judi que je mentionne plus haut, est la femme d'un homme qui ne s'intéresse plus vraiment à elle et qui la trompe, la mère de Ben, un fils qu'elle adore par-dessus tout, et surtout la grand-mère de Josh et Noah, les enfants de ce dernier.

C'était la famille apparemment parfaite, il y a deux ans, avant que la femme de Ben et maman des enfants ne meure. le veuf inconsolable a trouvé refuge auprès de Judi qui a pris une place prépondérante dans la vie ce qu'il restait de la famille, se rendant indispensable auprès des trois "hommes" de sa vie, s'occupant de la maison de Ben, allant chercher les enfants à l'école, préparant le dîner chaque soir pour tout ce petit monde. Et c'était là tout son univers.

Mais un jour, une femme, Amber, dont on fait la connaissance dès le second chapitre du livre, jette son dévolu sur Ben... qui en tombe fou amoureux. Et les choses s'énchaînent très vite. Ben veut refaire sa vie, et Amber, dont on ignore à peu près tout, sauf qu'elle a des motivations cachées que nous ne connaîtrons qu'en fin de livre, n'entend pas laisser Judi continuer de tout gouverner dans la vie de sa nouvelle famille.

L'univers de Judi s'effondre. Tout lui est retiré d'un coup, elle se sent rejetée, il n'y a plus de place pour elle...

Si on se méfie d'Amber, on apprend aussi que Judi est loin d'être toute blanche et que le passé renferme bien des mystères qui nous seront dévoilés par touches successives au cours de notre lecture.

Nous suivons donc avec avidité les péripéties qui surviennent dans cette famille pas comme les autres, les mystères s'éclaircissent... Personnellement, je n'ai rien vu venir et ce n'est qu'à la toute fin que tout est devenu lumineux. Enfin façon de parler, parce que l'histoire est plutôt sombre, au final.

C'est un thriller psychologique, comme dit plus haut, on ne tremble pas, on ne sursaute pas, mais notre émotion est à son comble.

Les personnages sont extrèmement bien détaillés, tous sans exception. L'auteur m'a emmenée exactement où elle a voulu que j'aille, j'ai aimé qui elle voulait que j'aime et détesté qui elle voulait que je déteste... et au final...

J'ai rien vu venir, du moins pas ça, et quand j'ai su le fin mot, j'en suis tombée de l'armoire.

Un roman que je n'oublierai pas de sitôt. Mon seul regret, n'avoir plus qu'un seul livre de cette auteure à lire et je suis presque déjà en manque.

J'oubliais de préciser que les chapitres sont très courts, chacun 4 ou 5 pages et que sur les 400 pages que compte l'ouvrage, on en a une blanche entre deux chapitres. le récit est très aéré et à aucun moment je n'ai eu hâte de terminer, Fait rarissime chez moi.
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Sous mes yeux

C'est un roman sur l'emprise psychologique, celle d'un trentenaire, qu'une jeune fille de dix-huit ans a le malheur de rencontrer dans une ville sinistrée en terme d'emplois, d'Angleterre.

Gareth s'est insinué dans toute la vie de Rose, flattant, menaçant, jouant la comédie, il s'est mis dans la poche les parents de Rose, qui ne comprennent rien à ce qui se joue sous leurs yeux. Il faudra deux tragédies (dont le meurtre de son petit-frère ), pour que Rose ouvre enfin les yeux , et seize ans après, ses parents étant décédés, c'est une Rose très fragile qui apparaît au lecteur.

Une preuve relançant l'enquête, apparaît,et que va-t-elle en faire ?



Si l'emprise psychologique d'un homme sur une femme est parfaitement décrite, j'ai trouvé que l'histoire tournait un peu en rond. Rose ne va pas bien, Rose soupèse sa décision, Rose n'ose pas, Rose ne veut incriminer personne, Rose s'interroge, Rose, se demande si... Et l'auteur de répéter parfois la même chose d'un chapitre à l'autre. Ce qui fait que c'est un roman à suspens qui n'offre pas énormément de suspens, mais plutôt de la lenteur.

Un roman lent, donc, que j'ai eu du mal à dater. Il sent un peu la "naphtaline", de part le caractère de Rose, pas très moderne. Si on enlève le téléphone portable que Gareth offre à Rose pour la joindre H 24, ce roman pourrait se dérouler dans les années 60...

Ça a son charme, une ambiance particulière, mais c'est à double tranchant et cela peut décevoir certains lecteurs qui apprécient les thrillers un peu plus "punchy". A vous de voir, selon vos goûts...
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Ferme bien ta porte

Ferme bien ta porte, est le dernier roman paru de K.L. Slater.

J'avais tout d'abord lu Evie, puis Sous mes yeux, ensuite Elle ou moi, qui m'avait vraiment enthousiasmée et j'avais hâte de me jeter sur celui-ci, espérant revivre les mêmes émotions.

Mais force est de constater que si la plume de l'auteur est toujours aussi fluide et entraînante, j'ai un peu moins apprécié ce dernier ouvrage.

Dans cette histoire, nous suivons Freya qui se retrouve seule avec sa petite Skye de 5 ans. Son mari l'a quittée pour une autre, puis est décédé.

Alors qu'elle désespère de trouver un toit de toute urgence, elle rencontre un type dans un Starbucks, qui justement cherche un locataire pour un appartement dans un immeuble cossu de Londres, et ce pour un prix dérisoire.

Personnellement, j'aurais trouvé ça un peu suspect, mais notre héroïne a du mal à croire à sa chance, même si l'endroit fait un peu froid dans le dos malgré sa magnificence.

C'est que voyez-vous, les occupants sont assez étranges. L'ambiance est pesante et nous étreint.

À côté de ça, nous suivons l'histoire d'une femme nommée Béatrice, qui soumet son bébé à certaines expériences "inoffensives" parce qu'elle a besoin d'argent. Je n'en dirai pas plus à ce sujet, je vous laisse découvrir.

Ce livre se lit très vite (sauf si vous le plantez pendant trois jours au retour de vos vacances). Les chapitres sont courts, le suspense est présent. Une ou deux heures suffisent pour en venir à bout, ce que j'ai beaucoup apprécié.

Bien entendu, il se passe des choses étranges dans cette résidence, les gens ne sont pas ce qu'ils semblent être, et Freya va petit à petit sombrer dans l'angoisse. L'auteur ménage bien ses effets, nous décrit parfaitement les conséquences de la manipulation psychologique sur une personne et maîtrise son sujet.

K.L. Slater ménage le suspense jusqu'à la fin. La chute est magistrale et surprenante.

J'ai été moins passionnée que par Elle ou moi, parce que pour ne pas changer, j'ai trouvé qu'on avait trop de passages "états d'âme", mais c'est un bon bouquin, sans non plus crier au chef d'oeuvre.
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Elle ou moi

Je hais les belles-mères, je hais cette façon qu'elles ont d'envahir nos vies.

Je hais les belles filles est leurs foutues manières de nous expliqués qu'elles sont un bien fondamental pour nos fils.

Je n'avais qu'une hâte en finir, je déteste les conflits et je me suis sentie oppressée, surveillé, envahi d'animosité.



Un roman qui me fait réaliser que j'adore ma belle-mère. Que les conflits de famille nous bouffent la vie. Et que je déteste m'incrustai dans la vie des autres et je comprends pourquoi à la vue de ce roman.



Une fin surprenante, je ne m'attendais pas à cela !

C'est bizarre, j'avais envie d'en finir et à la fois, je n'ai pas pu m'empêcher de le lire. Comme une drogue, puis une sorte de sentiment libérateur de cette tension à la fin du livre.



Un thriller psychologique à la hauteur de la folie !



PS : merci @nicolak de m'avoir poussé à lire ce livre, j'avais un doute, une appréhension, une excuse que je trouvais pour ne pas me lancer et pourtant quel roman !



Bonne lecture !
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Evie



Toni s'était installée trois ans plus tôt avec sa fille Evie, à Nottingham.



C'était une façon de reprendre pied après le décès de son mari, tué à l'armée.



Mais rien ne s'était déroulé de manière normale :

Entre Mme Watson, qui se prend pour la maitresse d'Evie, le fils de la voisine qui sort de taule, sa supérieure hiérarchique au travail qui est particulièrement méchante et suspecte, sa mère qui devient oppressante et toutes ces petites choses anormales qui lui arrivent, Toni a bien du mal à cerner son environnement...



Aujourd'hui, de son lit d'hôpital, elle est incapable de communiquer avec quiconque. Pourtant il faut qu'elle y arrive, pour sauver Evie.



A mon avis :

Il est pas mal ce thriller, même s'il est un peu long à démarrer pleinement.



Ce qui apparait comme des évidences ne le sont finalement pas, et au fil de la lecture, de nombreux personnages sont suspects, voire inquiétants.



Cela en fait des coupables possibles et brouille les pistes pour le lecteur, qui ne sait dans quelle direction trouver le responsable des malheurs de cette pauvre Toni.



Alors on prend du plaisir à la lecture, mais il faut tout de même relever quelques exagérations dans le récit, pour ne pas dire quelques improbabilités. En bref c'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais c'est pour orienter le lecteur vers de fausses pistes encore une fois. La ficelle est un peu grosse et c'est trop facile.



Il y a sans doute une certaine ressemblance dans la façon d'écrire et la manière d'amener l'intrigue avec les romans de Paula Hawkins.

C'est une belle référence, mais la somme des improbabilités que j'évoquais plus haut, et la façon de désorienter le lecteur en lui cachant des vérités, en font un roman auquel on a parfois un peu de mal à croire, et donc dans lequel on ne rentre pas toujours complètement.



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Evie

Que de fausses pistes ! J’ai été happée par le suspense de cet ouvrage qui a su me surprendre à plusieurs reprises… Il n’y a que l’identité du personnage dans le coma que j’avais anticipé. Pour le reste, K. L. Slater m’a baladée de droite à gauche. Il y avait longtemps que cela ne m’étais pas arrivé ! J’ai donc apprécié ce côté imprévisible qui est l’un des points forts de ce roman. Celui-ci a bien d’autres qualités comme son ambiance étrange, malsaine et inquiétante. Ce qu’il va arriver à Toni et à sa famille m’a plus d’une fois glacé le sang. Je pense notamment au nid de guêpes qui m’a traumatisée, alors que j’étais simplement en train de lire dans mon lit… Les autres actes malveillants sont également dérangeants, en particulier au bureau, mais ce n’était rien face aux insectes… Brrr ! Toni va vraiment devoir faire face à une pluie de problèmes qui vont lui pourrir son quotidien. D’ailleurs, son entourage est loin d’être hyper attentionné ou toujours bienveillant. On a l’impression que tout le monde lui reproche quelque chose ou que personne en joue la carte de l’honnêteté. J’ai été étonnée de voir à quel point elle vivait dans une atmosphère sombre l’empêchant de s’épanouir ou d’être réellement là pour sa fille.



On ne peut pas dire que Toni soit très attachante et, pourtant, je me suis plus d’une fois inquiétée pour elle en raison des nombreux événements qu’elle a ou va traverser… La vie n’a pas été tendre avec elle. Devenue veuve très tôt, elle tente désespérément de rendre la petite Evie heureuse. Hélas, c’est une héroïne complètement borderline et perdue. Pour ne pas perdre les pédales, elle n’hésite pas à prendre des médicaments, ce qui est très dangereux pour sa santé… De ce fait, elle plane régulièrement et s’endort profondément, laissant seule sa bambine dans la maison… Je comprends que la quatrième de couverture fait allusion à « La fille du train » de Paula Hawkins, car j’ai immédiatement pensé au personnage principal qui ne sait plus du tout où il en est. Toni est dans le même cas, car elle est complètement dépassée par les événements et ne réalise pas toujours certaines choses. Je l’ai trouvée souvent trop naïve et crédule, car elle fait trop confiance à n’importe qui et ne comprend pas tout alors que tout est sous ses yeux. C’est par exemple le cas lorsqu’elle va travailler : dès le début, j’ai constaté que quelques-uns de ses collègues étaient très étranges. Je ne comprenais pas toujours pourquoi elle ne se méfiait pas davantage…



La narration alternée est très efficace et donne du rythme au récit. Jusqu’au bout, on se demande comment tout cela va se terminer. Ajoutons à cela des extraits de journaux de surveillance entre trois/quatre chapitres qui nous font comprendre que le danger est bien là… (Ce dont on ne doute pas étant donné que l’on sait dès le début qu’Evie a été enlevée…) La pression est donc bien présente, que ce soit dans la narration, les personnages tous plus étranges et intrusifs les uns que les autres, ainsi que l’intrigue en elle-même. En revanche, je regrette la fin trop expéditive à mes yeux néanmoins, je retiendrais surtout le suspense et l’envie viscérale de tourner les pages durant ma lecture. Merci aux éditions Milady pour ce roman qui m’a tenue en haleine !
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Elle ou moi

Je tenais, tout d'abord, à remercier ma copine NicolaK de m'avoir conseillé ce roman.

Je me suis régalée avec ce thriller psychologique qui m'a tenue en haleine.

L'intrigue est prenante et j'ai dévoré les pages pour découvrir la fin.

Une fin que j'ai partiellement devinée dans les dernières pages mais qui m'a quand même surprise. Les personnages féminins sont machiavéliques et leur comportement laisse présager du pire.

La fin m'a laissé un petit goût d'inachevé mais je chipote.
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Evie

ALERTE !!!

La petite Evie cinq ans a disparu.

Un sujet qui me plaît, j'aime lire ce genre de thriller psychologique. Même si le thème est vu et revu...

En général j'arrive à me joindre à la douleur de la famille, lorsque cela est bien écrit ! Et bien ici c'est vraiment le cas !

Tout est fait en finesse, certaines certitudes sont mises à mal après quelques chapitres.

J'ai adoré ! Le retournement de situation que je n'est pas vu venir... C'est subtil !



Les chapitres sont courts et à chaque fin nous souhaitons poursuivre l'aventure avec Toni la maman ! Qui de plus a une vie bien compliquée.



J'ai beaucoup aimé l'écriture, le style... Bref j'ai passé un super moment d'angoisse !
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Sous mes yeux

Première fois que je lis cette autrice.



Le narrateur de ce roman se nomme Rose.

Elle est une jeune fille de 18 ans étudiante en art, timide et assez renfermée. Elle vit chez ses parents qui se disputent souvent, son père ayant des problèmes avec son emploi et a tendance à boire. Elle a un petit frère de 8 ans, Billie et a pour meilleure amie Cassie, une jeune fille plutôt à son opposé.

Rose devient une jeune femme de 34 ans. Seule. Elle vit dans la maison de son enfance et travaille à la bibliothèque de son village. Elle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était.



L'autrice nous fait donc basculer entre présent et passé.

Ce que Rose a vécu. Ce dont elle se souvient.

Les drames qui ont changé sa vie à tout jamais.

Un élément du présent qui va tout remettre en question.



C'est un thriller psychologique qui parle de la violence aussi bien physique que psychologique qui peut-être faite à une femme ou à un enfant.

Un élément m'a surprise, à la fin alors qu'il n'y a pas beaucoup de personnages dans le roman.





Je pense que je laisserai quand même un autre roman de cette autrice tenter sa chance dans ma PAL, pour être sûre car là, je ne suis pas pleinement convaincue.
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Evie

C'est un petit polar nerveux et efficace qui fonctionne bien, un page turner, même si le sujet :la disparition d'un enfant est un sujet un peu éculé. Je n'ai pas boudé mon plaisir en lisant ce roman. L'auteure nous embarque sur plusieurs fausse pistes habilement et nous tient en haleine jusqu' au bout. J'ai trouvé le dénouement un peu bâclé, et la scène style psychose de trop, pas du tout crédible ce qui dessert le roman. J'ai eu envie de botter les fesses à la mère Toni toujours entre deux cachets, un peu ramollie, pas très organisée ni très efficace. Je me suis attelée à ce roman pour en connaître le dénouement (lu en quelques heures). Je ne connaissais pas cette auteure, c'est apparemment son premier roman traduit en français, mais je pisterais la sortie des suivants. Si vous aimez les thrillers psychologiques ce roman est pour vous.

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Evie

WOW.

J'avoue ne pas savoir que dire sur ce livre, si ce n'est qu'il est stupéfiant, de A à Z. Je l'ai acheté suite aux critiques dithyrambiques de Babelio, toutefois un peu méfiante car je n'apprécie généralement pas les livres édités par Milady.

Ben là, ils ont assuré en tout cas. Je suis une férue de polars, thrillers, depuis mes 11 ans, suis bibliothécaire en charge du rayon polar, bref j'en ai lu un sacré paquet, et jamais je ne me suis faite "avoir" comme cela.

Dans le bon sens bien sûr ; j'étais sûre de la/les coupables et j'étais totalement à côté de la plaque...

Difficile d'en parler sans spoiler. Il y a plusieurs narrateurs : les deux principaux étant une femme dans le coma victime du syndrome d'enfermement - elle entend et voit tout mais ne peut bouger ou parler, elle est littéralement emmurée dans son propre corps. L'autre c'est Toni, mère célibataire d'Evie, mais là cela se passe trois ans avant. Son mari est mort 18 mois avant, et elle se démène entre son travail, sa petite fille de 5 ans et sa mère qui l'aide mais lui fait la morale.

Je l'ai lu en un jour, j'étais coincée sur la ligne A à cause d'un colis suspect, et je n'ai pas du tout été capable d'anticiper ce qui se passait. Jusqu'aux dernières pages, j'étais happée, scotchée, droguée...

A lire absolument.
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Ferme bien ta porte

Roman britannique encore une fois, pas fatigant à lire, un bon suspense pour une soirée. Le titre à la c** pour les français encore : à l’origine c’était « The Apartment ».



Freya, jeune veuve et mère d’une petite fille de cinq ans est dans une situation délicate : à la suite de son décès, son mari ne lui a laissé qu’une petite assurance-vie, et elle doit vendre la maison qu’ils n’avaient pas fini de payer.

La petite Skye et elle doivent trouver à se loger très vite, et elles n’ont que de maigres économies, sachant que Freya ne travaille pas. Et justement, un fringant soixantenaire, le Docteur Marsden, l’aborde dans un Starbucks et lui dit qu’il l’a vue regarder les annonces immobilières, et justement lui a un appartement à louer. Il le lui propose. C’est trop beau pour être vrai : un appartement somptueux dans un petit immeuble, « Adder House » à Kensington, et il le loue pour un prix dérisoire, il suffit que les autres locataires soient d’accord.

C’est le grand luxe dans cette grande maison, et Freya a du mal a accepter, elle ne se sent pas à sa place. Déjà que dans toute son enfance placée dans les services sociaux, on lui a souvent dit qu’elle ne serait jamais bonne à rien… mais là il s’agit en premier du bien-être de sa fille Skye, qui en a déjà bavé avec la mort de son Papa. Mais les trois ou quatre locataires rencontrés, tous dans la soixantaine, semblent craquer pour la petite Skye.



Le déménagement est vite fait, et l’étonnement de Freya s’amplifie lorsqu’on lui dit que la facture est déjà payée. Un sentiment de malaise s’installe, pour Freya. Mais Skye semble tant aimer l’appartement ! Mais il va falloir qu’elle change sa fille d’école, vu la distance. Et Skye perdra ses amies. Mais c’est pour son bien, sa nouvelle école est une des mieux côtées de Londres. D’ailleurs Audrey, la femme de ce cher Docteur Marsden, a recommandé la candidature. Ce qui va un peu trop vite au goût de Freya.

Freya a un peu l’impression d’être un peu trop surveillée, à chaque fois qu’elles rentrent, le Docteur Marsden est dans l’entrée. Et voila que la petite Skye fait des cauchemars, a des frayeurs nocturnes..et ne s’adapte visiblement pas dans sa nouvelle école. Skye, si joyeuse de caractère, s’éteint visiblement. Mais lorsqu’elle découvre que les Marsden ont installé une caméra de surveillance dans l’entrée de son propre appartement, Freya se dit qu’il faut qu’elle parte. Mais elle ne pourra pas..



C’est un bon petit suspense, à lire en une soirée, mais ce que je déteste ce sont toutes les explications que l’auteure détaille dans la fin du livre, comme si on n’avait pas compris pendant la lecture.. L’écriture est fluide, mais c’est un petit roman qu’on oubliera vite..



Ma note : 3 sur 5
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Elle ou moi

Lorsque j'ai vu que K. L. Slater sortait un nouveau roman, j'ai vraiment souhaité le découvrir, car j'avais apprécié « Evie » pour son ambiance inquiétante, son suspense et ses personnages énigmatiques. Or, l'auteure a réussi à proposer un récit totalement différent, mais avec les mêmes qualités. « Elle ou moi » se concentre autour de la famille de Ben, un père de famille veuf qui sollicite beaucoup sa mère, Judi, pour l'aider à entretenir la maison et à s'occuper de ses enfants Noah et Josh. Après un long temps de souffrance et de solitude, il va faire la rencontre d'Amber, une jeune femme qui va directement lui faire tourner la tête. Amber va rapidement intégrer son quotidien, chassant petit à petit Judi du foyer… Les deux femmes ne s'apprécient pas dès la première entrevue, ce qui rendra les quelques réunions de famille tendues et houleuses. Si Amber est plutôt du genre à passer pour une victime et à agir dans l'ombre, la matriarche a un comportement totalement opposé : elle n'hésite pas à faire des esclandres ou à montrer son agacement. Malheureusement pour elle, il semblerait que sa technique fonctionne moins bien, puisque son mari Henri et son fils Ben se rallient systématiquement du côté de la belle blonde.



La narration oscille principalement entre les deux rivales qui vont montrer un tempérament trouble. L'auteure brosse un portrait à la fois névrosé, impulsif, sensible et possessif de Judi. Celle-ci ne supporte pas cette nouvelle intruse et se sent de plus en plus rejetée ou incomprise. Elle va devenir complètement paranoïaque, n'hésitant pas à surveiller sa future belle-fille, voire à enquêter sur son passé dont on ne parle jamais. Elle ne tolère pas la manière qu'a Amber de reprendre ou d'éduquer ses petits-enfants, d'envahir le foyer de son fils et d'user de ses charmes pour séduire ses auditeurs. Les choses s'enveniment davantage quand des objets personnels disparaissent et que la chambre de son second fils défunt a été ouverte alors que personne n'y met jamais les pieds… du côté de la jolie trentenaire, on se rend compte qu'elle est loin d'être aussi parfaite qu'elle le laisse croire ! En effet, dès les premiers chapitres, on apprend qu'elle a un plan consistant à intégrer la vie de Ben et qu'elle compte bien mener la vie dure à sa future belle-mère. La dénigrer, la faire souffrir ou la pousser dans ses retranchements et casser des choses volontairement semble procurer un certain plaisir à la blonde sournoise. Pourquoi agit-elle ainsi ? Dans quel but ? Jusqu'où compte-t-elle aller et que ferait-elle si elle y parvenait ? le lecteur va constamment se poser des questions, attendant avec impatience les chapitres où Amber livre ses ressentis et apporte quelques réponses. J'ai aimé le fait que les deux ennemies soient rusées, obscures et manipulatrices. On ne sait pas sur quel pied danser, ni qui remportera la bataille… La seule chose dont on est certain, c'est que l'une des deux perdra la vie, puisque le livre commence sur une scène de crime où l'une des femmes est satisfaite d'avoir porté un coup fatal ! L'atmosphère est donc inquiétante, sombre et mystérieuse.



Les personnages secondaires ne sont pas en reste, puisqu'on réalise qu'ils sont aussi complexes que les deux adversaires ! C'est en particulier le cas d'Henri qui semble avoir des loisirs secrets… Il y a aussi une patiente du cabinet de Judi qui semble avoir été brutalisée... Tous contribuent à renforcer l'ambiance de ce thriller psychologique prenant que j'ai dévoré en peu de temps. Bien que le rythme soit assez paisible, la tension est constante et donne envie de progresser dans sa lecture. J'ai été satisfaite de l'intrigue, même si j'ai deviné plusieurs choses, en particulier les raisons qui ont poussé Amber à agir ou encore la femme ayant eu l'ascendant sur l'autre. « Evie » m'a davantage surprise, mais « Elle ou moi » m'a tout de même étonnée à certains moments. Malheureusement, les deux ouvrages ont un point commun négatif : leur dénouement expéditif ! C'est bien trop rapide et j'ai eu la sensation qu'il manquait des choses… Pour ce livre, j'aurais souhaité quelques échanges supplémentaires. J'aurais également voulu assister aux explications de la survivante face à la découverte de la défunte ou encore les réactions de la famille… Cela a joué sur mon ressenti général, me donnant ainsi la sensation d'avoir lu un bon thriller psychologique haletant, mais dont la fin aurait pu être plus travaillée. Je reste donc sur une impression positive et guetterai les futures publications de K. L. Slater en espérant me régaler autant qu'ici, mais du début jusqu'à la fin ! Merci encore aux éditions Milady.
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Evie

Evie de K.L. SLATER m'a été envoyé en avant-première par net galley et les éditions Bragelonne, que je remercie :)

Amatrice de thrillers mettant en scène des disparitions d'enfant, je ne pouvais pas passer à coté de celui-ci :)

Il y a trois ans, la petite Evie, 5 ans, a disparu en sortant de l'école. La police n'a jamais réussi à la localiser. Aucun indice, aucune piste. Rien. La petite s'est évaporée.

Mais Toni le sait : sa fille est vivante. Encore faudrait-il qu'elle puisse l'exprimer ! Car Toni est enfermée dans un terrible silence. Personne ne l'écoute, personne ne l'entend. Pourtant, Evie a besoin d'elle. Toni doit réaliser l'impossible si elle veut la sauver.

Evie est un bon thriller mais il est important de le lire tranquillement et de bien suivre car il y a des allers retours entre de nos jours et il y a trois ans. Sans oublier : plusieurs narrateurs ! Du coup, il est vraiment important de le lire au calme, sans quoi on est vite perdu surtout au début, avant d'accrocher avec les personnages, l'histoire...

Toni est une jeune mère qui doit se débrouiller seule avec sa fille car son mari, militaire, est mort en mission. Elle quitte son ancienne vie pour aller vivre près de chez sa maman. Ce n'est pas la meilleure décision qu'elle prendra !

Toni inscrit sa fille dans une nouvelle école, mais l'adaptation de la petite Evie y est difficile...

Toni trouve un nouveau travail, à mi-temps. Elle peine à retrouver ses marques après le décès de son mari, et tous les changements qui interviennent n'arrangent rien. Elle prend trop de cachets. oublie des choses.. et un jour en allant chercher sa fille à l'école... celle-ci n'y est plus ! Toute la presse se déchaîne sur la pauvre Toni, c'est violent, mais en attendant l'enfant n'est pas retrouvée...

Evie est un roman rempli de suspense et de surprises. Comme je l'ai dit plus haut il est important de bien suivre car on peut vivre s'y perdre au début. Mais une fois rentrée dans ce roman j'ai eu énormément de mal à le lâcher pour aller au travail !

On a des personnages forts, plus ou moins attachants. J'ai beaucoup aimé Toni même si elle est paumée, il est évident qu'à sa place on n'est pas sur de pouvoir mieux faire ! Elle se retrouve seule avec sa petite fille, elle a des dettes, peine à garder la tête hors de l'eau... Et quand l'enfant est enlevée c'est forcément la faute de Toni ce qui est cruel. Dans des cas pareils, souvent les parents sont à blâmer selon l'opinion publique.

C'est un roman fort, touchant. J'avoue toutefois que par moment j'ai trouvé ça un peu tiré par les cheveux. Il y a quelques ficelles un peu grosses ici et là.

Mais c'est un bon roman, qui mérite bien quatre étoiles et que je vous invite à découvrir à votre tour :)
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Sous mes yeux

J'ai refermé ce livre il y a deux jours et je reste mitigée sur ma lecture.

Mes réserves sont liées au fait que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, hormis le tout début qui m'a bien embarquée.

Il m'a donc fallu presque la moitié du livre pour arriver à vraiment être passionnée. Mais justement, je ne regrette pas d'avoir insisté, parce qu'ensuite, je me suis immergée.

Le petit frêre de Rose disparaît en tentant de récupérer son cerf-volant. Il était alors sous la garde de sa grande sœur et c'est assez épouvantable pour elle. Je ne creuse pas pour ne pas trop spoiler.

Ce roman parle de l'emprise et j'ai trouvé le sujet très bien maîtrisé. L'auteure réussit le prodige de nous positionner aussi bien en tant que spectateurs des événements qu'à la place de Rose. Et ça, c'est remarquable. Parce que non, ça n'arrive pas qu'aux autres, et pas seulement aux gamines influençables.

Bien entendu, nous avons parfois l'impression de tourner en rond, Rose doute, Rose hésite, Rose est paumée. Mais je ne dirais pas que ce soit pénible, parce que sa situation est telle que tout se justifie. Et les personnes qui ont déjà été sous emprise ou qui en connaissent dont c'est le cas le diront. C'est vraiment ainsi que ça se passe. Qu'on soit la proie d'un manipulateur ou d'un pervers narcissique, ces longues périotes de doutes et de questionnements existent. Ce n'est pas un sujet qu'on peut juste survoler.

Et donc voilà, c'est ce que je déplore, c'est que pendant toute la première moitié du récit, on ne connaît pas vraiment ces faits, et les atermoiements de Rose sont un peu redondants. Le puzzle se met en place ensuite.

De plus, le meurtre de son petit frère revient souvent, et une enquête à ce sujet s'entremêle au récit.

Quant à la construction proprement dite, on navigue entre le passé et le présent, et l'auteure s'en tire très bien.

Il y a du suspense, des émotions, le style... là j'hésite parce que j'ai des réserves au niveau de la traduction, des fautes émaillant le récit en pas mal d'endroits. J'ai donc du mal à émettre un avis sur la plume de l'auteure.

Ça reste un bon bouquin que je ne regrette pas d'avoir lu, et je ne le descendrai pas.
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Sous mes yeux

Billie, huit ans, disparaît mystérieusement alors qu’il jouait au cerf-volant avec sa soeur Rose. Il est retrouvé quelques semaines plus tard, assassiné. L’histoire est écrite avec une alternance d’époques : nous suivons Rose dans le passé, quelques temps seulement avant le meurtre. Rose est alors une jeune adolescente d’une quinzaine d’années, qui vit une vie ordinaire, entourée de ses parents, de son jeune frère et de sa meilleure amie Cassie. Un beau jour, un homme plus âgé qu’elle d’une dizaine d’années, prénommé Gareth, l’aborde et la séduit. Rose et Gareth vont vivre une histoire d’amour passionnée, qui va se transformer en cauchemar, où l’emprise totale, la jalousie, les mensonges et le chantage seront le socle de leur union.



Enfin, nous suivons également Rose dans le présent, une quinzaine d’années après le drame. Elle n’est pas encore totalement guérie des horreurs subies dans le passé ; le stresse, l’angoisse, la terrifient encore quotidiennement, l’empêchant de vivre une vie sereine. Ses parents ayant quitté ce monde depuis quelques années maintenant, Rose est restée dans sa maison d’enfance, s’occupant régulièrement de Ronnie, son vieux voisin, qui a été d’un soutien sans faille au moment des faits passés. Lorsque Ronnie fait un passage à l’hôpital pour un accident mineur, Rose en profite pour faire du ménage dans sa maison… et découvre la couverture de Billy, celle-là même qu’ils ont tant cherché sans jamais la trouver. Les doutes assaillent la jeune femme, qui remet en cause l’ensemble de l’enquête passée et surtout, l’identité du coupable du meurtre de son frère.



Sous mes yeux est tout ce que l’on peut attendre d’un bon polar : beaucoup de rythme dans l’intrigue, ce qui rend l’histoire captivante et addictive ; un meurtre mystérieux, plusieurs coupables présumés, beaucoup de suspense autour des faits, des questionnements à n’en plus finir et l’envie furieuse d’y répondre. L’intrigue en elle-même est bien écrite, mais elle manque clairement d’originalité, dans le sens où le scénario est assez quelconque, déjà lu et relu ; ainsi, malheureusement, l’histoire risque de ne pas rester très longtemps dans l’esprit des lecteurs. En revanche, l’une des principales forces de ce livre, c’est ses personnages, à la psychologie bien développée.



Il y a d’abord Rose, notre héroïne, jeune femme fragilisée par des tourments passés, esseulée, solitaire, elle m’a fait beaucoup de peine, puisqu’elle semble coincée dans le passé, incapable de voir la lumière au bout du chemin. Elle vit seule, n’a pas de conjoint ni d’enfant, elle ne sort quasiment pas, sauf cas de force majeure, elle n’est entourée seulement de ses collègues, à qui elle ne parle presque pas. Sans m’être forcément attachée à elle, je puis dire que cette jeune femme m’a touchée, par sa solitude presque forcée par les actes barbares du passé.



Enfin, le personnage de Gareth est celui qui ressort le plus du récit. C’est un homme indéfinissable, très mystérieux, qui apparaît subitement dans la vie de Rose et dans celle du village, tel le Messie que tout le monde attendait. Cet homme a deux visages : un visage apparent : celui qu’il montre aux yeux de tous, aimable, amoureux, travailleur, courageux ; et celui qu’il est en réalité : un homme jaloux, violent, possessif, menteur. Il induit la jeune Rose dans une relation toxique, malsaine, et s’introduit également au coeur de sa famille, se rendant presque indispensable aux yeux de chacun. Bien qu’ayant un comportement horrifiant, j’ai trouvé que c’était un personnage fascinant, intéressant et bien construit.



Un polar psychologique à l'intrigue bien construite, aux personnages développés, qui aurait quand même mérité un scénario plus original et recherché.
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