Le mental: ce fameux ouistiti amphétaminé, sautant de branche en branche sans plan de vol préétabli.
Face au mur, nous sommes absolument vulnérables. Et c'est sans doute l'un des grands enseignements de cette position : accepter d'être de dos, fragile, à la merci des évènements, et, ainsi, dépasser nos limitations.
Mais plus encore. La fragilité consentie devient rapidement une force. Car, être installé ainsi oblige à trouver ailleurs que dans la relation à l'autre une zone de stabilité. Ce n'est pas l'autre qui me certifie, mais mon centre qui réapparaît.
Pourquoi l’absence du corps ?
Alors, pourquoi ? Pourquoi est-il si difficile de « revenir au corps » ? Eh bien, parce que le corps est en contact étroit avec le réel. […]
Corps et émotions sont donc étroitement liés. Se couper du corps permet d’éviter soigneusement toute émotion négative et de rester en surface des choses… jusqu’à ce que le corps ne nous rattrape, un jour ou l’autre, avec l’un de ces maux psychosomatiques dont il a le secret. […]
Mais bien souvent, l’être humain est démuni pour traiter ce genre de requête. Il n’a pas appris à l’école à gérer ses émotions, il ne sait pas comment fonctionnent ses pensées, il a peur d’être submergé et préfère se couper des sensations grâce à toutes les échappatoires dont la société moderne est pourvue. C’est le règne de la boulimie, des addictions, et autres palliatifs permettant de se couper des émotions débordantes. Le corps est oublié, par réflexe de survie, car on ne sait pas faire autrement. […]
C’est pourquoi, depuis des millénaires, des sages se sont attelés à fournir des méthodes pour retourner dans le corps et apprendre à gérer ses émotions négatives. Les voici. […]
Toutes les spiritualités et philosophies sont unanimes : apprendre à ressentir est la voie de la Liberté.
Notre égoïsme nous apprend a déceler l'égoïsme des autres. Parfois de manière adaptée. Parfois de manière amplifiée. Et dans le pire des cas de manière imaginaire.
Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
Apprendre à accepter le monde comme imparfaits.
Si ce sont des propos rapportées, toujours vérifier leur portée et leur nature exacte.
Faire à autrui une confiance non pas aveugle, mais éveillée.
Trop bon, trop con ? Et si les - bons cons avaient une vie plus heureuse que les - toujours méfiants - ?
Et si cela ne devait rien - ou beaucoup moins que ce que nous pensons - à la méfiance ou à la confiance ?
Faire confiance aux autres n'y a -t-il pas un risque ?
Accorder sa confiance à quelqu'un peut l'inciter à évoluer favorablement, et contribue aussi à rendre la société plus humaine.
Souvent, la méfiance fleurit sur notre fragilités. Pourtant la confiance est belle...
La confiance n'est pas une illusion vide de sens. A long terme, c'est la seule chose qui puisse nous assurer que notre monde privé n'est pas aussi un enfer.
Ne plus se méfier et faire confiance : les bénéfices sont supérieurs aux inconvénients.
Jamais les jaloux ne savourent leur bonheur : ils ne font que le surveiller.
Les blessures de l'amour propre sont fréquente lors des problèmes de l'estime de soi. Mais ce sont souvent des blessures déplacées, qui auraient pu évitées, ou ne pas exister.
Quoi qu'il en soit, le désir conscient et effréné de toujours montrer le meilleur de soi, et de parfaitement maitriser la manière dont nous sommes perçus représente bel et bien une source majeur de stress.
L'écoute aide aussi à l'acceptation, en nous rappelant qu'écouter n'est pas approuver, ni valider. On peut écouter activement en n'étant pas d'accord. Simplement, on fait l'effort d'écouter au lieu de se dire intérieurement : Ce n'est pas du tout ça ; il a tort ; quelle erreur de penser ainsi.
Le versant réceptif, c'est celui de l'écoute active. Ce terme n'est pas un hasard : l'écoute est bien un processus actif, durant lequel on a à relancer, faire préciser ou compléter, se mettre émotionnellement en phase avec son interlocuteur...
Ce qui est appris n'est pas spontané. Erreur, ce qui n'est pas spontané, c'est simplement ce qui est en train d'être appris.