Kari Hotakainen présente son ouvrage 'La part de l'homme' aux éditions Lattès (librairie Mollat, 2012).
Nous sommes restés un moment sans parler. Avec un inconnu le silence est différent, presque assourdissant.
Regarder le monde d'un oeil mauvais ne le rend pas meilleur
Un jour, j’ai déballé ma vie à un inconnu. ça m’a soulagé d’un poids, mais je l’ai regretté. J’ai eu l’impression de laisser à un autre une part de ma vie.
Ma Helena !
Ne t’élève pas au-dessus des autres. L’air s’y fait rare et on a la tête qui tourne. Mange du beurre et bois du lait entier. Ou au pire demi-écrémé. Ne touche par à l’allégé, ou tu t’envoleras. Reste là où tu es. Comme une bûche. Mais ne t’abaisse par non plus. Ça ne ressemblerait à rien. Ton père a fait hier de la daube carélienne pour plusieurs jours. Penses-y.
Maman
On ne peut pas coller au train du temps. Il file. Il ne se contente pas de vous dépasser, pour plus de sûreté il recule et vous écrase avant de poursuivre sa route sans scrupules. Qui prétend s’y accrocher a déjà mordu la poussière.
Le capitalisme est fait d'engouements passagers, n'importe quelle lubie passe pour une idée. Vas-y, attire l'attention, du moment que c'est monnayable.
"Il est apparemment indiqué dans le mode d'emploi des téléphones de poche des enfants que quoi qu'il arrive, on doit répondre. Maija a même une fois décroché sous la douche. Allez donc parler sérieusement dans ces conditions. C'est pour ça que je me suis mise à leur envoyer des cartes. Pour qu'ils puissent se concentrer sur leur contenu."
ils se trémoussaient du derrière au rythme d'un rock américain. Ce choix musical visait à démontrer que le petit garçon relégué à l'arrière plan par la dureté du monde des affaires était bien présent et en vie dans leur corps d'adulte
Les statistiques sont de froides séries de chiffres, elles ne se réchauffent que quand on les convertit en vies. Pour obtenir les vrais chiffres, il faut compter avec le cœur, pas avec une calculette.
Comment peut-on aller crier dans la rue ohé! on m'a viré d'un poste à six mille euros par mois, réveillez-vous, les décideurs. On ne peut pas exiger en même temps de l'argent et de la sympathie.