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Anne Colin du Terrail (Traducteur)
EAN : 9782709635264
290 pages
J.-C. Lattès (23/02/2011)
3.54/5   46 notes
Résumé :
7000 euros, c’est le prix auquel Salme Malmikunnas a vendu sa vie à un écrivain pour son nouveau roman. Salme, une ancienne mercière de 80 ans, se confie : le mutisme de son mari, le malheur de l’une de ses filles, le mariage de sa cadette, les succès commerciaux de son fils… Mais Salme raconte-t-elle vraiment tout ? Et l’écrivain se contente-t-il de relater simplement son histoire ? Ce destin touchant nous permet de comprendre notre époque et la transformation de n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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C'est au salon du livre d'Helsinki que Salme Malmikunnas rencontre un écrivain en mal d'inspiration. La vieille dame est en verve et l'écrivain lui propose de lui vendre sa vie pour une somme rondelette. Salme déteste les romans qui ne sont, pour elle, que mensonges mais pour 7000 euros elle veut bien raconter son histoire dans toute sa vérité. La mercière retraitée, mère de trois grands enfants, a un avis bien arrêté sur les choses et au fil des rencontres avec son biographe inattendu, elle évoque une vie simple, le commerce à faire tourner, les enfants à élever et la fierté d'en avoir fait des adultes qui ont bien réussi professionnellement. Helena, Pekka et Maija ont quitté la campagne et mènent grand train à Helsinki. Et même si un terrible drame vient de frapper Helena, la famille reste soudée.
Pourtant, derrière cette vérité, l'écrivain trouve une réalité bien différente. Avant même le drame, Helena était proche du burn out. Maija s'humilie à vendre des abonnements au téléphone et s'est mariée avec un…noir ! Au grand dam de son père. Et Pekka a sombré dans la mendicité après avoir perdu son travail. Et, tandis que les Malmikunnas se débattent dans les difficultés, Kimmo, requin de la finance arrogant, se pavane dans les rues de la capitale au volant de son véhicule de luxe, sur les traces d'Helena qu'il aimerait mettre dans son lit.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Finlande…
D'accord, Shakespeare parle du Danemark et la Finlande n'est même pas un royaume. Il n'empêche que quelque chose a déraillé dans cette société scandinave modèle, frappée de plein fouet par la mondialisation et la crise financière. Il est bien loin le temps où Salme et son mari Paavo faisaient des envieux avec leur mercerie florissante. L'entreprenariat ne paie plus et le petit commerce a fait long feu. Pour réussir, il faut maintenant spéculer, boursicoter. On ne vend plus des boutons mais des idées, des concepts, des conseils, du vent. Ceux qui ne font pas partie de cette élite qui brassent les millions sont laissés sur le bord du chemin, condamnés à faire la manche ou la queue devant la soupe populaire. La société s'est repliée sur elle-même et a trouvé un bouc émissaire à ses malheurs en montrant du doigts les étrangers qui viennent voler le travail des bons finlandais quand ils ne sont même pas capables d'aligner trois mots de finnois correct !
A travers les heurs et malheurs de la famille Malmikunnas, Kari Hotakainen brosse le portrait acerbe de la société finlandaise broyée par le libéralisme. Heureusement, il sait faire preuve d'humour et ne sombre pas dans le pessimisme absolu. Les Malmikunnas sont forts et résilients, ils font face, acceptent leur destin et Salme, qui se rend compte que la vérité est plus subjective qu'elle ne le pensait, est une femme sincère et une mère aimante, désireuse de protéger et d'aider ses grands enfants.
L‘histoire universelle d'une famille qui doit vivre dans un monde qui a changé…
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Une rencontre à un salon du livre avec un écrivain un peu paumé va changer la vie de Salme, 80 ans, Paysanne les pieds bien sur terre. Elle critique d'abord le travail de l'écrivain l'accusant de remanier la vérité dans les romans. Puis elle accepte pour 7000 euros de lui raconter sa vie à condition qu'il ne modifie rien. La vérité, rien que la vérité. Avec cette somme d'argent elle va pouvoir aider un de ses enfants. Son mari est tombé dans un mutisme profond depuis la catastrophe familiale. Elle ne lui dira rien de cet étrange marché. Elle se met à raconter sa vie et surtout celle de ses enfants lors de rencontres avec l'écrivain, en dehors de la maison. Au fur et à mesure de ses récits Salme se rend compte qu'elle embellit son histoire, et surtout l'histoire de ses enfants. le cheminement est long mais Salme est foncièrement honnête et elle se rendra compte que la vérité est comme les souvenirs : personnelle. La vie des enfants de Salme nous donne une idée de la vie en Finlande de nos jours. Vous ne serez pas dépaysé ! J'ai adoré l'humour que dégage ce roman pourtant sombre. L'acceptation du destin par les protagoniste de cette famille est une belle leçon.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Salme est une ancienne mercière à la retraite. Elle rencontre par hasard un écrivain en manque d'inspiration qui lui propose un marché. Lui raconter sa vie contre de l'argent pour en faire un livre. Une proposition folle, insensée aux yeux de Salme. Mais celle ci a besoin d'argent et elle estime que sa vie vaut un prix plus élevé. Elle accepte de tout lui raconter contre 7000 Euros. Salme, mariée, mère de trois enfants lui promet de lui dire que la vérité.
Avertissement : si vous cherchez un livre qui vous livre un aspect tout rose et tout lisse de la Finlande passez votre chemin…
Quel livre ! J'étais loin, mais vraiment très loin de m'imaginer que cette lecture allait me troubler à ce point. le hasard amène Salme à rencontrer un écrivain. le marché est simple : lui raconter sa vie contre de l'argent. Elle décide qu'elle ne dira pas tout et fait promettre à l'écrivain de n'écrire que ses propres paroles. Après tout, elle peut lui parler de son ancien commerce, de son mari Paavo et de ses trois enfants qui ont réussi leur vie. Comment elle et son mari ont gagné honnêtement leur vie, élevé et inculqué des valeurs à leurs enfants. Une vie qui semble lisse, parfaite, idéale même. Mais l'écrivain se questionne sur la véracité du récit de Salme. On découvre que son mari Paavo s'est enfermé dans un mutisme et que ses trois enfants Helena, Pekka et Maija n'ont pas si bien réussi. Salme est une personne foncièrement honnête qui ne comprend plus la société actuelle. Un monde où le profit et le libéralisme conduisent à toutes les dérives. Ses propres enfants y ont contribué et en sont victimes à leur tour. Helena et Pekka sont deux êtres laminés, essorés par ce système. Est-ce le récit de Salem qui nous est livré ou l'écrivain y a t'il apporté une part de fiction ? Salme est une ancienne mercière à la retraite. Elle rencontre par hasard un écrivain en manque d'inspiration qui lui propose un marché. Lui raconter sa vie contre de l'argent pour en faire un livre. Une proposition folle, insensée aux yeux de Salme. Mais celle ci a besoin d'argent et elle estime que sa vie vaut un prix plus élevé. Elle accepte de tout lui raconter contre 7000 Euros. Salme, mariée, mère de trois enfants lui promet de lui dire que la vérité.
Avertissement : si vous cherchez un livre qui vous livre un aspect tout rose et tout lisse de la Finlande passez votre chemin…

Quel livre ! J'étais loin, mais vraiment très loin de m'imaginer que cette lecture allait me troubler à ce point. le hasard amène Salme à rencontrer un écrivain. le marché est simple : lui raconter sa vie contre de l'argent. Elle décide qu'elle ne dira pas tout et fait promettre à l'écrivain de n'écrire que ses propres paroles. Après tout, elle peut lui parler de son ancien commerce, de son mari Paavo et de ses trois enfants qui ont réussi leur vie. Comment elle et son mari ont gagné honnêtement leur vie, élevé et inculqué des valeurs à leurs enfants. Une vie qui semble lisse, parfaite, idéale même. Mais l'écrivain se questionne sur la véracité du récit de Salme. On découvre que son mari Paavo s'est enfermé dans un mutisme et que ses trois enfants Helena, Pekka et Maija n'ont pas si bien réussi. Salme est une personne foncièrement honnête qui ne comprend plus la société actuelle. Un monde où le profit et le libéralisme conduisent à toutes les dérives. Ses propres enfants y ont contribué et en sont victimes à leur tour. Helena et Pekka sont deux êtres laminés, essorés par ce système. Est-ce le récit de Salem qui nous est livré ou l'écrivain y a t'il apporté une part de fiction ?

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/02/kari-hotakainen-la-part-de-lhomme.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Ihmisen osa
Ce qui est bien avec Google traduction .... plutôt ce qui m'amuse c'est la surprise qui surgit de la frappe,
Ihmisen .... humain,
Ihmisen osa ... l'élément humain,
Qui devient donc pour l'édition française, la part de l'homme.
Découvrir ce texte,
Découvrir un drôle de vocabulaire,
Surprise, débagouler, verbe qui ne me dit rien (Populaire et vieux. Proférer une suite ininterrompue de paroles : Débagouler des sottises),
Apprendre de la sagesse populaire que "les gens doivent réfléchir debout aux problèmes difficiles, ou en marchant, dans les cas les plus graves."
Explorer un drôle d'endroit,
La Finlande, un pays qui n'a pas eu beaucoup d'occasion pour "pratiquer les échanges internationaux, parce qu'une génération avait consacré sa jeunesse à la guerre et la suivante à s'en remettre".
Il paraît que ce pays n'a pas fini de se construire et que les finnois sont des gens "gris".
Redécouvrir le plaisir simple de recevoir des cartes postales, pas celles où est juste écrit "bons souvenirs d'un pays de rêve" non juste celles qui essaient de remettre les pieds sur terre "Ma Helena!" Par exemple ou "Pekka, mon fils unique !"....
Ce juste rappel de l'importance des petites choses, de se rappeler d'où on vient pour ne pas se tromper de destination dans sa vie.
Merci Salme de nous répéter ces choses simples !
Le livre est paru en 2010, la crise pointait déjà son nez. En Finlande comme ailleurs, la mondialisation sévissait déjà.
Les restructurations, les remises en cause personnelles étaient d'actualité.
Quelle vie veux je vivre ? Quelle vie me laissera t on vivre ?
Hier est déjà un passé si lointain, aujourd'hui me remet en cause et personne ne voit ce que sera demain !
C'est ce que la vie est devenue en Finlande comme ailleurs dans nos économies européennes. En 2010 déjà et encore aujourd'hui en 2017.
Helena tiendras tu le coup ?
Pekka jusqu'où descendras tu dans l'échelle sociale ?
Et toi, Maija, que vas tu devenir ?
Et pendant ce temps la Salme et Paavo, eux ils attendront juste de mourrir dignement si c'est encore possible dans notre monde de fous !
Les finlandais sont les rois du silence, que voulez vous avec toute la neige qui tombe tout là haut, les bruits se font sourds, diffus, silencieux....
Les bois et les lacs absorbent tout, reste le silence....
Alors il y a des finlandais qui écrivent pour nous raconter la part de l'homme, ce que l'homme doit donner pour pouvoir continuer à vivre ....
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Salme Malmikunnas, ancienne mercière, a « vendu » sa vie à un écrivain, en panne d'inspiration, pour la somme de 7000 euros.
Dès lors, ils vont se rencontrer régulièrement et elle va lui raconter sa vie de commerçante, son mariage, ses enfants…
Mais ce qu'elle raconte est-il toujours vraiment le reflet de la réalité ?
Le doute s'installe au fur et à mesure de leurs rencontres…
Un roman drôle et touchant à la fois.

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critiques presse (1)
Actualitte
01 novembre 2011
L'histoire finale qui nous est ainsi donnée à lire soit réelle ou bien fictive, elle est surtout l'expression de tout l'amour d'une mère qui se résigne à briser ses tabous et à raconter sa vie, en essayant de ne pas trop l'agrémenter de mensonges, pour venir au secours de sa progéniture : rien de spécifiquement finlandais dans tout cela, simplement quelque chose de très universel, encore.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ma Helena !
Ne t’élève pas au-dessus des autres. L’air s’y fait rare et on a la tête qui tourne. Mange du beurre et bois du lait entier. Ou au pire demi-écrémé. Ne touche par à l’allégé, ou tu t’envoleras. Reste là où tu es. Comme une bûche. Mais ne t’abaisse par non plus. Ça ne ressemblerait à rien. Ton père a fait hier de la daube carélienne pour plusieurs jours. Penses-y.
Maman
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On ne peut pas coller au train du temps. Il file. Il ne se contente pas de vous dépasser, pour plus de sûreté il recule et vous écrase avant de poursuivre sa route sans scrupules. Qui prétend s’y accrocher a déjà mordu la poussière.
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Un jour, j’ai déballé ma vie à un inconnu. ça m’a soulagé d’un poids, mais je l’ai regretté. J’ai eu l’impression de laisser à un autre une part de ma vie.
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Helena, elle est née plus adulte que les autres, chargée d'une responsabilité qui pèsera toute sa vie telle une pierre sur ses épaules, et ce n'est pas une bonne chose. Adolescente elle avait pour défaut de se conduire comme une domestique. Ce n'était d'ailleurs pas vraiment un défaut, juste une disposition d'esprit. Elle surveillait les petits, éteignait les lumières, débarrassait la table......L'enfance d'une domestique est courte, je m'en suis rendu compte en la voyant toujours assise dans un coin, alors qu'elle était déjà une jeune femme. Même quand elle se maquillait, c'était par habitude, pas pour séduire. Comme si la pauvre petite n'avait eu que des obligations et aucun droit. Ses ongles étaient courts, ceux des autres vernis de rouge. Alors que la plupart des filles de son âge fixaient l'horizon, notre Helena avait plutôt l'air de consulter des horaires de bus. Il faudrait pourtant que chacun ait un âge bête.
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Nous sommes restés un moment sans parler. Avec un inconnu le silence est différent, presque assourdissant.
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Video de Kari Hotakainen (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kari Hotakainen
Kari Hotakainen présente son ouvrage 'La part de l'homme' aux éditions Lattès (librairie Mollat, 2012).
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