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Critiques de Katharina Hagena (340)
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L'envol du héron

J'aime bien lire les critiques des petits (et petites) camarades avant d'aiguiser ma plume et cette fois ne fera pas exception à la règle.

Je reprendrai donc les premiers mots de la critique de claraetlesmots (22 août 2013,comme le temps passe ...ainsi que le disait Robert l'affreux):

"Après avoir lu les deux premières pages, j'ai su que j'allais aimer ce roman" mais je les reprends pour les inverser,hélas :" Après avoir lu les deux première pages, j'ai su que je n'allais pas aimer ce roman" et, hélas, c'est bien ce qui s'est produit et je dis hélas car j'avais beaucoup apprécié le précédent Hagena,"Le goût de pépins de pomme" . Cette fois ,"cette alchimie étrange à définir, cette osmose" ne s'est pas produite . D'abord, comme le remarque très justement zabeth 55 (22août 2013,je suis très en retard sur le peloton de tête ):" Le début est assez confus ...et arrivé à la page 100 on commence à aimer la vie d'Ellen (oui,ça y est, j'ai enfin compris comment elle s'appelle").L'ennui c'est que moi,à ce stade, j'avais déja commencé à décrocher, j'ai picoré de ci de là ensuite mais pour finir, je n'ai justement pas fini , j'ai laissé tomber pour une raison très simple : Ca ne m'interessait pas .

Bête,banal et bien dommage, n'est-ce pas ?
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L'envol du héron

Des secrets, de l'insomnie, du silence et des hérons...

Une femme, une jeune fille, une vieille femme, des hommes et une chorale...

Une disparition, une femme dans le coma et un homme qui se tait, tout le temps, avec tout le monde. Surtout avec Ellen.

Maintenant, hier et avant-hier, on tourne les pages de l'histoire dans tous les sens.

Des petites araignées qui tissent leur toile partout au point de changer le paysage et des hérons qui s'envolent, annonciateurs de mort ou de ce que l'on veut bien y mettre comme sens.

Une histoire magnifiquement construite, des personnages captivants, une campagne magnifique.

Une petite tragédie du passé et ses répercussions vibrantes sur le présent...

Amis de la musique et d'autres arts, du rêve et d'un peu de folie amoureuse, ce livre est pour vous !
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L'envol du héron

C'est un livre très bien écrit, mais un peu lent...

On sent qu'il y a une relation ambigue et étrange entre certains peronnages, mais l'intrigue met longtemps à se révéler....

deux vies en paralléle et qui s'observent, celle de Ellen et de sa fille, et celle de Marthe et de son fils disparu.

C'est finalement plutôt bien, enfin, c'est très lent quand même !

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L'envol du héron

Voilà un livre que j’attendais avec impatience car j’avais lu il n’y a pas longtemps Le goût des pépins de pommes de cette auteure, lecture qui avait eu du mal à démarrer mais qui s’est révélée être une jolie découverte.



La particularité des livres de Katharina Hagena, c’est que ceux-ci tournent autour de thèmes précis, à savoir ici la disparition et le sommeil. Le souvenir et l’oubli sont également très présents comme dans son premier roman.



L’écriture peu au premier abord être assez déroutante, avec ses longues phrases, ses longues descriptions. C’est un livre qu’il faut prendre le temps de lire (au coin d’un feu par exemple) et de ne pas hésiter à relire certaines phrases. En effet, l’auteure joue avec les mots, notamment avec toutes les significations d’un même mot et certains passages sont magnifiques. J’ai pris un certain plaisir à relire des passages plusieurs fois afin de bien m’imprégner de leur signification.



Deux récits s’entrecroisent : celui de Marthe et celui d’Ellen. Le récit de Marthe nous est livré à travers un journal de chorale qu’elle tenait. Celle-ci notait tout ce qu’il se passait lors des séances de chorale ainsi que ses pensées sur son fils disparu, ses avis sur telle ou telle personne.

Le récit de d’Ellen est quand à lui basé sur ses souvenirs, souvenirs qu’elle ressasse lors d’une nuit où elle n’arrive pas à dormir, ce qui est un comble pour un médecin du sommeil !!!



Les descriptions des paysages de la campagne allemande sont très présentes et l’on se croirait presque au milieu de ces lacs et de ces champs de maïs. Les émotions et les doutes d’Ellen sont également magnifiquement retranscrites que l’on s’imagine aisément être à la place de celle-ci.



A travers ses deux récits, nous découvrons toute une série de personnages ayant chacun leurs histoires, leurs secrets qui les hantent.

Toutes ces brides de récits vont finir par ce regrouper à travers un dénouement que je n’ai pas vu venir.
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L'envol du héron

Ayant lu et apprécié le gout des pépins de pomme, j'ai voulu découvrir un autre livre de la même auteure. Histoire un peu plus noire, moins attirante, mais tout de même intéressante. Style fluide, jolies descriptions.
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L'envol du héron

Après avoir lu les deux premières pages j’ai su que j’allais aimer ce roman ! Il s’est produit tout de suite cette alchimie étrange à définir, cette osmose où l’écriture, l’ambiance vont être synonymes de plaisir de lire (sourire aux lèvres, déconnectée du monde, reliée seulement à l’histoire).



Ellen est somnologue, le sommeil l’a quittée et durant une nuit, elle rejoint le monde des insomniaques. Tandis que l’obscurité étend ses bras sur Hambourg, elle guette le retour d’Orla sa fille adolescente et revient sur son parcours. Il y a trois ans elle a quitté l’Irlande et Declan qui s’était toujours comporté comme un père envers Orla pour revenir à Grund près du vieux Rhin en Allemagne. Là où elle a grandi et là où s’était retrouvée seule à vingt ans quand son amant avait disparu après avoir appris sa grossesse. Sa mère Heidrun atteinte d’Alzheimer a sombré dans le sommeil artificiel du coma et son père Joachim a monté une chorale. Chanter pour faire revenir son épouse à la vie, pour la sortir des limbes. Andreas y participe, son ami d’enfance qui depuis s’est enfermé dans un mutisme et ne communique que par écrit. Il y aussi Marthe une veuve arrivée à Grund il y a quelques années et un ancien patient d’Ellen Benno qui effectue une thèse d’histoire.



Depuis la disparition de son fils Lutz il y a dix-sept ans, Marthe est une femme brisée qui n’accepte pas qu’après sa liaison de jeunesse avec Lutz, Ellen soit de retour heureuse. Inconnue pour tous car elle a repris son nom de jeune fille. A la chorale, Joachim lui a demandé de tenir le cahier des répétitions. Mais en plus de ces brefs rapports, elle ajoute ses pensées. Cette ancienne professeure aimant la sémantique laisse cours à réflexions imprégnés par la mythologie et l’observation des oiseaux. Au récit d’Ellen s’ajoute les écrits de Marthe. Ellen et Orla sont liées à Marthe sans le savoir. Andréas traque, ramasse tous les papiers où sont jetés, griffonnés des mots. Son silence est survenu après de le départ d’Ellen et rien ne semble l’en éloigner.



Katharina Hagena déroule un canevas brodé de poésie autour d’Ellen, Andréas et Marthe. L’écriture est splendide, somptueuse, et il faut souligner l’excellent travail de traduction (quand on lit les notes de Marthe, on comprend pourquoi j’insiste sur ce point).

L’histoire s’articule autour de la mort, de la vie, de la disparition, de l’oubli avec de nombreuses références culturelles sur le sommeil. L’intrigue de dessine au fil des pages tandis que la psychologie des personnalités est creusée.

D’Ellen symbole de la jeune femme indépendante en quête de stabilité amoureuse à Andréas qui se tait pour garder un secret à Benno obnubilé par ses recherches, j’ai tout aimé dans ce livre !

La mélancolie douce qui s’en dégage, le rythme mélodieux, la nature personnage à part entière, les questionnements sur la mort qui dans ce roman revêt l’habit d’une étape dans la vie…

Suspendue au fil de l'histoire et émerveillée, j'ai souri grâce aux traits d'humour !

Un coup de cœur entier et vibrant pour une lecture extatique !


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L'envol du héron

C'est quand même un comble lorsqu'on est somnologue, autrement dit médecin spécialiste dans les troubles du sommeil, d'être insomniaque !

C'est pourtant ce qui arrive à Ellen.

Alors elle va se souvenir, de son enfance entre Joachim son père qui a terriblement souffert lui-même lors de son enfance pendant la seconde guerre mondiale, Heidrun sa mère concertiste qui a abandonné la musique après son mariage, et qui maintenant se meurt depuis des mois, plongée dans un coma dont elle ne ressortira pas.

Elle se souvient d'Andreas son ami d'enfance avec qui elle tout partagé, qui ne parle plus depuis 18 ans.

Elle se souvient de Lutz, le beau Lutz, amourette de l'été de ses 20 ans.

Cet été au cours duquel Lutz a fui, et elle-même a fini par quitter l'Allemagne pour vivre en Irlande, avec un si lourd secret.

Et aujourd'hui elle est là, de retour en Allemagne, 17 ans après, accompagnée d'Orla sa fille qui a tout juste 17 ans, après avoir accepté un poste de somnologue dans un hôpital allemand.

Et puis il y a Marthe, celle qui écrit son journal, celle dont tout le monde ignore son secret, elle est la mère de Lutz et vient chercher des réponses à ses questions sur la disparition mystérieuse de son fils.

J'avoue avoir eu du mal à entrer dans ce livre, il m'a bien fallu arriver à peu près à la moitié du récit pour arriver à bien caler les personnages dans le récit.

Mais en tout cas une chose est sure, autant j'ignorais, qu'il existait des médecins somnologues, j'ai au moins appris certains choses sur le sommeil et ses troubles grâce aux travaux d'Ellen rapportés dans le livre.

Mais bon je reste quand même sur ma faim…..

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L'envol du héron

Roman des refuges dans le rêve, la forêt, la fuite ou le fantasme des colonies. L'envol du héron tente de surprendre la part de rêve, d'éveil harassé ou de lucidité exaspérée qui président aux destinées des personnages tous marqués par l'absence. Par cette étude du sommeil, des présages, des plagiats et autres appropriations d'une vie, Katharina Hagena signe un roman malin et lumineux.
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L'envol du héron

Ellen, une femme somnologue, retrouve sa ville d'enfance Grund, près de Hambourg en Allemagne, après avoir quitté son compagnon et sa vie à Dublin. Ellen arrive à Grund avec sa fille adolescente Orla. Dans cette petite ville vivent encore son père Joachim, son ami d'enfance Andreas et ses souvenirs, plus vivants que jamais. Le roman débute avec Andreas, un homme étrange qui a un jour soudain cessé de parler. Il trouve le journal de la chorale du village, tenu par Marthe. Cette dernière est la mère de Lutz, l'amant d'Ellen et père d'Orla, qui disparut dix-sept ans auparavant. La romancière alterne la voix de Marthe avec celle d'Ellen. Exactement comme dans Le goût des pépins... où elle utilisait le même système avec le portrait de Bertha qui accompagnait tout le récit et interrompait la narration d'Iris. Je trouve que les thèmes abordés, les secrets de famille/village, sont aussi très proches. Certes on ne peut pas empêcher un auteur d'avoir son style et son univers mais là les structures narratives sont tellement identiques que cela a perturbé ma lecture et que je me suis focalisée sur toutes ces similitudes.



C'est d'autant plus dommage que L'envol du héron est un joli livre. Il évoque un secret, un changement de vie, une héroïne qui renoue avec son passé, des êtres en souffrance, beaucoup de thèmes graves. Ellen se souvient de sa rencontre avec Andréas, de celle avec Lutz, elle raconte sa vie avec Declan en Irlande, elle évoque la mort de sa mère. Les passages de Marthe sont assez beaux, lyriques, poétiques ; quand à l'intrigue autour des recherches historiques de Benno, c'est plutôt déroutant mais intéressant. Nous suivons Ellen et Benno dans de nombreuses scènes au milieu de la forêt. Les descriptions de la nature y sont réussies, de même que les paysages ou les descriptions de Marthe. Ellen étant somnologue, le sommeil est un thème abordé tout au long du roman, à travers les réflexions du médecin et comme une sorte de métaphore qui accompagne tout le livre. Au début c'est intéressant mais cela a fini par me lasser. De même que les constantes digressions qui reviennent tellement souvent qu'on a parfois l'impression de sauter du coq à l'âne.



Je ne sais pas si vous aimerez ce roman mais pour ma part je suis passée à côté et je l'ai trouvé beaucoup moins abouti que Le goût des pépins... On retrouve la même volonté de créer une atmosphère nostalgique mais le récit est moins fort et émouvant et la narration bien moins maîtrisée.
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L'envol du héron

Un livre sur le sommeil plutôt soporifique, c'est un comble!

L'histoire est un peu à dormir debout, on a envie de flanquer des claques à certains personnages tellement ils sont agaçant (comme dans son précédent roman qui m'avait quant même plu), et pourtant je suis allée au bout de ce roman malgré tout...c'est qu'il y a tout de même un truc! La narration est souvent difficile à suivre, on passe d'un narrateur à l'autre sans s'en apercevoir, avec le sentiment d'être en train de sombrer dans le sommeil parce qu'il ne se passe finalement pas grand chose (d'intéressant).

Un avis mitigé donc, je pense que j'aurais pu me passer de cette lecture.
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L'envol du héron

Grund, un petit village d’Allemagne, au bord du Rhin. C’est là qu’a grandi Ellen, entre parties de pêches et baignades dans le lac, avec son ami Andreas. L‘été où elle décroche son diplôme de somnologue, le duo d’inséparables compte un nouveau membre : le charismatique Lutz, en vacances chez son père. Il séduit Ellen mais quand elle se retrouve enceinte, il disparaît purement et simplement. Ellen part en Irlande où elle rencontre un musicien qui servira de père à sa petite Orla. Mais après 17 ans de vie commune, Ellen revient à Grund avec sa fille. Elle y retrouve sa mère Heidrun,dans le coma après une rupture d’anévrisme, et son père Joachim dont elle rejoint la chorale avec Orla. Chantent aussi Andreas qui ne prononce plus un mot depuis des années, Marthe, une femme grise et discrète qui tient le journal de la chorale et Benno, un étudiant en histoire, son éphémère patient à l’école du sommeil avec qui elle entame une liaison.





Alternant les points de vue d’Ellen victime d’une insomnie et de Marthe qui cherche un coupable à la disparition de son fils, L’envol du héron est un roman élégant qui touche divers sujets comme le sommeil, la disparition mais aussi les relations mère-fille. Très présente, la nature des bords de Rhin y apporte une touche poétique et nous fait croiser la route des araignées, des grenouilles-taureaux et surtout des hérons, messagers de la mort. Katharina HAGENA maîtrise l’art des romans d’atmosphère dans lesquels il semble ne rien se passer mais où le drame, latent, semble presque inévitable. Un roman tout en finesse, érudit et subtil, qui confirme le talent de son auteure pour décrire les sentiments et les secrets enfouis, les êtres peu enclins à se dévoiler, les tourments de l’âme humaine. Magnifique, tout simplement.
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L'envol du héron

De Katharina Hagena j'avais adoré le gout des pépins de pomme, c'est pourquoi je me suis empressé de lire L'envol du héron (emprunté également dans ma super médiathèque !)



L'histoire est très confuse, et cela pendant, je trouve, les trois quarts du roman. Il est donc difficile de bien rentrer dedans. Cela peut, bien sûr, faire écho aux thèmes abordés (l'insomnie, le deuil, la maladie) mais tout de même j'ai eu du mal à suivre.



La fin sauve un peu l'expérience, quand (enfin!) tout s’éclaircit, mais ne suffit pas à me faire noter cette œuvre plus de trois étoiles.
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L'envol du héron

Ce roman est construit de façon originale avec une alternance de deux naratrices et qui se déroule en deux lieux différents, dans un petit village du Würtemberg au bord du Rhin et à Hambourg, ce qui rend le début un peu difficile. Le lien entre les personnages n'apparaissant que tardivement. Beaucoup de personnages énigmatiques, un postier qui ne parle plus, un disparu ou mort, un chercheur en histoire un peu fou et soldat du siècle dernier, sorte de Robinson du bord du Rhin, qui est une énigme, une vieille qui se transforme peu à peu en héron. C'est aussi un roman sur la mort, le comas, le sommeil et l'absence de sommeil puisque le personnage principal, Ellen est médecin somnologue et elle même insomniaque. Les nuits sans sommeil sont trés bien décrites par de tous petits détails si vrais. La mort, celle de la mère d'Ellen quiest dans le comas depuis longtemps, est trés présente. L'abandon aussi, celui du père de la fille d'Ellen, la disparition du fils de Marthe, la deuxième naratrice qui tient un journal. La nature est trés présente, les bords du Rhin avec ses gravières, ses marais et bras morts, sa faune, les hérons les grenoulilles , les crapauds, les araignées. Il se dégage de ce récit sans beaucoup d'action, une atmosphère prenante, un peu angoissante qui tient le lecteur. Comme "le gout des pépins de pommes" c'est un roman tout en finesse, plein de sentiments, de réflexions intérieures, de non dits, les relations entre parents et enfants, mais plus compliqué, plus noir, sans les touches d'humour et fantaisie du précédent. Plus pesant plus angoissant; Pour moi un cran en dessous, mais j'ai hâte de lire le prochain.
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L'envol du héron

j'ai saute sur ce livre quand il est arrivé a la bibliothèque car j'avais lu précédemment "le goût des pépins de pommes", et adoré l’écriture de cette écrivain. Mais là, autant j'avais adoré le premier, autant j'ai trouvé celui-ci débordant de tristesse, NOIR est le verbe qui le défini pour moi. Trop déprimant , je pense qu'il faut un moral enjoué pour débuter ce roman....je dois avoué que je n'ai pas fini le livre, j'ai laissé tombé a la page 67.
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L'envol du héron

Il m'a bien fallu une centaine de pages pour que je commence a rentrer dans le livre et j'ai bien failli laisser tomber. J'ai continué car chez Katharina Hagena, il faut du temps.

Mais je me suis finalement laissée prendre par ces personnages attachants dont nous ne comprendrons les liens qu'à la toute fin du livre.

Décidément, Madame Hagena nous demande toujours de vivre au rythme de la nature et de prendre notre temps, ce que j'ai finalement fait!
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L'envol du héron

Quatrième de couverture : Ellen est somnologue et souffre elle - même cruellement d'insomnie. Tandis que les rames du métro de Hambourg vibrent sous ses pieds, elle pense à son pays natal, entre Rhin et usine de gravier, aux secrets de sa famille, aux hommes de sa vie, à ce qu'elle a aimé et perdu, à sa fille qu'elle veut à la fois protéger du monde et aider à devenir une jeune femme libre.

Marthe chante dans la même chorale qu'Ellen. Il y a bien longtemps, son fils a disparu sans laisser de traces. Depuis, elle observe le monde qui l'entoure avec l'immobilité silencieuse du héron gris. Elle observe particulièrement Ellen et sa fille. Et son désir de justice grandit.

C'est lors d'une de ses insomnies qu'Ellen nous livre son histoire. Sa rencontre avec son premier amour, son exil en Irlande, la naissance de sa fille, sa vie de couple, son retour au pays, la maladie de sa mère ...

Dans ce roman, on se pose beaucoup de questions. Pourquoi l'homme qui l'a mise enceinte est- il parti ou comment a - t - il disparu du jour au lendemain? Pourquoi son ami d'enfance ne prononce plus un mot (vraiment aucun)?

Mais aussi : où vit Ellen? Grund, Dublin, Hambourg ... Qui sont Lutz, Andreas, Joachim, Duncan ? Où est-on? A quel moment?

Qui est cette Marthe qui débarque avec son journal intime entre les chapitres? (Au moins, ça c'était facile à comprendre).

Au début du roman, j'étais complètement perdue ! Je ne savais pas qui était qui, je me demandais si on était dans le présent, dans le passé ou dans une autre dimension peut - être... Malheureusement, même quand je me suis mise enfin à comprendre et à suivre, c'était trop tard, je n'arrivais plus à apprécier. J'avais mis trop de temps à me mettre dedans. Je suis quand même allée au bout mais je n'ai pas pris le plaisir que j'aurais dû lors de cette lecture car ce roman n'est pas mauvais, vraiment. Je n'ai pas pu l'apprécier à sa juste valeur.

Au moins, la fin m'a surprise !


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L'envol du héron

Vom Schlafen und Verschwinden

« Qui sait si cette autre moitié de la vie où nous pensons veiller n'est pas un autre sommeil un peu différent du premier, dont nous nous éveillons quand nous pensons dormir ? Et qui doute que si on rêvait en compagnie et que par hasard les songes s'accordassent, ce qui est assez ordinaire, et qu'on veillât en solitude, on ne crût les choses renversées ? ».(Pascal, Pensées).



Ellen est spécialiste du sommeil, lors d'une insomnie, - tout en déroulant une réflexion sur l'histoire culturelle du sommeil -, elle se souvient de son passé, et de la disparition non résolue du père de sa fille Olga. Par ailleurs nous suivons un messager postal, Andreas, qui conserve les signes perdus, et trouve un cahier vert, journal de chorale de Marthe que nous lirons en interlude de chacun des chapitres du roman. Ce dernier est donc composé de plusieurs couches indépendantes, elles suivent leur cour, mais au fil de la lecture elles semblent se rejoindre. Les souvenirs sont pareil au sommeil, on y descend comme au fond d'un lac, on tente d'atteindre un secret enfoui,et la pression se fait de plus en plus insistante à mesure qu'on prend de la profondeur et que le mystère se dévoile peu à peu. « Le sommeil est-il le gardien du rêve ou est-ce le rêve qui est le gardien du sommeil ? Si le sommeil est plus proche de la vie que la mort, l'état d'éveil ; l'accession à la pleine et entière conscience est plus proche de la mort que de la vie. Éveil, fatigue, somnolence, toutes les différences semblent se fluidifier. Les pensées liquides deviennent des rêves deviennent des plantes subaquatiques arrachées ». Cette vision très platonicienne de la conscience met l'accent sur le thème central du roman : la disparition que l'on retrouve dans le fait de dormir, d'oublier (la mère d'Ellen est emportée par la maladie d'Alzheimer), de disparaître aux yeux des autres suivant différentes modalités, physiques ou mentales. Mourir, se réveiller... On se perd un peu dans les méandres du roman, c'est un peu comme quand on ouvre les yeux sous l'eau.: « Il y a une araignée d'eau qui, lorsque vient l'hiver, se cherche un coquillage vide au fond du lac et le remplit de son souffle jusqu'à ce que le coquillage devienne tout léger. Ensuite elle tisse une toile à l'entrée du coquillage, se laisse remonter vers la surface, se met en hibernation et dort jusqu'au printemps. Mais en fin de compte, cette araignée est un animal terrestre qui passe toute sa vie sous l'eau, dans une cloche de plongée. Est-ce singulier ou juste triste ? ».
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L'envol du héron

Ellen vit à Hambourg avec Orla, sa fille âgée de 17 ans. Elle est somnologue (=spécialiste du sommeil) mais depuis peu elle aussi ne dort pas. Combien de temps va-t-elle pouvoir tenir ?

Ce jour-là, il lui a semblé voir Andréas, son ami d'enfance. C'est suffisant pour que la nuit venue, au lieu de dormir, elle se rappelle son enfance à Grund, petite bourgade près de Karlruhe, sur les bords du Rhin où elle a passé toute son enfance, entre promenades dans les bois, parties de pêche et baignades dans le lac.

Ellen se rappelle les premières années de solitude qu'elle a passé là, avec sa fille Orla après avoir quitté son compagnon et l'Irlande.

Pendant sa nuit d'insomnie elle se souvient aussi de la lente agonie de sa mère... Elle se rappelle les jours heureux, les petits travers de ses parents, le manque de dialogue avec sa mère, les secrets qu'elles pressentaient enfant...et qui n'ont jamais été dévoilés.

Le lecteur découvre tous ses souvenirs, petit à petit, par petites touches...



À Grund, pour s'occuper, son père avait organisé une chorale. C'est là qu'Ellen a fait la connaissance de Benno...et de Marthe. Andreas aussi venait à la chorale ainsi qu'Orla pour faire plaisir à son grand-père. A cette époque cela faisait longtemps qu'Andreas pourtant avait cessé de parler. Il collectionnait les lettres et les bouts de papier, connaissait tout (ou presque) de la vie des gens mais ne leur parlait pas et, le lecteur comprend qu'il veillait sur la vie d'Ellen et d'Orla.



Benno était son patient à l'école du sommeil qu'elle avait créée : il était somnambule. Il a été surpris de la voir là, à la chorale, et puis plus tard, il est devenu son amant. Pourtant ils n'ont jamais passé une nuit ensemble dans un lit. Il faisait des recherches historiques pour sa thèse, sur la mystérieuse disparition d'un soldat allemand dans la forêt et s'est éloigné de plus en plus d'Ellen et de la vie réelle.



Elle vient de le quitter et Marthe a disparu. Ellen a l'habitude des disparitions subites, déjà, il y a 17 ans, Lutz, son amoureux, a disparu alors qu'elle était enceinte d'Orla : c'est pour ça qu'elle a tout quitté pour l'Irlande. Elle ne s'est jamais vraiment remise de son départ inexpliqué. Certes, il n'était pas content qu'elle soit enceinte mais quand même...



Peu à peu le lecteur entre dans l'histoire des trois principaux personnages : Ellen, la narratrice, Andréas, son ami d'enfance, et Marthe. Tous trois sont liés, sans le savoir, par un tragique secret.



Dans ce roman original par sa construction, les disparitions mystérieuses, les souvenirs heureux s'emmêlent comme les fils d'une toile araignée, comme les pensées quand on ne dort pas et les souvenirs qui remontent à la surface et dont on ne peut maîtriser l'ordre d'arrivée...



Le récit d'Ellen alterne avec les pages d'un journal intime, celui de Marthe qui écrit le journal de la chorale. Ce journal va devenir peu à peu le sien.

Le lecteur va apprendre le secret que cache cette étrange vieille femme au cœur brisé par la mystérieuse disparition de son fils et qui n'a jamais renoncé à le chercher...

Ce fils, c'est Lutz, le père d'Orla...



Tous les personnages ont donc du mal à faire leur deuil d'un être cher disparu...Ils vivent avec la peur d'être à nouveau abandonnés ce qui donne un ton très sombre au roman.



C'est un très beau roman merveilleusement bien écrit, mais si triste et si peu optimiste qu'il reste difficile à lire. Il aborde, il est vrai, des thèmes difficiles comme l'abandon (dans le sommeil aussi il faut s'abandonner), le deuil, la disparition, les relations mère-fille.



D'autre part la présence constante de la nature, de l'eau du lac ou du fleuve, de la forêt et des animaux, donne une ambiance douce et poétique et apporte une certaine quiétude à l'ensemble. Les hérons gris (symboles de résurrection et de bonnes nouvelles pour les Égyptiens) sont présentés ici comme des oiseaux messagers de mort.

L'atmosphère n'est donc pas oppressante.



À la fin le lecteur, prit dans une toile d'araignée et bercé par la poésie des mots, réussit à aller jusqu'au bout de la nuit d'insomnie d'Ellen et apprend, enfin, la vérité...


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L'envol du héron

Qui est ce « il ? Qui est ce « je » ?

Et cet Andreas, ce Joachim, et tous ces autres noms qui surgissent, qui sont-ils ?

Le début est assez confus. Outre l’omniprésence du sommeil, ou plutôt du manque de sommeil, et l’apparition régulière d’araignées, de crapauds taureaux, de hérons, on peine à s’y retrouver dans l’installation de l’histoire. D’autant que les lieux changent aussi. Il est vrai que petit à petit, les choses s’expliquent, et arrivé à la page 100, on commence à cerner la vie d’Ellen (oui, ça y est, j’ai enfin compris comment elle s’appelle).

Le style est plutôt plaisant, mais ne nécessitait pas toutes ces complications de mise en scène.

Alors maintenant, où cela nous mène-t-il ? Je vais continuer pour le savoir.



Et voilà ce que j’en ai compris.

Lors d’une nuit d’insomnie, Ellen laisse aller le fil de ses pensées et retrace les évènements importants de sa vie. Ses amours, ses parents, sa fille… Tout cela d’une manière déstructurée, comme peut l’être une nuit sans sommeil.

L’ambiance de sa nuit blanche, de sa vie, nous arrive par petites touches, par questions que se pose le lecteur.

C’est assez particulier, assez déroutant mais assez envoutant en même temps.

Cette fascination pour les oiseaux, pour les araignées, pour les crapauds taureaux revient régulièrement, comme un refrain.

L'intérêt est soutenu par le mystère de la disparition d'un des personnages, ce qui agrémente l'intrigue.

D'une manière générale, le style est plaisant mais sans plus.

Au final, un livre très agréable mais dont je ne saurais pas dire si je l’ai vraiment aimé ou non.

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L'envol du héron

Entrer dans ce roman s’apparenterait davantage à entamer une balade qu'à débuter une lecture.



Au fil des mots, au fil de l’eau, Katharina Hagena invite nos pas à battre le sol sableux au rythme des ailes du héron noir et à s’enfoncer dans les gargarismes d’étranges grenouilles qu’on dit immortelles.



Rien n’est vraiment dit, tout est évoqué, suggéré au mieux, effleuré tout au plus. Et alors que les époques s’enchevêtrent, que les liens de parenté se perdent et que les souvenirs prennent corps, un récit se dresse sous nos yeux, imperceptiblement. On ne sait trop où l’on va, on ne distingue pas bien le chemin, mais la poésie des mots et la douceur des caractères nous entrainent, dès les premières lignes. Elles nous prennent par la main, nous bandent les yeux et nous accompagnent 293 pages durant.



Ellen est somnologue et souffre elle-même cruellement d’insomnie. Tandis que les rames du métro de Hambourg vibrent sous ses pieds, elle pense à son pays natal, entre Rhin et usine de gravier, aux secrets de sa famille, aux hommes de sa vie, à ce qu’elle a aimé et perdu, à sa fille qu’elle veut à la fois protéger du monde et aider à devenir une jeune femme libre.

Marthe chante dans la même chorale qu’Ellen. Il y a bien longtemps, son fils a disparu sans laisser de traces. Depuis, elle observe le monde qui l’entoure avec l’immobilité silencieuse du héron gris. Elle observe particulièrement Ellen et sa fille. Tandis que son désir de justice grandit.



C’est un roman bien étrange que voilà.

Délicieusement étrange.

Un roman qui ne cherche nullement à répondre aux injonctions du page-turner en vogue par les temps qui courent,

qui ne choisit pas la facilité pour aborder des questions aussi insondables que la quête d’identité, l’accomplissement personnel ou le mirage des familles éclatées,

et qui jamais ne se résout aux stéréotypes en tout genre, qu’il s’agisse des personnages, de leur passé, de leurs émotions ou de la narration.



Ici, on assiste en direct aux rêveries d’une femme en proie à de lourdes insomnies. Et alors qu’elle tente par tous les moyens de retrouver le sommeil, ses pensées s’échappent, virevoltent et se posent sur ces pages imprimées, pour notre plus grand bonheur. Son paysage devient le nôtre, son histoire nous pénètre et nous hante. Tout se mélange en un sublime ordonnancement.

L’ordonnancement insensé de la vie.



Ellen n’a rien de l’héroïne de roman avec un grand H ou de l’anti-héroïne d’ailleurs. Elle est une femme comme on en côtoie tous les jours, une femme vraie, libre, percluse de doute, assaillie de remords, une mère, une amante, une fille, une amie. Allongée sur son lit, tournant dans son appartement, inquiète sans jamais s’apitoyer, elle se remémore et s’interroge, et nous fait par là même, entrer dans sa plus tendre intimité.

Pas à pas, le personnage de Marthe fait son apparition. Anodin de prime abord, il prend petit à petit une place que l’on n’imaginait pas alors et se couvre d’un voile terrible et magnifique.



Le tout se trouve doublé d’une infinie douceur,

d’une attente sourde et poignante, dissimulant une urgence de vivre et d’aimer.

Délicatement, sur les rives d’un petit lac, au cœur d’un village dans lequel on croit ne rien pouvoir ignorer de son voisin, cette histoire, bercée par le bruit des grenouilles taureaux et le chant des labyrinthes se déploie.

N’attendant qu’une chose : prendre son élan sur un sol sablonneux pour décoller tel le puissant héron.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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