Courtney est une de ces personnes qui entrent dans votre vie sans rien exiger, sans arrière-pensées et sans se douter à quel point elles vont bouleverser votre existence par leur simple présence.
« Elle savait que les hommes n'étaient bons qu'à vous briser le cœur et elle n'avait pas le temps pour cela. Mais s'il y en avait un, capable d'être à la hauteur, il serait l'homme le plus fort, le plus intelligent et le plus protecteur qu'elle puisse imaginer. Il serait son meilleur ami. Le seul, l'unique. »
Ma queue ne sait plus où donner de la tête en sa présence. Si je ne la connaissais pas mieux que ça, je dirais que Viola apprécie la situation autant que moi. Mon entrejambe réagit à Viola bien plus que je n’aime l’admettre, mais je ne peux pas le blâmer devant un aussi joli spécimen. Je l’ai vue en maillot de bain des milliers de fois quand nous étions plus jeunes, mais cela fait des années que nous ne sommes pas allés nager ensemble. Les vêtements ne rendent pas justice aux courbes de son corps. Elle a une fossette en bas du dos, juste au-dessus de ses fesses – qui sont parfaitement rondes, prêtes à être fessées. Ses seins m’ont presque coupé le souffle, si fermes et tendus. Ses tétons roses étaient durs, comme en manque d’attention.
Travis a été incroyable pendant tout ce temps, et peu importe à quel point mes hormones n’en faisaient qu’à leur tête, ou à quel point j’étais têtue sur les détails du mariage, il est resté à mes côtés. Je ne pensais pas que c’était possible, mais je l’aime plus que jamais. C’est un père incroyable, et le voir avec nos enfants me rappelle chaque jour la chance que j’ai.
Les mots s’échappent de mes lèvres avant que je ne puisse m’en empêcher. Je remarque immédiatement le sourire sournois qui s’étend sur le visage de Travis. Je ravale mes paroles. Je ne veux pas dire de grossièretés, mais j’ai été sur la défensive pendant si longtemps lorsque je me trouvais en compagnie de Travis que ça sort tout seul, que je le pense ou non.
Eh oui, c’est ce qui arrive quand on connaît une fille depuis autant de temps. Elle a le même ADN que Drew, qui est mon meilleur ami depuis que j’ai douze ans. On a grandi ensemble, joué dans la même équipe et même vécu dans la même rue, dans deux maisons l’une en face de l’autre. Après notre deuxième année à la fac, nous avons quitté nos logements universitaires. À présent, nous louons une maison en dehors du campus, où Viola est toujours en train de traîner. Elle ne peut s’empêcher de commenter chacun des aspects de ma vie, même si elle ferait clairement mieux de s’intéresser plutôt à la sienne.
Il est inutile de préciser que Viola et moi n’entretenons pas la meilleure des relations. Ou même une relation tout court.
Elle me hait.
Ce n’est pas entièrement de sa faute. Je ne l’apprécie pas spécialement non plus. C’est une parfaite petite sainte qui pense qu’elle sait tout juste parce qu’elle est première de la classe.
Ne pas savoir est une torture, mais je refuse de tirer mes propres conclusions jusqu’à ce que nous puissions en discuter. Je ne sais pas ce que je devrais penser ou faire maintenant, mais une chose est certaine : je ne pourrai pas supporter d’avoir le cœur brisé une nouvelle fois à cause de lui.
Au début des vacances de printemps, j’ai dit que je ne voulais pas me retrouver en compagnie de Travis. Maintenant, être loin de lui est une torture. Je me réveille, le samedi matin, à cause de la sonnerie de mon téléphone. Les battements de mon cœur s’accélèrent quand je vois le nom de Travis s’afficher à l’écran. Je réponds rapidement, et des papillons se bousculent dans mon corps, accompagnés d’un sentiment d’inquiétude.
Elle m’embrasse, et je saisis chacune de ses émotions. Désir et besoin, mélangés à de la convoitise. C’est de la haine et de l’amour, et toute l’agressivité refoulée que nous avons partagée au fil des années. Tout ça disparaît, laissant place à autre chose, quelque chose de différent. C’est une putain de perfection. Lorsqu’elle approche de l’orgasme, elle compte jusqu’à trois, puis quatre, et même cinq. Avant que je ne me perde complètement, je réalise que nous ne sommes plus en train de baiser. Non, pour la première fois, Viola et moi faisons l’amour. Et l’expression sur son visage, avant qu’elle ne murmure « six », me dit qu’elle le sait, elle aussi.
N’oubliez pas qu’elle a besoin d’être bercée avant d’aller au lit. Et vous devrez lui faire faire son rot pendant au moins dix minutes après qu’elle aura mangé. Oh, et pour son bain, il faut prendre le savon pour peaux sensibles.
J’avais seulement douze ans, alors je pensais sincèrement que le prince charmant existait. En grandissant, j’avais fini par comprendre que ce n’était pas le cas. Parce que s’il existait, il n’était probablement pas disponible, et il ne serait assurément pas intéressé par une fille comme moi. Je ne dis pas cela parce que j’attends qu’on me dise le contraire, mais parce que si un tel homme existe, il n’aura de toute façon aucune chance avec moi. Car, pour une raison inconnue, mon cœur ne bat que pour un seul homme. Mon pouls ne s’accélère que quand il entre dans la pièce. Des papillons envahissent mon ventre à cause de sa simple existence.