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Citations de Kim Fielding (68)


— C’est pour ça que tu es venu ce soir ? Pour du sexe ?

Je me souvins de ma mission initiale, puis, honteux, me détachai de lui. Je me levai, me tins debout et reculai de quelques pas, mais il demeura vautré au sol, son pénis pâle en érection contre son ventre. Comment les vampires avaient-ils des érections ? Je me recentrai sur des sujets plus importants.

— Je suis venu te trouver, dis-je.

— Moi ?

— Je sais pour les meurtres.

Son visage perdit toute expression. En bougeant avec grâce, il se remit sur pied. Il remonta son jean mais le laissa reposer sans le fermer sur ses hanches.

— Tu dois le savoir, Agent White. Je ne les ai pas tués.
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Townsend donna une tape sur l’épaule de Harry.

— C’est ça, garçon.

— Frankenstein est réel ?

— Ce mec s’appelle Swan, mais ouais. Il est réel.

— Et vous voulez que je fasse quoi ?

— Pas grand-chose, vraiment. Obtenir plus d’informations. Car pour le moment, nous n’avons que des pistes et des rumeurs, et nous devons savoir si Swan est vraiment en train de mijoter quelque chose. On s’en fiche s’il ne fait que déterrer des cadavres. Ça, c’est le problème de la police de Portland, et on ne va pas aller se fritter pour des soucis de juridiction. Mais si ces morts ne sont plus si morts une fois que Swan en a fini avec eux, ça devient notre problème.

Ça prenait du sens, mais ça n’était qu’une partie de l’explication.

— Donc je vais là-bas et je lui demande s’il a un labo de scientifique fou ou un truc du genre ?

— Un peu plus subtil que ça. Swan ne va pas vouloir crier sur les toits ce qu’il fait. Mais on a cru comprendre qu’il aimait bien les jolis garçons, donc peut-être te laissera-t-il approcher suffisamment près pour qu’on sache.

La bouche de Harry lui semblait remplie de cendres.

— Vous voulez que je le séduise ?

— Quelque chose du genre.

Il secoua la tête.

— Je ne suis pas un gigolo.

— Je n’ai pas dit le contraire, garçon. Mais un agent du Bureau doit être en mesure de jouer n’importe quel rôle selon la mission qui lui est confiée. Et pour celle-ci, il faut être un joli garçon.
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John n’était pas certain d’être sain d’esprit. Après tout, ses souvenirs débutaient par des abysses noirs, et sa vie avait été empreinte de misère. Parfois dans la cellule, surtout la nuit, il doutait de sa propre existence. Mais il avait été brusquement emporté au loin et il faisait face à tellement de choses qu’il n’avait qu’imaginées auparavant : le ciel et les étoiles. Un corps propre dans des habits doux. Un lit. Et un homme qui lui parlait, qui l’appelait par son nom, et qui n’avait jamais fait mine de lui faire mal. Peut-être était-ce une hallucination désespérée issue d’un esprit en lambeaux.

Si ce n’était qu’un fantasme, John avait bien l’intention de s’en délecter tant qu’il le pouvait. Il resta allongé dans la pénombre, sentant la chaleur du corps de Harry, en écoutant la symphonie du souffle régulier de Harry. C’était satisfaisant, mieux qu’un bref bain de soleil.

Et Harry avait dit que John n’avait pas été mauvais.

Il s’endormit en souriant.
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John réalisa quelque chose d’énorme : Harry, à sa façon, était tout aussi seul dans ce monde que lui, et peut-être presque aussi vulnérable. Il avait toujours pensé qu’être humain voulait dire avoir de l’amour et des liens avec les autres. C’était déchirant de se rendre compte que ce n’était pas le cas.

— Je ne sais pas si qui que ce soit t’a déjà traité avec gentillesse, Harry. Mais tu n’as montré que de la gentillesse avec moi, qui ne suis qu’un monstre. Tu n’avais pas à le faire. Je suspecte que l’on ne s’attendait pas à ce que tu le sois. Mais tu l’as fait. Cela prouve à quel point tu es fort.
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Certes, ça tenait plus du sortilège que de la recette. En même temps, tata Opal ne cessait de dire que mijoter de bons petits plats, c'était pratiquer la magie, alors peut-être que la frontière entre la cuisine et la sorcellerie était floue
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Il avait repris sa forme humaine pendant que Brandt se douchait, puis il avait entendu la musique s’élever. Il l’avait même entendu se mettre à fredonner doucement en rythme. Toujours nu, Edge s’était caressé tout en imaginant que la main sur sa queue était celle de Brandt, laissant son érection enfler pour se préparer et s’offrir à lui. Il ignorait si c’était bien ou mal. Le faisait-il parce qu’on le lui avait ordonné, ou parce qu’il brûlait de sentir Brandt le toucher ? Il n’en savait rien.
Une énième fois, il envia les véritables chiens, qui n’avaient pas à gérer ce genre d’atermoiements. Un mastiff ne souffrait nullement de crises existentielles, et tant que ses besoins immédiats étaient comblés, il se moquait bien de quelle place il occupait dans ce monde. Il ne se souciait pas de distinguer le bien du mal, et moins encore les nuances entre les deux.
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Whitaker lui adressa un regard solennel.
— Qui dirige ce monde, mon garçon ?
— Euh… Les politiciens ?
— Non. Ils votent des lois, c’est tout, et ils sont les esclaves de ceux qui les élisent et ceux qui leur donnent de l’argent. Si tu veux vraiment contrôler les choses, tu as besoin d’un compte en banque bien garni et des médias. Et alors tu pourras dicter aux gens quoi penser. Bordel de merde, regarde l’ancien président.
— Reagan ?
— Ouais, Reagan. Il n’a pas été élu parce qu’il était un putain d’homme d’État brillant. Il a acheté son bureau à la Maison-Blanche avec du pognon et de la notoriété. Trouve à quelqu’un des célébrités et du cash, et on votera pour lui à coup sûr.
La cocaïne ne rendait pas les propos de Whitaker plus limpides.
— Je vois, répondit Terry.
— J’ai du pognon, mon garçon. Plus que tu ne peux imaginer. Et des stars de cinéma ? J’en ai un paquet aussi.
Oh.
— Alors, vous voulez diriger le monde ?
Whitaker lui adressa un lent et large sourire.
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Pour le moment, Terry regardait un épisode de série télé policière se déroulant à Los Angeles, et il se demandait si certains des acteurs étaient des clients de Whitaker. Il songea pensivement à ce qui pouvait pousser les gens à devenir acteurs en premier lieu. Était-ce pour l’argent, la célébrité ? Ou certains ressentaient-ils le besoin de se glisser dans un rôle, d’avoir l’opportunité d’abandonner leur identité au profit d’un million d’autres qui ne seraient pas les leurs ? Il pouvait comprendre ce sentiment.
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Duke et Holt n’avaient pas flairé le flingue, et Edge n’en était pas surpris. Il avait toujours été le meilleur des trois pour capter les odeurs, et celle-ci était très ténue. Ce qui l’avait surpris, c’était sa propre réaction. Dès que le patron lui avait ordonné de reprendre forme humaine, il aurait dû l’en avertir. Mais il ne l’avait pas fait, et il ne savait pas pourquoi. Il n’en avait pas informé ses frères non plus. À la place, il avait guidé le nouveau, Brandt, à la maison secondaire, comme s’il n’avait nullement remarqué qu’il gardait une arme à feu dans sa veste.
Et quand Brandt lui avait énoncé son intention de retourner chez lui prendre des affaires, Edge avait été à deux doigts de lui dire de ne pas revenir.
À présent, il était en train de préparer le lit dans la chambre jouxtant celle de Brandt, et Edge se demandait ce qui était en train de se passer. Il appartenait au patron. Une vie entière de conditionnement lui avait appris à être loyal à son propriétaire, peu importe la manière dont ce dernier le traitait. Après tout, le corps de Edge appartenait au patron autant qu’il le voulait, et chaque aspect de sa vie reposait entièrement entre les mains de son propriétaire. Ainsi qu’il devait en être. Dans l’ordre naturel des choses.
Et pourtant Edge se souciait du bien-être d’un total étranger qui portait une arme.
Brandt était un étranger incroyablement séduisant, c’était un fait.
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— Alors, tu es… euh… inexpérimenté ?

Il n’avait jamais été le premier de quelqu’un et n’avait aucune envie de l’être. C’était une trop grosse responsabilité.

— Oh, j’ai baisé avec des hommes, répondit Simon.

À voix haute.

Ce qui non seulement attira l’attention du couple de la table d’à côté, mais fut également entendu par Zach alors qu’il s’approchait avec les desserts. Il fit tomber les assiettes qui atterrirent dans un énorme fracas sur le sol. Et il ne se précipita même pas pour ramasser – il était trop occupé à se tenir les genoux et à rire hystériquement.

Simon cacha son visage dans ses mains.
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Elliott acquiesça. Il savait qu'une crise personnelle pouvait conduire à beaucoup d'introspection et à réexaminer ses priorités.

— Puis j’ai découvert tes livres, poursuivit Simon. Je n’avais jamais rien lu de tel auparavant. Ça m’a fait réfléchir à ce que je suis d’une nouvelle manière. Parce qu’il n’y a pas que le sexe, n’est-ce pas ? Je n’ai pas couché depuis que je me suis fait tirer dessus, mais ça ne me rend pas plus hétéro. Je pourrais être moine, mais je serais toujours gay.

— Alors… tu apprends à te connaître.

— Exactement !
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Ils étaient tous les deux durs. Bien qu’Elliott n’ait pas eu l’occasion de bien regarder la queue de Simon, elle semblait proportionnelle au reste. Pour l’instant, le plus important était le délicieux peau contre peau, les cuisses fortes de Simon sous les siennes, ce dernier serrant son cul et passant sa bouche humide sur sa mâchoire.

— Putain, souffla Elliott, se tortillant sur les genoux de son compagnon, poussant vers l’avant pour accentuer le frottement contre son ventre, avant d’agripper ses joues. Putain de merde.

Apparemment, il ne lui restait que des jurons.
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Il ne s’arrêta pas, mais prit son temps, savourant chaque centimètre supplémentaire dans cette chaleur enveloppante. À cause de l’oreiller, il ne pouvait pas atteindre la queue de Simon, ce qui était dommage. Non pas que celui-ci semblait s’en soucier. Il le rencontra à chaque poussée, gémissant des encouragements. Une partie de ce qu’il disait n’était pas en anglais. Ça ne posa pas de problème, car il soupçonnait qu’une petite quantité de mots serbo-croates était sortie de sa propre bouche à l’approche de son orgasme.

Quand il jouit, ses yeux étaient fermés, pourtant il vit quand même des étincelles. Comme si son corps tout entier avait éclaté en minuscules particules, pour se reformer un peu mieux qu’avant.

Il se rendit compte qu’il était encore plongé dans le corps souple de Simon, mais une ou deux secondes plus tard, ce dernier cria assez fort pour faire aboyer Ishtar depuis le salon.
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Vous êtes peut-être quelqu’un d’adorable, bon avec les animaux ou les personnes âgées, consacrant son temps et son argent dans des œuvres de charité… Vous êtes sans aucun doute plus gentil, meilleur et peut-être plus intelligent que moi.

Mais vous n’êtes en aucun cas un écrivain.

Dorénavant, vous devriez limiter vos efforts littéraires aux listes de courses et aux recherches Google. En prenant des cours d’écriture créative, vous pourriez améliorer vos talents au point de prendre le risque d’écrire un SMS ou deux, mais j’en doute.

S’il vous plaît, pour ma santé mentale et le bien de l’humanité, arrêtez d’écrire des histoires.

Très sincèrement,
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Il avait du travail, qu’il n’était pas censé accomplir chez lui, où l’appel du lit et du whisky était trop fort. Enfin, pas le whisky puisque visiblement, il avait fini la bouteille la nuit précédente. Mais de la vodka bon marché se cachait dans le placard et s’il s’en laissait la moindre possibilité, il y mélangerait un soupçon de jus d’orange en guise de petit-déjeuner.
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Carter se gara le long du trottoir de l’autre côté de la rue et resta un long moment dans sa voiture. Il aurait dû réfléchir à son plan durant le trajet, mais au lieu de cela, il avait fredonné avec la radio, inventant des paroles comme d’habitude. Quand il n’avait pas chanté faux à tue-tête, il avait réfléchi au prochain numéro d’Époustouflant ! qui serait peut-être le dernier. Il savait déjà quelles histoires il y inclurait. Celle de Freddy attirerait bien sûr presque toute l’attention, mais les autres étaient formidables aussi. Deux d’entre elles provenaient de jeunes auteurs probablement destinés à devenir des grands noms. Carter avait rédigé dans sa tête son « Mot du rédacteur en chef » parfois en pleurant la disparition imminente du magazine ou en rabâchant que tout allait bien. Il n’était pas encore sûr de l’approche qu’il adopterait.

Un camion arriva dans la rue en grondant et freina quand il atteignit le rond-point un peu plus loin. Carter le regarda descendre la colline puis sortit de sa voiture, l’enveloppe kraft à la main.
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Après avoir glissé le pancake dans son assiette, John regarda de nouveau Carter.

— Je ne sais pas si vous avez changé le monde, mais vous avez changé les gens, du moins certains. Ils ont lu les histoires et se sont dit « C’est une meilleure façon de voir les choses ! » Ils ont trouvé des morceaux d’eux-mêmes dans vos pages et ont appris qu’ils n’étaient pas aussi bizarres et seuls qu’ils le pensaient. Ça n’a pas d’importance, ça aussi ?

— Je ne sais pas, répondit-il d’une voix éraillée, son cœur battant plus fort qu’il ne l’avait fait depuis des années.
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Après s’être soulagé, il sortit de la pièce en pensant à la bienveillance de son hôte et faillit entrer en collision avec lui.

— Merde ! Désolé ! lâcha Carter.

— Non, c’est… Je ne savais pas que vous étiez là, je suis désolé.

Le couloir était étroit. Ils essayèrent de se contourner bizarrement dans le noir et lorsque Carter frôla accidentellement la hanche de John avec sa main, il réalisa que ce dernier était nu. Carter retira sa main brusquement, perdit l’équilibre et bascula sur le côté au moment où John essayait de l’esquiver.

Ils finirent collés l’un à l’autre, torse contre torse. Carter ne pouvait que distinguer la silhouette de John dans le couloir, mais il entendit sa respiration rapide et sentit sa chaleur corporelle à travers son t-shirt. Le monde semblait soudain trop petit.

Et enfin, ils s’embrassèrent.
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— On pourrait faire l’amour ici, lança John une fois relevé.

Carter était très tenté, mais Freddy et Keith attendaient probablement et l’indécence publique n’avait jamais été son truc. Il ignorait à quel point le chemin était fréquenté et il n’y avait aucun endroit où se cacher à proximité, en plus du sumac de l’Ouest1.

— On remet ça à plus tard ?

Manifestement un peu déçu, John acquiesça.

— Mais j’aimerais m’unir avec toi dehors, sous les étoiles. Tu crois que c’est possible ?

L’entendre dire « s’unir » au lieu de quelque chose de plus cru ou direct était mignon, quoiqu’un peu déconcertant pour Carter.

— Peut-être, lui répondit-il en souriant.
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Le sexe était agréable. Presque divin parfois. Mais il y avait l’amitié… et l’amour. Et mon cher Johnny, je t’aime toujours. Ils pourraient me couper chaque partie du corps que cela ne changerait rien.
Je ne suis pas sûr que tu m’aies jamais aimé. Tu ne l’as jamais dit, même quand je le faisais. Mais c’était ta façon d’être. Tu n’exprimais pas souvent tes sentiments par des mots.
De toute façon, peu importe… je t’aime quand même et je t’aime toujours.
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