Deux courtes nouvelles (pléonasme ! mes nouvelles sont forcément courtes) pour exposer une vision typiquement orientale – certainement empreinte de bouddhisme. Deux narrateurs distincts, un garçonnet de 14 printemps pour la première, un apprenti scieur dans la seconde. Deux lieux retirés où la nature est omniprésente et une même philosophie.
Je reviens sur l’auteur car en plus les éditions Picquier ont eu la bonne idée de proposer une chronologie détaillée de son parcours. Très intéressant de résumer sur quelques pages et quelques années clefs, les instants cruciaux de Kyôka Izumi (1873 – 1939) ressortent ainsi et permettent de comprendre un peu mieux ses thèmes de prédilections.
Quelles sont d’ailleurs ses sujets de choix ? Je reviens donc aux deux nouvelles, « La Femme Ailée » et « Le Camphrier ». J’y découvre que les plantes aussi ont une âme, elles peuvent souffrir, et même renaître, tel ce camphrier qui même coupé continue de pousser. J’y découvre que les êtres humains ne sont pas les seuls à avoir cette intelligence nécessaire à la conversation. Je prends conscience que les cui-cui des oiseaux, les croassements des crapauds, les singeries du singe ne sont pas que de simples bruits d’animaux. Pourquoi ne pas penser que cela correspond à de véritables conférences, discours ou causeries animales ? Pourquoi ne pas imaginer une certaine intelligence ? Il pleut à averses, les grenouilles heureuses croassent, les belles fleurs s’épanouissent, les passants passent, un singe au loin, les poissons frétillent, le marchand de tôfu déambule… Tous ces éléments vivants ont une âme au Japon.
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