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EAN : 9782877306881
131 pages
Editions Philippe Picquier (26/11/2003)
3.9/5   10 notes
Résumé :
Ces deux récits fantastiques relatent l'existence d'êtres simples et fragiles; ; leurs interrogations au sujet du monde qui les entoure ; l'émotion que peut susciter la venue du facteur ou la fin de la pluie. Les panneaux de papier glissent, un seau d'eau se teinte de reflets bleutés dans l'ombre d'un saule, un enfant recherche la femme ailée qui l'a sauvé de la noyade, un camphrier abattu mystérieusement reverdit. Instants de vie qui évoquent à la fois la nostalgi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cet ouvrage regroupe deux nouvelles : "La femme ailée" et "le camphrier" d'un auteur pour moi peu connu.

Dans "La femme ailée", le narrateur : Ren est un enfant qui vit dans une guérite près d'un pont avec sa mère. Sa mère gagne sa vie en faisant payer les gens qui traversent le pont. Elle lui apprend la valeur des choses et du monde qui les entoure, des passants et des animaux. Ren est ouvert au monde, à son écoute. Il est troublé par les leçons de morale de sa maîtresse qui ne correspondent pas à celle de sa mère.

On rencontre beaucoup de compassions dans la nouvelle de "la femme ailée", mais aussi une approche de la nature qui porte à la rêverie. Une part de moraliste également dans cette nouvelle ou le jeune garçon argumente contre sa maîtresse qui leur parle de morale : "l'homme , de tout l'univers, était l'être le plus respectable".

Il y a de nombreuses descriptions qui agrémentent la nouvelle "Le camphrier" : "Le crissement des insectes et le va-et-vient grouillant des vers à bois sur le pont". Yokichi le fils apprenti bucheron et son père mourant, il est inquiet pour sa santé. La vendeuse de Tôfu de la boutique lui dit que les plantes peuvent souffrir tout comme les humains "Les feuilles de saule aussi souffrent, quand on les arrache avec les dents…."

Une appréhension du future transparait aussi délicatement sur la nature sans que cela soit catastrophique "Que cet univers-là puisse être détruit ne signifie pas pour autant que le village lui-même soit en train de disparaître. Ni même de s'affaiblir"

Une lecture agréable et très poétique, un récit sur des gens simples, j'attendais malgré tout un peu plus de fantastique comme indiqué dans la quatrième de couverture. Mais l'édition Picquier nous offre dans ce volume de nombreux documents permettant de cerner l'oeuvre de Izumi Kyôka : préface, chronologie, et de nombreuses notes.
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Deux courtes nouvelles (pléonasme ! mes nouvelles sont forcément courtes) pour exposer une vision typiquement orientale – certainement empreinte de bouddhisme. Deux narrateurs distincts, un garçonnet de 14 printemps pour la première, un apprenti scieur dans la seconde. Deux lieux retirés où la nature est omniprésente et une même philosophie.

Je reviens sur l'auteur car en plus les éditions Picquier ont eu la bonne idée de proposer une chronologie détaillée de son parcours. Très intéressant de résumer sur quelques pages et quelques années clefs, les instants cruciaux de Kyôka Izumi (1873 – 1939) ressortent ainsi et permettent de comprendre un peu mieux ses thèmes de prédilections.

Quelles sont d'ailleurs ses sujets de choix ? Je reviens donc aux deux nouvelles, « La Femme Ailée » et « le Camphrier ». J'y découvre que les plantes aussi ont une âme, elles peuvent souffrir, et même renaître, tel ce camphrier qui même coupé continue de pousser. J'y découvre que les êtres humains ne sont pas les seuls à avoir cette intelligence nécessaire à la conversation. Je prends conscience que les cui-cui des oiseaux, les croassements des crapauds, les singeries du singe ne sont pas que de simples bruits d'animaux. Pourquoi ne pas penser que cela correspond à de véritables conférences, discours ou causeries animales ? Pourquoi ne pas imaginer une certaine intelligence ? Il pleut à averses, les grenouilles heureuses croassent, les belles fleurs s'épanouissent, les passants passent, un singe au loin, les poissons frétillent, le marchand de tôfu déambule… Tous ces éléments vivants ont une âme au Japon.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Deux (trop) courtes nouvelles, mais qui permettent de se rapprocher de la nature, du monde animal et végétal. Un véritable dépaysement, une immersion dans un monde typiquement japonais.
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J'ai adoré ce livre, deux nouvelles qui sont écrite avec finesse, et le récit bien mené avec des personnages attachants, le fantastique est à la marge, et très subtil. Je recommande ce livre à tous les amateurs de belle écriture. Que dire de plus que j'ai hâte de découvrir d'autres livres de cet auteur peu connu en France.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tu sais, Maman ?... J’ai dit à la maîtresse : ‘Mais, maîtresse, les fleurs sont plus jolies que vous ! Je venais juste de voir que les chrysanthèmes étaient en fleurs dans le jardin, et c’est ce que je pensais sincèrement…’

A ces mots, la maîtresse qui, avec son chignon vite fait et son teint sombre, est en plus de ça une femme de petite taille, trapue et boulotte, était devenue tout rouge. Et vu le ton sec et saccadé sur lequel, tout à coup, elle s’était mise à bredouiller… on peut bien penser, oui, que c’était là la raison de sa fureur…
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Le paysage alentour est si mélancolique, si maussade, que ceux qui l’habitent n’osent pas élever la voix ; ils marchent les pieds rentrés, la tête baissée le plus souvent, tandis que le marchand de tôfu comme l’épicier parcourent les rues en silence. Aucune fantaisie dans les mœurs, aucun éclat dans la mise des femmes, peu d’ornements de couleur rouge dans leurs coiffures : chacun, sans y prêter attention, porte le deuil, d’un commun accord avec l’univers qui l’entoure.
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"Ah, madame! Comme j'aimerais devenir un animal ! Il faut croire qu'ils son tous des bêtes et que ce singe est l'un des leurs! Ils lui ont donné à manger, tandis qu'à moi, humain, ils n'ont pas prêté la moindre attention !" avait-il dit en jetant un regard courroucé autour de lui. Nul doute que ce vieil homme, lui, comprenait...
Non ! Il ne s'agissait pas pour lui de comprendre, il savait, sans avoir à le dire, que les hommes sont des animaux, m'expliquait ma mère.
p58
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Les fleurs, tu sais, on ne peut pas les entendre avec les oreilles, puisqu’elles ne disent rien, mais elles sont belles au regard…
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