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Critiques de Laetitia Devaux (33)
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On dirait vraiment le paradis

" Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse". Ok pour une lecture au lit, OK pour la vieille maison mais catastrophe il fait un temps splendide, beau et chaud ... J'ai poursuivi ma lecture.

Lemuel Searns est un homme vieillissant, un homme en âge d'être grand-père, un homme en quête d'un but à donner à sa vie. L' amour avec Renée ? une femme surprenante qu'il ne cerne pas vraiment, d'ailleurs elle n'arrête pas de lui dire "qu'il ne comprend vraiment rien aux femmes".

Ressusciter l'étang de Beasley près de Janice? là où vit sa fille aînée, là où il a aimé patiner l'hiver, là où il a eu l'impression d'être en harmonie avec la nature .. l'étang de Beasley est devenu une décharge à ciel ouvert, une décharge qui rapporte gros à ceux qui l'exploitent..

Lemuel Searns est un homme qui a réussi, un homme tenace qui sait affronter les difficultés, et qui va jusqu'au bout de ses projets. Va pour l'étang de Beasley.

Dernier texte publié par John Cheever avant son décès ce roman est surprenant. Sans doute inspiré par des réflexions très personnelles, l'âge, le vieillissement, la solitude, la recherche d'un dernier amour et son combat pour la protection de la nature.

J'ai apprécié la première partie de ce court roman, les relations avec Renée, les interrogations existentielles qui poussent Searns à consulter un psychiatre, ensuite le combat mené pour arriver à faire cesser l'exploitation de la décharge dans l'étang. Je me suis par contre perdue dans les dernières pages, plus fiche technique que roman, rien ne nous est épargné de la taille des tuyaux au calibre des bulles d'oxygène envoyées au fond de l'étang... Ce plaidoyer visionnaire a été publié en 1982 ...
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La première fois

Huit auteurs, huit nouvelles, huit manières de raconter une 'première fois'.



J'avais acheté ce recueil pour mes enfants, qui n'ont pas voulu le lire (ou l'ont feuilleté en cachette ?) : "J'en veux pas de ton truc, m'intéresse pas."

J'hésitais à m'y attaquer, par gêne, redoutant de me sentir mal à l'aise et intrusive face à cette intimité juvénile qui ne me concerne plus directement. Mais rien à craindre, tout est sobre, suggéré, et il est plus souvent question de ce qui précède le "grand saut". Sont ainsi très bien exprimés l'attente, la préparation, les bons ou mauvais conseils des copains, les tergiversations, le décalage entre perceptions masculines et féminines. De même que les "mobiles" du passage à l'acte : pression des camarades, défi, challenge, curiosité - plus fréquents qu'une étape naturelle dans l'évolution de sentiments amoureux... Ce qui peut donner lieu à des expériences désagréables, voire désastreuses.



J'ai apprécié que les auteurs prônent le respect mutuel, soulignent l'importance de se connaître, de s'attendre, de veiller à ce que chacun des partenaires soit consentant et ose manifester son refus à tout moment.



Écrites par des auteurs différents, les nouvelles sont forcément inégales. Mais cette diversité contribue à la richesse de l'ouvrage.

J'ai particulièrement aimé trois récits évoquant d'autres époques, d'autres cultures.

Mention spéciale à "Ça se passe autrement pour les garçons" : histoire subtile et émouvante d'un jeune garçon homosexuel.



A laisser traîner incidemment. Les adolescents ont beaucoup à y apprendre. Pas sur la technique - pas grave puisque les aspects mécaniques sont généralement ce qu'ils connaissent 'le mieux', via les cours de bio du collège ou des images crues sur le net.



--- auteurs : Melvin Burgess, Anne Fine, Keith Gray, Mary Hooper, Sophie McKenzie, Patrick Ness, Bali Rai, Jenny Valentine
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On dirait vraiment le paradis

Si je vous disais que j'ai choisi ce livre sur la foi de la 4ème de couverture de l'édition de poche, vous me trouveriez sans doute bien naïve.

Si je vous disais ensuite que j'ai été d'autant plus déçue parce que l'histoire ne correspondait pas à ce que suggérait ladite 4ème de couverture, vous, lecteur expérimentés à qui on ne la fait pas, n'auriez que compassion ou condescendance à mon égard 

Et vous auriez sans doute raison, mais cela ne m'empêchera pas de m'insurger, parce que, pour le coup, trop c'est trop, il y a tromperie sur la marchandise.

A lire le résumé, je m'attendais à un thriller écolo-juridique à la Grisham, à un combat à la Erin Brockovich, qui aurait été mené à bride abattue vu le petit nombre de pages (132).

Tu parles…

Alors oui, ça commence avec la découverte par le narrateur que l'étang de Beasley, près de la ville de Janice, sert de décharge illégale. Et oui, ça se termine par une sorte d'épilogue où on nous explique ce qu'il est advenu de l'étang après la plainte du narrateur.

Mais tout cela semble très accessoire, et après avoir dénoncé les faits, le narrateur s'en désintéresse et prend des chemins de traverse pour nous parler de sa vie et de ses femmes. L'auteur ajoute encore à l'incohésion en entrecoupant le récit de tranches de vie de certains habitants de Janice, qui en définitive se révèleront bien plus en rapport avec la pollution de l'étang que tous les faits et gestes du narrateur.

Tout cela m'a paru bien décousu, même si on comprend que l'étang est le fil conducteur de l'histoire. Mais les thèmes ne sont qu'effleurés, laissant une sensation d'inabouti.

Autant les épisodes mettant en scène les familles Salazzo (qui rime avec mafioso) et Logan sont savoureux (mention spéciale à Betsy, mère de famille intrépide et un peu barrée), autant j'ai trouvé les mésaventures sexuelles du narrateur et ses questions pseudo-existentielles rébarbatives.

Ce livre a été écrit en 1982, année de la mort de John Cheever, et il m'a déçue de la même façon que « les veuves d'Eastwick », dernier opus de John Updike.

Vous l'aurez compris, à mon sens ce n'est donc pas une sortie en fanfare, mais heureusement le livre est court et ne m'a fait perdre que quelques heures de lecture.


Lien : https://voyagesaufildespages..
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La première fois

A la demande d'Andersen Press, Keith Gray a accepté de constituer une anthologie sur le thème de " La première fois ". Il a contacté sept autres auteurs d'ouvrages s'adressant aux adolescents. Le résultat est ce recueil de huit nouvelles qui abordent sous différents aspects ce moment épineux où l'enfant grandissant est en passe de franchir le pas sous l'impulsion de ses premiers émois amoureux ou des pressions culturelles de son pays d'origine.

Mon avis : Un grand bravo à ces huit auteurs anglo-saxons qui se penchent sur le thème de " La première fois ". Chaque nouvelle est différente :

* de par son ton, drôle, tendre ou grave voir tragique ;

* de par la situation qu'elle décrit, un questionnement ou une confrontation à ce moment important ;

* enfin une variété de lieux et d'époque.

J'ai particulièrement apprécié la nouvelle intitulée " La majorité sexuelle " de Jenny Valentine qui choisit la voix d'une grand-mère pour parler de la sexualité naissante, au beau milieu d'un repas de famille. Un moment savoureux où la première génération se rapproche de la troisième, à la grande stupéfaction de la seconde qui se sent outragée et dépossédée de ses droits d'éducation...

Public : Je le recommande vraiment, tant aux adolescents à partir de treize ans qu'aux adultes qui les entourent ou qui se demandent comment aborder ce sujet délicat avec eux.
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On dirait vraiment le paradis

Challenge ABC 2014-2015

M. Sears n'est plus tout jeune. Même si la solitude ne lui pèse pas cruellement, il apprécie la compagnie (et plus si possible!) des jolies femmes, et le patinage sur étang glacé. Et voilà que rien de va plus: son étang préféré se voit transformé en décharge publique avec la bénédiction des autorités, et sa compagne du moment le congédie sans autre forme de procès.

Sur ce mince scénario, Cheever bâtit une succession de chapitres sans véritable intrigue, quelques descriptions cyniques d'une middle-class sans histoires... Deux ou trois bons moments, mais pas de quoi marquer bien longtemps la mémoire.
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On dirait vraiment le paradis

Il y a bien quelques fulgurances d'écrivain, dans les descriptions de pensées ou imaginaires des personnages, mais au-delà ce ça l'auteur tire sur plusieurs files, prend plusieurs pistes : écologie, amour, mafia, onirique-surréaliste, mais n'aboutit sur aucun de façon valable. On n'a même pas la possibilité de rester sur sa faim, on n'est pas là, on n'est plus là, et avec qui devrait-on être... Rien d'approfondi... Son dernier livre dit-on ? Je trouve ça triste. Je ne connaissais pas Cheever, j'en ai acheté un autre en même temps que celui-ci, je lui donnerai donc sans doute une nouvelle chance, un peu plus tard.

L'auteur termine ainsi son livre : ... c'est là une tout autre histoire. Celle-ci est uniquement destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.
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La première fois

Voici un recueil de nouvelles particulièrement réussi sur le thème de la première fois. Huit histoires, huit auteurs jeunesse ou l'on parle autant d'homosexualité que de tradition, que du simple fait d'avoir peur. On fait même un saut dans le passé, à l'époque victorienne, avec la nouvelle de Mary Hooper. Les styles d'écriture sont très différents, il y en a pour tous les goûts. C’est écrit avec justesse, sans tabou, sans fioriture, mais sans jamais être vulgaires ni moralisateur.

La première fois montre la compétition qui s'installe entre les ados autour du sexe en relevant le fossé qui sépare "ceux qui l'ont fait" et "ceux qui ne l'ont pas fait", tous les auteurs ont la volonté de déplacer la réflexion sur "pourquoi le faire et avec qui". Ils évoquent la vantardise, la différence d'âge ou d'appréhension, la patience, le défi, le plaisir et l'amour, ce qui change ou pas après l'avoir fait.

J'ai particulièrement aimé la nouvelle intitulée "La majorité sexuelle" de Jenny Valentine. Ici elle choisit la voix d'une grand-mère pour parler de la sexualité naissante, au beau milieu d'un repas de famille. Un moment jubilatoire.

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On dirait vraiment le paradis

Lemuel Sears est à un âge où l'on se souvient avec nostalgie du passé.

Un homme âgé mais toujours en pleine possession de ses moyens, qui partage son temps entre une dernière relation amoureuse avec une femme plus jeune, un comportement sexuel contradictoire qu'il juge lubrique et une passion pour le patinage qu'il pratique sur l'étang de Beasley dans une petite ville non loin de New-York.

Lorsqu'il découvre que l'étang a été transformé en décharge, Sears révolté, décide de tout mettre en oeuvre pour redonner au site son charme d'antan.



Ecrivain culte au Etats-Unis, chef de file de l'école dite du New-Yorker, John Cheever (1912-1982) n'a été révélé et traduit en France que tout récemment. Cette histoire courte parue en 1982 est la dernière que ce nouvelliste prolixe surnommé le "Tchekov des faubourgs" ait écrite avant sa mort.

Traitant de la pollution et du massacre de la nature à des fins financières, elle résonne de façon étrangement moderne dans notre XXIe siècle.

Le style est impeccable, l'humour fin, les personnages attachants.

Le final est heureux ...mais vaut d'avertissement.

Grâce aux éditions Joëlle Losfeld, on peut désormais (re)découvrir la plume concise, précise et aiguisée de ce grand styliste américain.
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On dirait vraiment le paradis

Je ne connaissais pas l'oeuvre de John Cheever. C'était un auteur américain (il est décédé en 1982), spécialiste des nouvelles (un de ses recueils a même raflé le prix Pulitzer en 1978) et attaché à décrire la middle-class américaine. Mais je suis toujours partante pour découvrir un nouvel auteur américain...

Cependant j'ai ressenti une légère déception à la lecture. Cette histoire est-elle un court roman ou une longue nouvelle ? Dans l'un ou l'autre cas, j'ai regretté que certaines choses ne soient qu'effleurées tandis que certains détails inutiles alourdissaient le texte.



Il faut bien avouer que les passages relatifs à la lutte contre la pollution de l'étang sont peu nombreux. L'écrivain préfère suivre son personnage principal, préoccupé par la fuite du temps et à la recherche d'un nouvel amour. D'autre part, les autres personnages de la banlieue directement concernés par la pollution sont juste esquissés. Les Salazzo, Henry et Betsy sont pourtant des représentants intéressants de cette classe moyenne américaine qui ne semble vivre qu'à travers les centres commerciaux et les voitures.



Tout est résumé dans ces phrases : L'un des quelques plaisirs de la vie de Betsy était d'aller au Buy Brite, un immense supermarché situé dans le centre commercial au bord de l'autoroute dont le nom était composé de trois chiffres, ce qui était très rare. Betsy aimait - adorait même - pousser un chariot muni de jolies petites roues recouvertes de caoutchouc au milieu d'un paradis de conserves, de légumes, de viandes, de poisson, de pains et de gâteaux, le tout sur la musique qui l'avait fait danser l'année où elle était tombée amoureuse d'Henry.



A chacun son paradis : pour Lemuel, c'est patiner en hiver sur un bel étang gelé, en ne pensant à rien sinon à prendre conscience de la grâce de cet instant, pour Betsy, c'est se perdre dans les allées d'un supermarché en oubliant la banalité, la médiocrité de son existence.



C'est bien là que je regrette que l'écrivain ne soit pas allé au bout de ses idées. Il y avait matière à faire de cette histoire quelque chose de poétique et de sauvage, un peu à la manière des écrivains de l'Ouest que j'aime tant.



D'ailleurs, j'adore le début du chapitre 3, j'aurai voulu que tout le livre soit écrit de cette façon :



J'aurai aimé que mon récit débute avec l'odeur de la menthe qui pousse sur la rive où je suis étendu et caché avec mon fusil, prêt à assassiner un prétendant qui vient pêcher la truite. Ce que j'entrevois du ciel est bleu. L'odeur de menthe est très prononcée et j'entends la mélodie de l'eau.



Mais hélas, Cheever se perd un peu, s'éparpille, et passe à côté de ce qui aurait pu être un récit percutant sur un coin d'Amérique souillé où se perdent les rêves de ses habitants. Tant pis pour moi mais cela m'aura donné l'occasion de lire la prose de John Cheever qui m'était jusqu'alors inconnu.



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La première fois

L'idée du recueil paraissait intéressante et pertinente mais finalement j'en ai été bien déçue ! Des histoires décevantes, plates et surtout sans émotions, qu'on ne garde pas en tête 2 minutes après les avoir lues. Pour moi, elles ne donnaient pas de leçons et n'informait pas, on n'avait même pas de jolies phrases du genre "Sauter le pas quand on se sent prêt et non pour impressionner ses copains ou faire comme eux" ... J'ai même trouvé la plupart des nouvelles sans intérêt. Seule celle de Patrick Ness "Ça se passe autrement pour les garçons" m'a semblé digne d'intérêt car elle parlait d'homosexualité avec plus de vérité que de sensibilité.



But, Keith Gray

Une nouvelle qui ouvre bien le recueil avec un point de vue de garçon et une fin ouverte : ce que j'ai le plus aimé, cela laisse le choix sur ce qu'on aimerait imaginer de la fin. Douce et assez vraisemblable,celle-ci se rapproche assez de ce que pourraient vivre des jeunes ados obsédés par le sport.



La majorité sexuelle, Jenny Valentine

On voit une grand mère sénile perdre les pédales et raconter sa première fois à table en plein repas de famille... très loin des souvenirs communs à tous, les écorchant même parfois ! Veut-on se moquer des grands parents séniles, peut-on rire de tout ? J'ai trouvé cette façon de parler de sexe ridicule. Tout est tellement plus doux quand c'est raconté en intime, de la grand mère aux enfants pourquoi pas, mais en faire une farce un dimanche en famille... Bof, bof...



Entrée en matière, Melvin Burgess

Un jeune garçon ment pour sortir avec la plus jolie fille du lycée. Il est très gentil et a l'air intelligent, à aimer la littérature et la poésie, et surtout cette jeune fille... Mais est-il intéressant de montrer comme il est heureux de l'avoir roulée dans la farine (ou dans la boue) et de, presque, faire l'apologie du mensonge ? On est loin de la romance... et qu'elle mauvaise façon d'aborder la première fois !!



Ça se passe autrement pour les garçons, Patrick Ness

Voilà la nouvelle la plus intéressante : avec une écriture particulière, où les "gros mots" sont matériellement barrés et illisibles, il faut les imaginer. On découvre un groupe de 4/5 copains au collège, qui se connaissent depuis des années, se sont perdus, puis retrouvés... Et la façon, pour certains, de se moquer des homosexuels parce qu'il y en a un parmi eux... et sans savoir que deux autres s'y cachent. Une manière juste d'aborder le refus de sa véritable sexualité, et de ses envies cachées... Un thème difficile autant pour l'adolescence que toute la vie : une nouvelle intemporelle et universelle ! Mais que j'aurai pu autant aimé, voir plus (ou moins?) sans les mots barrés...



Charlotte, Mary Hooper

Une nouvelle qui se passent bien des années avant la notre, dans une époque et un quartier pauvres. Où une jeune fille va devoir protéger ses charmes pour finir par les offrir afin de faire survivre sa famille. Ok .. doit-on vraiment dire ça à des jeunes lecteurs ? Vous avez besoin d'argent, c'est une question de (presque) vie ou de mort, alors sautez le pas?



C'est comme ça, Sophie McKenzie

La "deuxième plus intéressante" ou autre préférée, dans un tout autre genre ! Une jeune fille sort avec un garçon qui ne pense qu'à passer à l'acte. Mais à force, elle se rend compte qu'ils ne sont pas assez proches, qu'elle ne sait rien de lui et que ce n'est pas ce qu'elle imaginait comme moment intime. Elle va devoir prendre une décision importante et arriver à lui dire... Une nouvelle si vraie, tendre et réellement possible, qui a pu ou pourrait nous arriver, à nous ou nos proches... Dommage que le langage ne fasse pas du tout échos à ce que j'étais plus jeune, et que tout soit dénué de sentiments, ou presque.



La serviette blanche, Bali Rai

Dans la culture asiatique et chez les musulmans (je crois) il faut que la jeune fille soit vierge au mariage, et pour prouver cela on recherche la trace de sang dans le lit lors de la nuit de noces. Sauf qu'une fille ne saigne pas toujours... Est-il utile de rappeler cette tradition ringarde,vieillotte, inutile et dangereuse ? Et surtout ses sanctions pour les filles qui ne saignent pas ? (d'où les adjectifs utilisés envers cette tradition). Mieux vaut que je n'explique pas la sanction décrite ici ... On peut l'imaginer ! Une histoire triste, trop triste, qui n'aborde pas "la première fois" comme il le faudrait pour les jeunes lecteurs ! Selon moi ... Ou alors sauf s'ils ont des parents avec qui parler de la peur retranscrite ou transmise par ce court récit.



Faire l'amour ou le trouver, Anne Fine

Youpi, un court d'éducation sexuelle, pour voir les jeunes intenables dire n’importe quoi sur le sexe et lire les réflexions de la prof, tout ça pour placer la phrase de fin de la prof, en gros (pour ne pas vous spoiler) l'important est de trouver l'amour avant de se décider ! Ouais, bon, super, mais ça on y avait pensé avant de passer par tous ces récits tristes et parfois forts ... Il est donc assez dommage de tomber ainsi à plat à la fin. Une fin bien moyenne à la hauteur de mon avis général sur le recueil.

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La première fois

Ayant vu passer ce livre dans mon cours de littérature jeunesse j'étais assez intriguée, notamment par l'une des nouvelles dans laquelle les mots sont censurés et permettent de laisser parler son imagination.

Dans ce recueil de nouvelles différents auteurs relatent leur perception de la première fois et le rapport au sexe dans différentes sociétés (en inde par exemple) ou à différents temps.

Bien que n'étant pas dans les âges visés par ce recueil qui s'adresse plutôt aux jeunes adolescents j'ai beaucoup aimé voir des auteurs adultes en parler librement aux enfants, je pense que j'aurais adoré lire ce livre quand j'étais plus jeune et qu'il peut être réellement utile pour les ados (je vais foncer le rendre à la bibliothèque pour qu'ils puissent en profiter ahah).

Les nouvelles sont assez diverses, j'aurais juste aimé que le plaisir soit un peu plus accentué dans les nouvelles avec le point de vue des jeunes filles. Mais il y en a pour tous les goûts (straight ou pas) et même pour les lecteurs un peu plus âgés avec la dernière nouvelle.

Toujours dans le respect et la bienveillance, sans entrer dans les détails j'ai pourtant trouvé que l'aspect sentimental et la gestion de l'affaire était très bien traitée.

J'ai vu quelques critiques qui dénonçaient l'aspect trop "simplet" des nouvelles, mais à mon avis c'est plutôt du point de vue des adultes. Certes, ce n'est pas du Proust mais ce n'est pas non plus ce qui est attendu à la lecture ! C'est adressé à des adolescents et il faut que ça reste accessible. En plus le recueil est plein d'humour pour alléger après une histoire un peu trop dure. Il permet à ceux qui ressentent ce désir de mieux le cerner mais explique aussi que ce n'est pas une course à qui le fera en premier.

En bref, parents pas de panique et adolescents n'hésitez pas à emprunter ce livre qui pourrait vous être utile. Je serais curieuse de connaître votre avis après cette lecture.

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La première fois

Keith Gray, auteur de romans pour adolescents a reçu comme mission de réunir sept autres auteurs anglo-saxons autour de lui pour aborder le sujet phare de l'adolescence : la première expérience sexuelle. Melvin Burgess, Patrick Ness, Anne Fine et quatre autres écrivains ont répondu présent à l'appel et ensemble ils ont composé un recueil de huit nouvelles au ton très varié, avec des styles et des univers décalés, où chaque histoire est unique, avec son thème bien défini.

Si dans La Première fois, il est toujours question de la première expérience sexuelle, celle-ci est envisagée sous des angles différents.

Keith Gray met en scène un ado très sportif qui doit passer à l'acte alors que le lendemain il a un match décisif. Melvin Burgess met en scène un garçon de 15 ans attiré par une terminale. Patrick Ness évoque l'homosexualité tandis qu'Anne Fine se glisse dans la tête de Madame Abbott, en face d'élèves de troisième, donnant un cours d'éducation sexuelle. Mary Hooper remonte le temps et nous plonge à l'époque victorienne avec Charlotte qui se demande comment survivre dignement lorsqu'on est pauvre.

Sophie McKenzie et Jenny Valentine montrent de deux manières différentes qu'entre la première fois qu'on s'est imaginé et la réalité, il y a parfois un grand pas. Enfin, Bali Rai nous parle de la valeur de la virginité, en rapport avec la tradition indienne.

Ces brefs résumés nous montrent à quel point le recueil La Première fois est singulier. Les huit auteurs osent parler sans tabou aux adolescents et j'ai particulièrement apprécié la finesse de Patrick Ness pour son histoire "ça se passe autrement pour les garçons". Sans doute une des meilleurs nouvelles avec celles de Keith Gray, Jenny Valentine et Sophie McKenzie. Patrick Ness a fait preuve d'une véritable originalité en décidant de noircir tous les mots "interdits" dans son histoire sur l'homosexualité.

La Première fois est parfois cru et brutal, mais c'est aussi drôle, intense et très réaliste, servi par des plumes brillantes, prises dans le meilleur panel d'auteurs de la littérature anglo-saxonne. Un très bon roman sur le sujet, qui intéressera sans aucun doute les ados, sans les gêner.
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La première fois

Première fois, première expérience sexuelle, faire l'amour pour la première fois, perdre sa virginité.

La première fois, épisode obsédant, questionnant nombre d'ados, fous amoureux ou pas encore, peut être un jour, pas celui-là.



Un ado qui doit rester "sage" une veille de match décisif, à moins que...

Des histoires transgénérationnelles, un voyage dans le temps et dans le monde aussi, de l'époque victorienne à aujourd'hui, des Etats-Unis à l'Inde.

Des histoires de sexualité, d'homosexualité, d'échange, d'appréhension, de rivalité, de déception. Des souvenirs aussi.



Un acte banal, un cap à franchir, une preuve, de la symbolique, mais dans chaque histoire, c'est une première fois.



Des auteurs phares de la littérature jeunesse et ado qui livrent ici des nouvelles ni tendres ni mièvres. Au contraire, ces nouvelles sont acides, brutes, livrées sans édulcorant, vivantes en fait.



A conseiller aux ados, ou à laisser traîner sur une table, l'air de rien.
Lien : http://www.casentlebook.blog..
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La première fois

Le titre m'a intrigué, la couverture également. Je l'ai lu et j'ai été surprise. Je ne m'attendais clairement pas à ça. Voilà un livre qui n'est pas du tout moraliste, pas provoquant non plus et absolument pas un livre pour pousser les jeunes à la sexualité. C'est un livre qui parle énormément aux ados par la multiplicité des voix : une grand-mère, un homosexuel, une prof,... De nombreux thèmes sont abordés, toujours avec beaucoup de tact et de finesse. Voilà un bon roman qui répondra aux questions que se posent les ados sur le sujet épineux de la sexualité. Mention spéciale aux nouvelles écrites par Patrick Ness et Anne Fine, les meilleures à mon goût.



À lire dès 13 ans pour mieux comprendre le mécanisme compliqué de la première fois.
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On dirait vraiment le paradis

Autant le dire tout de suite: je n'ai pas aimé!







Je m'attendais à trouver dans ce livre une histoire traitant d'écologie agrémentée de relations humaines. Alors oui, ces ingrédients en font partie mais le problème, c'est que je n'ai pas trouvé beaucoup de sens dans tout cela.







Beaucoup de thèmes sont abordés, tous de façon trop superficielle à mon goût. Ils arrivent tous les uns à la suite des autres dans le récit mais sans vraiment de lien, ça n'a ni queue ni tête. Je suis d'accord que le tout se recoupe à la fin, que finalement tout (ou presque) à un sens mais, en attendant, j'ai lu plus de 100 pages sans vraiment comprendre où l'auteur voulait en venir et je vous assure que ce fut long!







J'espérais trouver un message, des convictions mais j'ai l'impression que les idées ont été jetées sur le papier sans avoir été creusées. C'est dommage.







Honnêtement, je ne pense pas retenter une lecture de cet auteur!
Lien : http://livresque.over-blog.n..
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On dirait vraiment le paradis

Le livre commence par la phrase suivante : "Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse". Ca me paraissaît fort alléchant. Mais, hélas!, je ne suis pas parvenue à entrer réellement dans le récit. Certes, les conditions n'étaient que partiellement respectées : je n'étais pas dans une vieille maison mais la météo était celle remcommandée !! La quatrième de couverture annonce ce livre comme "un plaidoyer inédit en faveur d'une nature préservée". C'était peut-être l'intention de John Cheever, avec ce roman écrit en 1982 (un précurseur, un visionnaire du XXIe siècle donc), mais les nombreuses digressions noient le lecteur, qui finit par se demander où veut en venir l'écrivain. L'écriture est poétique et donc agréable à lire mais en refermant ce livre on est incapable d'en résumer le sujet réel.



Cette lecture est donc une déception pour moi car j'ai fini par m'ennuyer.



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On dirait vraiment le paradis

"On dirait vraiment le paradis" fut le dernier roman, paru en 1982 et traduit en français en 2009, du romancier et nouvelliste américain John Cheever.



Un jour, un vieil homme du nom de Lemuel Sears retourne dans le village de Janice pour patiner sur l'étang de Beasley. C'est alors qu'il se rend compte que celui-ci sert à présent de décharge tenue par une puissante organisation criminelle. Alors qu'il lance une procédure en justice pour mettre fin à cette source de pollution, il tombe éperdument amoureux de Renée, un agent immobilier qui a la curieuse habitude de fréquenter les églises pour des raisons obscures et qui s'amuse à faire tourner le vieil homme en bourrique sous prétexte qu'il ne connaît rien aux femmes.

Pendant ce temps, deux couples, les Salazzo et les Logan, se lancent dans une querelle de voisinage.



L'étang de Beasley représente pour Sears un petit coin de paradis qu'il est tout prêt à défendre. Si le récit s'ouvre sur la découverte du vieil homme, l'auteur s'écarte volontiers du sujet pour s'arrêter sur la relation compliquée qu'entretiennent Sears et Renée et bifurquer ensuite sur des disputes entre deux mères de famille, d'abord pour une histoire de chien mort, ensuite pour un carillon et enfin au sujet d'une queue de poisson lors d'un passage à la caisse 10 articles.

Si l'auteur s'amuse à balader son lecteur d'un portrait à l'autre, ce n'est évidemment pas par hasard car chacun des protagonistes se veut impliqué d'une manière ou d'une autre dans l'affaire qui occupe Sears.



Ce billet sera court car autant le dire tout de go, je ne suis absolument pas parvenue à entrer dans ce roman. Si il existe au final des liens entre les différents personnages, l'impression de passer du coq à l'âne ne m'a toutefois pas quittée, j'ai trouvé les personnages inconsistants et peu crédibles, les digressions trop nombreuses (la partie de pêche entre Sears et le garçon d'ascenseur homo, gné?) et l'histoire en elle-même m'a fait mourir d'ennui. La seule chose qui m'ait un tant soit peu intéressée est le point de vue (minime quand même) de l'auteur, exprimé à travers le personnage de Sears, quant à l'importance de l'écologie et de la préservation de la nature.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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On dirait vraiment le paradis

Lecture



Un homme âgé se trouve confronté à la destruction de la nature par un dépôt d'ordures. L'appât du gain, orchestré par "une organisation de type tribal originaire d'Europe du sud", pollue un petit coin de paradis. Cet homme foncièrement optimiste veut faire tout ce qu'il faut pour redonner à cet endroit son aspect idyllique. Non pour sauver le Monde ou par pure conviction écologique mais pour pouvoir exercer son droit de se sentir libre et léger en faisant du patin à glace, pour sauver un petit bout d'Eden.

Cet homme est seul. Resté deux fois veuf de précédents mariages, l'un de passion, l'autre de hasard, il cherche un Amour qui lui permette, malgré son âge, de se sentir toujours vivant. Il le trouve chez une femme plus jeune que lui. Charmante mais détachée, elle ne lui laisse jamais vraiment l'occasion de rentrer dans son mystère.



Il ne lui reste donc qu'à se vouer à ce combat inégal pour un étang.



Avis



Ce roman est assez court (133 pages) mais dense. Il s'agit du dernier roman de John Cheever, écrivain US ayant emporté un Pulitzer et un National Book Award.



En fait, on à l'impression à la lecture qu'il ne s'agit pas vraiment d'un roman mais de son squelette. Décharné, nettoyé de tout parement flatteur mais inutile, il ne présente qu'une trame. L'histoire comporte de nombreuses ellipses . Seuls quelques éléments choisis, en toute partialité, par le narrateur, et donc l'auteur, nous sont présentés? -A nous de combler les détails, les blancs, les descriptions ou les intermèdes.



Cela est tellement déroutant qu'il ma fallu à plusieurs reprises vérifier que je n'avais pas tourné plusieurs feuillets en même temps, craignant d'avoir manqué quelque paragraphe. Cela donne au texte une impression d'urgence, d'échéance imposée. Comme si cet homme âgé devait finir ce qu'il voulait faire avant que la vieillesse ne vienne vraiment l'immobiliser. Comme si l'auteur devait compléter ce livre, avant qu'on ne le finisse.



Pourtant, malgré la pollution, la Mafia, l'incompréhension que le narrateur a de la femme qu'il aime, malgré un psy qui a plus besoin d'être aidé que ses clients, malgré toutes les questions restées sans réponse, ce roman est empreint d'un optimisme sans faille mais réaliste. Dans des eaux acides au point d'en être mortelles, le héros regarde et même observe le monde et les gens à la recherche de lumière, de chaleur, de bonheur. Parfois dépassé par lui-même, il pose toujours un regard tendre sur cette absurdité qui l'entoure.



Les seuls éléments non essentiels du roman sont ces instants de grâce où éclosent joie de patiner, magie d'une rencontre amoureuse, satisfaction de la tâche accomplie. Un long aparté incongru à la rencontre d'un oracle dans un pays improbable vient montrer les peurs profondes.



Je ne résiste pas au plaisir de vous donner deux extraits qui m'ont marqué:



P1 : la mise en bouche:



Cette histoire est destinée à être lue au lit dans une vieille maison par une soirée pluvieuse.(...) La pluie fine est la bienvenue , même si elle n'a rien d'indispensable.



P118 : la philosophie du héros



Il semblait capable d'apprécier des visages selon leur aptitude à capter la lumière. Un visage dépourvu de lumière - dépourvu même de toute promesse de lumière - lui rappelait tristement l'inhumanité de l'homme envers l'homme.



Conclusion



Un roman court et intense. Un nouvel auteur que je vais rechercher, un coup de coeur :



Ma note : 18/20


Lien : http://www.atelierdantec.com..
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On dirait vraiment le paradis

Je viens de terminer ce court roman (126 p.) de John Cheever qui m'a beaucoup plu. On y suit essentiellement 3 personnages dont les histoires se croisent mais si la narration est néanmoins riche, ce n'est pas ce qui fait la force principale du récit. Sa puissance tient plutôt aux qualités de conteur de John Cheever qui se plaît à livrer de petites analyses sociologiques des plus étonnantes ou amusantes, un regard décalé sur la société dans laquelle il fait évoluer ses personnages et de petits détails qui font toute la différence. Je m'empresse de trouver d'autres romans de cet auteur qui va garder une place de choix dans ma bibliothèque.
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La première fois

Les meilleurs écrivains de la littérature ado se sont donnés rendez-vous dans ce recueil de nouvelles, et rien que cela devrait chatouiller votre curiosité de lecteur. Si le titre et la couverture ne vous ont pas mis sur la voie, sachez qu'ici on parle simplement, librement et parfois crûment de cette grande étape qu'est la perte de notre virginité.

A chaque nouvelle, un grand ado, un jeune adulte (?) nous raconte Sa première fois, à travers ses attentes, ses désirs, ses angoisses, la réalité (parfois décevante) de l'acte en lui-même, le basculement, ou pas, dans l'âge adulte ensuite...Décomplexant et sans langue de bois, ce recueil pose les bonnes questions et a le mérite d'apporter quelques réponses grâce à la diversité des histoires présentées.
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