AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Lalie Walker (44)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Survivantes

J'ai survécu aux Survivantes... et avec plaisir, en plus ! Si le style haché m'a rebutée au départ, ce polar intellectuel, psychologisant et psychédélique s'est révélé bien meilleur que ce que je pensais.



Strasbourg, ma ville, en est un des personnages principaux. Mais un Strasbourg d'un univers vaguement parallèle, où il fait plus de 45°C tout le temps, où les écluses diffusent de la musique et où des citoyens volontaires espionnent et dénoncent les autres citoyens...



Un Strasbourg où les médecins légistes deviennent fous, aussi, où les agonisants ont le mauvais goût de vivre trop longtemps avant de se faire assassiner chez eux, et où les couloirs de l'hôpital sont des lieux sinistres et inquiétants...



Bref, l'histoire n'est pas importante, avec même une fin assez indigente, tout est dans l'ambiance. Qui elle est très réussie, puisqu'on sue, qu'on déraille et qu'on panique avec les héros.



Challenge PAL
Commenter  J’apprécie          360
Les Survivantes

Plus virulente qu'en 2003, plus meurtrière aussi, la canicule qui s'est abattue sur Strasbourg ne laisse aucun répit à Anne Boher, l'éminente légiste de la capitale alsacienne. La morgue ne désemplit pas, insuffisante à absorber le nombre croissant de ceux qui ont succombé à la chaleur infernale. Mais si Boher est à bout, ce n'est pas à cause de la surcharge de travail. Non, Anne Boher doit affronter bien pire que ces corps qu'il faut bientôt entreposer dans des camions frigorifiques, faute de places dans ses locaux. Anne Boher devient folle ! Sa mère tant aimé n'en finit pas d'agoniser, clouée au lit, paralysée et muette, par une maladie dégénérative incurable et mortelle. Toutes les nuits, d'horribles cauchemars l'empêchent de se laisser aller à un sommeil réparateur. Le jour, diminuée par la migraine et les voix qui se bousculent dans sa tête, Anne doit encore subir des lettres de menaces et des poupées ensanglantées qui arrivent anonymement et dont le but est clairement de la déstabiliser et de la discréditer. Sur le fil, la légiste tient encore debout, grâce à son travail et au soutien de son assistant, le confiant et fidèle Enzo Marquez. Mais combien de temps encore pourra-t-elle tenir quand tout et tous semblent se liguer contre elle ?



Une étrange lecture qui bouscule, entre suspens intense et moments d'ennui. Cela tient d'abord au style de Lalie Walker, percutant certes, mais aussi fuyant et nébuleux. Ensuite, il y a l'histoire, pas facile à suivre, au rythme un brin longuet. A trop vouloir faire monter le suspens, l'auteure perd son lecteur qui aspire à un peu d'action. Et, bien que très psychologique, l'intrigue se base sur des personnages parfois ridiculement caricaturaux : l'assistant beau et gentil, le docteur ambitieux mais pas futé, la méchante qui ne supporte pas son éviction, l'infirmière laide à l'extérieure et belle à l'intérieur, la psychologue infaillible à qui tout réussit, le flic paumé, etc.

Pourtant, le fait est qu'on se laisse prendre par cette ambiance glauque, ce climat paranoïaque. On en viendrait presque à ressentir cette chaleur qui fait fondre l'asphalte des trottoirs strasbourgeois, cette angoisse qui étreint l'héroïne jusqu'à lui faire perdre la raison. La ville nous semble à la fois familière et différente. Les citoyens volontaires tentent d'y faire régner un ordre autoritaire et effrayant, la Traviata résonne de temps à autre, près des écluses, sans qu'on en connaisse la source. Quant au mystère concernant les survivantes du titre, il reste entier jusqu'à la toute fin...

Sombre et glauque, oppressant et angoissant, ce polar est malheureusement trop confus pour être vraiment réussi mais crée une atmosphère suffisamment prenante pour qu'on le lise jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          290
Les Survivantes

Canicule.



Plus rien ne va pour Anne Boher. Celle-ci doit accompagner la fin de vie de sa mère, s'occuper de ses propres problèmes de santé, ré-ouvrir une ancienne affaire et, enfin, essayer de comprendre pourquoi on la harcèle jusqu'à la folie. Pendant ce temps Strasbourg suffoque sous la chaleur.



Sympathique policier-thriller. Le cadre de base n'est pas le plus original qui soit: une médecin sombre doucement dans la folie. Toutefois l'histoire et l'enquête se tiennent bien. De plus, le style de l'autrice m'a surprise au début mais sert globalement bien l'histoire. L’hôpital de Strasbourg est le lieu de diverses machinations.



La grande originalité de ce roman vient ainsi de sa localisation, la ville de Strasbourg. Celle-ci est rarement mise en scène dans la littérature française. Strasbourg est un personnage à part entière. Nous flânons le long des berges de l'Ill, nous nous promenons autour de la cathédrale, avec des sauts par la Petite France. Mais même si nous reconnaissons Strasbourg, ce n'est pas "notre" Strasbourg. Une véritable fournaise s'est abattue sur la ville. De plus, des citoyens volontaires forment une milice inquiétante et la Traviata résonne au bord des écluses.



J'ai tout de même un petit bémol: la fin est expédiée. En effet, tout s’enchaîne trop vite dans les dernières pages. J'ai clairement eu une sensation de bâclage. Quel dommage ! Mieux écrite elle aurait pu être vraiment très marquante.



En bref, ce roman m'a permis de passer un très bon moment, malgré le bâclage de la fin.
Commenter  J’apprécie          170
Vague meurtrière

Des cris déchirants, des hommes louches, deux gamins aventureux et un chouïa inconscients, un marais la nuit...

Voila les ingrédients du roman jeunesse de Lalie Walker. C'est plutôt pas mal, il y a de l'action, du suspens, du mystère ; le style est simple sans être simpliste (la tranche d'âge visée semble être 8-10 ans, comme ça à la louche). Il y a quand même quelque chose qui me chiffonne : ce sont les quelques coquilles qui se sont glissées dans le texte ; c'est dommage, mais elles sont heureusement peu nombreuses. Mais parfois une relecture avant la mise sous presse définitive n'est pas inutile, surtout si l'on s'adresse à un public jeune.

J'arrête là mes récriminations et je remercie Babelio Masse Critique ainsi que les éditions du Jasmin pour l'envoi de ce livre !
Commenter  J’apprécie          120
Les Survivantes

enfin terminé ce pavet de 4000 pages ah non il n'y en a que 356 , et que j'ai failli abandonné 356 fois , un début très poussif , une fin bâclée . Ma seule certitude Lalie Walker doit aimer la bière, on en retrouve toutes les 3 pages , mais ceci n'engage que moi .
Commenter  J’apprécie          115
Les Survivantes

Voilà un roman qui me laisse perplexe. Pourtant, l'intrigue m'attirait : alors que Strasbourg connaît une canicule intense et que ses habitants deviennent fous, une médecin légiste en proie à des soucis familiaux et professionnels est harcelée par un ou des inconnu(s). Si j'ai apprécié l'atmosphère caniculaire, l'histoire en elle-même m'a perturbée dans la mesure où j'avais l'impression de lire la suite d'une enquête précédente -vécue par la médecin, mais pas par le lecteur car ce livre n'est pas une suite, bien qu'il soit sans cesse fait référence à des événements et personnages de la précédente enquête. C'est un parti pris de l'auteur que de nous rappeler que ses personnages peuvent vivre sans lecteurs, mais je n'y ai pas adhéré. Et puis, tout n'est pas expliqué et l'ensemble m'a laissé un goût d'inachevé -voire de bâclé. Dommage.
Commenter  J’apprécie          110
Aux malheurs des dames

Aux malheurs des dames... Ou le bouquin attrapé sur ma monstrueuse pile de livre à lire... et que en fait non...



je ne ferais pas de pitch, vu que je ne l'ai pas lu.

Tout du moins je peux dire, Paris, le 18eme arrondissement, le marché Saint Pierre et ses vendeurs de tissus ( c'est d'ailleurs pour cela que j'avais acheté le livre), et un kidnapping, où l'on se trouve dans la tête de la femme kidnappée... et pi..

Bin je sais pas... c'est d'ailleurs pour cela que je n'ai pas mis d'étoile ( pasque faut pas déconner !)



Ouvert, et refermé aussi sec... balancé même de mon lit.

Et avant d'avancer ma main pour en attraper un autre, j'ai un peu réfléchi à pourquoi, alors que je n'avais lu que quelque pages, j'ai eu cette réaction épidermique avec ce jetage de bouquin en bon et due forme...



Et en fait, je ne peux plus lire de livre, où la violence, la perversité, la douleur, sont mises en avant..



- Heu tu déconnes, tes histoires de fantasy où on s'éviscère toutes les trois pages, tes histoires de pirates de l'espace où on se tire dessus à coup de pistolet laser toutes les deux.. c'est pas de la violence ?

- Si mais c'est pas pareil...

- Explique là, parce que je comprends pas bien.

- Et bien c'est une violence de contexte, une violence qui s'inclue dans la trame narrative, je lis une histoire de pirates par exemple je sais bien qu'à un moment donné je vais me retrouver avec un coup d'estrapade ou de grande cale. C'est normal, c'est le contexte.

- Oui et je vois pas bien où tu veux en venir.

- Je veux en venir que maintenant, je ne supporte plus la violence pour la violence, que la violence n'est pas issue du contexte mais qu'elle est le contexte, qu'elle est le ressort narratif unique de l'histoire (le personnage principal de l'histoire pourrait-on dire). Ça, ça ne m'intéresse pas, plus. Je m'en fous. Donc les histoires où tu retrouve dans la tête de la kidnappée (en plus ses pensées je pense sont à côté de la plaque) et où donc les sévices vont suivre par le menu... amène un côté voyeur malsain (enfin je trouve), et je m'en fous total !

- Pourtant tu lis des polars. Des meurtres, des sévices, des kidnappings, de la violence y en a dedans.

- Oui bien sûr, mais je ne lis plus n'importe quel polar.. déjà si je vois sur une quatrième de couv, une histoire de gamin violé puis éventré/éviscéré/dépiauté/( mettre n'importe quel verbe monstrueux)... et bien je passe mon tour. La violence, l'horreur que je classe dans le sensationnalisme/voyeurisme ne m'intéresse pas. La violence fait vendre (du moins ce genre-là) et je ne rentre pas du tout dans le truc.



Ça ne m'intéresse pas !

Comme dirait une copine libraire sur certains genres, elle sait qu'il y a de bons livres dans ce genre-là, là n'est pas la question, seulement ça ne l'intéresse pas, c'est tout c'est comme ça. Et moi pareil pour ce genre de bouquin. La lecture est un plaisir, et je ne vois pas pourquoi je me forcerais à lire des livres qui 1) ne m'intéressent pas 2) ne vont rien m'apporter culturellement 3) vont me faire perdre mon temps, alors que je pourrais lire un livre qui lui m'apportera des trucs ( plaisir/savoir/intérêt).



Avant je pouvais lire grosso modo n'importe quoi... maintenant ce n'est plus possible. Je n'y arrive plus du tout. Je préfère des lectures qui élèvent (d'une façon ou d'une autre) et même dans le polar y en a qui élèvent, plutôt que celles qui tirent vers le bas (d'une façon ou d'une autre).

C'est comme ça, c'est pas grave au demeurant... mais c'est assez amusant de noter ce changement, sorte de bifurcation.... c'est ça aussi vieillir, du moins ça doit en faire partie.
Commenter  J’apprécie          83
Les Survivantes

Un conte moderne, une fable sociale dont la fin va vous sonner. Quel plaisir de retrouver Laure Bellanger et Franck Albertini, qui forment ici un duo détonnant.

À la fin, le titre et la couverture trouvent leur sens ... Autant les 150 premières pages m'ont un peu perdu, autant la suite va très vite, les intrigues se résolvent et la particularité de ces premières pages trouve son origine.

Lalie Walker aime écrire et ce livre en est la nouvelle preuve. Il transpire de l'envie de l'auteure d'affiner son art, de lui faire passer une nouvelle étape, autant dans la forme que dans le fond. Il recèle de tout ce qui a fait jusque là le charme des romans de Lalie Walker, mais avec ce petit plus qui en fait une pièce de choix.

Lalie Walker évolue encore dans son style et donne à son roman une nouvelle voix. Certainement un tournant décisif dans l'écriture de la romancière. Vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          60
Les Survivantes

Ca a l’air un peu brouillon, comme ça, hein? Oui oui…



Il m’a fallu une bonne centaine de pages avant d’arriver à entrer dans l’histoire (un peu de mal avec le style de l’auteur). Et en effet, c’est un peu compliqué. Il y a beaucoup d’éléments et de personnages qui se croisent. Bien sur, tout prend son sens à la fin. Mais tout ça est un peu lourd, décousu. Le suspens et les quelques rebondissements arrivent trop tard pour donner du rythme.



L’histoire en elle-même n’est pas désagréable (après la centième page du moins, je m’y suis sentie mieux). Par contre j’ai trouvé le dénouement tiré par les cheveux.


Lien : https://lyseelivres.wordpres..
Commenter  J’apprécie          50
Vague meurtrière

C'est avec un peu d'appréhension que je me suis plongée dans ce roman noir junior édité par les éditions Jasmin reçu dans le cadre de l'opération masse critique jeunesse . Quelle agréable surprise !

Thomas vit seul avec son père dans les marais de Brière depuis l'assassinat de sa mère vieux de 2 ans et non élucidé au grand désespoir de ce dernier qui a juré de se venger . La vie n'est pas facile pour Tom, le nuit ,son père, toujours ivre , part errer dans le marais le fusil à la main. Drôle d'ambiance aussi avec les braconniers qui rôdent, la guerre larvée avec les écologistes en butte avec les habitants des marais...

Thomas attend avec impatience l'arrivée de Julien son ami . Ce sont les vacances ils vont pouvoir partir faire des grandes virées en vélo, aller se balader dans les marais mais l'aventure , la peur seront au rendez-vous pour nos deux amis Que d'aventures les attendent s'en sortiront ils indemnes ?

Un fort joli roman ,amitié, fidélité, courage,un décor naturel fort joliment peint.

Une lecture à conseiller à tous les jeunes lecteurs avides d'émotions et d'aventures ( Nostalgie Nostalgie Le club des cinq s'était bien aussi ! Non ? )
Commenter  J’apprécie          50
Aux malheurs des dames

"Au malheur des dames" inaugurait une collection de fiction lancée par Parigramme autour des lieux emblématiques parisiens.

Mais que nous raconte ce polar au nom évocateur :

L' Intrigue a pour scène le Paris d'aujourd'hui, autour de la place Saint-Pierre, dans le monde des marchands de tissu. Une odeur de brûlé empeste l'atmosphère, des têtes d'animaux et de poupées sont clouées aux portes des magasins, et des employées disparaissent. Devant l'inaction de la police, les riverains, menés par une sociologue et un paranoïaque, mènent l'enquête.

Psychothérapeute à ses heures, traductrice trilingue, rédactrice de magazines, Lalie Walker est la digne héritière d'une famille où les femmes sont les figures maîtresses. Elle nous concocte ici un excellent suspense psychologique. L’ambiance y est sombre et mystérieuse et c est diaboliquement captivante.


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          40
Les Survivantes

Amis migraineux ce roman est fait pour vous. Anne boher légiste mortuaire à Strasbourg , est prise d un syndrome effroyable : ne pas contrôler ses paupières. Elle se sent observée et est obsédée par un affaire non résolue à son goût . À la limite du roman d horreur, le rythme et l écriture sont percutants
Commenter  J’apprécie          40
N'oublie pas : Une enquête du commissaire Jea..

Ce livre de Lalie Walker est l’occasion pour moi de découvrir la commissaire Jeanne Debords et son équipe de choc Fred et Irma du Bureau d’Enquêtes Parallèles . Dans un est Parisien où la chaleur étouffante succède à des périodes de brume épaisse , on découvre toute une faune où le meilleur de l’humanité côtoie le pire : le meilleur c’est Simon , un africain SDF qui grâce à sa gentillesse et son charisme d’ancien guérisseur attire la sympathie du voisinage comme celle de sa tribu de paumés . Le pire c’est Scurf qui attire dans ses filets les toxicos et les zonards du quartier en laissant sur le carreau les insoumis(es) . Mais c’est des criminels encore plus machiavéliques et pervers que Jeanne va de devoir combattre si elle veut mettre un terme à cette hécatombe de meurtres par décapitation qui s’accumule depuis plusieurs années .

Un polar noir, trépidant et bien ficelé avec de magnifique personnages atypiques et attachants qui donne envie de découvrir la suite des aventures de la BEP.

Une seule petite déception : cette fin qui n'en est pas une mais qui fait une belle entrée en matière pour le prochain èpisode .
Commenter  J’apprécie          30
Les Survivantes

J'étais au départ un peu sceptique, j'ai eu quelques difficultés avec le style de l'auteur. Mais on se laisse très vite emporter dans l'histoire et au final c'est vraiment une bonne surprise, avec de la psychologie, du suspens et des rebondissements...A découvrir.
Commenter  J’apprécie          30
Le Poulpe : L'Appel du barge

Le Poulpe est en pleine dépression. supporte plus la modernité. Ni les disparitions suspectes de vieux marins surtout si elles s'accompagnent de non moins suspectes apparitions de yacht. Et vu le chargement du yacht, la foi en l'homme en prend un sérieux coup...

Le Poulpe est encore plus déprimé qu'à l'ordinaire. Mais, heureusement, il reprend du poil de la bête, et son mordant et résout l'affaire avec l'aide Jeanne Debords (personnage de Lalie Walker). Et lui qui n'aime pas les flics !
Commenter  J’apprécie          30
Les Survivantes

Strasbourg, un été de canicule, de nos jours. Alors que la morgue de l'hôpital est surchargé de cadavres, que l'hôpital est empli à craquer des pauvres hères cherchant vainement des soins et du soulagement, des évèenements étranges frappent la ville. Et la médecin légiste sombre tout doucement dans la folie. Manipulation ? Est-ce lié aux ombres étranges qui hantent les sous-sols de l'hôpital ?

Lalie Walker explore un des mythe les plus féconds du nazisme : l'expérimentation sur des êtres humains. Encore, pourrait- on dire. Pourtant elle se démarque des autres ouvrages exploitant ce thème par une écriture forte, des personnages que l'on pourrait presque toucher de la main tant ils nous ressemblent : cassés, cassant; continuant coûte que coûte à aller de l'avant.
Commenter  J’apprécie          31
Aux malheurs des dames

Moi qui suis une inconditionnelle du Marché Saint Pierre, et qui, rituellement, visite dans l'ordre le Déballage, Les Tissus Reine et les Coupons Saint Pierre...sans compter d'autres boutiques tout aussi sympathiques, vous pensez bien que l'annonce d'un procès en diffamation intenté par la société propriétaire de "chez Dreyfus" contre un auteur de roman policier - une autre de mes addictions - m'a tout de suite incitée à acheter le bouquin, puis à le lire....



En novembre dernier, le tribunal a cependant donné raison à l'écrivaine, considérant qu'il n'était "pas illégitime" qu'un romancier s'inspire du Marché Saint-Pierre, qui, "tant par l'ancienneté de son enseigne que par l'authenticité de la tradition dont il se prévaut, a acquis une réputation dont la portée excède largement celle de sa clientèle, de son quartier et même de Paris". Pour la 17e chambre, l'oeuvre de fiction "n'avait ni pour objet, ni pour effet, aux yeux d'un lecteur de bonne foi, d'entacher directement ou indirectement la réputation de la société Village d'Orsel". Après lecture de l'ouvrage en cause, j'imagine pourtant que les dirigeants du célèbre magasin, temple de la vente du tissu à la découpe, se soient sentis attaqués.



Pour le principe de la liberté de création, c'est sans doute une sage décision. Mais pour l'intérêt du lecteur, laissez moi douter. J'ai rarement eu autant de mal à terminer un polar que celui-là. Son titre, déjà en lui-même, frise l'escroquerie intellectuelle en faisant clairement référence à l'un des meilleurs romans de Zola. S'en inspirer directement ne manque pas de culot. Ensuite, l'histoire est d'une vacuité totale, les personnages ridicules, le style navrant. C'est gore, invraisemblable, tiré par les cheveux, les ressorts de l'intrigue sont complètement désarmés. A ce tarif-là, n'importe qui est capable de s'emparer d'un cadre aussi caractéristique de Paris et d'y planter le décor d'une histoire policière.



Donc, un polar à fuir comme la peste. Mais pas un quartier plein de charme et de vitalité, et d'intérêt pour les couseuses du dimanche...ou même du mercredi !



L'auteure aura gagné sur tous les tableaux : sur celui des dommages et intérêts qui lui seront versés et surtout sur la publicité gratuite qui aura été faite autour du bouquin...et qui n'en vaut pas la peine.
Lien : http://www.bigmammy.fr
Commenter  J’apprécie          30
Aux malheurs des dames

Certains lecteurs auront peut-être déjà entendu parler de ce roman dans de malheureuses circonstances. En effet, pour avoir osé situer son intrigue au Marché Saint-Pierre, les propriétaires dudit établissement réclament pas moins de deux millions d'euros à Lalie Walker, quand bien même l'auteur avait pris toutes les précautions, en avertissant le lecteur que tous les faits narrés étaient pure fiction. Laissons là toutes considérations sur cette triste farce judiciaire et intéressons-nous plutôt au principal, le roman policier en question.



Aux malheurs des dames, on l'aura compris, se déroule à Montmartre, dans des lieux bien connus des promeneurs parisiens. Au fil des pages, Lalie Walker nous fait visiter ce quartier qu'elle semble bien connaître. Nous faire découvrir la capitale grâce à la littérature noire, c'est d'ailleurs le pari de cette nouvelle collection « Noir 7.5 » dont il s'agit ici d'un des premiers titres.



Loin d'être un guide touristique, Aux malheurs des dames est avant tout un polar réussi. Avec une écriture simple et efficace, l'auteur parvient à happer son lecteur dès les premiers chapitres, en nous proposant une belle intrigue, riche en questions et avare en réponses. Action, fausses pistes, rebondissements nombreux : le suspense est maintenu jusqu'aux toutes dernières pages, et bien malin qui aura tout compris avant.



Les principaux personnages de cette palpitante intrigue sont également des plus intéressants. Certains lecteurs s'attacheront sans mal à Rebecca, sociologue-détective un brin délurée mais non moins perspicace, d'autres préféreront Thomas Klein, jeune policier en plein doute quant au bien-fondé de son orientation professionnelle. J'ai pour ma part beaucoup aimé ce dernier.



Fort réaliste, ce très bon polar de Lalie Walker ne devrait pas avoir de difficultés à plaire aux amateurs du genre, qui plus est aux Franciliens, qui prendront un certain plaisir à parcourir les rues parisiennes en compagnie de Rebecca. Trop vraisemblable Aux malheurs des dames ? On peut le penser, puisque son contenu semble déranger plus que d'ordinaire...



Quant aux malheurs de Lalie Walker, je suis de tout cœur avec elle. J'espère qu'elle n'aura pas à débourser le moindre centime et que cette sombre histoire ne l'empêchera pas de continuer à nous offrir de belles histoires.



http://polars.pourpres.net/?act=list&obj=pol
Lien : http://www.laliewalker.com/L..
Commenter  J’apprécie          30
Le chant des dunes

Lise Leplay est une fille des faubourgs parisiens. Après une carrière dans les cabarets d'avant-guerre, elle se retrouve à La Parisienne, une maison close de Colomb Béchar, une ville minière du Sud algérien. Espions, soldats français, fellaghas, toutes les populations de cette fin des années 1950 se croisent à La Parisienne. Un roman policier avec la guerre d'Algérie en toile de fond. Nous suivons ainsi le destin d’une poignée de Français échoués aux portes du désert. A la Parisienne, le bordel officiel, fellaghas et espions de tous bords et truffions se côtoient lien du tumulte de la bataille d'Alger. Cette galerie de personnages auraient mérité d’être davantage fouillés, et l'histoire en parait décousue. Dommage car nous aimons ces auteures. Pour autant ce livre reste à découvrir car quoiqu'il en soit Lalie Walker et Perrine le Querrec, nous offrent un roman noir aux couleurs de l'Histoire.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20
Portées disparues : Une enquête du commissaire ..

J’ai choisi ce livre comme celui que j’appréhendais de lire dans le challenge multi défis de Babélio. J’ai gardé de mauvais souvenirs de Au malheur des dames de cette auteure et cet opus ne m’a pas réconciliée avec elle, vraiment pas plus passionnant.Je ne vais pas dire qu’un livre est mauvais, vu le travail que son écriture demande et le fait que je serais incapable d’en faire autant. Je dirai simplement que les ouvrages de Lalie Walker ne sont vraiment pas ma tasse de thé.



Deux histoires se déroulent en parallèle tandis que la commissaire Jeanne Debords essaie de les démêler. Elle a été nommée à la tête d’une nouvelle brigade s’occupant de disparitions. Et il y a fort à faire, car à Saint-Mandé, en trois ans, cinquante femmes ont disparu le 5 de chaque mois sans qu’il y ait l’ombre d’une piste. D’ailleurs personnes ne semblent vraiment s’en soucier.



La famille Steiner est dysfonctionnelle et c’est seulement à la toute fin du livre qu’on comprend le rapport de ces personnes avec les disparitions, très longtemps on se demande où l’auteure veut en venir. La mère, Sylvia est aigrie et ne s’entend ni avec son mari, chirurgien célèbre, ni avec ses quatre filles adolescentes et jeunes adultes. Elle leur reproche de l’avoir empêchée de devenir cantatrice comme elle le souhaitait. Il n’y a aucun atome crochu entre mère et filles. Cassandre, l’aînée et un des personnages principaux est dessinatrice de mode, Marie est étudiante comme ses deux autres soeurs, elle rêve de devenir écrivain, Emilie mange sans cesse et prend du poids, ce qui déclenche la fureur de sa mère, Lola ne tient presque aucun rôle dans l’histoire. Sylvia est encore plus furieuse contre son mari depuis qu’il a acheté une toile de Rachel Hanka, une jeune peintre polonaise, sur le thème d’une variation autour du Cri de Munch. La famille est en crise permanente jusqu’au suicide de Marie.



L’autre histoire se déroule dans les sous-sols du zoo abandonné dans lequel sont retenues cinq femmes, mais on ne nous parle que de Nathalie qui refuse son sort et se bat pour survivre contrairement aux quatre autres. L’assassin vient voir et humilier ses victimes. Dans le sous sol rôde aussi Alfred, l’ancien gardien du zoo qui a caché quelques animaux dont un lion dans les galeries souterraines et s’en occupe avec amour. On comprend peu à peu que les corps des disparues servent à nourrir les animaux.



L’enquête progresse lentement et de façon embrouillée. L’ambiance est surréaliste : Il pleut sans cesse, la ville grouille de rats comme si la peste menaçait (un clin d’oeil à Camus ? Mais aucune commune mesure entre un chef d’oeuvre et ce misérable polar). la soeur de Sylvia a le don de voir l’avenir, elle prévient Cassandre du suicide imminent de Marie qui n’y croit pas et ne fait rien, le complice de l’assassin est fou et parle avec une soeur imaginaire (ou pas). La clé de l’énigme est le secret de Sylvia.



Toutefois un polar improbable, on espère que la police réagirait avant que cinquante femmes disparaissent d’une petite ville. La psychologie des personnages principaux est bien développée. Pour moi un livre peu intéressant et loin de la qualité des polars américains ou allemands.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Lalie Walker (191)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteur Mystère cher à mon Petit Coeur

Une pincée d'anticipation sociale:

Outrage et rébellion
Copyright

8 questions
32 lecteurs ont répondu
Thèmes : polar noir , romans policiers et polars , noir , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}