Citations de Laura Ingalls Wilder (61)
Tout au long de la route, les pieds-d'alouette sauvages secouaient leurs fleurs roses, bleues ou blanches, des oiseaux faisaient de l'équilibre sur les plumes jaunes des gerbes d'or et les papillons voletaient. Les pâquerettes étoilées éclairaient de leur présence l'ombre des arbres. Des écureuils babillaient dans les branches, des lapins à queue blanche sautillaient de part et d'autre de la piste et des serpents la traversaient en rapides ondulations, à l'approche du chariot.
Le cœur de Laura ne fit qu’un bond. Il lui sembla que tout chavirait autour d’elle, mais elle ne dit rien. Laura savait que Papa et Maman avaient espéré que Marie serait institutrice et Marie l’avait souhaité aussi. À présent, Marie ne pouvait plus enseigner et… « Oh, non, non, se révolta Laura, je ne veux pas enseigner. Je ne peux pas ». Puis, elle se dit : « Il le faut ».
Vraisemblablement, les pauvres créatures voulaient rejoindre le soleil, dit Maman. Je suis contente que nous soyons bien installés, abrités de la pluie par un bon toit
- Oh, Papa, demanda Laura, faut-il vraiment que j'aille à l'école ?
- Tu aimeras l'école, Laura, affirma Papa. (...) Quand j'ai rencontré ta maman, elle était institutrice et quand elle est venue avec moi dans l'Ouest, j'ai promis que nos filles pourraient apprendre à lire.
- Tout est plus ou moins, dans la vie, affaire de chance, fit remarquer Papa. Nous ne pouvons être sûr de rien si ce n’est de la mort et des impôts !
Ces gâteaux étaient trop jolis pour être mangés. Marie et Laura se contentèrent de les admirer.
Enfin, Laura tourna le sien à l'envers et elle en enleva une minuscule petite bouchée par en dessous, là où ça ne se verrait pas. Et voilà que l'intérieur de ce petit gâteau était tout blanc !
Nulle odeur n'était plus agréable que celle du trèfle mouillé par la pluie.
Il faudrait aussi un chat pour la maison, approuva maman.
A la fin du dernier jour de classe du mois de Mars, Laura rassembla ses livres et les empila avec soin sur son ardoise, puis, pour la dernière fois, promena son regard autour de la salle de classe; elle n'y reviendrait jamais plus.
Mais, même si elle arrivait à surmonter sa peur, elle ne pourrait pas aimer les étrangers. Elle connaissait bien les animaux et les comprenait, mais elle pensait qu'on ne pouvait jamais se fier aux gens.
Alors , dans le bois, près du ruisseau, un rossignol se mit à chanter.
La nature entière s'était faite silencieuse pour écouter le chant du rossignol. L'oiseau filait les sons, sans paraître devoir jamais s'arrêter. Le vent frais courait sur la prairie et le chant sonnait plein et clair, au-dessus du murmure des herbes. Le ciel ressemblait à un bol de lumière qu'on aurait renversé au-dessus de la plaine. (...)
Après une pause, Papa se mit à jouer le chant du rossignol. Le rossignol lui répondit. Le rossignol reprit sa longue mélodie. Il chantait, accompagné par le violon de Papa.
Chapitre 5. La maison dans la prairie
We have had the thickest fog ever for several days. All night and all day we can hear the sirens on the different islands and headlands, and the ferries and ships at anchor in the bay keep their foghorns bellowing. We can not see the bay at all nor any part of San Francisco except the few close houses on Russian Hill. The foghorns sound so mournful and distressed, like lost souls calling to each other through the void. (Of course, no one ever heard a lost soul calling, but that’s the way it sounds.)
Remember well, and bear in mind, a constant friend is hard to find.
Après avoir hurlé et rugi durant trois jours entiers à travers les plaines, le vent était tombé. Le soleil était chaud et la brise était douce, à présent, mais il y avait tout de même dans l'air quelque chose qui annonçait l'automne.
Des Indiens arrivèrent à cheval sur le sentier qui passait tout près de la maison. Ils la longèrent sans paraître remarquer sa présence.
Ils étaient minces, bruns et nus. Ils montaient leurs petits chevaux sans selle, ni bride. Ils se tenaient très droit et ne regardaient ni à gauche, ni à droite. Mais leurs yeux noirs brillaient.
Voyager en train était rapide et amusant, mais Laura préférait le chariot.
Quand les fermiers blancs s'installent dans une région, les Indiens doivent la quitter. Le gouvernement va contraindre ces Indiens à s'en aller plus loin dans l'ouest, très bientôt, maintenant.
Ils roulèrent ensuite très longtemps à travers la prairie. Il n'y avait rien d'autre à voir que l'herbe qui dansait, le ciel, et l'immuable trace, laissé par leur chariot. De temps à autre, un lapin détalait en bondissant. Parfois, une poule des prairies et sa couvée de poussins des prairies couraient se cacher dans l'herbe.
Chapitre 26. Le départ
Aussi loin qu'ils pouvaient voir, vers l'est, le sud ou l'ouest, rien ne bougeait dans toute l'immensité de la Haute Prairie. Seule, l'herbe verte ondoyait sous le vent et des nuages blancs dérivaient dans le grand ciel clair.
Chapitre 26. Le départ
Le ciel tout entier se couvrit de triangles de canards et d'oies sauvages, volant vers le nord. Des corbeaux croassaient au-dessus des arbres, le long des rivières. Les vents murmuraient dans l'herbe nouvelle, apportant des senteurs de terre et de végétation naissante.
Chapitre 25. Les soldats
Laura (...) demeura longtemps assise sur le seuil, les yeux tournés vers l'ouest désert, où les Indiens avaient disparu. Il lui semblait encore voir les plumes s'incliner au vent, les yeux noirs, et elle gardait dans sa mémoire le bruit des pas des poneys.
Chapitre 24. Les indiens s'en vont