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Citations de Laurence Sterne (137)


Laurence Sterne
Nous perdons quelquefois le droit de nous plaindre en nous abstenant trop longtemps de le faire, — mais le plus souvent le gain est immense : nous triplons l'effet des premières plaintes que nous proférons.

LA VIE ET LES OPINIONS DE TRISTRAM SHANDY : Livre II, Chapitre IV.
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Laurence Sterne
Chaque fois qu'un homme sourit et mieux encore lorsqu'il rit, il ajoute quelque chose à la durée de sa vie.


(I am persuaded that every time a man smiles - but much more so when he laughs - it adds something to this fragment of life.)
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Laurence Sterne
Le respect de soi conduit aux valeurs morales, le respect des autres conduit aux bonnes mœurs.


(Respect for ourselves guides our morals ; respect for others guides our manners.)
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Les trous de serrure sont l'occasion de plus de péchés et de méchancetés, que tous les autres trous du monde.


(Keyholes are the occasions of more sin and wickedness, than all other holes in this world put together.)
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Ce dont je suis certain c'est que, de tous les maux qui tourmentent, le plus torturant est bien de rester dans l'incertitude ; et s'il faut se résoudre au pire, qu'au moins nous en ayons le cœur net !

Livre IV, Chapitre XXII.
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Laurence Sterne
Définir — c'est se défier.

VIE ET OPINIONS DE TRISTRAM SHANDY, Livre III : chapitre XXXI.
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Il n'est rien en ce monde […] qui ne soit farci de virtualités farcesques, et ne détienne en son fonds matière à franche rigolade, — ou qui ne recèle en puissance intelligence et instruction, — pour peu que nous sachions les découvrir.

Livre V, Chapitre XXXII.
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Laurence Sterne
Les libres penseurs sont généralement ceux qui ne pensent jamais.


(Free thinkers are generally those who never think at all.)
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Smelfungus revenoit de ses voyages, et je le rencontrai encore à Turin… Il n’eut que de tristes aventures sur la terre et sur l’onde à me raconter. Il n’avoit vu que des gens qui s’entre-mangent, comme les anthropophages… Il avoit été écorché vif, et plus maltraité que Saint-Barthelemy, dans toutes les auberges où il étoit entré.

Oh ! je veux le publier dans tout l’univers, s’écria-t-il. Vous ferez mieux, lui dis-je, d’aller voir votre médecin.

Mundungus, homme dont les richesses étoient immenses, se dit un jour : allons, faisons le grand tour. Il va de Rome à Naples, de Naples à Venise, de Venise à Vienne, à Dresde, à Berlin… et Mundungus, à son retour, n’avoit pas retenu une seule anecdote agréable… ou qui portoit un caractère de générosité… Il avoit parcouru les grandes routes sans jeter les yeux ni d’un côté ni de l’autre, de crainte que l’amour ou la compassion ne le détournât de son chemin.

Que la paix soit avec eux, s’ils peuvent la trouver !
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Les digressions sont incontestablement la lumière, la vie, l’âme de la lecture. — Ôtez-les par exemple de ce livre, il serait aussi bon de mettre le livre tout-à-fait de côté. — Une langueur accablante, une monotonie insipide régneraient à chaque page ; il tomberait des mains. — Rendez-les à l’auteur ; il brille, il amuse, il se varie, il chasse l’ennui.
Le seul point est de savoir les manier adroitement, pour qu’elles soient utiles au lecteur et à l’auteur. On ne conçoit pas l’embarras qu’elles causent ordinairement à un écrivain. — Son sort est digne de pitié. — J’en vois qui commencent une digression, et j’observe que l’ouvrage dès ce moment est arrêté. — Continuent-ils le sujet principal : il n’y a plus de digression.
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Mademoiselle Jeanneton étoit fille de l’hôte ; et l’hôte s’imaginant que je n’entendois pas bien le françois, se hasarda à m’en donner une leçon. Ce n’est pas pas "tant pis" que vous auriez dû dire, Monsieur, c’est "tant mieux". C’est toujours "tant mieux", quand il y a quelque chose à gagner ; "tant pis", quand il n’y a rien… Cela revient au même, lui dis-je. Pardonnez-moi, Monsieur, dit l’hôte, cela est bien différent.

Ces deux expressions, "tant pis" et "tant mieux", étant les deux grands pivots de presque toutes les conversations françoises, il est bon d’avertir qu’un étranger qui va à Paris, feroit bien de s’instruire, avant d’arriver, de toute l’étendue de leur usage.

Un jeune marquis, plein de vivacité, demanda à monsieur Hume, à la table de notre ambassadeur, s’il étoit monsieur Hume le poète : Non, dit monsieur Hume tranquillement. Tant pis, répond le marquis.
C’est monsieur Hume l’historien, dit un autre. Ah ! tant mieux, dit le marquis. Et monsieur Hume, dont le cœur, comme on sait, est excellent, remercia le marquis pour son tant pis et pour son tant mieux.
(Traduction Joseph-Pierre Frenais, édition 1803)
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Incontestablement, c'est du soleil des digressions que nous vient la lumière. Elles sont la vie et l'âme de la lecture.
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Dans toutes les situations, la nature de l'homme est la même.
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Se permettre de tout penser serait manquer de savoir vivre : les meilleures preuves de respect qu'on puisse donner à l'intelligence du lecteur, c'est de lui laisser quelque chose à penser.
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En voilà assez pour mon chapitre sur les chapitres, que je tiens pour le meilleur de tout mon ouvrage; et croyez-en ma parole, quiconque le lira, emploiera tout aussi bien son temps qu'à ramasser des brins de paille.
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- Hélas, ce n'est pas la valeur de mon âne que je regrette, c'est sa perte... J'étois assuré qu'il m'aimoit...
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---QUELLE occasion fut perdue ici! ---Mon père, dans une de ses meilleures humeurs explicatives, poursuivant ardemment un point métaphysique jusque dans les régions même où des nuages et d épaisses ténèbres l'auraient bientôt environné --- mon oncle Toby, dans une des plus belles dispositions du monde; -sa tête comme un tournebroche à courant d'air;---la cheminée non ramonée et les idées y tournant et tourbillonnant, tout offusquées et obscurcies par la matière fuligineuse ! ---Par la tombe en marche de Lucien--- si elle existe,---sinon, eh bien donc, par ses cendres! par les cendres de mon cher Rabelais, et de mon plus cher Cervantes, ---'entretien de mon père et de mon oncle Toby sur le TEMPS et l'ÉTERNITÉ-- était un entretien à désirer avec ferveur! et la pétulance de l'humeur de mon père, en l'arrêtant comme il fit, fut un vol fait au Trésor ontologique, d'un joyau tel qu'aucune combinaison de grandes circonstances et de grands hommes ne paraît devoir jamais le lui restituer.
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Salut, salut! ma chère Eliza! Chaque jour je dérobe un petit quelque chose à mon Voyage sentimental pour obéir à une impulsion plus sentimentale encore: par exemple vous écrire, vous donner une image de ma personne, de
mes désirs, de la sincérité de mon amour, de mes espoirs, de mes alarmes.
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Quand Surviendront les événements il sera temps de te démontrer que ton Brahmane est le plus fidèle des mortels, capable d'en faire plus pour Eliza que sa plume ne lui permet de le promettre.
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Ici,- mais pourquoi ici,-plutôt que dans toute autre partie de mon histoire?-Je ne suis pas en état de le dire,-mais c est ici --que mon cœur m'arrête pour te payer, mon cher oncle 7oby, une fois pour toutes, le tribut que je dois à ta bonté.-Permets-moi ici de pousser ma chaise de côté et de m'agenouiller à terre, afin de donner cours au plus chaud sentiment d'amour pour toi, et de vénération pour ton excellent caractère, que jamais la vertu et la nature aient allumé dans le sein d'un neveu.-- Que la paix et le contentement reposent éternellement sur ta tête - Tu n'as envié le bien-être de personne -ni insulté aux opinions de personne.- Tu n'as noirci la réputation de personne,-ni dévoré le pain de personne !
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