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4.05/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1958
Biographie :

Laurent Olivier est conservateur en chef du Patrimoine, en charge des collections celtiques et gauloises au Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.

Il est titulaire d’une thèse de doctorat en anthropologie, ethnologie et préhistoire de l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), d’un Ph.D d’archéologie de l’université de Cambridge (Grande-Bretagne) ainsi que d’une thèse d’habilitation à diriger des recherches (HDR) de l’université de Paris I.

Spécialiste d’archéologie celtique et gauloise, il coordonne actuellement l’étude d’un vaste site de production "proto-industrielle" du sel en Lorraine et son impact à long terme sur l’environnement naturel et humain. Un part importante de ses recherches est consacrée à l’histoire de la discipline archéologique et à son rôle dans la constitution des identités nationales.

Il a publié notamment "Le sombre abîme du Temps, mémoire et archéologie", paru en 2008 aux éditions du Seuil, dont la traduction anglaise a parue aux États-Unis en 2011 aux éditions Altamira.

Il a publié en 2012 "Nos ancêtres les Germains. Les archéologues allemands et français au service du nazisme", paru aux éditions Tallandier. Il prépare actuellement un ouvrage sur les Gaulois dans la mémoire et l’imaginaire collectifs.
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Source : http://www.e-patrimoines.org/
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Laurent Olivier présente la campagne de fouilles 2015 à Marsal


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui fouillent dans le sol savent aussi que le passé leur apparait toujours incomplet et mutilé. Des bâtiments jadis impressionnants sont réduits aujourd'hui à de simples tracés de fondations, et la vie de communautés entières résumées à des éparpillements de tesson de poterie et de débris d'ustensiles perdus ou abandonnés. Ce qui reste n'est rien, ou presque, par rapport à ce qui a existé.
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[Red Cloud] a dit : « Tu es un homme blanc et je suis un Indien. Tu veux me faire changer pour que je fasse comme toi. Mais tu vas devoir me laisser un temps très très long pour ça. Parce qu’il va falloir d’abord que j’apprenne à mentir ; et puis il va falloir que j’apprenne à devenir cupide. Ensuite, je pourrai venir chez les gens, juste comme si c’était chez moi, et leur prendre ce qui est à eux. »
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Il règne une atmosphère singulière à Pine Ridge, habituellement endormie dans la plaine. La ville est occupée par l’armée, qui a disposé ses tentes blanches d’infanterie en rangs serrés autour des bâtiments de l’agence de la réserve. Toute la journée, les appels au clairon se mêlent aux braiements des mules et aux échos de l’activité du camp. On s’attend, d’un jour à l’autre, au lancement d’une campagne militaire contre les rebelles indiens dispersés aux environs.
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Soudain, alors que la dernière pierre du monument était mise en place, à quelque distance au-dessus du champ de bataille, jaillit un étrange et perçant cri de deuil. Pas un Indien ne bougeait un muscle, mais les quelques Blancs présents regardaient avec curiosité dans la direction dont provenait le cri ; lorsque l’on vit surgir une vieille femme, courbée par l’âge, enveloppée dans la proverbiale couverture, émerger lentement du « Ravin sanglant », où tant de femmes et d’enfants avaient été tués lors de la bataille, et monter lentement le versant de la colline en direction de la tombe. Durant les dix minutes qu’il fallut à la vieille squaw pour gravir le monticule, son cri bizarre continua de retentir – le cri des Dakota pleurant leurs morts. Arrivée au sommet, la squaw en deuil prit place au chevet de la tombe dans laquelle son père, son mari, ses frères et ses fils étaient enterrés, et poursuivit sa lamentation, figurant en personne un siècle de persécution et la disparition de ceux qui avaient été jadis les puissants possesseurs du Nord-Ouest tout entier.
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Ces Indiens doivent être abattus dès qu’ils se présentent et avant qu’ils ne commettent le moindre dégât. Il vaut mieux tuer de temps en temps un Indien innocent plutôt que de miser sur leur bonté ; et, pour les exterminer, il est nécessaire de recourir aux meilleures armes sans regarder au prix.
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La manière dont Paul Weinert a manœuvré sa Hotchkiss a soulevé une vague d’admiration dans toute l’Amérique. Obus après obus, il a mitraillé les Indiens en fuite – qui se sont abattus, comme le blé devant le moissonneur, non pas par un, deux ou trois, mais par douzaines
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Un ancien combattant lakota oglala de Pine Ridge dira : « Ils nous ont fait beaucoup de promesses, beaucoup plus que je ne peux m’en rappeler ; mais il y en a une qu’ils ont tenue : ils avaient promis de prendre nos terres et ils l’ont fait ». Jadis maîtres chez eux, les Indiens ne sont plus qu’une minorité ethnique marginale, un vestige archaïque et anachronique de l’ancienne Amérique primitive. Comme les bisons.
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« Je veux que vous vous mettiez tous en rang devant les officiers. (…) Et je veux que le même nombre de soldats se placent devant les Indiens et qu’ils enlèvent les cartouches de leurs fusils, qu’ils les arment, qu’ils les pointent sur vos fronts et qu’ils appuient sur la gâchette. Après cela, vous serez libres. »
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nous n'offrons pas notre compassion; nous ne ferions plutôt que mettre à leur disposition nos moyens techniques et scientifiques. En revanche nous sommes convaincus qu'il faut faire ce travail parce que l'archéologie a vocation à rendre la parole à ceux à qui elle a été retirée, parce qu'elle a affaire avec la justice du passé. c'est pourquoi nos méthodes ressemblent tant à celles des enquêteurs criminels. Mais c'est aux Lakota d'en décider seuls. Nous sommes leurs très lointains compagnons, liés à eux par ce serment oublié que nous avons fait dans les neiges de l'hiver 1660.
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Il n’y a pas grand-chose à voir à Wounded Knee, abandonné au milieu de nulle part. Sur la colline qui s’élève au-dessus de la Prairie, un petit cimetière indien entoure l’emplacement d’une longue fosse commune entourée d’un grillage métallique. Une modeste stèle de pierre grise se dresse sur le côté. Sous le vent, la grille palpite de centaines d’offrandes, faites de rubans de couleur et de petits sachets de toile rouge contenant de la sauge ou du tabac. Il n’y a personne, qu’un vieil homme assis sur le muret de ciment à l’entrée du cimetière, un chiot assoupi dans les bras.
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